Les films les plus drôles

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La Tchéquie n'est pourtant pas avare en films ultra sérieux, en témoignent les titres évocateurs comme Trains Étroitement Surveillés ou Qui Veut Tuer Jessie. Mais il ne faut surtout pas passer à côté des comédies tchèques ! Des trésors s'y amoncellent. La Fin de La Maison Berhof est peut-être même l'archétype du film ultra-drôle, puisqu'il y est question de tendres jeux de rôle menés par deux jeunes allemand, qui, au crépuscule de la seconde guerre mondiale (la joie revient !), s'invitent chez une famille tchèque pour les réconforter. Les deux amis, qui s'aiment beaucoup beaucoup, donnent également tout leur amour à la troupe qui les accompagne, lesquels finissent aussi par prendre part à ces décidément très drôles jeux internationaux. Vivifiant, heureux, vert ! Il y a fort à parier que Michael Haneke avait vu ce film avant de tourner ses meilleures comédies, y compris Funny Games... Qu'est-ce qu'on se marre en Tchéquie !

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Marier la guerre et le rire, c'est pas très Charlie. Pourtant, en Russie, on s'amuse comme on peut du grand conflit de 39-45. La preuve en est avec cette désopilante comédie d'Elem Klimov, retraçant les pérégrinations joyeuses d'un jeune moujik de Biélorussie sur la ligne de front germano-russe. Il y rencontre une pétillante demoiselle, fait ami-ami avec une vache riante, croise des nazis au grand cœur... Dénonçant avec une ironie volontaire le ridicule des conflits, et rappelant volontiers que la guerre, au final, c'est pas si terrible que ça, Requiem pour Un Massacre s'inscrit dans la ligne des comédies russes pleines de peps, libres, pleines d'air. On en sort émerveillé et le cœur ravi.

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La légèreté de l'amour par le grand comique autrichien qu'est Haneke. Cannes a régulièrement été le plus grand festival de comédies au monde, et la consécration aura rarement été plus ultime qu'avec cet Amour, merveilleuse et grisante chronique de l'amour de deux vieilles personnes. Toujours riants, toujours drôles, toujours énergiques, jamais fatalistes ! Les deux personnages principaux représentent la canopée des moments que vous aviez avec vos papys mamies quand vous étiez gosses. On a tellement à apprendre de leur philosophie de vie !

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Tarkovski, souvent considéré comme le Kubrick de l'URSS, était au moins encore cent fois plus drôle que son rival américain. Dans Stalker, il y est question d'une fabuleuse promenade champêtre, que les dialogues délicieusement noués et teintés d'une petite dose de philosophie rendent encore plus grisante. La Russie n'a jamais été plus drôle que dans ces vertes plaines où respire la sérénité, la vie, la bonté et la gaieté. Mention spéciale au rôle de l'enfant, tellement poupon et candide... on a envie d'en avoir des comme ça.

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Goran Markovic est un drôle, et d'ailleurs, le régime communiste n'a pas trop apprécié ses films, bien trop riants. Dans Variola Vera, probablement son meilleur film (Déjà-vu, magnifique comédie romantique, est néanmoins également indispensable), il y est question d'un hôpital qui tombe en quarantaine, pour suspicion d'une épidémie de peste. Alors que la vie en intérieur devient grisante et savoureuse, le régime tente au travers de moyens bien comiques de continuer la mise en quarantaine. Markovic en profite évidemment pour, toujours de façon légère, souligner le ridicule du communisme, et offre une franche tranche d'humanité en observant les patients et personnels de l'hôpital parvenir à constituer leur propre régime de vie interne, bien plus riant que celui du dehors. On en meurt de rire.

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Relatant l'histoire vraie d'expériences scientifiques menées sur des soldats américains à la fin de la seconde guerre mondiale, La Mer Et Le Poison soulève par sa loufoquerie et son optimisme permanent un sentiment de jubilation extraordinaire. Résultats surprenants s'opposant à la précision scientifique de la mise en scène (un carnet de bord), émotions contradictoires des patients américains, débauche d'amour entre l'assistante et le chirurgien, tout est prétexte à la création d'un contraste saisissant, jouissif, exubérant et pourtant toujours palpable : on s'identifie aux émotions très marquées des personnages... Poilade insoupçonnée : étonnant et renversant.

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La Corée est un pays de drôles, il suffit d'en constater l'histoire ! Et rarement aura été plus marquée cette joie au cinéma qu'avec Adresse Inconnue : ici tout y est prétexte à la bonté, la joie et l'envie de vivre. Prenant place sur la frontière nord / sud alors arbitrée par les Américains, le film enchaîne les scènes joyeuses et fortes en émotion : un Américain offre à une Coréenne une opération pour se soigner l'œil, un jeune chiot devient le meilleur ami de sa maîtresse, un métis coréen apprend à piloter sa moto dans des champs de patate, un adolescent se découvre une passion pour la confection de patators... Tout y est extrêmement sensible, joyeux, et le film se termine sur une note d'ivresse absolue, lorsque le fils et la mère, à jamais séparés, se retrouvent enfin... Drôle et magnifique.