Les meilleurs films d'Agnès Varda

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Pétrie d'une inventivité qui fait valser la fiction la plus cinégénique et le documentaire le plus immersif, cette chronique de la vanité, memento mori dans des parures de soie, est un des plus beaux films de la Nouvelle Vague.

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En s'aventurant à Los Angeles, Varda signe 4 films en un : un portrait de l'Amérique par une française ; le mythe olympien d'Hollywood comme nouveau royaume des dieux ; une critique politique ; un auto-portrait via la figure de Shirley Clarke.

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Ce film-somme (par l’étendue historique qu’il couvre) dresse le portrait d’Agnès par Varda. Les plages du titre sont des pages sur lesquelles se miroitent les souvenirs et les visages, les instants passés et ceux qui se profilent à l’horizon.

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1e long de Varda, emprunt de "La Terre tremble" et préludant, dans sa bande son, "Hiroshima mon amour". Drame bicéphale, documentant la vie des pêcheurs de Sète et contant les affres d'un couple au bord de la rupture.

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Buddy movie documentaire, réussissant la prouesse de redonner vie à la forme Nouvelle Vague (par le décalage poétique entre l'image et le son), cette excursion ludique du ventre de la France respire la joie et exhale la nostalgie.

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Un 3e long de Varda passionnant. Par ce qu'il accueille des inventions chromatiques de Demy (tout en restant l'oeuvre de son autrice). Par ce qu'il interroge des géométries amoureuses, en prenant le spectateur à partie avec cette fin trouble.

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Dans des couleurs vives, qui traduisent la nappe de Soleil qui borde toute la Côte d'Azur, ce court-métrage aux élans mélancoliques, teintés d'un esprit proto-Demy, est l'oeuvre d'une Varda poète, photographe-cinéaste inspirée.

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Proche esthétiquement, dans son rapport entre le commentaire et les plans au travelling, du "Chant du Styrène" de Resnais (réalisé la même année), ce documentaire sur les châteaux de la Loire traduit le mieux le sens du cadre de Varda.

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Le génie de "court-métragiste" de Varda est comme ici synthétisée. En filmant les passants de la rue Mouffetard à Paris, elle compose une symphonie urbaine, mêlant au concert des visages le portrait diaphane d'un jeune couple.

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Commande publique, cet exercice de salut public réalisé avec l'inventivité surréaliste de Varda défend la légitimité naturelle des femmes à disposer de leur corps et de leur image. D'actualité, toujours, en 2018 !

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Le long de sa rue, Varda filme ses voisins, un bout de France, de Paris, au mitan des 70s. En 2018, cela nous apparaît comme un monde étrange, étranger, peuplé de spectres révolus, de tristesse secrète, de vies hantées par le travail.

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Considéré comme l'un des meilleurs films de Varda, pour sa franchise directe, la façon dont le documentaire se coule dans la fiction. Glaçant. Mais aussi excessivement édifiant par endroit. Important, d'une certaine manière.

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D'une photo, Varda fait l'archéologie des hommes qui la peuplent, des motifs qui la composent et des sens qui la traversent. A hauteur d'homme, à l'horizon de l'art photographique, elle rejoint par là l'intelligence sensible de Marker.

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Pastiche burlesque, avec Jean-Luc Godard défait de ses lunettes et Anna Karina diaphane, ce court-métrage réalisé pour les besoins de "Cléo de 5 à 7" rappelle le goût savoureux et généreux de Varda pour une Histoire du cinéma qui la précède.

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En filmant Aragon parlant de Triolet, Varda fait un portrait croisé, peinture d'un amour dont l'éternité semble tenir dans le secret de la poésie et de la littérature. Regarder ceux qui s'aiment, c'est déjà un peu aimer.

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Contrepoint de "Mur murs", cet essai sur la rupture, sur une femme seule avec son fils, dans une Amérique des suburbs, synthétise l'art de Varda de marier avec élégance fiction et documentaire. Reste que les essais se transforment souvent peu.

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Dans une remise sur scène, comme on remet sur pieds, des fantômes d'un appartement mis en vente, Varda dresse le portrait d'une famille bourgeoise française, comme plus tard Scola avec "La famille". Avec son goût délicat du surréalisme.

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En faisant la chronique illustrée des "murals", ces pans entiers de murs peints par des artistes de rue, Varda se fait l'archéologue contemporaine de la naissance du street art. Tout cela articulé avec la facilité du marabou-bout de ficelle.

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Revenant de Cuba, Varda a rapporté un regard enrichi des mille facettes de sa culture et de la révolution qui l'a vêtu de belles promesses émancipatrices. Grande sœur de ce que Marker fera avec les photos, un bel ouvrage.

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En se lançant dans l'aventure états-unienne, pour son premier film de l'autre côté de l'Atlantique, Varda filme le même et le lointain. Un oncle d'Amérique artiste hippie tout autant qu'un vieil érudit étrange et étranger.

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Joli portrait des cariatides parisiennes, ces colonnes aux apparences de femmes antiques dénudées. Soutenu par les poèmes de Baudelaire et les musiques de Rameau et d'Offenbach, la voix de Varda dresse une élégie douce. Et trop succincte.

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Présenté comme un reportage, le film bote en touche de ce côté-là, en ne témoignant d'aucune écriture documentaire. Fi donc du surréalisme de Varda, au profit d'un témoignage de la lutte politique des noir-américains dans les 60s.

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Pour rendre hommage à la Cinémathèque Française, Varda élabore un précipité des escaliers dans les films. Dans un court, somme toute, assez anecdotique. Mais toujours griffé par le charme dont seule Varda a le secret.