Les meilleures séries d'animation occidentale

Annotation :

La meilleure incarnation de Batman encore à l'heure actuelle. Pour un univers qui a été brillamment exploité dans tous les médias imaginables et suscité la créativité d'innombrables artistes, ce n'est pas un mince exploit.

Annotation :

Cette série d'animation américaine ne se contente pas de puiser son inspiration dans les mythologies asiatiques mais propose un mariage inespéré entre les qualités des animés Japonais (continuité entre les épisodes, évolution des protagonistes, un récit moins manichéen dans l'ensemble) et des dessins animés américains (beaucoup plus dynamique, une plus grande place accordée à l'humour, une meilleure réalisation dans l'ensemble). Portée par des personnages extraordinairement attachants, des combats à la chorégraphie travaillée et pour ne rien gâcher une version française des plus réussies,la série parvient de plus à s'améliorer au fil des saisons faisant évoluer avec brio ces jeunes héros au cours de leurs aventures.

Muni de toutes ces qualités, le Dernier Maître de l'Air parvient à créer une proximité sentimentale avec le spectateur digne des meilleurs récits pour la jeunesse, celle qui provoque un pincement au coeur lorsque cette quête iniatique finit par s'achever et qu'il faut dire au revoir à ces héros attachants. Et c'est bien l'ultime preuve de la réussite de cette série qui décidément prouve que les dessins animés n'étaient pas mieux avant.

Annotation :

J'ai jamais autant chialé devant une série d'animation... ;( . Une œuvre d'une grande justesse entre un récit abordable pour les enfants et ton regard d'adulte qui te fend le cœur.

Pas une goutte de sang dans la quasi-totalité des épisodes et ça évoque pourtant bien mieux la souffrance suscitée par la seconde guerre mondiale que bon nombre de séries ou films que j'ai vus jusqu'à maintenant. Vraiment un formidable travail d'écriture pour aborder ce sujet casse gueule auprès des jeunes générations sans pour autant dénaturer son propos; il n'y a bien que dans le dernier quart de la série que je trouve la balance humour / gravité de l'époque plus déséquilibrée, l'une des rares fausses notes que j'adresserais envers cette très belle série, au demeurant.

Et encore une fois, on peut être heureux d'avoir autant de comédiens doués dans ce pays pour la belle VF de ces Grandes Vacances, j'ignore si c'était de la création de la voix mais le doublage fait vraiment authentique et les dialogues ne prennent d'ailleurs pas les gosses pour des idiots avec des répliques assez mordantes et toujours crédibles. Une petite pensée à ce titre à l'actrice Marion Game décédée il y a peu et qui incarne ici la touchante grand mère des deux bambins.

Annotation :

Il est difficile de regarder d'autres séries d'animation après LastMan tant il y a un tel naturel dans la manière de s'exprimer des personnages que je n'ai encore retrouvé nul part ailleurs. :)

Annotation :

Genndy Tartakovsky a enfin les mains libres pour pousser sa démarche à son paroxysme. En matière de narration par l'image, il pourrait bien s'agir de son chef d'oeuvre ultime. ;)

Annotation :

Content de voir qu'après des décennies de censure en la matière, l'animation occidentale commence enfin à se diversifier et à aborder des univers adultes avec une sensibilité très différente des Animes Japonais. J'ai dû me faire un peu violence au début quand j'ai compris qu'il s'agirait avant tout d'une histoire de survie et que ce voyage, presque biblique, vers le Demeter ne serait pas résolu en deux épisodes mais rien que pour l'écosystème mis en œuvre pour la série (enfin une vraie planète extraterrestre!), la série vaut le détour!

Je ne pense clairement pas avoir perçu toutes les implications philosophiques que la série développe au fil des épisodes mais contrairement à Lost, je n'ai jamais eu le sentiment d'une vaine prétention en la matière et je me suis laissé porter par l'émotion et ce voyage innatendu à plus d'un titre.

Seule ombre au tableau pour ma part : j'ai été étonné dès le premier épisode de la qualité très inégale du doublage américain, ce qui a parfois gêné mon immersion; je serais vraiment intéressé de savoir cette série avec une belle VF car je pense que cela pourrait la rehausser encore plus dans mon estime.

Annotation :

Même s'il faut par contre accepter la métamorphose de Wakfu en Shonen à la française (avec ce que cela implique d'omniprésence des combats et de surpuissance plus ou moins légitimée des personnages impliqués), ce qui fait perdre un peu à mon sens à sa série de sa singularité (les premières saisons m'ayant laissés davantage le souvenir d'une série aventure où c'était surtout les mondes et personnages atypiques rencontrés à chaque épisode qui prévalaient plutôt que les affrontements).

Ça fait en tout cas toujours plaisir de retrouver le groupe d'aventuriers très attachant et leurs galères personnelles entre deux mésaventures; la série s'en sort à ce titre plutôt bien pour gérer son grand nombre de protagonistes même si je m'étonne un peu de la présence récurrente de Goultard (alors que j'aimais bien l'aspect Guest Star du personnage dans les premières saisons) et ce teasing un peu étrange pour le personnage de l'Assassin (vite désamorcé par la suite).

Je pourrais aussi chipoter que la série reste finalement assez conventionnelle en matière d'intensité dramatique alors que le teasing de la saison 4 nous insinuait le contraire; néanmoins, ça reste très bien mené en matière d'intensité épique et c'est clairement un beau retour en forces après la déception de la saison 3. Si la série devait s'achever sur cette note, ce serait un beau final en soit même si je ne serais pas surpris qu'ils ambitionnent encore une conclusion sur grand écran vu la démesure progressive des menaces à contrecarrer.

Annotation :

Au final, à l’image de son héroïne dont la volonté spirituelle se confronte à une moralité humaine de plus en plus ambiguë, la création de Legend Of Korra aura vu ses rêves enthousiasmants être malmenés par son inégalité narrative. Et si cette inconstance ne permet pas à la série d’atteindre la qualité exceptionnelle de son prédécesseur, son amélioration progressive lui permet d’offrir, malgré toutes ses peines, l’une des meilleures séries animées de ces dernières années où au sein de son imaginaire florissant, le récit parvient toujours à nous inviter à la réconciliation entre les peuples et l’apaisement de nos querelles humaines. Un gage de qualité que bien peu de séries télévisées parviennent encore à offrir et pour lequel en dépit de ses lacunes Legend Of Korra mérite le respect.

Annotation :

Ça donne souvent le sentiment de partir en couilles sur les enjeux mais le récit parvient pourtant à renouer constamment avec une touchante dimension humaine.Une belle réussite au delà de la nostalgie.

Certains écueils inhérents aux comics books persistent, comme l'impossibilité d'assumer la mort d'un personnage sur le long terme ou ce besoin maladif d'embrayer tout de suite sur une menace d'une plus grande ampleur, mais quelques moments intimistes franchement poignants sont tout de même disséminés au milieu de ce déferlement super-héros; pour le reste, je crois que j'ai rarement trouvé une animation aussi belle et moche en même temps et le voice acting laisse parfois un peu circonspect (plusieurs comédiens de l'époque semblent être revenus mais leur vieillissement s'entend quand même à l'oreille), de quoi revoir cette série un jour en version française, ce que je ne manquerais sans doute pas avant la deuxième saison.

En tout cas, le propos reste évidemment d'actualité et la série frôle le chef d’œuvre en ne s'y focalisant pas davantage avant de s'éparpiller, comme souvent dans les comics books à nouveau, dans des conflits plus excentriques. Mention spéciale tout de même pour ne pas avoir écouter les sirènes du grand public et avoir laissé Wolverine en personnage clairement secondaire dans le cadre de cette suite; la famille prévaut sur l'individu et les autres X-Men ont tous leur moment de gloire, même si je pense qu'en définitive, Magneto est le personnage le plus marquant de cette saison.

Annotation :

La conséquence la plus positive de la seconde trilogie Starwars.

Annotation :

J'adore les Simpsons, vraiment. La multiplicité des personnages, leur excentricité, l'attachement qu'ils suscitent, l'inventivité des premières saisons...mais sans déconner laissez les reposer en paix maintenant.

Annotation :

Chaque épisode de cette saison 5 est une nouvelle leçon de mise en scène.

Annotation :

La renaissance inespérée des séries DC, celle parvenant le mieux à concrétiser l'idéal, souvent visé et rarement atteint, d'humaniser ces super héros.

Enfin, ça c'était avant que la série ne devienne Young Justice : The Message.

Annotation :

J'avais envie de revoir du Star Wars ambitieux visuellement après la saison 2 de Visions et je me suis rappelé que je n'avais jamais pris le temps de regarder cette saison 6; la série s'étant retrouvée étouffée comme tant d'autres projets de Lucasfilm à l'époque par le rachat de Disney et cette dernière saison arrivant sous une forme assez morcelée intitulée "The Lost Episodes".

Aujourd'hui, j'ai le sentiment que je n'avais pas apprécié à sa juste valeur l'ambition de cette série où Lucas avait vraiment dépensé sans compter; un démarrage poussif, l'omniprésence des personnages des films annihilant toute crainte sur leur sort ou cette structure d'arcs déconnectés à une époque où la télévision américaine embrayait à fond sur le feuilletonnant; pourtant et je vais évidemment enfoncer une porte ouverte en disant cela, c'est assez hallucinant à quel point on distingue directement la liberté créative et la liberté de ton dont bénéficiait cette série à l'époque, même en comparaison de la saison finale chapeautée sous l'ère Disney (malgré le final très réussi de cette dernière) : que ce soit dans la tonalité des dialogues, la décrépitude de certains décors ou la violence même suggérée, on sent que Star Wars dans son ensemble allait amorcer à l'époque la facette la moins reluisante de son univers, entre la série Underworld et 1313; inutile de préciser qu'il n'en a rien été par la suite.

La série se rapproche ostensiblement de sa conclusion, ce qui se traduit à l'écran par une réutilisation fréquente des décors de la Revanche des Sith; le scénario est d'ailleurs sur le fil du rasoir de la cohérence à l'égard du complot de Sidious (les Jedi sont déjà conscients d'un dysfonctionnement des clones et que leur naissance a été orchestrée par Dooku) mais l'intrigue amorce ainsi une ambiance d'espionnage et de conspiration que je préfère finalement aux champs de bataille (j'aurais sans doute pensé l'inverse étant plus jeune). Il est d'ailleurs intéressant de constater à quel point les tensions politiques sont ici intégrées de manière bien plus harmonieuse que dans la Prélogie et certains épisodes sont loin d'être cons dans leur peinture de la manipulation des masses sous couvert de la liberté (la fameuse pluie d'applaudissements dont parlait Padmé).

Annotation :

Je n’ai eu de cesse de déceler deux aspirations contradictoires durant le visionnage de cet Arcane :

• Une direction artistique inspirée qui, par ses atours Steampunk, la stylisation de ces personnages et l’élégance de ces costumes me faisait songer bien plus volontiers à l’univers dépeint dans les jeux Dishonored (oui les productions ArKane donc, LOL). Et pourtant, cette esthétique cohabite avec la nécessité d’évoquer plus ouvertement les codes visuels du jeu originel ; à grands renforts de couleurs agressives, d’effets pyrotechniques souvent gratuits et d’un enrobage rose bonbon sanglant, ce que j’appelle plus souvent « la folie lolilol » ou « le post-apo c’est rigolo », déjà très prisé des Rage 2, Suicide Squad et autres Far Cry : New Dawn.

• La volonté de dépeindre, avec une vraie méticulosité, un drame social en dépit de la fantaisie omniprésente dans le récit ; oui, Arcane prend le temps de s’intéresser aux rapports entre les puissants de ce monde et les plus démunis ; insécurité, abandon et désespoir sont le lot quotidien des protagonistes, le basculement de points de vue entre politiciens influents et orphelins défavorisés est souvent opportun et l’intrigue parvient pourtant à diluer des nuances de gris bienvenues malgré cette stigmatisation symbolique. C’est du moins le récit qui est amorcé en toile de fond. Car Arcane, c’est aussi le récit personnel de Jinx et l’inévitable insertion dans ce récit tourmenté d’héroïnes au caractère bien plus excentrique dont la hargne et la folie semblent davantage parasiter l’immersion du spectateur qu’alimenter son propos. L’histoire de deux sœurs, malmenées par un monde indifférent à leurs suppliques, oui ça je peux aisément y compatir. Mais le récit d’une folle à lier qui tue sans réfléchir avant de s’esclaffer dans une explosion arc en ciel, c’est déjà bien plus compliqué.

Annotation :

Batman a connu de nombreuses itérations au fil des décennies que ce soit en films, jeux vidéos, séries animées et bien évidemment comics; de ce fait, j'ai un peu de mal à être emballé par cette vision assez convenue de Gotham entre un chara design assez simpliste et une ville trop aseptisée (même si certains décors tirent leur épingle du jeu); on pourrait rétorquer qu'il y a clairement une démarche de sobriété à l'image de cette Bat Cave reconvertie en bureau d'investigation fonctionnel et très peu stylisé mais je trouve regrettable qu'une série d'animation se contraigne à un certain réalisme, sans les nécessités de cohérence inhérentes au Live Action (bigre, pour une fois ; même le dernier film de Matt Reeves est plus proche d'une vision fantasmée de Gotham que cette production).

Dommage car il y a clairement du talent à l’œuvre entre la mise en scène très inspirée de certains épisodes et un excellent sens du rythme; à ce titre, j'apprécie plutôt que Batman soit utilisé avec parcimonie pour laisser les antagonistes et autres personnages exister à l'écran également et contrairement aux dernières adaptations, Bruce Wayne n'est pour une fois pas laissé au placard et la dualité du personnage reste un fil conducteur du récit, même si on reste en terrain connu en la matière.