Lire Novalis

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Novalis, comme les autres géants de sa génération, à savoir Schelling, Hegel et Hölderlin, a fait son éducation intellectuelle en étudiant Kant et Fichte. Il assiste aux cours de Fichte dans sa jeunesse et il lit les textes du philosophe. Cet ouvrage est un ensemble de cahier avec des notes fragmentaires.

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Court journal de Novalis précédé d'un portrait de son aimée, Sophie von Kühn, qui meurt tragiquement moins de trois ans après leur rencontre. Elle avait alors 15 ans.
Bien que touché au cœur, Novalis fit son deuil et magnifia l'amour éternel dans Heinrich von Ofterdingen, où Mathilde représente son aimée. Il mourut sereinement en 1801 d'après ses amis intimes. Il avait retrouvé l'amour en la personne de Julie von Charpentier.

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Les Disciples à Saïs (Die Lehrlinge zu Sais) sont une œuvre philosophico-poétique en prose. Le titre fait référence à une ville égyptienne et à l'initiation religieuse.
Novalis a interrompu sa rédaction pour se consacrer à Heinrich von Ofterdingen. Il y développe une sorte de panthéisme et de culte de la nature.

Les Hymnes à la Nuit (Hymnen an die Nacht) sont le principal recueil de poèmes de Novalis. "Quel mortel, quel être doué de la faculté de sentir, ne préfère pas au jour fatigant la douce lumière de la nuit avec ses couleurs, ses rayons, ses vagues flottantes qui se répandent partout" (trad. X. Marmier).

Les Chants religieux (Geistliche Liede) attestent que Novalis est très respectueux envers la religion, comme son personnage Heinrich. Il a reçu une éducation protestante. Les Chants sont apparemment toujours chantés dans les églises. Il n'y a là nulle contradiction avec le panthéisme dont je parlais au-dessus, puisque Novalis a toujours voulu réconcilier l'esprit et la nature, sans nier la transcendance divine.

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Sans doute le grand œuvre de Novalis, bien qu'inachevé. Le plan projeté par Novalis était beaucoup plus vaste que ce qu'il a eu le temps de rédiger, si l'on en croit Ludwig Tieck.
Ce dernier a en effet rassemblé les notes de Novalis sur l'ouvrage, et mis par écrit les conversations que les deux poètes ont eu à son sujet.

Heinrich von Ofterdingen mêle les influences grecques, nordiques, persanes et chrétiennes pour proposer un chemin poétique fait de découvertes et d'émerveillement. Le héros, soutenu par la piété filiale et les instructions d'un éducateur religieux, devient poète et trouve l'amour en la personne de Mathilde, fille de son maître en poésie, Klingsohr. Il entend plusieurs contes au cours de son périple, qui possèdent évidemment une dimension symbolique et sont à interpréter philosophiquement.

On trouve d'ailleurs dans l'ouvrage un véritable art poétique, aussi intéressant que ceux de Horace et Boileau, qui permet de comprendre la vision romantique du monde.

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Novalis projetait d'écrire une encyclopédie, réunissant la science et la poésie, composée de fragments sur la nature et l'âme humaine. Il nous en reste le brouillon.

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Ces textes se trouvent aussi dans les Semences. Ce sont des fragments philosophiques et esthétiques qui permettent d'aborder la pensée de Novalis hors de ses poèmes.

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Le philosophe Gaston Bachelard avait un lien très fort avec la poésie de Novalis. Il invente dans ce livre l'expression de "complexe de Novalis" pour désigner la modalité inconsciente du retour au feu primitif.

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Maurice Besset part à la recherche des sources mystiques de la pensée de Novalis et plus généralement du romantisme allemand.

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Laurent Margantin est un spécialiste de Novalis et du romantisme allemand. Il dirige le site Œuvres ouvertes sur lequel nous pouvons trouver toutes sortes de textes éclairants.