Les films se déroulant à New York

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Chef d'oeuvre absolu. Une tragédie familiale complètement folle, brutale, sensuelle et ultra tendue. Rien de gratuit, chaque scène, chaque plan est nécessaire,précieux, beau et mène tout droit vers les ténèbres. James Gray nous plonge dans le New York qu'il affectionne, celui des immigrés en lutte pour se faire une place au soleil et qui, dans ce but, empruntent des voies diverses. Les interprètes sont grandioses, Mention spécial à Joachim Phoenix et Robert Duvall et à cette relation père fils qui ne laisse définitivement pas intact. Un grand film sur la destinée auquel il est véritablement difficile de rendre justice en quelques lignes tant il est constitué de scènes qui impriment durablement l’œil et l'esprit.

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Classique parmi les classiques, On suit dans l'angoisse, le malaise et une forme très particulière d'empathie la trajectoire d'un homme seul, privé de repères et ayant comme seul vrai besoin de peser dans le monde, la ville qu'il habite. Version Seventies des incels d'aujourd'hui, De Niro crève l'écran à chaque seconde en vétéran paumé à qui l'on ne réserve aucun honneur. New York est dépeinte comme une cour des miracles nocturne à la fois cauchemar et eldorado des marginaux, dégueulasse et cruelle mais filmée avec une grâce et un amour infini par Scorcese qui sait mieux que personne montrer cette ville comme ce qu'elle est : une machine à digérer les individus.

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Quel film ! Mon préféré de Michel Gondry et un des plus fou sur l'adolescence : passant du léger au grave avec une aisance féline et une poésie démesurée. Il faut lâcher prise et se confier entièrement à ce trajet en bus chaotique, bavard, sans clichés et qui montre les adolescents tels qu'ils sont : des êtres de pure contradiction.
Un film en temps réel splendide, ultra créatif et récréatif, très bien dialogué, aussi drôle que cruel et offrant une vision décentrée sur les habitants du Bronx, Les New Yorkais de la marge.

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Une variation du film de gangster sur l'impossibilité de la rédemption (sauf peut être par l'amour) et sur le vieillissement d'un homme qui remet sur la table une dernière fois sa façon d'être, ses codes et ses règles. Un film splendide, De Palma reste solide et souple à la fois dans sa façon de filmer tout le long du film. En accordant à la couleur une place prépondérante, il parvient à ménager des plages d'intense mélancolie dans un ensemble à la tension parfois insoutenable. Peut être le plus grand rôle d'Al Pacino qui est parfait d'un bout à l'autre.

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Un film qui oscille entre grâce et cruauté, comme la ville qui lui sert de cadre. une splendeur visuelle qui n'a d'égal que la tristesse qui se dégage des personnages en pleine noyade dans la solitude collective de New York. Un film froid, clinique, au style acéré et dépouillé. Une véritable oeuvre de plasticien contemporain qui sait aussi laisser poindre la beauté et la douceur comme des lumières dans une obscurité urbaine aussi prédatrice que le désir et que l'obsession que celui ci vient nourrir .

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James Gray filme un homme malade d'amour, d'un amour qu'il ne peut obtenir et d'un amour qu'il ne peut donner. Il rappelle de manière essentielle et puissante que l'on ne peut pas choisir d'aimer et encore moins décider de ne pas aimer .Dans un Brighton Beach spectral, théâtre de la plus intime des tragédies, il donne des rôles splendides à tous ses acteurs et fait de ce film au sujet qu'on aurait vite fait de taxer de commun, un déchirement encore inédit, duquel on peut mettre du temps à se remettre tant il est marqué par les désillusions que seul le réel porte en lui.

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1H30 de contraction, de tension, et d'hypnose visuelle. On plonge dans Good Time avec délectation et on comprend vite que le titre n'est absolument pas mensonger : le film sera jouissif , On arpente le Queens à tombeau ouvert, droit vers le précipice (comme dans Uncut Gems ). Le film est pareil à une sorte de cerveau palpitant, irrigué de sang et d'électricité, nourri d'une énergie qui semble inépuisable. Un film sur la grâce inhérente à la lose et à l'obstination qui l'accompagne souvent, soutenu par une Bande originale démentielle et Pattinson dans ce qui sera sûrement un de ses meilleurs rôles.

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Une petite perle. Une chronique douce amère et drôle d'une femme entre deux âges qui ne sait plus exactement où est sa place. Le film est bien plus profond qu'un simple feel good movie car il est traversé par le doute, la peur de grandir et donc l'angoisse vis à vis de l'inconnu. Le noir et blanc sublime les comédiens et rend le filme assez intemporel, ce qui est bienvenu lorsqu'il est question d'aborder la question des repères que chacun se forge pour construire sa vie. Les comédiens sont brillants de naturel , ce qui ne fait que renforcer le charme déjà très conséquent de ce film.

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Un grand film noir. Comme dans Little Odessa, on suit un revenant qui retourne auprès des siens, prêt à se repentir et pourtant davantage apte à se laisser entraîner dans une spirale de malheurs. James Gray montre à nouveau la famille comme une enclave, un espace à la fois physique et mental, fait d'influences, de manipulations, de secrets mais aussi de pénombre et d'espaces feutrés. La tension est immense, la structure opératique implacable, les plans superbes. Gray en montrant une issue dans la rédemption offre à son film une fin lumineuse mais peut être un peu convenue.

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Le passage à l'age adulte et le vieillissement vu comme un lent déclin qui gâte l'innocence et avilit l'homme ( l'absence des figures parentales dans la première partie...) . Un film sur le pouvoir des souvenirs que l'on peut visiter à loisir, comme autant de films : trois dans ce cas précis. Leone affirme son art comme mental autant que visuel et on le constate à la place qu'il cède aux ellipses tout au long de ces 3h40. Mais c'est aussi un film qui parle des promesses : Celles de l'Amérique qui sont souvent non tenues, celles que l'on fait aux autres, à soi même, qu'on espère, que l'on respecte ou pas. Une oeuvre totale,de la musique de Morricone au jeu de tous les acteurs, traversée par une palette d'émotions immense mais aussi pleine d’ambiguïté dans l'importance que le réalisateur accorde à certains jalons de son récit. Cette fresque déstructurée est un concentré de cinéma américain ( fait par un italien) et une splendeur auquel on peut faire un reproche: Leone induit, suggère à outrance jusqu'à générer des zones d'ombres, ce qui fait la force mais aussi la faiblesse de la troisième partie du film.

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Est-ce que Manhattan est le meilleur Woody Allen ? Je ne sais pas. Mais il a énormément d'atouts : Allen et Diane Keaton y sont irrésistibles, les dialogues sont drôles et brillants et le noir et blanc est superbe et sublime la ville. Et puis il y a cette leçon sur l'amour qui devrait être retenu de tous : ce n'est pas parce que c'est simple que ce n'est pas profond, ce n'est pas parce que c'est complexe que cela veut dire que c'est profond. Harvard versus la grande illusion, Le Moma versus la pizza. La névrose versus le bonheur. Un film vraiment beau, touché par la grâce de Mariel Hemingway et qui rappelle, au terme d'un chassé croisé amoureux grotesque mais génial, que l'amour rend toujours un peu bête, fait toujours faire des choses un peu stupides et qu'on a beau être intelligent, prétentieux, pédant, on est pas à l'abri de la stupidité de l'entichement amoureux et qu'il n'y a peut être pas de mal à ça.

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Encore plus fort, plus fou, plus con que le premier. Moins effrayant c'est sûr mais cette chasse au monstre dans une pseudo Trump tower dans laquelle rien ne fonctionne est hilarante. Le film porte un regard un peu réac sur le progrès technologique mais aussi particulièrement féroce vis à vis de la ville comme temple de la mondialisation et de ses excès. Dante n'hésite pas à tacler les travers de l'esprit d'entreprise américain avec beaucoup de malice, ce qui fait que l'on se questionne aussi sur le coté monstrueux des grands consortiums. Et puis quand on voit le pouvoir comique des animatroniques et des marionettes, on a envie d'être un peu réac et un peu misanthrope aussi.

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Mais quelle claque ! New York n'y est pas la star mais elle transpire à travers tout le film, dans son ADN et plus encore dans son rythme absolument infernal. Sandler est hypnotique et le film est une expérience sensorielle intense, un shoot d'adrénaline, une prise de drogue entre bad trip et sentiment d'immortalité. Un film sur l'énergie, la sorcellerie de cette ville impitoyable qui infuse tous les êtres qui osent s'y frotter au quotidien. Une véritable course contre la mort d'un anti-héros agaçant, crispant, malhonnête, prince de l'auto sabotage et pourtant personnage tragique d'une ampleur folle.

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Le film de monstre moderne qui se révèle être autant un aveu sur la persistance du trauma post 9/11 qu'une étrange histoire d'amour sur fond de fin du monde occidental. on retrouve toutes les bases du found footage : ca tremble, ça secoue, ça donne parfois la nausée mais quelle efficacité dans le récit, une scène dissolvant vite la précédente pour pousser le spectateur à ressentir l'urgence et a apprécier l'instantanéité du récit. Le monstre est nul, son design est navrant mais ce n'est même pas important : tout le reste fonctionne parfaitement. Du divertissement pur.

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Quel premier film ! Surement pas le meilleur de James Gray mais la matrice de ses œuvres à venir, qui questionne la place de l'individu au sein de différentes cellules : la ville, le quartier, la famille.. On s'attache facilement à Tim Roth alors qu'il ramène chez lui, à Brighton Beach, la mort et le chaos. Il semble avoir perdu la faculté de s'exprimer, de communiquer sans la violence et ce dans toutes les relations avec les êtres qui lui sont proches. Little Odessa dépeint un territoire de non droit où le crime est commun mais dans lequel l'exclusion est irrévocable. Une entrée fracassante de James Gray dans le cinéma, qui annonce l'amplitude de son oeuvre à venir.

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Un très bon Woody Allen. Une fable étonnamment positive sur la nécessité de saisir les occasions d'être heureux, dans un New York plongé dans une sorte d'éternel printemps. Larry David est excellent en New Yorkais névrosé et misanthrope qui laisse de nouveau place à la candeur dans sa vie mais le vrai ressort comique du film réside dans le fait que New York y est présenté comme une machine à broyer les appréhensions, à abattre les tabous, un lieu capables de transformer une bourgeoise coincée en bohème artiste et un bigot républicain en homosexuel décomplexé.

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Un très bon film bien que sombre et assez déprimé dans le New York post 11 septembre. On suit Edward Norton profitant de sa dernière journée de liberté, flânant dans sa ville, faisant sa tournée d'adieu et cherchant une issue à la peine de prison qui l'attend. Une occasion pour l'homme d'interroger ses choix, et d'accepter la responsabilité de ses actes. De très bons dialogues, un monologue d'anthologie de Norton et une fin plus que maline.

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Un film sur le théâtre et sur le cinéma mais avant tout un film sur le mensonge, aux autres et à soi même. Le faux plan séquence est lui même un mensonge un peu trop gros à avaler, mais qui permet au film de conserver sa dynamique cyclique qui semble tout renvoyer dos à dos : réalité, fiction, théâtre, cinéma, célébrités et artistes. Le film serait fantastique s'il n'était pas aussi vainement démonstratif et aussi neutre finalement dans sa façon de tout condamner. Reste l'énergie énorme que dégage l'ensemble et la plongée grisante dans les entrailles d'un théâtre de Broadway.

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Un film suintant d'énergie, de fureur, à la narration instable mais parcouru par des saillies visuelles qui frappent l'oeil et qui font encore dire "ça devait être quelque chose de découvrir ça à l'époque". Scorcese filme comme s'il faisait parti de cette bande, avec un réalisme quasi documentaire, mettant en avant le trivial, l'anecdotique, le grotesque de la vie ritualisée d'une bande de petits malfrats pas bien dangereux. Tous ses acteurs sont excellents, ridicules dans leurs orgueils et travers de personnages et magnétiques à la fois. Une oeuvre définitivement intime et immersive, avec ses imperfections mais qui contient déjà les obsessions passionnantes d'un grand réalisateur.

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Un film d'une très grande élégance. Lent mais terriblement bien pensé dans sa construction. Un film sur la persévérance et sur l'usure, sur la violence qui n'est pas que physique mais bien l'essence du capitalisme.

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L'alpha et l'Oméga de la Comédie romantique. Comment ne pas tomber amoureux d'Audrey Hepburn ? Gracieuse, piquante, délurée, drôle ,on a envie d'inventer un équivalent féminin du Dandyisme rien que pour elle. Une véritable héroïne, une anticonformiste, une rêveuse, une fugitive, une artiste dans sa conception de la vie, un portrait somme de l'identité de ceux qui choisissent de s'établir à New York. Le film est une douceur, une espièglerie pleine de classe, ponctuée de petites folies où chaque geste, chaque attitude est parfaitement chorégraphié.

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Ce Woody Allen là est plaisant parce qu'il est une variation d'une des grandes réussites du réalisateur : Minuit à Paris. Ici il n'est pas question pour le personnage d'accepter son époque mais d'accepter qu'il ne peut pas échapper à SA VILLE. C'est doux, c'est drôle, ça égratigne encore le monde du cinéma et les fantasmes qu'il génère. Un manifeste pour que New York reste une terre de flirt, de badinage, de jeu amoureux et de défi.

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Un vrai plaisir qui, s'il n'atteint jamais les sommets de piège de cristal, reste ultra efficace avec des scènes d'actions et des effets pyrotechniques qui ont plus que bien vieilli. Toujours un plaisir de voir Bruce willis en prendre plein la gueule à travers une ville en pleine panique. Le méchant à un accent allemand, on est encore dans les années 90 et c'est parfait. Le film souffre juste d'un quart d'heure de trop mais reste dans le haut du panier de par son côté Buddy movie.

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On a beau ne pas apprécier Charlton Heston, on ne peut que reconnaître que ce film de SF est hautement singulier. Dans le genre dystopique, on a rarement fait aussi sombre : surpopulation, individualisme, environnement toxique, fin de la biodiversité, air pollué, ville invivable, système de caste exacerbé, mort du végétal, femmes ramenées au rang de mobilier... Et New York comme toile de fond, comme ville parmi les villes : entassement d'humains, charnier à ciel ouvert. Le film a certes un peu vieilli et les scènes d'actions ne sont pas mémorables mais il est bourré de trouvailles qui rendent ce futur cohérent ( et presque envisageable à l'heure actuelle ), d'images marquantes, de beaux partis pris esthétiques et de petits moments de sidération qui amènent tout doucement vers la révélation finale que l'on présume mais que l'on ose imaginer véritablement. Voir en 1973 déjà exposée l'idée que l'homme est voué à devenir un produit a quelque chose d'extrêmement inquiétant, encore en 2020.

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Surement le film le James Gray le plus classique. Le réalisateur se focalise sur une histoire dramatique et intime au sein de la tragédie collective qu'a été l'arrivée de beaucoup de migrants aux états-unis. Le film peine à étonner et le scénario n'échappe pas lui aussi au classicisme de l'ensemble. Evidemment, un film moyen de James Gray reste un très bon film et c'est peut être dans la direction d'acteurs que le cinéaste atteint cette fois-ci des sommets avec une Marion Cotillard bouleversantes face à deux figures masculines qui incarnent parfaitement la brutalité et la vitalité de ce nouveau monde qui s'ouvre au personnage d'Ewa.

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Un pic de canicule dans un quartier de Brooklyn qui est l'occasion d'une chronique urbaine dans un espace resserré de quelques rues. Spike Lee donne à voir une galerie de personnages qui sont autant de facettes de l'identité noire américaine. Le film est vif, drôle et turbulent dans ses dialogues comme dans son jeu avec les cadrages qui permettent de marquer encore plus les traits des personnages. On prend beaucoup de plaisir à vivre au ralenti au rythme du quartier et de Mookie, le livreur de pizza qui aborde son existence en dilettante. L'acte final du film intervient de manière un peu trop brutal, peut être pour souligner que cette Amérique là, celle des tensions raciales est encore et toujours au bord de l'implosion. Le film n'est pas pour autant manichéen et laisse au spectateur le choix pour poursuivre sa réflexion mais on pourra regretter que cette fin n'est pas eu le droit à un véritable crescendo qui aurait permis de montrer la nocivité de tous les conflits larvés liés à la question raciale, la grande question américaine.

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Le film, dans la façon dont la violence y est chorégraphiée n'a pas forcément bien vieilli mais il reste un véritable plaisir à regarder. Court mais intense, film d'un genre un peu inclassable : road movie à travers une ville monde aux tribus bigarrées et sauvages, beat them all assez sombre et course contre la montre, on pourrait même le classer dans la catégorie des Survivals. Une musique splendide, une ambiance très particulière et il faut le dire assez soignée, des costumes géniaux mais un excès de sérieux qui empêche de jouir complètement de la dimension régressive du spectacle.

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Depuis mon enfance, j'ai toujours eu une préférence pour ce second volet et depuis mon enfance je rêve de passer un séjour au Plaza Hôtel. J'ai un attachement tout particulier pour ce film, c'est mon film de noël, mon film de gueule de bois. Cela reste un film pour enfants, imbibé de bons sentiments malgré le sadisme de Kevin envers les Casseurs Flotteurs, peut être encore plus élevé que dans le premier film. Ce que j'aime depuis l'enfance, c'est ce New York de Carte postale montré dans le film : le plaza, la cinquième avenue, le duncan's toychest de la 5eme avenue, l’observatoire des twin towers, Le Wollman Rink ... Et l'autre New York qui est aussi montré : celui du marché aux poissons, du central park glauque avec ses prostituées et ses paumés, du squat au dessus de Carnegie Hall. Je crois que le fantasme d'être un enfant seul dans New York me suivra toute ma vie.

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Adapter Bret easton Ellis, c'est un pari perdu dès le début tant il est compliqué de faire aussi subversif. le film de Mary Haron est donc hautement imparfait et manque de radicalité par rapport à l'oeuvre originale, ce qui fait qu'il peut presque fausser la compréhension du propos de base. Reste Christian Bale impérial dans un New York Everest du matérialisme qui mange les identités, les êtres et leurs raisons. Un film à voir donc, mais qui n'arrive pas à la cheville du livre.

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Pour un deuxième film, une sacré ambition. Edward Norton est excellent dans ce film noir pas si noir. Si la trame manque de souplesse dans son développement, les décors, l'ambiance et les personnages sont très soignés, ce qui permet de se laisser porter par l'enquête pour faire tomber l'alter ego de Robert Moses, l'homme qui aura façonné New York en se prenant pour Dieu.