Les "petits" films pour enfants

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Un coach de basket désabusé et peu investi se voit contraint de s'occuper d'une équipe de poussins pour garder sa licence. La suite, vous la connaissez : d'abord blasé, il se prend d'affection pour l'équipe, et finit par renoncer à sa carrière initiale pour se consacrer à sa mission sacrée, apprendre à des gosses à bourriner l'équipe adverse, et pécho au passage la mère d'un de ses pupilles.

Feel good movie assez inoffensif dont le budget semble avoir fondu dans le cachet de Martin Lawrence, c'est l'occasion de voir Alia Shawkat (her?) dans ses débuts.

Le saviez-vous ? Un joueur porte un maillot "Carr" au début du film. Petit plaisantin le réal.

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Deux paternels se font virer du milieu de la pub et peinent à trouver un nouveau taf. Ils se lancent alors dans un projet complètement fou (pour ne pas dire incongru) : ouvrir une garderie d'enfants.

Eddie Murphy est un héros : un homme qui s'occupe des mômes ? Incroyable, donnons-lui le Nobel de la paix. Si on grincera des dents à certaines scènes, force est de reconnaitre que les gardiens d'enfants au masculin sont une espèce rare, et que le film ouvre la question, donnant à voir des scènes de complicité entre un père et son fils qui apprennent à cohabiter pendant que la mère travaille dur à consolider sa carrière d'avocat. C'est un peu mignon et certaines scènes sont marrantes, même si on n'échappera pas aux poncifs du genre (notamment une romance random parce que bon quand même faut récompenser les mâles quand ils se mettent à faire le minimum syndical, puis trois tonnes de refs pop culture parce que les poupons il faut leur faire regarder d'autres trucs après quand même).

Le saviez-vous ? Le titre anglais du film est "Daddy Day Care", qui n'est pas loin de rappeler le nom du réal. Coïncidence ? Je ne pense pas.

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Vous voyez le mec à l'origine de Men in Black et qui a relancé la hype autour de la Famille Addams durant les années 90 ? De quel chef-d'oeuvre nous a-t-il gratifiés dans les décennies qui ont suivi ? Si votre première réponse n'est pas "Un film de chat avec Kevin Spacey"... vous êtes aussi désemparé que moi devant l'existence de ce film.

Cette fois, pas grand chose à sauver. Kevin Spacey est un riche connard (cela vous étonnera mais je parle du film) qui néglige ce qui compte vraiment dans la vie : la moula pour bien vi... ah nan sa fille pourrie gâtée pardon. Du coup il est réincarné en chat pendant qu'il est dans le coma (no coma'nt) et il mène l'enquête pour comprendre qui a tenté de l'assassiner et pourquoi (oui c'est le jeu Ghost Trick en pas bien - jouez à ce jeu par pitié).

Film à la paresse évidente (Kevin Spacey est clairement content de n'avoir qu'à lire les dialogues en doublant un chat dégueulasse pour cachetonner sans tracas), Ma vie de chat nous apprend que même les millionnaires ont un coeur, il suffit de savoir bien regarder et de leur donner une seconde chance (ah merde l'aurait ptet fallu la donner aux travailleurs morts à bosser pour donner une vie décente à leurs gosses).

Le saviez-vous ? Kevin Spacey est aussi un riche connard dans la vraie vie. Cependant, il est peu probable qu'il ait neuf vies.

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Comédie familiale iconique des années 90, Dr. Dolittle a tout ce qui fait un "petit" film pour enfants : des effets douteux, des références à la pelle sans rime ni raison et Eddie Murphy. L'acteur est tellement associé au genre que même lorsqu'il en est absent on sent son ombre planer sur le métrage. Les poncifs du genre sont tous présents : un professionnel (ici, un médecin) talentueux mais désabusé retrouve la passion grâce à un coup du sort : il réalise (ou plutôt, se souvient) qu'il entend les voix des animaux, et s'improvise du coup vétérinaire. Sa famille le prend pour un connard mais retrouve confiance en lui grâce à ce pouvoir. Aventures loufoques et humour anal complètent le tableau.

... bah c'est sympatoche en vrai. Puis sensibiliser les gosses au fait que prendre soin de l'autre c'est d'abord l'écouter, c'est pas déconnant. Cette génération de végétariens vous est servie par Dr. Dolittle ! Et Babe. Et Napoléon en Australie. Et 3000 autres.

Le saviez-vous ? L'une des filles du bon docteur s'est auto-renommée Paprika, une référence évidente et pertinente à Satoshi Kon.

Le saviez-vous ? Contre toute attente, le nom de famille de Satoshi Kon est tiré du japonais, et non du français.

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Rock Academy dans cette liste ? Attendez, réexaminons les faits :

- Un adulte désabusé retrouve la foi de manière inopinée en travaillant avec des enfants
- Il manque d'abandonner ses pupilles mais se ravise et transforme l'essai, car ils comptent tous sur lui
- 2003, en plein dans la vague

Rock Academy est un petit film pour enfants, mais avec une certaine ironie qui le rend plutôt spécial. Jack Black est un loser convaincu qu'il percera un jour dans la musique, et qui crèche en attendant dans le living d'un de ses potes, qui se trouve être professeur. Un ultimatum lui contraint à participer financièrement au ménage qu'il parasite, et c'est donc fort logiquement qu'il usurpe l'identité de son pote et va s'improviser enseignant dans un collège huppé. Là, il découvre une mine d'or : des élèves déjà bien initiés au solfège à qui il ne manque que quelques instruments rocks et un mentor peu scrupuleux pour se lancer sur la voie de la musique...

Jack Black rencontre l'amour, subvertit la profession de professeur (comme prophétisé car j'aime les allitérations), se transcende, et tape gentiment sur les doigts du monde des adultes, comme Dr. Dolittle, comme Daddy Day Care, comme Les Goonies. Une question demeure : Rock Academy est-il un faux film pour enfants et un vrai film de stoner, ou un faux film de stoner et un vrai film pour enfants ? Comme souvent avec Linklater, la vérité se trouve quelque part entre les deux.

Le saviez-vous ? Richard Lien-Tardif est un excellent nom de fantasy. Cependant, il s'agit bien d'une personne réelle évoluant dans notre propre univers, contrairement à ce que peut laisser croire A Scanner Darkly.

Le saviez-vous ? Contrairement à l'idée reçue, Keanu Reeves n'est pas un être virtuel modélisé pour le film A Scanner Darkly. En effet, on peut déjà trouver des traces de lui dans des oeuvres antérieures comme Matrix, un film qui raconte que notre réalité est une illusion et que tout ce qu'on voit est faux.

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Le cerveau derrière Planet Terror... a aussi commis Spy Kids. Représentant emblématique du genre, Spy Kids, c'est deux frère et soeur qui découvrent que leurs parents sont en réalité des espions internationaux (au sens hollywoodien du terme, autrement dit des héros de film d'action, essentiellement). Les deux gosses vont alors rejoindre la tradition familiale et faire péter des trucs à leur tour. Heureusement, car une nouvelle menace plane sur le monde : Willy Wonka a licencié les Oompas Loompas et les a remplacés par des Hommes-Pouces (ce n'est pas ce que vous pensez... voilà, c'est ça). Il ourdit désormais un plan de domination mondiale qui passe par les émissions de télé pour enfants (autrement dit, c'est un capitaliste comme un autre)...

Casting aléatoire (essentiellement les potes de Rodriguez, clairement), dialogue intergénérationnel, affres de la parentalité, maquillages déroutants, Spy Kids est un boss du genre, kitsch à souhait et totalement improbable (Danny Trejo en mentor sympathique, oui, quand je vous dis que ce film est fêlé).

Le saviez-vous ? On accuse souvent Totally Spies d'avoir donné le goût du latex à toute une génération. En réalité, comme Spy Kids le démontre fort bien, c'était la mode à l'époque, on en mettait partout, à tout propos et hors de propos.

Le saviez-vous ? Les millenials prétendant ne pas avoir le goût du latex sont assez nettement des menteurs. C'est dans notre conditionnement.

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Le biopic tant attendu de Ridley Scott est enfin arrivé ! Les choix du réal auront cependant de quoi étonner : pourquoi avoir remplacé Joaquin Phoenix par un chien en dernière minute ? Comment ils ont pu confondre Autriche et Australie ? Les campagnes militaires se faisaient en ballon à l'époque ? Tant de questions sans réponses, mais c'est ça aussi le cinéma.

Non, j'utilise la figure de style de l'homonymie pour vous faire une blague, il s'agit en réalité d'un autre film. Un chien un peu con finit par accident dans un ballon, qui l'emmène par accident au coeur de l'Australie, et tel Ulysse, l'heureux cabot fait alors un long voyage pour retrouver ses pénates (qui n'existaient ni du temps d'Ulysse, ni de celui de Napoléon Bonaparte, ni de celui de Napoléon le cabot un peu con, ce qui fait de cette métaphore une remarquable catastrophe).

Incroyable film de mon enfance, Napoléon en Australie est une mauvaise idée qui tourne bien : faire un film entier avec des animaux qui parlent et un scénario presque inexistant ? Pourtant, la recette a pris, sans doute parce que les chiens c'est quand même des animaux incroyables.

Le saviez-vous ? Jamais de ma vie je n'irai voir les anecdotes de tournage de ce genre de films, car sinon il me sera tout simplement impossible de les regarder. Pas envie d'apprendre qu'il y a eu 15 Napoléon, dont 5 sont morts dans une chute de ballon, 5 par des piqûres venimeuses, et 4 ont été exécutés par des kangourous boxeurs un peu trop zélés.