Les meilleurs baisers d'Hitchcock

Annotation :

Le baiser le plus long- sinon le plus beau, en compétition directe avec L'enfance d'Ivan. On envie Cary Grant (ou Ingrid ?).

Annotation :

Dans un plan presque devenu cliché aujourd'hui, James Stewart embrasse Kim Novak avec passion avec derrière eux les vagues qui viennent s'éclater contre le récif. Une métaphore de l'éjaculation précoce reprise plus tard par bien d'autres cinéastes. Toujours est-il que cette scène est devenue un canon du romantisme (aussi bien du genre que du thème).

Annotation :

James Stewart se réveille, toujours hébété, et voit la tête angélique de Grace Kelly émerger de la pénombre dans un plan au ralenti. C'est Kelly qui domine, qui se déplace et qui influence Stewart. C'est un baiser de femme forte- sinon un baiser féministe.

Annotation :

Au dîner avec Cary Grant, Grace Kelly est comme invisible. Toute l'attention est portée sur sa mère, qui est plus montrée à l'écran, plus au milieu du cadre et qui participe à toutes les conversations. Comme Cary Grant et Jessie Royce Landis ont à peu près le même âge, nous aurions pu nous attendre à une romance quinquagénaire. Cary Grant accompagne donc Grace Kelly, toujours muette, vers sa chambre. Elle se retourne, l'éclairage magnifie sa beauté. Elle pose un doux baiser contre les lèvres de Grant. Puis claque la porte.

Annotation :

Prise de panique, Tippi Hedren se jette dans les bras de Sean Connery plaqué au mur. Celui-ci glisse ses lèvres contre sa joue et les descend sur sa bouche pour l'embrasser tendrement. Un baiser -presque un viol métaphorique- qui annonce toute la relation ambiguë et violente du couple.

Annotation :

Un baiser, c'est une porte qui s'ouvre. Malgré la métaphore évidente -car illustrée dans le film- la symbolique est d'autant plus forte qu'elle est ambiguë: Gregory Peck ne ferme-t-il pas des portes de son inconscient plutôt qu'il n'en n'ouvre ?

Annotation :

Un baiser fougueux derrière un arbuste pour se cacher des espions qui entourent le couple. Malgré la dimension romantique (la réconciliation du couple), Julie Andrews verse quelques larmes - de joie ou de désespoir ?

Annotation :

Le baiser faux et pudique d'ouverture entre Grace Kelly et le mari, censé montrer la stabilité et l'harmonie du couple, dévoile déjà des éléments de l'intrigue sans le moindre dialogue.

Annotation :

Un baiser pour taire l'impensable.

Annotation :

Une porte se ferme devant le couple, un parallèle avec La Maison de Docteur Edwardes, mais la caméra traverse la chambre pour montrer un long baiser.