Les Lectures de William Morris

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BACON Francis (1561-1626)

« (...) Platon, Campanella, Thomas More, Samuel Butler, Richard Jefferies et Edward Bellamy. Ces six auteurs, nous sommes sûrs qu'il les a lus (...). »
« Son mépris agressif de l'esprit de la Renaissance et du puritanisme l'a rendu indifférent aux deux siècles d'utopie qui suivent la publication de la 'Nouvelle Atlantide' ['The New Atlantis' (1627)]. Son intérêt ne se réveille qu'avec le XXe siècle (...). » (pp. 91-2)

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BEBEL Ferdinand August (1840-1913)
Homme politique allemand, socialiste, né à Cologne.

« Il est très probable que Morris avait lu le célèbre ouvrage de Bebel sur 'La Femme et le socialisme'. Eleanor Marx avait rendu compte, dans 'Commonweal', de la traduction anglaise qu'en avait publiée, en 1885, Harriet B. Adams Walther, et en avait repris les idées dans la brochure intitulée 'The Woman Question', qu'elle avait rédigée avec Edward Aveling. La pensée de Morris va dans le même sens. »

'La femme et le Socialisme' connut une large diffusion, et, en 1910, en était à sa 50e édition. (J.-L. Voisin, 'Dictionnaire des personnages historiques'.)

https://maitron.fr/spip.php?article215951

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BELLAMY Edward (1850-1898)

« (...) certaines personnalités qu'il a attaquées (...) tantôt avec âpreté, tantôt avec sympathie, comme Henry George, Edward Bellamy ou Kropotkine (...) l'[ont] pourtant singulièrement enrichi (et de façon parfois inattendue). » (p. 88)

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BLAKE William (1757-1827)

Évocation du poème de 'The Little Vagabond', de William Blake [('Songs of Innocence and of Experience, Shewing the Two Contrary States of Human Soul', 1794)] : « c'est donc à l'aspect social de l'œuvre de Blake qu[e Morris] est devenu attentif, aux dénonciations de la misère et de l'hypocrisie, comme en témoigne la publication ultérieure, dans les colonnes de son hebdomadaire [('Commonweal')], de 'London', d''Auguries of Innocence', de 'Holy Thursday'. » (p. 149)

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BLANC Louis (1811-1882)

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BULWER-LYTTON Edward George (1803-1873)

Note de bas de page 2 : « Le roman de Bulwer Lytton : The Coming Race, publié en 1871, avait connu un certain succès. Morris l'avait-il lu ? L'absence totale, dans toute son œuvre, de la moindre allusion à ce livre, nous laisse dans le doute. » (p. 141)

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BUONARROTI Filippo Michele (1761-1837)

« (...) la 'Conspiration pour l'égalité dite de Babeuf', que Buonarroti publia à Bruxelles en 1828, avait été traduite en anglais, en 1836, par Bronterre O'Brien, et ce livre avait eu un retentissement considérable au cours de la période chartiste. Que Morris l'ait lu est tout à fait possible et même probable. »

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BUTLER Samuel (1835-1902)

« Un fait est certain : Morris manifestait une grande admiration pour le récit de Butler, et il le lut même à haute voix chez son ami Burne-Jones. Sa fille May nous informe que les allusions à 'Erewhon' [(1872)] étaient monnaie courante dans le cercle familial. »
« (...) il est évident que l'admiration et l'enthousiasme de Morris ont été avant tout suscités par le procès de l'hypocrisie victorienne qui est le thème majeur d''Erewhon'. (...) Morris s'est à coup sûr délecté en lisant l'étincelant chapitre des Banques musicales. (...) Il rejoint [Butler] dans sa dénonciation des Universités et, plus généralement, du système d'éducation. C'est même peut-être là qu'une influence précise serait décelable. »
« Butler, malgré ses retours sournois au conformisme social, trace au vitriol l'image de ses contemporains (...). » (pp. 104-6)

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CAMPANELLA Tommaso (1568-1639)

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CARLYLE Thomas (1795-1881)

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CHAUCER Geoffrey (1340?-1400)

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CONSIDÉRANT Victor (1808-1898)

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COBBETT William (1763-1835)

Pages 149-50 :
« [William] Cobbett devint rapidement un des classiques qu'on lisait à haute voix dans le cercle familial et Morris (...) ne cessait de recommander la lecture de 'Cottage Economy', d''Advice to Young Men' et surtout de 'Rural Rides' [in the Counties of Surrey, Kent, Sussex... (1830)] qu'il connaissait par cœur (...). »
« Avait-il lu la 'History of Protestant Reformation' [(1824-7)] qui est la grande contribution de Cobbett au médiévisme du XIXe siècle ? Nous n'oserions l'affirmer avec (...) certitude (...), car Morris ne la mentionne jamais. »

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DICKENS Charles (1812-1870)

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Traduction française :
https://www.senscritique.com/livre/david_copperfield/99468

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DISRAELI Benjamin (1804-1881)

« (...) Hyndman, (...) ne cessait de se réclamer de Marx, s'était senti attiré par Disraeli et avait tenté avec lui un flirt politique. Morris éprouva toujours à l'égard de celui-ci une antipathie violente et ne ménagea pas ses sarcasmes à l'égard de ceux que pouvait attirer l'idéologie de 'Sybil' [(1845)] ou de 'Coningsby' [(1844)]. « Il y a des gens enclins au socialisme, qui ne sont même pas encore parvenus au radicalisme, et qui croient que la démocratie tory pourrait les aider ! » » (p. 679)

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DUMAS Alexandre (1802-1870)

« Morris adorait lire les romans de Dumas (...). » (p. 93)

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ENGELS Friecrich (1820-1895)

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FREEMAN Edward Augustus (1823-1892)

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FROISSART Jean (1333-ca 1404)

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GEORGE Henry (1839-1897)

« L'Angleterre est l'atelier du monde et le pouvoir de sa classe dominante semble incontesté.
La situation change peu à peu aux approches de 1880. La concurrence américaine et allemande se fait sentir et un désarroi s'empare de l'économie. Une crise agricole aigüe aggrave le malaise industriel, compliquée par le problème irlandais et la paupérisation des fermiers écossais, provoquant un nouvel exode vers les villes et un accroissement de la misère et du chômage. L'importance de la question paysanne à cette époque n'a pas toujours retenu suffisamment l'attention des historiens. Il est remarquable en tout cas que le réveil du socialisme en Grande-Bretagne s'est d'abord traduit dans des mouvements pour la nationalisation du sol ou la réforme agraire et que c'est leur agitation qui s'est communiquée aux mouvements urbains. Ce fait doit être rappelé si l'on veut comprendre le succès brusque et inouï qu'eut en Angleterre le livre de l'Américain Henry George, 'Progress and poverty' (1879 [1887 pour l'éd. américaine]). L'auteur, qui était aussi un orateur plein d'assurance, entreprit plusieurs tournées de conférences en Grande-Bretagne à partir de 1882. Elles furent triomphales et il se vendit plus de cent mille exemplaires de son ouvrage. Son influence sur les socialistes anglais, qu'ils fussent social-démocrates ou fabiens, fut d'une durée variable, mais elle fut au début unanime et considérable. »
« (...) [l]es théories de George (...) ont été rapidement rejetées par Morris, et, fait curieux, c'est autre chose, nous allons le voir, qu'il a retenu de son livre. »
« Il semble avoir lu le livre de George en 1882 et, peu de temps après, celui de A.R. Wallace : 'Land Nationalization', qui reprend, avec des variantes, les mêmes thèses. Il trouve que ce dernier ouvrage n'est « pas tout à fait aussi bon que le livre de George ». » (pp. 275-7)