Les meilleurs bassistes rock

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LES CLAYPOOL (Primus)
Quand on pense basse et rock le nom de Les Claypool ne peut pas ne pas venir à l'esprit. Les est l'alpha et l'oméga de la basse, celui qui l'a jouée dans toutes les manières et retournée dans tous les sens pour en tirer tout le potentiel percussif qu'elle possède. N'importe quel morceau de Primus ou de ses autres groupes parallèles est une véritable aventure faite d'audace et de folie. Mettez Geddy Lee et Chris Squire dans le mixeur, ajoutez du Frank Zappa et mélangez : il vous manquera quand même toujours quelque chose pour faire du Les Claypool...

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GEDDY LEE (Rush)
Il y a les hommes et les machines, et puis quelque chose entre les deux. Geddy Lee ne se contente en effet pas d'être à la fois chanteur, bassiste et clavieriste de Rush, il maîtrise entièrement son sujet avec la basse en produisant à la chaîne des lignes complexes, techniques mais sans indulgence et complètement jouissives. L'art de John Entwistle (son plus clair prédécesseur) est porté aux nues dans les mains du Canadien.

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SCOTT REEDER (Kyuss, The Obsessed)
C'est connu, plus les guitares la jouent atmosphérique et monolithique, plus la section rythmique peut se régaler. La basse de Reeder profite de l'aspect pâteux et boueux des riffs de Josh Homme pour tailler des mélodies efficaces et chanter sur ses aigus. Comme de la confiture fraîche dans une Sachertorte.

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CHRIS SQUIRE (Yes)
Le timbre de la Rickenbacker de Squire a fait rêver des générations de bassistes et continue d'en inspirer beaucoup d'autres qui aimeraient bien créer des rythmes aussi captivants et agressifs que le membre de Yes. De près ou de loin, toute la grande basse prog a son origine dans les performances de Chris et y revient à chaque fois qu'on veut donner du punch à la musique tout en préservant sa complexité.

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MIKE MILLS (R.E.M.)
Combien de lignes mélodiques peut-on construire pour une même séquence d'accords ? Mike Mills de R.E.M. fait douter que la réponse soit formulable en termes de nombres naturels. Les tintements de guitare de Peter Buck sont juste ce qu'il faut pour permettre à Mills de développer son style à mi-chemin entre la pop et la new wave et créer tant de riffs exquis et inoubliables.

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COLIN MOULDING (XTC)
Voilà un autre fils spirituel de McCartney qui ne fait pas du tout honte à son maître. Ses lignes mélodiques et toujours en mouvement marquent pratiquement tous les morceaux du groupe, aidées certes par une musique aux tons très aigus qui leur laisse beaucoup de place pour se développer. Et plus les arrangements se font complexes et baroques, plus Moulding peut dominer la scène.

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PEKKA POHJOLA (Wigwam)
Pohjola est un bassiste de formation jazz, et ça se voit : ses variations incessantes, la propreté et la netteté du timbre (qui sonne presque comme un fretless) renvoient au mélange d'imagination et de technique qui est propre au style. Mais le Finlandais joue dans des groupes prog, et voilà alors que ça change tout. Les chevauchées frénétiques croisent les solos et les fills créatifs, on monte et on descend les échelles chromatiques, et très rapidement on ne peut plus se passer de lui...

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MARK SANDMAN (Morphine)
Est-on obligé de jouer la basse avec les doigts et toutes les quatre cordes ? Sandman répond par la négative : dans un geste iconoclaste, il vire 2 cordes de l'instrument, se fout un bottleneck sur la main gauche et prend un médiator dans la main droite... et voilà que la basse n'est plus celle qu'on connaissait ! Ses dicordes blues et jazz sont la marque d'un son aussi unique que celui du groupe dont il a été le leader jusqu'à sa mort. Passage obligé pour tous ceux qui veulent penser la basse autrement !

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JOHN PAUL JONES (Led Zeppelin)
Que dire de JPJ qui n'a pas déjà été dit auparavant ? Contrairement à d'autres bassistes qui prennent le devant de la scène, Jones décolle rarement de la guitare de Jimmy Page, moins par manque de personnalité que pour mieux imprimer ces riffs à jamais dans ton cerveau. Les solos de Page ne seraient pas grand-chose sans la précision et la variété de la basse blues de son partenaire. Le genre de style qui fait école.

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PAUL MCCARTNEY (The Beatles)
Si les Beatles ne brillaient certainement pas pour leur maîtrise technique, au moins un membre du groupe se hissait au-dessus du lot. On parle évidemment du grand Paul. Ses lignes mélodiques, mobiles et séduisantes ont fixé le standard de la basse pop/rock pour les années à venir. Comme quoi avoir du goût peut excuser le manque de formation !

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PETE TREWAVAS (Marillion)
Le gars pourrait passer presque inaperçu si on le compare aux autres noms de cette liste. Pourtant ses lignes de basse propres, sa précision métronomique et sa capacité d'orner la musique sans trucs superflus font de Trewavas un élément d'impulsion fondamental de Marillion aussi bien dans la période Fish que dans la période Hogarth. Il semblerait qu'il n'y a jamais assez de place pour ses performances : là où elle semble ne pas exister il se la crée lui-même !

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TIM COMMERFORD (Rage Against the Machine, Audioslave)
Led Zeppelin avait Page et Jones, Rage Against the Machine a Morello et Commerford. Moins improvisateur mais pas moins blues que le grand bassiste hard rock, il s'en distingue cependant par la rage métallique de ses quatre cordes ainsi que par son goût quelque peu plus funk. Le rythme sans broderies de Tim contribue pour beaucoup à faire que la musique de RATM soit toujours sur le point d'exploser.

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ANDY ROURKE (The Smiths)
The Smiths n'était pas seulement le chant particulier de Morrissey ou les cinques couches de guitare de Johnny Marr, mais aussi l'incroyable talent à la basse d'Andy Rourke. Unissant sens de la mélodie et sens du rythme, il a été une vraie mine de lignes de basse mémorables qui mêlaient pop, country et funk pour te faire bouger comme jamais auparavant.

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JUSTIN CHANCELLOR (Tool)
Le timbre grunge métallique mais extraordinairement propre de Justin Chancellor colore l'oeuvre de Tool d'un teint inimitable fait de rage et de réflexion à la fois. Ses dicordes épais font de lui une sorte de deuxième guitariste du groupe qui assombrit des atmosphères ma foi déjà pas très détendues.

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SIMON GALLUP (The Cure)
La new wave est de façon notoire une usine à bassistes de haute gamme, le minimalisme musical aidant à faire ressortir des instruments autres que la guitare et le chant. La capacité de Gallup de produire des lignes simples et répétitives qui collent à ton cerveau reptilien est légendaire, suffisamment pour faire de The Cure un pilier de son genre.
(Sa présence dans cette liste est aussi un hommage à mes premiers cals sur les doigts obtenus en m'essayant sur les slides de Fascination Street...)

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NAOMI YANG (Galaxie 500)
On le remarque trop rarement, mais le rock a eu aussi ses grandes musiciennes à côté des musiciens. Yang est par ailleurs l'une des rares bassistes qui préfèrent habiter les fréquences aigües plutôt que de se noyer dans les notes graves ; le style psychédélique à la fois "jangle" et "ambient" de son groupe l'aide à rester à jamais suspendue dans le ciel musical et accentue le caractère rêveur de ses mélodies lentes et entraînantes. Grâce à elle nous pouvons appréhender le sens véritable de "dream pop" !

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JAH WOBBLE (Public Image Ltd, Invaders of the Heart...)
Embarqué au départ dans le projet expérimental de John Lydon de Sex Pistols, Jah Wobble a continué à décliner sa basse dub de différentes manières tout au long de sa carrière. Nul ne peut ignorer ces lignes profondes, mouvantes, hypnotiques et obsessionnelles une fois qu'il les a écoutées. Ne ratez surtout pas l'album "Full Circle" en collaboration avec Czukay et Liebezeit de Can, sauf si vous voulez éviter de perturber votre sommeil !

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JOHN ENTWISTLE (The Who)
Une liste des meilleurs bassistes rock n'en serait pas une sans citer Entwistle. Il était aussi impossible de contenir les turbulents fills de Keith Moon que de maintenir John dans son pur rôle de support rythmique (qu'il accomplissait d'ailleurs à la perfection) : ses envolées mélodiques et ses solos montraient déjà que la basse ne sert pas qu'à accompagner la guitare, mais qu'elle peut même la remplacer à l'occasion.

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FIELDY (Korn)
Dans un groupe dont la carrière semble avoir été un long naufrage la basse de Reggie Arvizu Jr. dit Fieldy a souvent permis de sortir la tête de l'eau. Mais plus qu'un bassiste, Fieldy est un deuxième batteur qui percute la corde du Si (il a un 5 cordes) pour donner à la musique un air de funk des marécages. Accrocheur et ténébreux à défaut d'être mélodique.

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PAUL KEAN (The Bats, Toy Love)
La terre du kiwi et du rugby nous a fait grâce aussi de quelques grands artistes. Kean est loin d'être un monstre de technique et de précision, mais il possède suffisament d'énergie et de goût de l'aventure pour guider les morceaux au pas de sa puissante gratte au médiator. Il est tout aussi à l'aise dans l'art punk décalé de son premier groupe Toy Love que dans la jangle pop de The Bats, groupe avec lequel il connaîtra un certain succès en patrie et même au-delà. Là où il passe, avec ses lignes robustes et rocailleuses, c'est toujours un plaisir de l'écouter

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TONY LEVIN (King Crimson)
Bassiste et joueur de stick, Levin est une pièce maîtresse du dispositif crimsonien depuis plus de 30 ans. Avec ses rythmes funk endiablés il donne aux algorithmes fous de Fripp et cie ce qu'il faut pour que ça te reste bien dans le tissu neuronal. Son style est précis, policé et rigoureux, mais méfiez-vous, car il peut quand même voler très loin quand il se met à réinventer les lignes des morceaux plus anciens.

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MIKE WATT (Minutemen)
Hé oui, le punk a eu lui aussi ses virtuoses de la quatre cordes. Watt a évolué d'un style agressif mais déjà très articulé vers un mélange de punk, funk et jazz efficace et bien calibré de sorte que ce qui a été perdu en puissance brute a été gagné en précision. Ses oeuvres pétillantes et délicieuses n'ont rien perdu de leur force de frappe !

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BILLY GOULD (Faith No More, Brujeria)
Nom : Gould. Prénom : Billy (pas Glenn, pas Stephen Jay).
Lieu d'origine : funk metal.
Profession : slappeur FOU.
Signes distinctifs : carré, puissant, épais, métallique ; accompagne à merveille vos plats de guitares saturées et de synthés planants avec une charge de piquant et de violence.

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JACK BRUCE (Cream)
Jack Bruce est au blues rock ce que la mousse est à une bonne bière, quelque chose de nécessaire et de naturel qui dégage les parfums cachés dans le liquide. Il sait se retenir quand il faut se retenir pour créer des vides dynamiques, mais il sait aussi être généreux et varié quand on en a besoin pour rajouter du piquant à l'exécution. On a du mal à s'imaginer le hard rock sans Bruce, et John Paul Jones n'aura pas été le dernier à creuser l'héritage du compagnon de route d'Eric Clapton.

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CHRIS HILLMAN (The Byrds, The Flying Burrito Brothers)
L'atout secret de Byrds n'était pas seulement un compositeur et arrangeur de grande qualité, mais un maître de premier rang des cordes épaisses. Sa prédilection pour les notes aigües et ses incessantes variations lui permettent de fluctuer tout le temps au-dessus des morceaux folk/country rock où il était le plus à l'aise. On ne saurait sous-estimer la révolution dans le rôle de la basse que cela représente : de support rythmico-harmonique qu'elle était elle passe ainsi au-devant de la scène et se taille une place qui sera plus largement développée dans le shoegaze à partir des années 1980.

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BILL LASWELL (Material, Praxis, The Golden Palominos...)
Bon, je vous l'accorde, Laswell est un peu hors catégorie ici, mais sa participation à un grand nombre de groupes de rock expérimental justifient qu'il soit au moins mentionné. Nous sommes là face à un poids lourd du même type que Levin qui a fait de l'ambient dub et de la world music sa spécialité (les genres où l'on entend bien la basse, vous l'aurez compris). Il est difficile de définir son style tellement il a traversé de territoires différents, je vous laisse donc découvrir par vous-mêmes son art charmant.

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JOHN WETTON (King Crimson)
Dur de ne pas mettre tous les membres de ce groupe dans la liste... Bassiste et chanteur de KC durant sa meilleure période (celle de Larks, Starless et Red), il est peut-être plus rock classique et moins propre que son successeur Levin, mais il gagne en créativité ce qu'il perd en précision. Ses mélodies goûteuses, sa qualité technique et son énergie en concert lui valent bien de figurer parmi les plus grands bassistes prog de l'histoire. A noter aussi ses participations aux albums "Diamond Head" de Phil Manzanera et "Here Come the Warm Jets" de Brian Eno.

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PETER HOOK (Joy Division, New Order)
Comment faire beaucoup avec peu de moyens ? Demande-le à Peter Hook, lui qui sans technique et avec ses lignes brèves, mélodiques et décharnées réitérées à l'épuisement a crée à lui seul un nouveau moyen de concevoir la basse dans le rock. La new wave n'aurait jamais existé sans lui, et ses leçons d'économie musicale rétentissent encore de nos jours.

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FLEA (Red Hot Chili Peppers)
Flea est sans doute l'un des musiciens les plus influents du rock des 30 dernières années : à lui seul il a engendré toute une scène musicale par la simple injection des rythmes funk dans le metal. On se retrouve ici bien entendu au paradis du slap, technique qu'il a contribué à porter au succès international avec RHCP, mais ce serait une erreur de réduire Flea à sa percussivité, car il excelle aussi bien dans la production de lignes mouvantes qui donnent une épaisseur mélodique aux morceaux. Si on ajoute qu'il a été capable de faire entrer des solos de basse dans la musique mainstream (!), on ne peut que saluer en lui le musicien complet qu'il est, l'un des plus techniques qui aient jamais pu atteindre les tops des classements mondiaux.

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RAY SHULMAN (Gentle Giant)
Il est des groupes dont la composition est si serrée et articulée qu'il est difficile pour les musiciens d'être remarqué pour leur style personnel. Tout en étant un magnifique bassiste, Shulman n'était qu'un rouage dans les complexe mécanisme contrapuntique de Gentle Giant où chacun jouait à peu près un même rôle. Cependant, l'évolution du groupe tendant vers la polyrythmie funk a libéré assez de place pour nous permettre d'apprécier toute l'étendue de son talent, et à mesure que le style de GG se délitait Shulman émergeait au grand jour comme la seule raison pour laquelle il valait encore la peine d'écouter ces progueux.
Pas flamboyant comme la plupart des bassistes prog, sa modestie et son minimalisme sont en réalité les armes par lesquelles il se cisèle une niche dans l'économie sonore de l'ensemble. Surprenant, décalé, sec, mais surtout indispensable.