Les grandes sagas horrifiques : Saw

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Répétition générale
Un an avant le premier Saw, ce court métrage "carte de visite" de James Wan synthétise en 9 mn tout ce que sera la saga. Sur le fond bien sûr, avec déjà la marionnette jouant avec sa première victime, les mâchoires prises dans le célèbre piège à ours inversé et devant relever un dilemme moral. Mais aussi sur la forme que ce soit les tics de mise en scène typiques (accélérés brusques , travelling circulaires), la musique mais aussi l'esthétique friche industrielle aux couleurs désaturées. Pas étonnant que les producteurs aient dit banco.

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Jeu pervers
On ne peut pas enlever au film l'efficacité de son concept et son rôle pour ouvrir la boite de pandore de la mode du torture porn. A le revoir maintenant, les limites de son côté scénario de petit malin apparaissent vraiment, surtout que certains effets accélérés brusques pour simuler la peur et l'affolement des victimes deviennent même franchement risibles tout en masquant aussi un budget qu'on devine très modeste. Même si c'est loin d'être mon genre préféré de l'horreur, on ne peut que saluer un vrai film concept qui demeure qu'on le veuille ou non un jalon dans son genre.

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Pas si mal pour une suite opportuniste.
Darren Lynn Bousman prend les rênes de la franchise et transforme le concept en escape game mortel tout en donnant une véritable épaisseur à son personnage de Jigsaw capturé par la police mais menant toujours le jeu avec trois coups d'avance. Meilleur que dans mes souvenirs, le film ménage quelques retournements bien venus même s'il sacrifie toujours à ses effets de montages accélérés et à quelques facilités scénaristiques.

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Mourant hyperactif
Suite directe du précédent avec un Jigsaw carrément agonisant qui kidnappe une chirurgienne pour qu'il l'opère en urgence et qui a encore le temps de préparer quelques uns des pièges les plus mémorablement dégueulasses de la saga (les seringues, les cochons). Ses motivations par contre apparaissent un peu bizarre par rapport à ses précédentes expérimentations et à son propre comportement puisqu'il s'agit non plus de faire apprécier la chance de vivre à ses victimes mais de leur apprendre les vertus du pardon... en massacrant gaillardement ceux à qui elles doivent pardonner. Le rythme pêche un peu plus d'autant que 2 h dans la director's cut c'est franchement trop long pour ce que ça a raconter.

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Tiré par les cheveux...
Il semblerait que Bousman voulait s'arrêter à une trilogie et a dû faire cette suite pour contenter les producteurs et ça se sent tant rien ne tient plus debout scénaristiquement, des motivations du tueur à la révélation de l'identité du continuateur de Jigsaw introduit au forceps dans la saga. On a aussi le droit à une origin story de John Kramer vraiment pas convaincante malgré le talent de Tobin Bell. Reste quelques pièges gentiment gores et la musique titre mieux mise en valeur. C'est un peu pauvre.

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Ca commence vraiment à forcer...
Ca commence à devenir compliqué de ne pas sombrer dans le ridicule sur un tel concept surtout après avoir tué les 9/10 ème du casting original. Donc on essaye de faire rentrer au forceps l'élément de surprise du précèdent film dans tout un tas de flash backs des 4 premiers, ce qui permet d'avoir encore Jigsaw à l'image. Ca se suit encore si on se fait les films dans la foulée, même si pièges et péripéties sont vraiment convenus et désormais prévisibles.

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Ca n'en finit plus de finir...
Enfermé dans la même mécanique de construction depuis le 2ème épisode et reprenant basiquement le concept et une bonne partie de la structure du 5, le film étire ce qui lui reste de personnages et d'idées dans des twists de plus en plus mécaniques et prévisibles pour essayer de faire tenir un fil conducteur peu passionnant faute de nouveauté à moudre. Les "jeux" sont un peu plus réussis dans cet opus empêchant le film de sombrer plus bas dans le classement.

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Le septième Saw
N'ayant plus rien à offrir que de repêcher les derniers personnages qui ne sont pas encore morts dans les chapitres précédents pour gratter un twist qu'on voit venir à des kilomètres et alimenter une histoire qui n'a plus rien à raconter, ce pauvre épisode qui abuse des effets de jaillissement 3D offre au moins des pièges bien vicieux à un rythme soutenu. C'est quand même bien peu pour un chapitre final qui aurait dû arriver trois numéros plus tôt.

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On remet une pièce dans le baltringue
10 ans plus tard, on tente de relancer la machine, avec un énième complice secret de Jigsaw sorti du chapeau pour l'occasion. Mouais. Les persos sont caricaturaux et le twist de rigueur est bien vite éventé malgré des fausses pistes grosses comme des maisons en ruine. La photo et la mise en scène fonctionnelle des Spierig fait vraiment années 2010 mais au moins ça évite le côté hystérique de ses prédécesseurs.

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Au fond du saw.
Oh du fil blanc, regardez, y en a cousu de partout ! Entre des comédiens à la ramasse, et une réalisation qui accumule le pire tous les effets visuels MTV dépassés depuis 20 ans, rien ne va dans ce reboot/spin off de Saw. Au moins ils ne nous collent par des flashback révisionnistes avec Tobin Bell, c'est déjà ça.

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Rémission plus que guérison.
Après le ratage Spiral qui tentait de se passer de Jigsaw, machine arrière pour cette fois-ci en faire le centre du récit, voir même de le faire passer pour un héros quasi positif à la Don't Breathe 2. C'est à la fois la force du film, car Tobin Bell a du charisme et qu'on sort un tout petit peu de sa formule classique qui suit les victimes avec aussi beaucoup de pièges bien trouvés mais c'est aussi sa faiblesse tant on se réfugie au final dans un prudent fan service (le film se passe entre le 1 et le 2... 20 ans après, tout le cast a pris un gros coup de vieux, faut l'accepter) noyée dans une histoire bancale et particulièrement téléphonée.