Les meilleurs albums de John Coltrane

Annotation :

Prélude au légendaire "A love supreme", ce disque longtemps mis au second plan est pourtant après plusieurs écoutes la session en quartet la plus sensible et sombre du saxophoniste.
Naviguant entre balades troubles, troublantes et intimes, blues serein et compositions épurées, Trane nous livre ici une oeuvre singulière, profonde, intense et vraiment bouleversante.
S'il n'en fallait qu'un, ce serait sans doutes celui-ci ...

Annotation :

Si à partir de 1961 le travail de Coltrane se tourne exclusivement et de plus en plus vers l'avant-garde et la musique atonale, les variations modales ont toujours suscité chez lui l'envie forte d'explorer le rythme et l'harmonie.
Ce disque-là la définit avec une intensité folle ...jusqu'à nous inviter, comme dans "Africa", dans la transe folle d'une danse maitrisée.
Envoûtant et magique !

Annotation :

Parler de Coltrane sans évoquer ce disque serait un manquement grave tant il porte superbement son titre ... ; le véritable "pas de géant" d'un soliste révolutionnaire et d'un compositeur exigeant qui en plus de réinventer le be bop en sept leçons, le sublime à l'excellence !
Un chef d'oeuvre absolu !

Annotation :

Outre le fait qu'il soit aux oreilles du grand public la pièce maîtresse de sa discographie et certainement la plus "accessible" (quoique), il est plus encore, un des albums les plus importants de l'histoire du jazz.
Une leçon fascinante en quatre mouvements qui mêle avec intelligence le hardbop de la fin des 50s avec l'inspiration modale ; bref ... un chef d'oeuvre indispensable !

Annotation :

Sans être la pièce la plus impressionnante de Trane (je devine les fans absolus me haïr sur le propos), ce disque fascinant est le résultat d'une alchimie parfaite entre lui, McCoy Tyner, Elvin Jones et Steve Davis !
Un quartet idéal où chacun se pose et s'oppose avec retenue pour se délecter de l'essentiel et faire de cette réunion modale où le saxophone soprano est roi, une pièce authentique, riche et sensée !
Un grand classique qu'il vous faut posséder (les fans se sont calmés aha) !

Annotation :

Bien que présenté à l'origine comme une "Prestige" all stars session, Dakar a été recrédité au nom de Trane en 1963 pour être considéré après coup comme son premier disque. Mais plus qu'une simple histoire marketing, cet opus était déjà révélateur du talent monstre du saxophoniste.
D'une classe absolument folle, cet album est la parfaite illustration sonore de ce que l'année 1957 allait faire (re)naître chez lui, à savoir la considération pleine de son jeu via un investissement spirituel entier !
Le début de tout.

Annotation :

Dubitatif à l’annonce d’une nouveauté perdue de Trane, il ne m'a pas fallu longtemps pour voir au final ma première écoute se transformer en une claque magistrale.
Même s'il ne révolutionne pas les genres, plus qu'un simple album, il se fait le témoin incroyable d'une période riche et passionnante d'entre les créations en quartet de chez Impulse et les irrésistibles Crescent puis Love Supreme. Ne vous y trompez donc pas.
Vraiment ; ce diptyque fou est admirable, que dis-je, indispensable !

Annotation :

Du hard bop dans toute sa splendeur avec un casting impressionnant : Lee Morgan, Curtis Fuller, Kenny Drew, Paul Chambers et Philly Joe Jones ! What else ?
Plus qu'un simple accompagnement, chacun ici se surpasse et sublime chaque composition pour laisser la sensibilité du saxophoniste exorciser l'ensemble avec justesse.
Léger en apparence, Blue Train est un disque majeur et l'exemple parfait de ce pourquoi Coltrane influence encore aujourd'hui !

Annotation :

Cette combinaison parfaite entre Trane, Jimmy Garrison, Elvin Jones et son acolyte fétiche McCoy Tyner signe ici son plus beau disque commun.
Entre finesses modales, accentuations free virtuoses et post-bop vertigineux, le quartet s'en donne à coeur joie et se livre sans compter.
Un chef d'oeuvre dense et stellaire qui classe à tout jamais Coltrane au rang des immortels du jazz moderne !

Annotation :

Pour le coup, voilà un triptyque auditif (en vinyl entendons-nous) qui porte bien son nom ; des tracks lunaires pour un album posthume qui marquera à jamais le passage du son classique en quartet du sieur Coltrane aux élucubrations free d'un Sunship dévastateur.
Mais ne vous y trompez pas, cette perle est un enchantement réel qui, à la limite de la folie vous emmènera loin, très loin de ce à quoi vous vous attendiez.
Transition majeure donc qui bouillonne et remue !!!!!

Annotation :

Parlons peu, parlons bien ; s'il vous faut écouter un disque de free coltranien dans toute son originalité, les sessions de Sun Ship avec son quartet fétiche vous le rendront au centuple tant elles sont les plus à même de retranscrire la folie et le génie du saxophoniste !
Intense, nerveux, par moments fou et décalé, cet ensemble avant-gardiste secoue les oreilles de l'auditeur jusqu'aux limites d'un jazz libre et libéré.
Free jazz déroutant pour les initiés !

Annotation :

Si l'on cite souvent Blue Train comme l'introduction parfaite à l'univers coltranien, on oublie souvent de citer ce disque discret qui fait swinguer le hardbop avec une élégance folle.
A la fois simple et subtile, cette invitation amoureuse séduit autant par son caractère classique et raffiné que de par la créativité enthousiaste et le son chaleureux d'un saxophoniste inspiré.
Bref ... le bel art et la manière de faire chavirer n'importe quelle âme ...avec classe.

Annotation :

"Jouer avec lui, ça vous donne la sensation de tomber dans une cage d’ascenseur !" Rien de mieux que ces mots de Trane pour dire l'exigence et la complexité du savoir jouer dans l'urgence avec le maître Monk !
Si Davis s'accordait à conter que ces deux dissidents du jazz devaient se rencontrer, on comprend mieux au final la folle et fascinante confidence de notes rebelles qui marque du début à la fin ce disque de leur union pour le moins sacrée.
Divine expérience !

Annotation :

Quand on me demande "quel est le meilleur album d'un artiste", je réponds souvent "le dernier" et cette ultime oeuvre de Trane enregistrée 4 mois avant sa mort boucle assurément avec génie son étonnant voyage avant-gardiste.
En plus de le consacrer au rang des maîtres incontestés du genre, cette pièce assez complexe se veut également la plus libre et la plus expressive de l'artiste.
Un dernier envol fou, libre et ... jubilatoire !

Annotation :

Si cette oeuvre stellaire est pour le moins méconnue, les fans coltraniens sauront vous dire oh combien cet album est majeur dans la discographie free du patron !
Moins intense mais beaucoup plus puissant dans son jeu que sur Interstellar Space (qui aurait aisément une place équivalente dans ce top albums), tout ici est question de liberté et de pureté !
Trane survole et triture les conventions du jazz avec vigueur jusqu'à les pousser dans leurs derniers retranchements.
Un voyage aérien et spirituel ...qui tient sa promesse de vous emmener loin loin loin ... loin de tout et de vous !

Annotation :

Si 1965 marque au fer rouge l'année la plus expressive dans l'aventure free du saxophoniste, ces méditations sonores de 1966 qu'il partage avec le fascinant Pharoah Sanders sont la plus belle définition du mélange entre le "new thing" coltranien et le spirituel.
D'une profondeur unique, chaque note, qu'elle soit douce ou torturée, va ici à l'essentiel sans que rien ne puisse interférer, nous laissant après coup, avec une prière jazz ... intense et bouleversante.

Annotation :

Comme beaucoup, j'ai longtemps eu du mal à imaginer la rencontre du jeune tigre fou Trane qui bouleverse le jazz et du vieux lion sage Ellington qui perpétue la tradition aristocratique du genre ; deux générations, deux écoles.
Bien mal m'en a pris de croire que l'album serait trop mainstream ou trop cela ; si les thèmes ne sont certes pas des plus originaux, on se retrouve face à un travail juste, sincère, intime, harmonique et lyrique qui, il faut l'avouer ... touche à la perfection !
Le plaisir est ici si réel et communicatif que l'on verse une larme heureuse face à ce bonheur sonore que l'on aimerait illimité !

Annotation :

Si je reste persuadé que cette oeuvre latine et orientale de Trane est un tantinet surestimée dans la discographie détonante du sieur (et un poil en dessous des sketches de Davis), ce disque n'en est pas moins un classique majeur de l'expression modale ! Les interactions épicées entre lui, Freddie Hubbard et Eric Dolphy virevoltent et se complètent dans l'enjeu comme le seraient les banderilleros face à un taureau furieux dans l'arène. Une "mise à mort" donc jouissive qui dans son final porte l'estocade au jazz trop convenu ! Olé !

Annotation :

Les disques les plus étonnants sont souvent les plus inattendus et cette rencontre improbable entre le chanteur baryton et le saxophoniste avant-gardiste confirme assurément la règle ! Empreinte de poésie et d'une sensibilité presque fragile, cette aventure d'un instant nous emmène au travers de balades sombres contées merveilleusement par Hartman et mises en lumière par un Coltrane fasciné et fascinant ! Un album magique, à part, qui aura à coup sûr une place de choix dans votre collection !

Annotation :

Mettez ensemble deux frères d'armes qui s'apprécient et vous obtiendrez un pur bijou comme l'est cet amical Bags & Trane léger et rafraîchissant ! Si l'on aurait peut-être aimé dans cette communion inédite une composition du saxophoniste, on reste en revanche bluffé par son interprétation pure et stylée et cet échange tout en nuances avec Milt sur des standards du "mainstream jazz" ! Qu'importe, c'est beau, bon et délicieusement fruité ! On en redemande encore une fois terminé !

Annotation :

Au premier abord inaccessible comme nombre d'oeuvres avant-gardistes, cet opus en deux éditions fait résonner après plusieurs écoutes toute l'ingéniosité et le talent d'un Coltrane au sommet. Résolument libre, rebelle, cérébral et provocateur, ce disque qui a le prestige de réunir entre autres Pharoah Sanders, Archie Shepp, Marion Brown, John Tchicai ou encore Freddie Hubbard prend tout son sens dans l'échange surréaliste des notes et la puissance du son dégagé au final. Une expérience humaine presque inhumaine. Fou !

Annotation :

BONUS +1 ///////// Bien que cette production du génial Bob Weinstock soit en partie créditée à son compositeur Tommy Flanagan, cette ode aux chats mésestimée est une pépite dans laquelle tout le génie d'un Coltrane inspiré transpire.
D'une fraîcheur encore intacte, cet enregistrement félin mérite sinon plus qu'un détour, toute votre attention voire l'obligation d'y tendre vos feuilles !
Miaou d'émoi et d'excitation !