Les films de 2022

Annotation :

Pour moi qui est grandit avec cette saga et qui en est un fan inconditionnel, ce Retour à Poudlard a été des plus émouvant.
C'est vraiment un cadeau fait aux fans, qui ne s'adressent aucunement aux néophytes. Il n'est en ce sens que peu instructif sur les mécanismes de production des films et n'apprend que peu de choses. Mais je ne pense pas que c'était le but recherché.
On est là face à une réunion de famille, à la fois pour tous les artisans de cette saga (qu'ils soient derrières et devant la caméra) mais également pour les spectateurs. On se remémorent des souvenirs heureux, des anecdotes savoureuses pour les interviewer et des souvenirs de nous-même devant ces films. On se remémore avec eux cette aventure, se rappelant à quel point elle nous a marqué, et à quel point elle a put faire partie de notre vie. Nombreux sont les moments émouvants, mais aussi les moments de pur euphorie, heureux pour eux de se retrouver, et pour nous de les revoir.
Je ne peux donc pas conseiller ce visionnage à tout le monde, mais je pense que toute personne ayant grandit ou aimé cette saga, ne devrait pas rester insensible face à ces retrouvailles.

Annotation :

Le précédent opus était déjà l'opus de trop donc fallait pas espérer grand chose avec celui-ci.
On dirait vraiment une suite direct dvd tant ça n'a plus rien à raconter mais ça trouve quand même un prétexte pour faire une suite.
Les enjeux sont inintéressants et se répètent quand ils concernent les personnages.
Mais vraiment dans l'ensemble je me suis juste profondément ennuyé, l'humour ne m'a même pas tirer un rictus. Pourtant j'aime bien le premier opus, même le deuxième. Mais là vraiment j'y arrive plus.

Annotation :

On a là un triptyque des plus atypiques. Si la stop-motion est de grande qualité pour chaque segment, chacun parvient à incorporer une pate graphique propre à lui-même et au ton de son histoire: sombre et glauque pour le premier, froid et dérangeant pour le second, tamiser et plus lumineux pour le dernier.
Chacun aura ses préférences quant aux différents segments (personnellement, ma préférence va pour le premier qui fait office de petite réussite sombre et dérangeante) mais chacun est des plus intéressants, notamment quant au traitement du personnage principal du film: la maison. C'est bel et bien un personnage à part entière, évoluant et influant sur son environnement et les protagonistes.
C'est donc une petite curiosité dont je recommande la découverte.

Annotation :

Si ce nouveau Massacre à la tronçonneuse propose quelques saillis gores et sanglantes assez divertissantes, on reste néanmoins face à une "suite" des plus insipides.
Les personnages sont caricaturaux et détestables, plombant la vaine tentative d'apporter un sous-texte social, comme le Massacre à la tronçonneuse originale, avec ces énormes sabots. On flirte parfois même avec le ridicule, comme tous ce qui entoure le retour d'un personnage iconique du premier volet ou encore ce risible plan d'un Leatherface relevant la tête dans un champ (j'imagine qu'il était sensé être effrayant, il est juste ridicule).
Ca n'a pas grand intérêt en fait, ça n'explore ni l'univers ni Leatherface (qui est quand même bien gaillard pour un mec ayant plus de 70 ans...) et ne réinvente aucunement le genre.

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Tout ce qu'on peut attendre de ce genre de récit. C'est clairement en pilote automatique, sans grand génie ni surprise.

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Une vraie proposition qui malheureusement se prend les pieds dans le tapis, s'embourbant dans des caractérisation aux gros sabots et une simplification autour du propos le rendant très superficiel.
Ce n'est pas aidé par sa direction artistique très marqué et où tout fait faux, si de prime à bord, cela aide le propos du film où nous est dépeint un univers complètement artificiel et soumis à la technologie, cela reste d'un goût très étrange, et si les robots s'avèrent très convaincants et aux designs bien trouvés, le reste tend à piquer les yeux.
Un retrouve un casting très Jeunet dans l'âme, avec des acteurs à gueules sachant jouer avec, mais là on tombe parfois dans un sur-jeu ou un ridicule souvent risible.
Heureusement, dans tout ce micmac parvient tout de même à ressurgir sporadiquement les qualités du cinéma de Jeunet: sa réalisation des plus inventives et ses mouvements de caméras millimétrés, quelques séquences humoristiques fonctionnant par leur décalage et leur ironie et un brun de poésie ressurgissant par moments.
Donc voilà, pour moi Jeunet s'est planté avec ce film et j'en suis le premier déçu car j'aime énormément ce réalisateur et que je sens qu'il y avait des bonnes idées et des éléments, encore visibles dans le film, qui auraient put donner un résultat plus convaincant. Il s'est planté, ça arrive. J'ai quand même envie de saluer la tentative, on n'en voit pas tous les jours un film comme ça !

Annotation :

Ce nouveau Batman n'est pas un mauvais film, loin de là, mais je ne peux cacher ma déception face à cette nouvelle itération sur laquelle j'ai plusieurs point qui m'ont dérangés.
Je ne vais pas trop m'attarder sur ces réussites, moult fois répétés, mais je dois quand même dire que Pattinson offre un Batman réussi (même si je lui préfère ceux de Bale et Afleck) et Matt Reeves amène un savoir faire technique rendant ce film juste irréprochable visuellement. La photographie est sublime, la réalisation inventive et la musique est encore dans ma tête (le nouveau thème de Batman <3).
Seulement voilà, je ne suis pas pleinement convaincu par le scénario. Pour commencer, j'aurai supprimer cette voix off envahissante qui gâche certains effets de mise en scène, et qui pour moi accentue trop le côté émo-dark de Bruce. Souvent relevé mais véridique, on a rarement eu un Alfred aussi transparent et inutile, quel gâchis de Andy Serkis ! Je ne suis également pas convaincu par la « romance » entre Batman et Catwoman à laquelle je n'ai jamais réussi à croire, les deux manque cruellement de lien pour qu'on croit en cette idylle. Je passe vite sur le climax qui, à mon sens, aurait mérité d'être moins spectaculaire, plus intimiste avec une réelle confrontation entre Riddler et Batman. Riddler d'ailleurs, dont la résolution des énigmes est à géométrie variable. Mais mon gros problème avec ce film, c'est que je le trouve trop sage. Je pense que le film aurait gagné à se concentrer sur les baffons de Gotham, en montrer toute la misère et ses conséquences, nous plonger dans un Gotham véritablement poisseux, miséreux et gangrené par la corruption et la criminalité résultant d'un abandon par les puissants. Le film le fait mais en restant un peu trop lisse à mon goût.
C'est loin d'être un mauvais Batman mais je pense qu'il lui manque vraiment un scénario plus solide qui en aurait, qui sait, fait la nouvelle référence de l'homme chauve-souris. C'est tout de même une proposition des plus intéressantes et j'espère que DC va continuer sur cette lancé. Je préfère avoir des films tel celui-là ou encore le Suicide Squad de Gunn, qu'un univers étendu bancale et contraignant.

Annotation :

Les maîtres mots de ce film: immersion et réalisme, et forcé d'admettre que cela est parfaitement réussi. Caméra épaule à hauteur d'enfants avec grand renfort de plans séquences offrent une immersion totale dans cet univers des enfants, parfois bien cruel, renforcé par une photographie désaturée et grisâtre (accentuant l'hostilité que peut faire ressortir cet environnement). Ce point de vue à échelle d'enfant permet de prendre toute conscience d'à quel point cet environnement scolaire est gigantesque, mais également que le regard d'un enfant n'est pas le même que celui d'un adulte.
Le harcèlement au cœur du film m'a paru bien traité, montrant la façon insidieuse et injuste dont il s'installe et l'impact qu'il peut avoir, tout en évitant le manichéisme facile.
Un film court mais intense. Une histoire bouleversante aux interprètes bluffants. Une réussite.

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Un Pixar qui ne paye pas de mine de prime à bord mais qui s'est avéré des plus plaisant.
Métaphore évidente du passage à l'adolescence chez les jeunes filles, j'ai été assez surpris de voir que ce film assumait clairement son parallèle avec des allusions très claires et frontales, ce qui détonnent un peu pour un film estampillé Disney. Et forcer d'admettre que la métaphore fonctionne plutôt bien.
Son protagoniste est de plus très attachante, haute en couleur et d'une énergie communicative. Malheureusement, je ne peux pas en dire autant de la mère dont le trait est un peu trop forcé et caricatural, amenant à un final qui m'a finalement bien peu touché.
Inutile de s'attarder sur l'animation, de très bonne facture cela va s'en dire, mais je note quand même un style manga que j'ai vraiment apprécié retrouvé (notamment dans les yeux des personnages, qui ne sont pas sans rappelé par instant les "Kawaii" typiques des animés).
Pas le Pixar le plus mémorable mais une belle métaphore bien exploitée pour un film réussi.