Les meilleurs films des frères Coen

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Chef-d'oeuvre d'humour noir. Un scénario progressif, impitoyable et rempli de rebondissements imprévus. Cette histoire glacée semble portée par les bévues des personnages, qui s'insèrent malgré eux dans une mécanique destructrice. Une violence réaliste, pas à la cool en mode Tarantino avec des pistolets pimpés et des explosions de sang artistiques. Mélange entre humour, violence et psychologie, ce film est une sorte de thriller glauque, mais avec une dose de comique de situation assez incroyable. La scène du broyeur de végétaux, tout simplement. Dans ce film, on arrive à rire franchement de la cruauté des faits tout en étant conscient de cette forme de violence, de par les travers détestables des personnages. Un film où aucun personnage n'est totalement blanc comme la neige (c'est le cas de le dire) c'est toujours génial. Et les Coens sont très forts pour ça. Une fatalité jouissive.

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Un aspect majeur de la force du cinéma des Coen : le dialogue. Car après tout, The Big Lebowski est un film de génie grâce à ses dialogues, certainement pas grâce à son intrigue qui est relativement ennuyeuse, si vous voulez mon avis. Assurément, tout le film repose sur le dialogue entre ses personnages, ce qu'Ethan Coen a lui-même confirmé. A travers ce film, les Coen font osciller le dialogue entre le populaire et l'absurde, en versant parfois dans la vulgarité, mais en gardant un équilibre brillant et décalé : c'est un véritable algorithme. J'essaie de trouver une réplique qui ne soit pas culte, mais je cherche encore... Lebowski vient d'ailleurs d'entrer au panthéon du film américain.

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Encore une fois, une histoire complexe entremêlant cinq personnages bien développés, comme les Coens savent faire. L'ambiance parodiant les films d'espionnages est brillante, et BAR est une excellente critique sociétale. Les personnages sont tous aussi détestables les uns que les autres, tous mesquins et stupides à leur manière, mais on s'attache à eux car leurs travers sont à la fois bien vus et non exagérés. Humour noir omniprésent à la Fargo, j'adore Frances McDormand, excellente actrice et femme de Joel Coen de surcroit. Quant au personnage d'Osbourne Cox... Excellent. Frustré, découragé, dépassé, lessivé, et on s'y attache presque. Un film sous-estimé des Coens, à voir.

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Un film de gangsters plein de suspense. Tous les acteurs se donnent la réplique à la perfection, notamment Turturro qui joue très bien le fourbe plein de ressources. Je l'ai vu il y a très longtemps, mais ce film raconte l'ascension sociale de l'adjoint d'un gros bonnet lors de la prohibition aux Staytes. Ambiance prenante, scènes sursuspensifiées, du bonheur. Encore une fois, c'est un film de gangsters à la Coen, beaucoup de dialogues et moins de détonations que dans la plupart des films de pègre. Mais les détonations ont un sens, et ça c'est encore mieux.

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Le dernier en date, l'épopée musicale d'un chanteur folk qui veut décrocher un contrat. Lassé des petits cabarets, il veut sortir un disque, un vrai, comme au temps de son duo avec son pote maintenant décédé, mais il va de galère en galère. Touchant, visuellement dépaysant (le NY des 60s en hiver) ce film comporte une B.O qui claque et révèle le véritable amour des Coens pour la musique folk. En plus, ce bon vieux gros John Goodman a un rôle digne de son envergure (et de son talent). Seul point négatif, la lenteur. Mais c'est un film des frères C, on l'apprécie ainsi, je disais donc : un plaisir. Hey, Mr. President ! Whoo-oooh ! Space !

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Etrange, lent, Turturro et Goodman. Une relation pseudo-amicale, un peu dans le style de Lebowski. Mais moins comique, beaucoup plus contemplatif, et totalement surprenant. Pour moi, on aime ou on aime pas. Mais il y a encore une bonne critique sociétale derrière ça, quand l'auteur de script joué par Turturro est en panne d'inspiration, on l'adule, et quand il écrit quelque chose, on lui crache à la gueule. Je préfère ne pas en parler plus, et je pense que je n'en serais pas capable !

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Le dernier en date, et Doux Jésus quelle peinture du cinéma hollywoodien classique !... Ave César tourne en dérision les péplums de l'époque, les films de Fred Astaire et les métrages artistocratiques à la Dorian Gray, et c'est un plaisir ! Comme toujours, les Coen's glissent dans leur film tout un tas de symboliques et un humour de situation des plus appréciables, et puis quelle brochette d'acteurs ! Certains diront que quelques acteurs ne sont là que pour le caméo, style Jonah Hill, mais je ne trouve pas cela très dérangeant et nom d'une pipe, les frères arrivent à me faire apprécier Channing Tatum, ce qui n'était pas gagné. Non, le seul bémol, c'est que les symboliques et l'humour n'arrivent que moins bien à cacher la pauvreté du scénario que d'habitude. Enfin, une histoire de kidnapping, c'est bien la touche Coen, pourquoi devrais-je ressentir un manque de rebondissements ? Pourtant, c'est un peu le cas, et la chute brutale qui n'en est pas une y est pour quelque chose, à mon humble avis. Ave César n'en reste pas moins un excellent film du réalisateur à deux têtes, avec quelques petits côtés Wessandersoniens si je ne m'abuse scène du sous-marin hmmm si si, enjoyable par les fans comme par les non initiés. Cela dit, il est préférable d'avoir une petite culture cinématographique avant de voir ce film, les références n'en seront que appréciables. Je dis ça car j'en ai manqué personnellement, ce qui me laisse supposer que le film dispose d'un niveau de lecture plus jouissif encore.

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Très bon, Clooney au mieux de sa forme. Beaux paysages, intrigue prenante, Goodman en vendeur de bibles peu scrupuleux... Et un suspense assaisonné. Je note 7 car il ne s'agit pas du film le plus original des Coens, car le propos est certes traité à leur sauce, mais une évasion dans l'Ouest américain, c'est assez commun. Pourtant, rien que la B.O du film mériterait un 10, qu'on apprécie la musique country ou non !

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Attention, perle noire pour ceux qui savent les apprécier. Film très très très lent, avec beaucoup de dialogues pour un personnage principal taciturne et laconique. C'est là toute la finesse du film : tout le monde parle, mais le barbier, lui, agit. Et faire chanter l'amant de sa femme, il en a envie... Pourtant, ce film n'est pas qu'un polar, c'est aussi un film psychologique, où comme dans beaucoup d’œuvres des Coen, le destin a son mot à dire. Autant vous prévenir, la fin part vraiment en cacahuètes tout en restant réaliste. On en reste transi, abasourdi, osant à peine demander : "pourquoi tant de haine?...". Un film typique des Coens, mais c'est pile ou face, on aime ou on aime pas. J'ai aimé.

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Peu connu mais très comique. Une fin qui ne tient pas debout, mais satire inventive du monde de l'entreprise, ce film mérite sa place dans la filmographie des Coen. Kilucru que le cerceau de houlaoupe fut inventé ainsi ! J'adore la table des grands actionnaires de l'entreprise, et le patron complètement maniaque. Du bon jeu d'acteur.

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Vous avez trouvé Barton Fink étrange ? A Serious Man l'est plus encore. Il y a bien une affaire de malédiction (presque exclusivement compréhensible des connaisseurs de la culture juive, attention) qui prétend donner une trame narrative à l'ensemble, mais il est plus question d'une critique de l'Amérique actuelle qu'autre chose. Les Coens ont décidément un usage de la mythologie et des filtres sémiotiques bien à eux, et opèrent dans A Serious Man une transition permanente du réel au symbolique. En outre, ce n'est pas leur film le plus punchy, on peut donc lui trouver un côté ennuyeux. Cependant la critique est quant à elle bien tournée, et que l'on saisisse le propos ou pas, ce film est tout de même très puissant et ne peut se résumer décemment, c'est pourquoi je n'essaie même pas. En définitive, il s'agit sans doute du film le plus personnel et ambitieux des deux réalisateurs.

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Comédie des Coen aux allures de road movie, qui nous bombarde de gags absurdes et de bébés joufflus. Décalage sur toute sa durée, j'en ai un très bon souvenir. Au moins, regardez-le pour la tête de Nicolas Cage. Cheveux longs, moustache bordélique et rouflaquettes, c'est juste so 1987 !

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No Country for Old Men, film encensé par la critique et considéré, presque aux yeux de tous, comme le meilleur film de Joël et Ethan Coen. Eh bien, excepté le jeu de Javier Bardem, en tueur on ne peut plus effrayant, le passage suspensieux dans le motel et quelques beaux paysages américains, je dois dire que je n'ai pas apprécié ce film plus que ça. Pour moi, il ne s'agit pas du meilleur film des Coen mais de leur oeuvre la plus surestimée, et j'ai trouvé l'ensemble plutôt ennuyeux (une première pour moi, qui ne bat pas d'un cil devant un film des Coen, normalement). On reproche à Burn After Reading certaines longueurs, mais selon moi, No Country For Old Men est d'autant plus lent, et s'il est en plein dans la fatalité propice aux Coen, il ne dispose pas de la pincée d'humour noir qui fait un bon film de ces-derniers. En plus de ça, je trouve le personnage de flic dépressif incarné par Tommy Lee Jones absolument inutile et cliché. En clair, No Country For Old Men est loin d'être un mauvais film, mais je ne trouve pas qu'il mérite tant d'honneurs et de récompenses, en comparaison avec Fargo ou Miller's Crossing, par exemple.

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Premier film de Joel Coen. Il mériterait sans doute plus que 6 car il est devenu culte, mais s'il est rempli de suspense, je ne trouve pas les personnages attachants du tout, ce qui fait que leurs entretueries me laissent un peu indifférent. Bon, c'est le début du Coen style, et puis Blood Simple est quand même un bon film noir.

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Le grand défouloir des frères Coen. Complètement débile, donc beaucoup moins fin que tous leurs autres films, mais la mise en scène reste bonne. Et puis cette connerie apparente est complètement voulue. Marrant, mais pas très intéressant. J'apprécie les musiques et l'île aux ordures, par contre. C'est l'adaptation d'un film déjà existant qui a reçu le moins de succès dans la filmographie des Coens. J'aime quand même, mais c'est beaucoup trop lourd. Tom Hanks a connu de meilleurs rôles.