Les livres de droit à lire

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Conception du droit naturel qui prend le contre-pied de Hobbes, rousseau affirme qu'à l'état de nature l'homme est bon et que c'est son entrée en société qui le perverti.

Quelques citations :
"il ne faut jamais faire au lecteur l'injure de tout lui dire"

"Qu'un géant et un nain marchent sur la même route, chaque pas qu'ils feront l'un et l'autre donnera un nouvel avantage au géant"

"Tant qu'ils ne s’appliquèrent qu'à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature"

Et surtout : "Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire "ceci est à moi" et trouva des gens assez simple pour le croire, fut le premier fondateur de la société civile"

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On retrouve le Rousseau du discours sur les inégalités entre les hommes qui tente de réfléchir aux limites de la démocratie représentative, à la meilleure forme de gouvernement comme Aristote avant lui... Sur la forme il est aussi facile et plaisant à lire que le discours, Rousseau enchaîne les phrase choc et mis à part le dernier chapitre plus difficile à lire, on dévore le livre.

"L'Homme est né libre, et partout il est dans les fers"

"Les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu'au désir d'en sortir : ils aiment leur servitude comme les compagnons d'Ulysse aimaient leur abrutissement."

"Renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme aux droits de l'humanité même à ses devoirs".

"La Guerre n'est donc point une relation d'homme à homme mais une relation d'Etat à Etat dans laquelle les particuliers ne sont en émis qu'accidentellement"

"Ce que l'Homme perd par le contrat social c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et ce qu'il peut atteindre; ce qu'il gagne c'est la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il possède"

"... or la vérité ne mène point à la fortune et le peuple ne donne ni ambassade, ni chaires, ni pensions"

"Comme avant d'élever un édifice l'architecte observe et sonde le sol, pour voir s'il en peut soutenir le poids, le sage instituteur ne commence pas par rédiger de bonnes lois en elles mêmes, mais il examine auparavant si le peuple auquel il les destine est propre à les supporter"

"Quand l'Etat se dissout, l'abus du gouvernement quel qu'il soit prend le nom commun d'anarchie. En distinguant, la démocratie dégénère en ochlocratie, l'aristocratie en oligarchie et la royauté en tyrannie."

"Le peuple anglais pense qu'il est libre, il se trompe fort, il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement; sitôt qu'ils sont élues, il est esclave il n'est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l'usage qu'il en fait mérite bien qu'il la perde"

"A l'instant qu'un peuple se donne des représentants il n'est plus libre"

"Les usurpateurs amènent ou choisissent toujours ces temps de trouble pour faire passer, à la faveur de l’effroi public, des lois destructives que le peuple n’adopterait jamais de sang-froid"

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John Locke et effectivement un précurseur, dans ce traité on peut voir les embryons de la séparation des pouvoirs et de la conception toute anglaise de la monarchie limitée, modérée, constitutionnelle.
Cependant, aujourd'hui le propos semble évident et de fait, Locke parle pendant longtemps d'éléments qui peuvent nous paraître évident et parfois certaines notions auraient méritées d'être plus épurée (relation parent-enfant surtout)
En revanche, même si c'est un reproche que l'on ne peut pas vraiment faire, il y a quand même une forte pensée monarchique presque l'éloge du despote éclairé.

"Certainement, ces princes, semblables à dieu autant qu'il était possible, avaient quelque droit au pouvoir arbitraire, par la raison que la monarchie absolue est le meilleur de tous les gouvernement lorsque les princes participent à la sagesse et à la bonté de ce grand dieu, qui gouverne avec un pouvoir absolu tout l'univers".

"Le travail qui est mien, mettant ces choses hors de l'état commun où elles étaient, les a fixées et me les a appropriées"

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C'est vraiment très bien. Robert Badinter a un style vraiment très efficace, rythmé, passionnant touchant, c'est tellement bien écrit que l'on se prend à certains moments à penser que l'on lit une fiction d'un romancier... avant de se rappeler que c'est une histoire vraie avec une émotion certaine à la fin de l'ouvrage.
Il n'y a donc pas que le récit de ses événements avec ses retournements de situation, il y a la pensée de l'époque, des réflexions sur l'abolition bien sur et sur le métier même d'avocat.

"C'était si facile d'avoir une bonne conscience quand il s'agit d'assassins"

"Car il est toujours difficile de condamner un homme alors qu'il est commode et satisfaisant de liquider un monstre"

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"La difficulté de maitriser la passion du droit : pour prévenir l'excès de normes, d'autres normes encore

Si la situation raisonnable était en chacun de nous : dans une plus grande sobriété à user du droit ?

Georges Rupert : vivifié par une montée continue de la sève morale

La France a connu des périodes non pas de puritanisme (le puritanisme n'est pas Francais) mais de moralisme moralisant teinté de clericalisme

Déjà au congrès de Vienne Lord Castlereagh n'avait-il prophétisé : "inutile de détuire la France le code civil s'en chargera" (mais qui eut écouter un anglais ?)

Si la Ve république, qu'elle penchât à droite ou a gauche, a globalement péché, c'est par trop de droit et par la passion d'y ajouter"

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Opposition Française et Allemande de la conception d'une nation après la défaire de 1870. La volonté d'une population contre une conception plus essentialiste (Langue, religion...)

" (...) on confond la race avec la nation, et l'on attribue à des groupes ethnographiques ou plutôt linguistiques une souveraineté analogue à celles des peuples réellement existants."

"L'investigation historique, en effet, remet en lumière les faits de violence qui se sont passés à l'origine de toutes les formations politiques (...). L'unité se fait toujours brutalement."

"L'essence d'une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses."

"L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours."

"L'homme n'est ni esclave de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes."

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"Comme la nation est souveraine, explique-t-il, elle a seules la puissance législative, dont elle "confère l'exercice à des représentants, dépositaires de son pouvoir" aucun ne peut donc s'opposer à la loi, pas même le roi qui ne peut disposer que de l’exécutif"

"Personne n'aime les missionnaires armés"

"Si vous ne voulez pas sauver le peuple, déclarez-le-lui, afin qu'il se sauve lui-même"

"Demandez à ce marchand de chair humaine ce que c'est que la propriété ; il vous dira, en vous montrant cette longue bière qu'il appelle un navire, où il a encaissé et ferré des hommes qui paraissent vivants : Voilà mes propriétés ; je les ai achetés tant par tête"" Par la condamnation de la traite et de l'esclavage, Robespierre confirme que le droit de propriété doit être borné"

Barère prononce la phrase clef du jour : "Les réputations énormes et les hommes égaux ne peuvent subsister longtemps en commun" Il ne dénonce pas tant une dictature, au sens politique du terme, qu'une dictature d'opinion"

"oui les arrestations de suspects ont été illégales, "aussi illégales que la Révolution, que la chute du trône et de la Bastille, aussi illégales que la liberté elle-même [...] Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution ?"

"le ressort du gouvernement populaire en Révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante"

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Droit international