Lire Bachelard

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L'ouvrage n'est pas facile car Bachelard utilise ici l'art de la synthèse, son style est parfois elliptique. Mais c'est une belle aventure intellectuelle, qui tente de refonder l'épistémologie à partir des dernières avancées mathématiques et physiques de l'époque, quitte à frôler parfois la métaphysique. Bachelard y débat avec Ruyer ou Whitehead. Il qualifie les géométries non-euclidiennes d'"hégélianisme mathématique". Il s'interroge aussi sur l'indéterminisme de Heisenberg.

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Ouvrage assez technique sur la question du temps, qui présuppose quelques notions de physique et de bergsonisme. L'idée générale est que le temps est une construction plurielle et complexe, et non une "donnée immédiate de la conscience".

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C'est l'ouvrage de la transition rationalisme scientifique-imaginaire poétique. Bachelard y fait de l'épistémologie (de la chimie principalement), mais aussi de la mythologie et de la théorie littéraire. De très belles pages sur Novalis ou Empédocle. L'archétype du feu inspire à Bachelard l'art de la sentence courte, ce qui parsème l'ouvrage de pépites poétiques.

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Une nouvelle conception de l'histoire des sciences, non linéaire et non continue. L'ouvrage fait une incursion dans l'imaginaire alchimique, et déterre des théories scientifiques étranges ou dépassées, pour montrer les ruptures qui font évoluer les sciences. L'objectif est d'expliquer comment fonctionnent l'apprentissage et le progrès.

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Dire non, c'est à la fois dépasser et généraliser les connaissances antérieures. Ce livre est un bon complément du Nouvel Esprit scientifique.

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Pour moi c'est un des plus beaux livres jamais écrits. Il a le don de nourrir et de bonifier ce dont il parle, à savoir les rêves et l'imagination.

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Un autre livre extraordinaire, qui fait une incursion dans les mondes aériens de Rilke, Nietzsche, Balzac...

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Bachelard a l'humilité de ne pas se qualifier lui-même de poète. Pourtant, c'est ce qu'il est : sous l'influence des maîtres (et il va même jusqu'à la poésie arabe dans ce livre), il écrit toujours de belles pages sur ce qui semble son élément favori, l'élément igné.

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Magnifique et émouvant ouvrage posthume.

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Une préface et deux textes accompagnés d'une bibliographie sur le philosophe. Ce sont de bons compléments à la lecture de ses ouvrages.