Lewis Carroll dans les dictionnaires

Annotation :

« CARROLL (Charles Lutwidge Dodgson, dit Lewis) 1832-1898 Mathématicien, logicien et écrivain anglais. Il recrée dans 'Alice au pays des merveilles' (1865) l'univers magique de l'enfance fermé à la logique et ouvert à l'enchantement. Autres œuvres : 'De l'autre côté du miroir' (1872), 'La Chasse au Snark' (1876). Il fit de nombreuses photographies d'enfants. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un écrivain anglais qui écrivait en français.
Il était mathématicien et non professeur universitaire de mathématiques.
Il a photographié de nombreux enfants [des deux sexes], sans avoir été pour autant un photographe. On ne sait s'il photographia, peu ou prou, quelque-autre sujet.
Les illustrations originales de John Tenniel, de Henry Holiday, ne sont pas dignes d'être mentionnées.

Annotation :

« CARROLL (Charles Dodgson, dit Lewis), Daresbury 1832 - Guilford 1898, mathématicien et écrivain britannique. Il est l'auteur d'œuvres logiques telles que la 'Logique symbolique' (1896), adressée aux profanes et aux jeunes. Ses récits unissent sa passion de la logique formelle et sa fascination pour l'imagination enfantine (* 'Alice au pays des merveilles' ; 'La Chasse au Snark', 1876).
* 1865 - GRANDE-BRETAGNE - LEWIS AU PAYS DES MERVEILLES
Lewis Carroll renoue avec la tradition classique du 'nonsense' et surtout des 'limericks' (poèmes brefs sans signification). Dans 'Alice au pays des merveilles', il démonte les rouages de la logique, du langage et des conventions sociales. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un écrivain britannique qui écrivait en français.
Il était mathématicien et non professeur universitaire de mathématiques.
Les illustrations originales de John Tenniel, celles de Henry Holiday, ne sont pas dignes d'être mentionnées.

Annotation :

[Ce « nouveau dictionnaire » est une « mise à jour (Catherine Bruguière, Françoise Delacroix et Christelle Grisat) » de l'édition de 1994.]

« CARROLL (Charles Dodgson, dit Lewis), mathématicien et écrivain britannique (Daresbury 1832 - Guilford 1898). Professeur de mathématiques, amateur de dessin et de photographie, il publia des traités qui font de lui l'un des promoteurs de la logique symbolique. Il produisit une révolution dans le livre pour enfants en créant le mythe d'Alice, qui deviendra le symbole universel de l'enfant-juge ('Alice au pays des merveilles', 1865 [-> Alice] ; 'De l'autre côté du miroir', 1872 ; 'la Chasse au Snark', 1876). »
« Alice au pays des merveilles, récit de Lewis Carroll (1865), qui reproduit le rythme des comptines et les fantaisies de la logique enfantine. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll n'est pas davantage photographe que dessinateur.
Lewis Carroll est un promoteur [non plus un précurseur] de la logique symbolique.
Lewis Carroll était un écrivain britannique qui écrivait en français.
Alice est un personnage mythique, un symbole universel : celui de « l'enfant-juge » [?].

Annotation :

[1994-2002]
« CARROLL Lewis (pseud. de Charles Lutwidge Dodgson). Écrivain anglais. Né le 27 janvier 1832 à Daresbury (Cheshire), mort le 14 janvier 1898 à Guilford (Surrey). Fils d'un ecclésiastique anglican, Charles Dodgson fréquente d'abord l'école de Richmond (1844-1845) afin d'y préparer son entrée à Rugby, célèbre « public school » anglaise, où il est admis en 1846 ; réfractaire à la vie d'internat et peu attiré par le sport – qui y tient une grande place –, il gardera un très mauvais souvenir de Rugby pendant le restant de ses jours. (...) Devenu en 1854 titulaire d'un B.A. (l'équivalent d'une licence), il commence à enseigner et devient bibliothécaire-adjoint de Christ Church en même temps qu'il est promu « lecturer » (maître de conférences), en 1855. (...) C'est à cette époque-là qu'il commence à se passionner pour la photographie, dont il demeure un pionnier (...). (...) C'est pour [les enfants], avant tout, qu'il écrit : 'Les Aventures d'Alice au pays des merveilles' (*) paraissent en 1865. 'De l'autre côté du miroir' (*) en 1871, 'La Chasse au snark' (*) en 1876, 'Sylvie et Bruno' (*) en 1889. En 1874 et 1888, il publie, sous son vrai nom, plusieurs ouvrages de mathématiques et fait paraître, en 1879, 'Euclide et ses rivaux modernes' ['Euclid and his Modern Rivals']. (...) Ayant renoncé à enseigner à Christ Church en 1881, il donne néanmoins des cours de logique à Lady Margaret Hall, un établissement universitaire d'Oxford réservé aux jeunes filles. Il est également l'auteur de pamphlets, de contes et de poèmes et demeure, avec Edward Lear, l'un des maîtres du « nonsense » en littérature, où s'expriment son goût pour les énigmes, les jeux de mots et la parodie ainsi que sa fascination pour le langage. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll fut traumatisé par sa scolarité à Rugby. [Il opte néanmoins pour une carrière d'enseignant. Et (« réfractaire à la vie d'internat », mais pas tant) s'installe à demeure dans son université.]
Lewis Carroll (du temps qu'il s'appelait Charles) n'était guère « attiré par le sport ». [Du moins pratiqua-t-il assidûment la marche à pied et le canotage.]
Vers 1855, Lewis Carroll « commence à se passionner pour la photographie », dont il devient un pionnier. Il est donc, de fait, photographe.
Lewis Carroll était un écrivain anglais qui écrivait tantôt en anglais, tantôt en français.
Il « renonce à enseigner ». Cependant, il donne des cours. Dans une université réservée aux « jeunes filles ».
Lewis Carroll est un pamph

Annotation :

« IMPÔTS. « Moins de pain, d'autres impôts ! » (Carroll, Charles Dodgson, dit Lewis 1832-1898, 'Sylvie et Bruno', 1889-1893) »

Annotation :

« CARROLL Lewis (1832-1898)
Écrivain anglais. Professeur de mathématiques ; il enseigna dans un collège et écrivit des ouvrages scientifiques. Homme timide et solitaire, il ne se sentait heureux qu'auprès des enfants, pour qui il écrivit, notamment, 'Alice* au pays des merveilles'. Également passionné de photographie, Lewis Carroll a laissé de beaux portraits de petites filles.
Œuvres principales : Alice au pays des merveilles, 1865 ; De l'autre côté du miroir, 1872 ; La Chasse au Snark, 1876. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un écrivain anglais qui écrivait en français.
Lewis Carroll enseigna les mathématiques [sous le nom de Charles Dodgson] dans un collège. [En Angleterre, les collégiens sont à peu près du même âge que nos étudiants à l'université.]
Lewis Carroll timide et solitaire [n'a cependant guère souffert de solitude (ni de sa timidité)... car il vivait au sein même de la plus grande et prestigieuse université d'Angleterre.]
La photographie le passionna. Il n'était pas photographe pour autant.
Il a fort bien photographié les petites filles [exclusivement ?]. On ne sait s'il photographia, peu ou prou, quelque-autre sujet. Si oui, la plupart de ses photographies étaient ratées.
Les illustrations originales de John Tenniel, de même que celles de Henry Holiday, ne sont pas dignes d'être mentionnées.

Annotation :

« CARROLL LEWIS, pseudonym of CHARLES LUTWIDGE DODGSON (1832-98) Writer, born in Daresbury, Cheshire, NWC England, UK. He studied at Oxford, took orders in 1861, and became a lecturer in mathematics (1855-81). His nursery tale, 'Alice's Adventures in Wonderland (1865), and its sequel, 'Through the Looking-Glass' (1872), quickly became classics. 'Alice', to whom the story was originaly related during boating excursions, was the second daughter (who died in 1934) of Henry George Liddell, the head of his Oxford college. He wrote a great deal of humorous verse, such as "The Hunting of the Snark" (1876), as well as several mathematical works. He lived much of his life in the N[orth] of England. "The Walrus and the Carpenter" was written on Whitburn Sands, Sunderland, and most of "Jabberwocky" was also composed in Whitburn, where there is a statue in his memory. »

Où l'on apprend que :
Charles Dodgson est « entré dans les ordres ».
Alice [au pays des merveilles] fut d'abord raconté à Alice [Liddell] [par épisodes] au cours d'excursions en canot.
Lewis Carroll vivait à Sunderland, dans le nord de l'Angleterre.
Les illustrations originales de John Tenniel, de même que celles de Henry Holiday, ne sont pas dignes d'être mentionnées.

Annotation :

« DODGSON (Charles Lutwidge), connu sous le nom de Lewis CARROLL, écrivain et logicien anglais (Daresbury, Cheshire, 1832 - Guilford 1898). Il doit à sa faculté de passer à sa guise de l'un à l'autre côté du « miroir » d'être à la fois l'un des plus populaires écrivains pour enfants et l'un des précurseurs du surréalisme. Professeur pendant quarante ans à Oxford ('Curiosa Mathematica', 1888-1893), l'un des premiers logiciens mathématiques après George Boole [(1815-1864)], il occupait ses loisirs à raconter des histoires, au cours de longues promenades, aux petites filles de son doyen. Paradoxalement, il réussit à maintenir rigoureusement séparées les deux faces de son personnage (le logicien/l'écrivain de l'absurde*, du « non-sense »), alors que la logique de ses récits ('Alice* au pays des merveilles', 1865 ; 'De l'autre côté du miroir', 1872 ; 'la Chasse au Snark', 1876) est, au fond, plus proche de la théorie des jeux ou des nombres imaginaires que de la spontanéité enfantine. Contrairement à ce que pensait André Breton, Lewis Carroll ne déplace pas les bornes du réel ; il en révèle les connexions profondes ; associations de fantasmes, télescopages d'idées, d'attitudes, de mots ne sont pas l'envers de la science, mais la transposition imagée de la thermodynamique et de la mécanique statistique. Derrière le double masque de ce professeur timide, passionné de miroirs et de reflets (il fut un remarquable photographe), se dessine une démarche d'une inquiétante et fascinante unité. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll est un précurseur du surréalisme.
Il est un mathématicien de première importance, ainsi qu'un « personnage » à double face [seulement deux faces ?] ET masqué.
André Breton fait erreur au sujet de Lewis Carroll [Rechercher].
Lewis Carroll est timide.
Lewis Carroll est un photographe remarquable (cela dit entre parenthèse). Sa « démarche [est] d'une inquiétante et fascinante[...] unité [?] ».

Annotation :

GATTÉGNO Jean (1935-1994)

Extraits :
« À douze ans, on le mit en pension à Richmond et, un an plus tard, il entrait à la grande public-school de Rugby. Son séjour y fut, de son aveu, fort pénible, par suite du régime des punitions et surtout du poids de la vie collective, rendu plus lourd encore pour lui par son goût médiocre pour le sport. Il y fit de bonnes études (...) »
« Sa mère mourut cette même année 1851. Charles en fut très affecté, ce qui contribua peut-être à rendre plus difficiles ses relations avec son père. »
« [Lewis Carroll] se passionnait pour la photographie, encore balbutiante, et devint remarquable dans les compositions artistiques. C'est ainsi qu'il tira de nombreux portraits des enfants du doyen de son collège, Liddell, et s'attacha à la petite Alice. En 1862, l'année où celle-ci eut dix ans, Carroll, au cours d'une promenade en barque, raconta pour la première fois ce qui devait devenir Alice au pays des merveilles. Une édition en fac-similé en fut, à la demande d'Alice, réalisée presque aussitôt (...). »
« Parallèlement, Carroll poursuivait son travail de professeur et de mathématicien. Mais son enseignement ne plaisait guère, et ses ouvrages mathématiques – mis à part « Euclide et ses rivaux modernes, 1879, réfutation pleine d'humour des géométries non euclidiennes – n'ont pas marqué. »
Après avoir été ordonné diacre en 1861, il renonça à devenir prêtre, invoquant sa timidité et son bégaiement. Il parvint cependant à rester à Christ Church, où sa vie se déroulait calmement, malgré des conflits violents avec le doyen Liddell, inquiet d'abord de son attachement pour Alice, puis exaspéré par les pamphlets virulents – leur anonymat ne trompant personne – par lesquels Carroll le mettait en accusation avec plusieurs des autorités d'Oxford : 'Notes by an Oxford Chiel' (1874). »
« En 1881, il renonce à tout enseignement, et, peut-être sous l'influence de reproches adressés à son goût pour les photographies de petites filles en déshabillé, abandonne son passe-temps favori, la photographie. »

Où l'on apprend que :
Jean Gattégno ne s'embarrasse pas de scrupules... mais d'hypothèses et de contradictions.
[Pierre-Yves Petillon, maître assistant à l'école normale supérieure (Littératures américaine et anglaise) et Etiemble, professeur à la Sorbonne (Littérature) ont probablement lu, et approuvé (?) le texte de Gattégno]

Texte intégral :
https://drive.google.com/file/d/1bcPNwCmn8JkoX26ho_X5oJodZHcxIQnK/view?usp=sharing

Annotation :

« CARROLL (Charles Lutwidge DODGSON, dit Lewis) 1832-1898, logicien et écrivain anglais. Professeur de mathématiques à Oxford, auteur de travaux de logique, il est surtout connu pour ses contes fantastiques pour enfants : 'Alice au pays des merveilles' (1865), et sa suite, 'la Traversée du miroir' (1871) ainsi que 'la Chasse au Snark' (1876). Par certains côtés, Lewis Carroll apparaît à la fois comme un précurseur de la logique symbolique, de la psychologie de l'inconscient et de la philosophie de l'absurde. Il fut aussi un photographe amateur de talent, créant en particulier des portraits insolites d'enfants. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un écrivain anglais qui écrivait en français.
Lewis Carroll est un précurseur[...] de la logique symbolique (mais seulement par certains côtés). Il n'existait pas encore de philosophie de l'absurde lorsque vint Lewis Carroll.
Lewis Carroll était photographe (amateur talentueux). Il photographiait, notamment, les enfants [des deux sexes]. de manière insolite [et inquiétante ?].

Annotation :

[1987]
« ALICE AU PAYS DES MERVEILLES ['Alice's Adventures in Wonderland']. Récit pour enfants de l'écrivain anglais Lewis Carroll (Charles L. Dodgson, 1832-1898), publié en 1865. Le livre naquit par hasard, des récits que l'auteur improvisait pour ses trois petites amies, les jeunes sœurs Liddel [sic]. Il est dédié à l'une d'elles, Alice. C'est l'histoire d'un rêve : Alice, en suivant un lapin blanc qui lui est apparu tandis qu'elle était assise dans un bois avec sa sœur, est précipitée au centre de la terre où elle tombe sur un tas de feuilles mortes. Là, il lui arrive de changer de taille avec une facilité surprenante, selon qu'elle mange une tarte trouvée par hasard, ou boit une liqueur chez le lapin, où elle avait été chargée d'aller prendre les gants et l'éventail qu'il y avait oubliés. »

Où l'on apprend que :
'Alice au pays des merveilles' est dédié à Alice Liddell.

Annotation :

« NON-SENS Assertion ou situation par laquelle sera communiqué au lecteur ou au personnage le sentiment de son incapacité à en dégager un sens.
Ex.: - 'C'est le désert .... On met du sable par terre pour que le chameau, animal maladroit qui tombe souvent, ne se fasse pas de nouvelles bosses."
Jarry, 'la Chandelle verte', p. 372.
Autre ex.: (Alexandre est atteint d'un cancer) 'C'était ce qui lui paraissait le plus sournois: que la maladie ne frappât point là où il aurait pu s'y attendre. À quoi bon, en effet, avoir souffert de l'estomac pendant des années, si ce n'était point en définitive pour en mourir?'
G. Roy, 'A. Chenevert', p. 293.
Analogue [:] Absurdité.
Rem. 1 Le non-sens fait de l'esprit à sa façon. Il n'est pas si loin du concetti, l'absence de sens étant ressentie par le biais d'une exigence de sens, à la fois impossible et logique. Que dire d'une cantatrice 'chauve' sinon "qu'elle se coiffe toujours de la même façon" (Ionesco)? Et n'est-ce pas l'irréalisable vraisemblance de cette phrase de Lewis Carroll qui a poussé Éluard et Breton à la citer, sous la rubrique 'sourire', dans leur 'Dictionnaire abrégé du surréalisme: "S'il sourit un peu plus, les extrémités de sa bouche vont se rejoindre par derrière... et alors que deviendra sa tête? J'ai bien peur qu'elle ne tombe."
Rem. 2 Autres figures comiques par 'non-sens' ou 'demi-non-sens', les alliances, l'allographe, l'antilogie, la dissociation, le coq-à-l'âne, l'effacement d'objet. »

Annotation :

« CARROLL (Lewis, pseudonyme de Charles Lutwidge Dodgson).
Écrivain anglais (Daresbury, Cheshire, 1832 - Guilford, Surrey, 1898). Mathématicien et logicien de talent, Dodgson fut professeur à Oxford jusqu'en 1881 et signa plusieurs œuvres [sic] scientifiques ('Traité élémentaire des déterminants', 1867 ; 'Euclide et ses rivaux modernes', 1879). Son pseudonyme date de 1856. Timide, il préférait la compagnie des enfants à celle des adultes et c'est à la demande d'une de ses très jeunes amies, Alice Liddel [sic], qu''Alice* au pays des merveilles' ('Alice's Adventures in Wonderland') fut écrit. Le succès fut tel qu'une suite parut en 1872, 'Alice à travers le miroir (Through a [sic] Looking-Glass and What Alice Found There)', où le monde et la logique des adultes sont symbolisés par un échiquier sur lequel l'enfant progresse. 'La Chasse au snark (The Hunting of the Snark', 1876) est un petit poème bâti sur un jeu verbal hérité des 'Nursery Rymes' [sic] et fort apprécié des Anglais : on y découvre que le « snark » (mot qui télescope 'snarke' [sic] et 'shark' « serpent », « requin ») est en réalité un[...] « Jabberwocky », mot plus opaque encore que le premier. Le poème fut traduit en français par Aragon. 'Sylvie et Bruno' (1899) présente une autre vision du monde enfantin, chargée de notations morales ambiguës. Lewis Carroll avait également saisi l'importance de la photographie en tant qu'art. Ses sujets favoris étant de petites filles, il abandonna cet art pour que la réputation du révérend Dodgson (il était diacre) n'en souffrît point. Ses dernières œuvres utilisent avec humour la logique mathématique : 'Une histoire compliquée' (1885), 'Ce que la tortue dit à Achille' (1894). »

Annotation :

« DODGSON (Charles), dit Lewis Carroll [cg], mathématicien et écrivain anglais, né à Daresbury (Cheschire) [1832-1898]. Professeur à l'université d'Oxford de 1855 à 1881, il a publié des ouvrages scientifiques et composé des récits et des poèmes qui mêlent l'humour à l'inspiration fantastique ('Alice* au pays des merveilles', 1865 ; 'A travers le miroir', 1871 ; 'la Chasse au Snark', 1876).
* ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, roman de Lewis Carroll (1865), qui reproduit les fantaisies de la logique enfantine. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un écrivain anglais qui écrivait en français.
Lewis Carroll était un conteur (compositeur de récits) et poète doté de sens de l'humour.
Les illustrations originales de John Tenniel, de même que celles de Henry Holiday, ne sont pas dignes d'être mentionnées.

[Ce dictionnaire s'inscrit dans la lignée des « grands dictionnaires encyclopédiques qui l'ont précédé - le Grand Larousse Encyclopédique (1959-1964) et le L3 [Larousse en trois volumes] (1965-1966) (...). »]

Annotation :

CARATINI Roger (1924-2009)

[82 Littérature anglaise - 826 Aspects contemporains de la littérature anglaise - 826.4 Le Roman et la littérature en prose au XXe siècle - 826.4 B Quelques cas particuliers* - 826.4 B,a Avant le XXe siècle]

« Le cas de Lewis Carroll (1832-1898), ou, puisque Carroll est un pseudonyme, de Charles Lutwidge Dodgson, est particulier.
Dodgson était un mathématicien (il a publié un traité de géométrie analytique en 1860, un livre sur 'Euclide et ses concurrents modernes' en 1879-95, 'Curiosa Mathematica' en 1888-93) qui s'est mué en un romancier poète de l'absurde et, dans le même temps, en un merveilleux auteur de conte pour enfants. 'Alice au pays des merveilles' ('Alice's Adventures in Wonderland', 1865), 'Les Aventures d'Alice dans le pays souterrain (Alice's Adventures Under Ground', 1886), 'A travers le miroir' ('Through the Looking-Glass', 1871), sont des livres trop connus - du moins le premier - pour qu'il soit nécessaire de les présenter. Très vite on a reconnu, chez Lewis Carroll, un sens poétique exceptionnel, si l'on entend par poésie une attitude d'esprit tournée vers l'irréel (ou le 'surréel'). Lewis Carroll est aussi le poète étonnant de 'La Chasse au Snark' ('The Hunting of the Snark', 1876), poème de l''absurde' traité sur le mode héroïco-comique : le 'Snark' est un animal imaginaire qui se révêle être, en fait, un autre animal imaginaire : le 'Boojum'. Le poème, presque entièrement construit sur des jeux de mots, des associations étranges, annonce la subtilité et les raffinements de Joyce (traduction française par Aragon, en 1949). »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un mathématicien, puis il est devenu romancier.
Lewis Carroll a d'abord écrit les aventures d'Alice 'in Wonderland', puis celles 'Under Ground'.
* Les autres « cas particuliers » sont Ruskin, Pater et O. Wilde ('Le groupe des « esthètes »') ; Galsworthy ; Huxley ; D. H. Lawrence et Lowry.
[Est-ce pour se dispenser de le lire que l'on situe Lewis Carroll « à part » ?]

Annotation :

« DODGSON (Charles Lutwidge), plus connu sous le nom de Lewis Carroll, mathématicien et écrivain anglais (Daresbury, Cheschire, 1832 - Guilford 1898). Tout en enseignant les mathématiques à Oxford et en publiant des ouvrages scientifiques, il écrivit pour les enfants 'Alice* au pays des merveilles' (1865), 'A travers le miroir' (1871), 'Une histoire compliquée' (1885), 'Sylvie et Bruno' (1889-1893). Il fit preuve de la même imagination étrange dans le court poème 'la Chasse au Snark' (1876).
* ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, récit de Lewis Carroll (1865), l'un des chefs-d'œuvre de la littérature enfantine. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un écrivain anglais qui écrivait en français.
Un texte écrit en vers - tel que 'La Chasse au Snark' - est un poème. Celui-ci est court.
Les illustrations originales de John Tenniel, de même que celles de Henry Holiday et Harry Furniss, ne sont pas dignes d'être mentionnées.

Annotation :

« CARROLL Lewis (Charles Lutwidge Dodgson, dit)
Écrivain anglais (Daresbury 1832 - Guilford 1898). Mathématicien et logicien, il remet en question les principes d'Euclide ('Euclide et ses rivaux modernes', 1879-1885) et ouvre la voie du relativisme moderne. Lorsqu'il écrit ses livres pour enfants, il tire profit de sa spécialisation scientifique et pousse à l'extrême l'art de l'irrationnel. Il reçoit en 1852 le 'Life Fellowship' de Christ Church à Oxford, puis est nommé diacre en 1861, sans pour autant entrer dans les ordres.
Son chef-d'œuvre, 'Alice au pays des merveilles' (1865) réagit contre l'hypocrisie et le formalisme de l'ère victorienne. Il s'adapte à la mentalité enfantine et lui propose un monde exempt de tout préjugé. Le livre a été traduit en de nombreuses langues. 'A travers le miroir' (1872) reprend l'histoire d'Alice après lui avoir fait franchir un miroir derrière lequel toutes les perspectives de la réalité sont inversées. Ces deux livres, longtemps considérés comme des œuvres pour enfants, connaissent un regain d'estime depuis le début du xxe siècle après avoir été l'objet d'une interprétation psychanalytique.
Un de ses poèmes : 'The Hunting of the Snark (1876, La Chasse au Snark) connut un immense succès. Il est considéré comme un chef-d'œuvre du 'nonsense'. »

Où l'on apprend que :
Lewis Carroll était un écrivain anglais qui écrivait tantôt en anglais, tantôt en français.
Charles Dodgson n'est pas « entré dans les ordres ».

Annotation :

« ALICE de Carroll. Jeune héroïne d''Alice au pays des merveilles (1865) et de 'A travers le miroir (1871), récits pour enfants de Lewis Carroll. Voilà presque un siècle que la petite Alice court le monde, suivie de son cortège d'animaux étranges qu'elle a rencontrés au royaume des songes. Projetée en quelque sorte dans un univers fantastique, Alice, en réalité, n'est autre qu'une fillette anglaise élevée dans le culte des bonnes manières et qui observera, imperturbable, les singularités d'autrui, dans la mesure tout au moins où elles ne contrarieront pas ses propres intérêts. Née au hasard des récits que Lewis Carroll improvisait pour ses trois jeunes amies, les sœurs Liddell, et inspirée par l'une d'entre elles, prénommée Alice, à qui il dédia son livre, la petite Alice du livre adore les animaux. Aussi n'est-il pas étonnant que son rêve soit presque uniquement peuplé de bêtes humanisées. Encore qu'elle ne leur soit pas insensible, les grandes personnes, les enfants lui importent peu. Il faut sortir du monde réel pour se perdre dans une autre réalité, celle du rêve et de la légende. Et malgré tout, elle sait fort bien « que, pour revenir à la réalité, il lui suffirait d'ouvrir les yeux ». Mais à quoi bon les ouvrir puisque, dès qu'elle les as fermés, un autre monde lui apparaît, combien plus divertissant ? Ce monde que découvre Alice n'est pas à proprement parler le royaume de la fable, mais plutôt un long voyage délibéré au pays du « non-sens ». Toutefois, dans cette aventure, sa petite tête reste froide. Clairvoyante, elle suit passionnément le jeu sans jamais s'y laisser prendre. Les transformations auxquelles son corps est continuellement soumis - tantôt naine, tantôt géante - ne parviennent pas à l'effrayer : ils eveillent sa curiosité et, jusqu'à un certain point, l'amusent. Le fond même de sa nature est une confiance naïve et inaltérable. » L. K. [Lucia Krasnik]

Annotation :

« CARROLL (Lewis), 1832-1898 - « A une époque où, dans le Royaume définitivement Uni, toute pensée était considérée comme si choquante qu'elle eût hésité à se former... qu'était devenue la liberté humaine ? Elle résidait toute entière dans les frêles mains d'Alice... » (L. A.) »
« SNARK -« Ils le traquèrent avec des gobelets ils le traquèrent avec soin - Ils le poursuivirent avec des fourches et de l'espoir - Ils menacèrent sa vie avec une action de chemin de fer - Ils le charmèrent avec des sourires et du savon. » (Lewis Carroll) »
« Supplément (...)
SOURIRE - « S'il sourit un peu plus, les extrémités de sa bouche vont se rejoindre par derrière... et alors que deviendra sa tête? J'ai bien peur qu'elle ne tombe. » (Lewis Carroll) »

Annotation :

[1924-1940]
« DODGSON (Charles), dit LEWIS CARROLL, écrivain anglais, né à Daresbury, auteur d''Alice au pays des merveilles', livre pour les enfants qui eut un immense succès (1832-1898) »