Les soirs

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Fin août 2013, début septembre.

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Du seize septembre, pendant une bonne semaine, en boucle.

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Se replonger dans Blur, et, forcément, dans mon album préféré de Blur, pour finir septembre et bien lancer octobre.

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Souvenir d'il y a deux ans, et de l'hiver. Le long du long temps d'octobre et de novembre.

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Pour accompagner l'amertume et le tranchant du thé.

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Fin novembre, les premières neiges, et puis Noël qui approche, cette odeur d'enfance, décembre.

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Bien finir l'année.
(Même si décevant.) En concert, c'est génial — parce que cette fois-ci il était en deuxième partie, et qu'il avait le temps, et qu'il l'a pris pour jouer des vieilleries. Pas la même chose qu'en solo : j'avais été scotchée par son intensité, sa sobriété, sa façon de m'envelopper, à moi qui avait le cul à terre, littéralement et figurativement — ici, ses trois musiciens participent à l'intensité, et c'est tout aussi fort. (Je cherche partout sa version de From Russia With Love, sublime, mais pas un seul écho sur le net.)

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Bien commencer l'autre.

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À force d'en parler, il m'a fallu réécouter pour réentendre à la fois les qualités (grandes) et les défauts (petits). C'est quand même 'achement bien. L'un des mecs français les plus chouettes depuis bien longtemps.

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Je m'y embarque autour de Noël, d'habitude, avec la famille, là j'avais pris un peu de retard, mais l'hiver est toujours propice à The Pentangle.

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Ça va très bien avec mars et le presque printemps. Mon album préféré du Clash, beaucoup écouté au collège (je crois ?), faut dire qu'ils me fascinaient un peu. C'est toujours un plaisir.

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Vraiment incapable de noter : il y a une puissance nostalgique profonde, nostalgie d'un temps que je n'ai pas connu, comme si j'avais passé mon enfance et mon adolescence à écouter cet album, mais non. Non, je le découvre aujourd'hui et j'entends vraiment quelque chose qui aurait pu me marquer (beaucoup) plus jeune, quelque chose qui parle à cet enfant encore à l'intérieur. Y a des choses agaçantes, cela dit, et Jipé — comme il le dira — ne sait pas encore chanter sincèrement, justement. Certaines choses : un grain de voix, parfois, une mesure, quelques accords, deux mots qui vont bien ensemble, et j'ai l'impression de découvrir du Nataf inédit. C'est trop rare pour être franchement bon, mais ça m'est trop précieux pour être méchamment noté.

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Je réécoute : ça m'énervait quand mon père mettait ça dans l'auto-radio quand on partait en vadrouille, je trouvais ça trop, trop happy, trop sad, trop aigu, trop perçant. Et puis, avec le temps je m'y suis habituée.

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Mars et la folie douce d'Higelin-le-père et d'Areski Belkacem (qui a le plus beau nom du monde), du temps où c'était fou, la belle époque, quoi.

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Relents d'un soir de mars.

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Mars, avril, album parfait pour le printemps qui revient, et même jusqu'à la chaleur de l'été, il prend peu à peu sa place, il enveloppe, il élève, on se sent grandir.

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Cinq jours à Bâle.

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Cinq jours à Bâle (bis).

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Je commence à peine à m'y mettre sérieusement, début mai, parce que cet album me terrifiait un peu. J'aimais pas trop Everyday Robots (le single), mais j'ai fini par l'apprivoiser, et puis Hollow Ponds, Lonely Press Play, Heavy Seas of Love, toussa.

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J'ai dû l'écouter une semaine entière sans m'arrêter, tout le long du jour — mais je connaissais déjà, curieusement. Mai, ou juin, je ne sais plus.

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Et c'est toujours là, je ne peux pas m'empêcher de le relancer, surtout celui-ci mais ça s'étend à tout le reste, je n'écoute parfois plus que Barbara. Ça me suffit. Début du mois de juin, souvenir du sept, dans le bus, et je ne m'arrête pas.

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À Paris, en juillet, dans le métro, pour lutter contre le sommeil, pour ne pas dormir, ou pour dormir mieux, la tête bercée par Souchon, et je le remets toujours, comme quand j'étais petite.

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On m'a offert le dvd pour mon anniversaire, et du coup j'écoute le cd tout le temps ces temps-ci.