Les traits du barbare

Annotation :

Le dessin un peu trop enfantin et coloré d'Alary dessert légèrement un récit qui rattrape l'étrangeté et la morbidité du texte d'origine dans sa deuxième partie.

(ma note du texte d'Howard: 7)

Annotation :

Une introduction qui ne tient pas ses promesses. Et si les planches de bataille sont très puissamment composées par Ronan Toulhoat, l'adaptation de Vincent Brugeas résume trop rapidement les évènements et les personnages pour rendre la puissance de la nouvelle.
Enfin, j'ai du un peu trop de mal à imaginer Conan avec ces traits.

(ma note du texte d'Howard: 6)

Annotation :

Un des meilleurs textes d'Howard, un des plus longs dont l'adaptation était une gageur. Mathieu Gabella a fait un très beau boulot, parfaitement soutenu par le dessin d'Anthony Jean. Un des meilleurs tomes de la série.

(ma note du texte d'Howard: 8)

Annotation :

En introduction, Michael Moorcock souligne que le dessin de Robin Recht est sans doute le seul qui ait rendu grâce à son personnage d'Elric. Il trouve que cette fois encore, il est superbement parvenu à donner puissance et vigueur à la puissance du barbare.

Et en effet, Recht magnifie une des toutes première nouvelles d'Howard sans en dénaturer la teneur. Un petit tour de force.

(ma note du texte d'Howard: 5)

Annotation :

Il parait qu'il faut découvrir cette BD dans sa version noir et blanc, ce que je veux bien croire. En l'état, la couleur (d'Hubert) rend de piètres services aux dessins moyens et assez traditionnels d'Etienne LeRoux. Toute l'étrangeté inquiétante de la nouvelle (la partie dans les souterrains) disparait ici pour un résultat banal et frustrant.

(ma note du texte d'Howard: 6)

Annotation :

L'adaptation de Virginie Augustin souffre ici du même défaut rencontré dans les autres volumes: c'est quand il s'agit de mettre en dessins les entités maléfiques et antédiluviennes que le bas blesse un peu. Les descriptions d'Howard, faisant souvent penser à celles de son ami de correspondance Lovecraft, évoquent l'indicible et l'inhumain terrifiant, ce qu'on a du mal à retrouver dans ces statues de fer ou le singe géant, malgré tout très talentueusement rendus ici.

(ma note du texte d'Howard: 7)

Annotation :

Si le bestiaire s'avère souvent un tantinet décevant (voir le volume précédent), c'est régulièrement le contraire avec le traitement des décors qui s'avère, comme dans ces clous rouges presque plus réussis que la description d'Howard. Ce sont eux, parfaitement détaillés par Didier Cassegrain, qui donnent au récit l'ampleur qui était nécessaire pour accompagner le récit sanglant original (et compenser le léger manque de charisme des personnages principaux...)

Chouette hommage à la toute dernière nouvelle du barbare.

(Ma note du texte d'Howard: 7)

Annotation :

Première grosse mauvaise pioche pour les créateurs de la série, puisque le dessin de Park Jae Kwang, qui vient manifestement de l'univers Manga, ne colle pas du tout à celui du sombre barbare.

Non seulement les cases sont fatigantes à couloir constamment jouer la vitesse et le mouvement au complet détriment d'une forme de psychologie des personnages (souvent sommaire certes, mais qui existe), mais en plus cela contribue à faire sombrer cette histoire de sombres sorciers venus de la nuit des temps (et d'une autre planète) dans une forme de BD ado avec héros-à-pouvoir assez décevante.

(Ma note du texte d'Howard: 6)

Annotation :

J'étais très curieux de voir comment l'univers graphique de Gess pouvait s'insérer dans celui d'Howard.
Le résultat est satisfaisant que décevant. Satisfaisant dans la mesure où c'est bien dans l'aspect visuel que Gess (ne pas s'en tenir à la couverture, ratée) excelle. Sa vision du temple, de certains point de vue des rues, est souvent superbe.

C'est dans l'adaptation que le problème est patent: le travail purement alimentaire d'Howard en 35, à base de femme nue et de méchants à la peu très sombre est reprise telle quelle par l'auteur de la BD, qui souligne même par la condensation du récit des éléments de stéréotypes raciaux déjà gênants dans le texte d'origine.
Sans gommer cet aspect (puisqu'il s'agit d'une série qui consiste à rester au plus près des textes, justement), le diluer légèrement n'aurait pas fait de mal.

(ma note du texte d'Howard: 6)

Annotation :

Assez fidèle à l'esprit de la nouvelle et à sa forme de complexité (avec une profusion de noms d'intervenants), le dessin de Paolo Martinello peut presque faire penser à Frazetta dans quelques cases.

(Ma note du texte d'Howard: 6)

Annotation :

J'en suis venu à me demander s'ils n'auraient pas dû, pour toute la série, définir un cahier des charges concernant la physionomie de Conan. Parce si que laisser la liberté aux dessinateur est chose naturelle, le résultat parfois déconcertant.
J'avais jamais imaginé Conan comme un rasta altermondialiste, dont on guette le chien et la 8.6 posés derrière lui.
Certaines planches d'Emmanuel Civiello sont très belles, d'autres presque hideuses. L'intro m'a fait espéré que la BD relèverait le niveau de la nouvelle d'origine (la 3ème de son auteur concernant le cimmérien), mais la suite fut assez décevante.

(ma note du texte d'Howard: 5)

Annotation :

Hasard ou non, je me rends compte que les notes des adaptations correspondent assez souvent à celles des textes. Soit il s'agit d'un heureux hasard (le bon dessinateur choisit le texte qui lui va bien), soit les texte de base a inspiré ses adaptateurs, en bien ou en mal.

Ici, le plus long et ambitieux texte d'Howard est assez superbement découpé et mis en planches, restituant à la fois le côté précurseur du matériau de base (le texte date de 1933, on ne l'oublie pas), son penchant épique (superbes pages de scènes de bataille) et la complexité de ses sous-intrigues.
Le meilleur tome à ce jour de mon point de vue.

(ma note du texte d'Howard: 8)

Annotation :

Un volume qui souffre (un poil) de la double lame démarche alimentaire / adaptation texte-image.

En 1932, Howard insiste sur le côté femmes dévêtues pour faire plus facilement la une de Weird Tales, devenir auteur principal du journal et donc assurer des rentrées financières.
Ce que permet un texte (on évoque une femme nue en début de récit, l'imagination faisant le reste) s'alourdit naturellement par sa transposition graphique, quand ces mêmes personnages ornent chacune des 60 pages...

(ma note du texte d'Howard: 6)

Annotation :

Curieux de me rendre compte de la précision de mes souvenirs pour une nouvelle assez complexe (presque cinq personnages principaux) dans laquelle Conan n'apparait réellement qu'à la moitié du récit.

L'adaptation est plutôt bonne, la mise en image est assez fidèle et c'est pourtant bien dans le dessin de Masbou que le bât blesse, le graphisme presque enfantin de l'artiste collant assez mal à la noirceur ambiante (même si écrasée de soleil) du décors.

(ma note du texte d'Howard: 7)