103 livres
créée il y a environ 3 ans · modifiée il y a 1 jourLa Femme et le Pantin (1898)
Sortie : 1898 (France). Roman
livre de Pierre Louÿs
the-w-anderer a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Nouvelle année, nouveau Pierre Louÿs.
Que dire de "La femme et le pantin" ? J’ai adoré, mais comment ne pas être subjuguée par cette langue maitrisée, ces descriptions minutieuses et la délicieuse perversion qui s’y niche ? Je suis très admirative du style qui est à la fois épuré et intelligent. L’auteur et moi partageons certainement une vision similaire de la narration et du beau.
“Quiero est un verbe étonnant qui veut tout dire. C'est vouloir, désirer, aimer, c'est quérir et c'est chérir. Tour à tour et selon le ton qu'on lui donne, il exprime la passion la plus impérative ou le caprice le plus léger. C'est un ordre ou une prière, une déclaration ou une condescendance. Parfois, ce n'est qu'une ironie.”
“Le carnaval est mort hier ; la vie réelle recommence ; j’ai soulevé un instant pour vous le masque d’une inconnue.”
Mon affection vient également du cadre, Séville. La belle andalouse est très joliment décrite, avec une surabondance de noms propres, qui séduiront ceux qui connaissent la ville.
Mais ma chose préférée du texte est Concha, une petite garce, mais surtout un archétype que j’ADORE (et que j’utilise à loisir dans mes propres fictions/rp). Elle est l'élément le plus important de l’histoire et ses dialogues sont exquis. J’ai en effet eu le plaisir de lire l’intégralité du texte à l’oral et il n’est pas étonnant que ce dernier ait enflammé de nombreux réalisateurs. Fluidité, rythme, intrigue, charme, tout y est.
Malgré tout, ce n’est pas un bon Pierre Louÿs pour découvrir ses travaux et je pense qu’il est extrêmement important de séparer fantasme masculin/éphébophilie du réel pouvoir sexuel et mental de l’adolescente. Pouvoir qui existe et que nous, femmes, avons certainement toutes expérimenté sur des hommes. La responsabilité qui les incombent se trouve uniquement dans la réception des dits-sentiments. Cher lecteur, évitez donc de tomber dans la mauvaise foi de certaines réflexions que vous pourrez retrouver sur le net. L’adolescente manipulatrice, pire que cela, la nymphette existe, c’est un fait, une vérité. Et reconnaître ceci ne veut pas pour autant dire que je valide la concrétisation de ces amours, les adultes sont responsables de leurs actes. Apprenez également à replacer les œuvres dans leurs contextes, aptitude qui se perd, pour le pire.
Excellent, bien qu’un peu court et certainement trop borderline pour notre époque.
Le Fusil de chasse (1949)
Ryoju
Sortie : 1963 (France). Recueil de nouvelles
livre de Yasushi Inoué
the-w-anderer a mis 8/10.
Annotation :
"Le fusil de chasse" est une nouvelle japonaise relativement connue dans le paysage francophone, de nombreuses critiques sont trouvables sur internet. De mon côté j’étais intriguée par son titre, mystérieux et classieux, présageant quelque chose de fort.
J’ai beaucoup aimé. Se dégage de ce texte un envoûtement magique, qui suspend le temps, une parenthèse mélancolique propre à la première moitié du XXe. Il est rare de lire d’aussi bonnes nouvelles, celle-ci se suffit à elle-même et puise dans les non-dits pour exprimer le sentiment et la sensation.
L’auteur plonge le lecteur dans les souvenirs et le cœur de trois femmes, toutes liées par un homme. Une narration charmante qui ensorcelle et qui offre des portraits différents, ce qui apporte une crédibilité non négligeable et de l’attachement.
J’ai trouvé la lecture très accessible pour un public non-initié à la littérature asiatique.
Dans une moindre mesure cela m’a fait également penser à “Lettre d'une inconnue” de Zweig.
Hâte de lire “Le maître de thé” et “La favorite” du même auteur.
Neige
Sortie : décembre 2000 (France). Roman
livre de Maxence Fermine
the-w-anderer a mis 5/10.
Annotation :
Je gardais cette courte nouvelle pour une journée enneigée. Et ce jour est finalement arrivé !
Ce texte est curieux, car bien que fluide il manque de développement.
Le protagoniste, né esthète, est obsédé par la blancheur immaculée de la neige. Elle est le fruit de ses obsessions et il y consacre tout son temps.
Le texte est découpé en trois parties, inégales et dont la grâce s’estompe peu à peu.
Une romance intervient alors, teintée d’éternité et de beauté, mais qui de par son caractère fantastique me laisse perplexe.
L’auteur s’amuse également à réécrire la vie de Sōseki de façon plus ou moins discutable, j'"accepte" ce fantasme d’écrivain, lui trouvant un côté presque “mignon” dans son japonisme. La fin du récit se termine en queue de poisson, abrégeant le caractère cyclique et immuable du beau pour n’en laisser qu’une fatalité prévisible.
Se distingue peut-être quelques courts passages rédigés avec soin, louant l’hiver, mais rien de transcendant.
Pour les amoureux de la prose nipponne, passez votre chemin.
Gibier d'élevage (1958)
Shiiku
Sortie : 1958. Recueil de nouvelles
livre de Kenzabūro Ōé
the-w-anderer a mis 5/10.
Annotation :
Un grand NON pour diverses raisons.
Je suis étonnée dans un premier temps de trouver des critiques aussi positives sur ce classique nippon, car selon moi il est bourré de problèmes. A commencer par le style (ou la traduction) difficile à lire.
Cependant mon vrai souci se situe ailleurs :
Un homme noir durant la seconde guerre est capturé dans un village. Des enfants s’occupent de lui et le considèrent comme un animal, car différent. Jusque là, tout est cohérent : stigmatisation, ignorance, préjugés, innocence…
Puis il y a cette scène où le captif nu se baigne, dévoilant ainsi son intimité (vous sentez le truc arriver?). Les enfants, ébahis devant “ce monstre” gigantesque, décident de lui apporter une chèvre. Et nous avons une scène zoophile.
Ok.
Face à cela je me pose plusieurs questions :
Pourquoi l’homme noir accepte l’animal ? C’est pas un peu borderline ? Donc un homme racisé ne peut pas contrôler ses pulsions ? Je veux bien que le gars soit complètement désespéré mais cela ne justifie rien.
Pourquoi les enfants se disent que c’est complètement ok de faire un truc pareil (même si ces derniers vivent en autarcie et sont livrés à eux-mêmes) ? Ah et je vous passe les moments où un gosse force des petites filles à le masturber.
Pourquoi aucun adulte ne semble être présent ? Inquiet ? Perplexe ? Gros wtf car la scène se passe près d’une fontaine (et donc dans un lieu de rassemblement).
Puis il y a les dernières pages qui sont meilleures. Dur retour à la réalité et perte de l’innocence, assez classique, mais efficace.
Que sur toi se lamente le Tigre (2020)
Sortie : 3 septembre 2020. Roman
livre de Emilienne Malfatto
the-w-anderer a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Cette nouvelle ne manque pas d'admirateurs et pour cause, j’ai moi même été attirée par la critique d’une vidéaste sur YouTube qui en faisait les louanges.
C’est un très bon premier roman qui malheureusement souffre d’un problème d’économie et de développement. Style que l’on retrouve beaucoup dans les productions actuelles : phrases courtes, observant avec neutralité la situation, légèrement imprégnée de poésie ; si le ton le permet. J’ai trouvé le résultat joli, mais plastique, car déjà vu et revu. Néanmoins cela ne change rien au fonds qui dénonce et questionne la situation irakienne.
Les plus beaux passages sont, selon moi, ceux où le Tigre (le célèbre fleuve mésopotamien) pleure ses héros, Gilgamesh et Enkidu, et observe l’aberration humaine se développer. On retrouve ici un joli parallélisme, puisque l’eau est source de vie. Et c’est une triste ironie que la Vie parle pour l’Irak.
“En ce même instant Gilgamesh se lève et raconte ses rêves à sa mère Ninsoun :
Ma mère cette nuit j’ai fait un rêve. Je marchais fier parmi les héros, le ciel brillait d’étoiles,
et une étoile, comme un héros du ciel d’Anou est tombée vers moi.”
Mon passage préféré est celui où le jeune frère, être innocent, s’adresse au lecteur :
“Je suis le garçon dont l’avenir n’est pas encore écrit. Je suis celui qui, peut-être, ne sera pas un assassin.”
Bouleversant, car symptomatique et déchirant de vérité. Faire parler les enfants est souvent gage de qualité. Ils détiennent la vérité et le futur, deux choses que nous avons perdu, nous adultes.
Bon, court et très ancré dans les combats actuels. A mettre dans les mains des plus jeunes.
Journaux des Dames de cour du Japon ancien
Sortie : 1021 (France). Journal & carnet
livre de Izumi Shikibu, Sarashina, Murasaki Shikibu et Collectif
the-w-anderer a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Heian … Heian … Heian. Que dire de cette époque prestigieuse, où le faste se trouvait à chaque revers de manche ?
J’ai lu ces journaux dans l’optique de mieux comprendre le “Dit du Genji”, monument de la littérature, inaccessible et difficile.
Cette édition de Picquier rassemble donc trois journaux de femmes illustres :
Le journal de Sarashina, mon préféré. Sensible, délicate, mélancolique… une vie rythmée par la déception et le fantasme du roman. Car avant d’être écrivaine, cette noble dame était avant tout une grande lectrice, une amoureuse inconditionnelle du Prince Genji.
“Je ne pensais qu’au Prince Radieux qui viendrait un jour me trouver, aussi noble et aussi beau que dans le roman.”
“Nuit après nuit, les feuilles de bambou soupirent,
Mes rêves sont brisés et une tristesse,
Vague et indéfinie remplit mon âme.”
“Ces idées fantastiques des romans peuvent-elles se réaliser dans ce monde?”
"Permettez moi, je vous prie, d’aller à la Cité Impériale. Là, je saurai trouver beaucoup d’histoires. Permettez-moi de les lire toutes.”
Je vous laisse découvrir les lignes concernant son histoire d’amour avortée au sein de la cour, qui est sublime.
Concernant le journal de Murasaki, j'ai fait une critique complète ici : https://younggirlinflower.wordpress.com/2022/01/14/lire-le-genji-le-journal-de-murasaki-shikibu/
Le dernier, celui de Izumi Shikibu est une rétrospective poétique de ses amours avec le Prince Tametaka. Plutôt insignifiant et pompeux, c’est celui que je vous recommande le moins.
Lecture enrichissante qui aide à mieux comprendre les classiques de Heian, mais qui reste néanmoins adressée à un lectorat esthète et historien.
Histoires d'amour et de mort de la Chine ancienne
Chefs-d'œuvre de la nouvelle dynastie des Tang 618-907
Sortie : 15 novembre 1998 (France).
livre de André Lévy
the-w-anderer a mis 7/10.
Annotation :
Je suis amoureuse de la Dynastie des Tang depuis quelques années et c’est avec avidité que je collectionne la documentation autour de cette période historique. M’intéresser aux chuanqi était donc logique, puisque ce genre littéraire est né sous cette ère.
Parlons dans un premier temps du traducteur/sinologue, André Lévy, qui semble être un homme d’une érudition sans pareille. Ses notes et clés de lecture sont remarquables. On soulignera également l' amour qui se dégage de ses commentaires (qui reflètent son engouement et son besoin de partage).
Le livre est constitué de nouvelles éparses, plutôt courtes et assez pointues. De ce fait, ce n'est évidemment pas un ouvrage à lire si l’on veut découvrir la littérature chinoise, car le contenu de ce dernier est assez hermétique et a vieilli. Néanmoins c’est un recueil dense qui propose à son lectorat une vraie rétrospective des prémices de la nouvelle sous Tang. Pour les connaisseurs donc
Serres chaudes - Quinze Chansons - La Princesse Maleine (1889)
Sortie : 1889. Poésie
livre de Maurice Maeterlinck
the-w-anderer a mis 6/10.
Annotation :
Je voulais lire Maeterlinck depuis longtemps, non seulement car il est un auteur imprégné par le symbolisme, mais également parce qu'il est belge.
Ses “Serres chaudes” sont très jolies, bien que répétitives et abusant du point d’exclamation.
Quelques pépites :
“Offrande obscure
J’apporte mon mauvais ouvrage
Analogue aux songes des morts,
Et la lune éclaire l’orage
Sur la faune de mes remords :
Les serpents violets des rêves
Qui s’enlacent dans mon sommeil,
Mes désirs couronnés de glaives,
Des lions noyés au soleil,
Des lys au fond des eaux lointaines
Et des mains closes sans retour,
Et les tiges rouges des haines
Entre les deuils verts de l’amour.
Seigneur, ayez pitié du verbe !
Laissez mes mornes oraisons
Et la lune éparse dans l’herbe
Faucher la nuit aux horizons !”
“Moi, j’attends un peu de réveil,
Moi, j’attends que le sommeil passe,
Moi, j’attends un peu de soleil
Sur mes mains que la lune glace.”
“Mon Dieu, mes désirs hors d’haleine,
Les tièdes désirs de mes yeux,
Ont voilé de souffles trop bleus
La lune dont mon âme est pleine.”
“ Ô ces regards pauvres et las !
Et les vôtres et les miens !
Et ceux qui ne sont plus et ceux qui qui vont venir !
Et ceux qui n’arriveront jamais et qui existent cependant !
[...]
Oh ! Avoir vu tous ces regards !
Avoir admis tous ces regards !
Et avoir épuisé les miens à leur rencontre !
Et désormais ne pouvoir plus fermer les yeux !”
J’ai été par contre peu convaincue par “Quinze chansons”, que je trouve très hermétique et peu propice à l’envolée lyrique.
“La princesse Maleine” est une pièce de théâtre et bien que j’adore ce genre pour diverses raisons, ici Maeterlinck souffre de la comparaison avec Shakespeare (que je cite car beaucoup d’éléments en commun). Si j’aime “Roméo et Juliette”, par ex, c’est pour son double discours : à la fois romantique mais surtout profondément sarcastique. “La princesse Maleine” est selon moi trop linéaire et profondément ancré dans sa tragédie. Dommage
Le Journal d'une femme de chambre (1900)
Sortie : juillet 1900 (France). Roman
livre de Octave Mirbeau
the-w-anderer a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Dans la fiction, comme tout un chacun, j’ai mes thématiques, la domesticité en fait partie. Et d’ailleurs je n’ai jamais manqué de chanter ici et là mon amour des soubrettes, chacun ses trucs, moi j’aime les tabliers blancs.
Impossible de lâcher ce roman, impossible de ne pas annoter à outrance ses pages, impossible de ne pas rire, d’admirer le génie, l’intelligence, le ton sarcastique et toute cette dénonciation terrible de la société du fin XIXe. Je ne sais rien de Mirbeau, mais pour moi c’est un génie.
Cette œuvre est un rire sarcastique. Un doigt aux conventions, à la politique, aux petites gens et aux pseudo-bourgeois de la capitale. Un revers de main à la haine, au mépris, à la folie des grandeurs, à la bassesse humaine… Mirbeau descend tout le monde, de façon explicite et outrancière. Il n’y a rien à sauver, hormis peut-être la bonté désintéressée, si elle existe. J’aime les mots cruels, ce regard cynique, cette anarchie littéraire, nébuleux mélange outrageux et savoureux
AH ET QUEL DÉLICE QUE CETTE CÉLESTINE !
“ Pourtant, il est curieux que cet homme me retienne de la sorte... À la longue, cette obsession s’atténue et s’efface. Et je me rends compte que c’est là encore un des mille et mille tours de mon imagination excessive, grossissante et romanesque, qui me fait voir les choses et les gens en trop beau ou en trop laid, et qui, de ce misérable Joseph, veut à toute force créer quelqu’un de supérieur au rustre stupide, au lourd paysan qu’il est réellement.”
"Il y a des moments où c’est en moi comme un besoin, comme une folie d’outrage... une perversité qui me pousse à rendre irréparables des
riens... Je n’y résiste pas, même quand j’ai conscience que j’agis contre mes intérêts, et que j’accomplis mes propres malheurs.”
Si proche d'une vraie femme, d'une réelle âme. Prise par des pulsions, des instincts, ballottée par la vie. Proche de la putain mais aussi de la manipulatrice qui se pare d'atours d'ingénue dépressive. Célestine est si belle, si complexe, si vraie. C'est un tour de force de la part de Mirbeau, un exercice plus que réussi qui offre au lectorat une ombre vivante. Terrible, voire presque effrayant, qu'un humain puisse écrire ainsi sans pudeur. Quelle image vicieuse et perspicace !
(Suite en commentaire)
Svastika
Sortie : 1928 (France). Roman
livre de Junichirō Tanizaki
the-w-anderer a mis 7/10.
Annotation :
La croix à quatre bras qui tourne, magnifique symbole asiatique (mais qu’on retrouve également dans l’Europe de l’Est) trop souvent confondu avec sa cousine germanique. En voilà une idée intéressante pour un roman, quatre bras, quatre personnages, tous liés, tous amoureux, tous pervertis. Postulat dingue et pourtant si évident !
Ajoutez à ce symbole, la dimension saphique et le contexte (fin Taisho, début Showa ?), j’étais tout bonnement conquise par l’idée même de me plonger dans ce livre.
Si le début m’a effectivement charmé, espacent du mieux que je le pouvais mes temps de lecture afin d’en savourer l’essence, passer un certain cap, je n’étais plus aussi réceptive. Tanizaki se perd dans le côté thriller de son récit et m’a laissé sur la touche.
J’ai cependant apprécié la folie amoureuse des personnages, chose qu’on retrouve énormément dans les fictions nipponnes, pour mon plus grand plaisir.
Le roman se lit très bien et d’une façon globale, lire Tanizaki n’est pas compliqué, son style est fluide, limpide et “cinématique”.
Si une partie du lectorat apprécie que les scènes érotiques ne soient pas explicites, de mon côté j’émets quelques réserves. Les décrire aurait apporté un sentiment de malaise, qui aurait aidé à s’imprégner du sentiment recherché par l’auteur. Plus sommairement je trouve qu’une scène de sexe permet d’entrevoir mieux l’esprit de certains personnages. C’est entre les draps que tout se passe et que tout s’écrit dans ce genre de fiction, alors pourquoi les effleurer uniquement ? Par pudeur ? C'est ridicule.
A l’heure actuelle je préfère Tanizaki dans ses nouvelles.
Prochaine étape : lire Un amour insensé. Ouvrage favori de nombreux auteurs que j’admire.
Une femme et la guerre (1946)
Senso to hitori no onna
Sortie : 1946 (Japon). Nouvelle
livre de Ango Sakaguchi
the-w-anderer a mis 7/10.
Annotation :
Je suis de plus en plus séduite par le regard de Sakaguchi, à la fois décadent et profondément éclairé. Illustre auteur oublié dans le paysage francophone, mais qui mérite pourtant toute votre attention. Ayant adoré “Sous les fleurs de la forêt de cerisiers” (que je vous recommande vivement
https://younggirlinflower.wordpress.com/2022/04/01/du-texte-a-ladaptation-sakura-no-mori-no-mankai-no-shita/ ) je voulais impérativement me tourner vers ses autres textes.
“Une femme et la guerre” est un des plus facilement trouvables, il est édité chez Picquier dans une double édition contenant également une adaptation en manga, franchement pas folichonne.
La seconde guerre mondiale est un moment cruciale dans les arts nippons, il est charnier et à fait naître chez Sakaguchi tout son discours social et anarchiste. Ici, la guerre s’illustre dans la vie de deux individus, à la recherche d’un plaisir perdu, tiraillés par la peur et le désir d’une fin. Deux portraits uniques, en particulier celui de la femme :
“Toi, tu crois que jouer, c'est sale. C’est pour ça que tu me hais et que tu essaies de me souiller. Bien sûr, je sais que toi aussi tu te considères comme sale. Mais toi, tu essaies d’échapper à ta condition, tu veux devenir quelque chose de plus beau, de plus élevé.”
“Ah, la guerre, c’était comme un rêve !
Tout n’était qu’un rêve, sans doute, mais la guerre était un rêve spécial, mystérieux, flou, de ces rêves qu'on voudrait revoir et qu’on ne retrouve jamais.
_ Eh oui, ton amant est mort.”
Le rapport à la mort, mystique, embrassé par l'œil pessimiste mais clairvoyant de son auteur. Mis dans les paumes de cette héroïne hors-norme, prête à offrir son âme pour un soupçon de “plus”. Et la mort est ce dernier rempart, ce dernier jeu, qui procure par son souffle aride, l’émoi et une sensation vitale. J’ai beaucoup aimé.
Encore une fois, l'auteur offre une véritable peinture psychologique, concise mais profondément réaliste, de personnages atypiques. Une très bonne nouvelle, que je vous recommande.
Lettres portugaises (1669)
Sortie : 1669 (France). Correspondance
livre de Gabriel de Guilleragues
the-w-anderer a mis 6/10.
Annotation :
“Lecture indispensable”, “classique”... tant de termes qui voudraient vous faire passer pour un con. En particulier dans les domaines artistiques, qui souhaitent vous décrédibiliser dès que vous ne connaissez pas tel artiste ou telle œuvre. Et en voici un joli cas : Les lettres portugaises, bible de l’amour et du féminin. Lecture obligatoire si on aime l’amour, laissez moi rire.
Il s’agit d’une sorte de déconstruction des étapes du deuil amoureux via des lettres (fictives). L’originalité est que, la femme blessée est une jeune religieuse. C’est donc une relation taboue, qui se conclut amèrement.
Mais, moi qui suis une grande amoureuse, je ne m’y suis pas retrouvée. Pire encore, 2 mois plus tard je n’en conserve aucun souvenir ou presque. Et pourtant je pensais y puiser tant de choses ! Horrible sentiment de dépossession. Où est donc passée cette lecture qui visiblement n’a pas réussi à m’effleurer ? Ah oui, dans la boîte à livres de mon quartier.
Difficile donc d’en parler, le livre pourra vous séduire selon votre profil et votre conception du sentiment amoureux
Péplum (1996)
Sortie : 22 août 1996. Roman
livre de Amélie Nothomb
the-w-anderer a mis 4/10.
Annotation :
Pierres de l'oiseau Jingwei (1907)
Femme et révolutionnaire en Chine au XIXè siècle
Tsing wei che
Sortie : 1976 (France). Poésie
livre de Qiu Jin
the-w-anderer a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
La Princesse de cristal (2008)
Sortie : 2008 (Belgique). Conte, Poésie
livre de Paola Stévenne
the-w-anderer a mis 4/10.
Les Petits Oiseaux (1979)
Erotica II
Sortie : 1979. Recueil de nouvelles
livre de Anaïs Nin
the-w-anderer a mis 7/10.
Nous nous sommes trompés de monde (1966)
Sortie : 1966 (Belgique). Poésie
livre de Claire Légat
the-w-anderer a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Faut-il éteindre les néons (2022)
Sortie : 15 mars 2022. Roman
livre de Anne-Rebecca Willing
the-w-anderer l'a mis dans ses coups de cœur.
L'Accompagnatrice (1935)
Sortie : 1985 (France). Roman
livre de Nina Berberova
the-w-anderer a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Jardin des supplices (1899)
Sortie : 13 juin 1899 (France). Roman
livre de Octave Mirbeau
the-w-anderer a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Le pire avec un livre ? En ressortir désespérément frustrée. Frustrée de ne pas avoir rencontré le frisson artistique, le beau, le sublime et refermer l’ouvrage les yeux encore trop ouverts ! Le jardin des supplices était ce livre que je voulais adorer, que j’ai convoité et dont j’ai refusé l’achat des mois durant, pour le plaisir de la privation.
Suite à ma découverte de Mirbeau, j’étais désespérément enjouée concernant son jardin chinois infâme à la réputation sulfureuse. Qui me connaît sait que j’aime passionnément les fleurs et l'hémoglobine, surtout si elles s’enlacent, contraires qui rappelle sans aucun doute Eros et Thanatos. J’allais donc, après des mois de manque, visiter l’enfer de Mirbeau, confiante, panier en main pour en cueillir ses fleurs, le pied léger.
Son texte s’introduit par un procédé que j’aime beaucoup, le débat entre plusieurs personnages autour d’une idée que va développer le récit, ici la violence. Passage très intéressant et qui permet d’emblée de comprendre les idées politiques de l’auteur, profondément avant-gardiste et dont je partage les idéaux (je vais finir anarchiste avant la fin de l’année).
“La joie de tuer est devenue plus grande et s’est davantage vulgarisée à mesure que les mœurs s’adoucissent –car les mœurs s’adoucissent, n’en doutez pas !… Autrefois,alors que nous étions encore des sauvages, les tirs dominicaux étaient d’une pauvreté monotone qui faisait peine à voir.”
Le discours autour de la chasse est particulièrement ludique et invite à la réflexion, bien que convenu, car évident. L'auteur en profite pour critiquer la bourgeoisie lettrée qui s’abandonne à l’horreur. Vous pouvez retrouver chez Mirbeau de grandes idées autour des animaux, celles-ci sont modernes et évoquent la barbarie des hommes, intéressant en somme.
(Suite en commentaire)
La Lune de ce monde flottant
Saikaku Okimiyage
Sortie : novembre 2005 (France). Roman
livre de Ihara Saikaku
the-w-anderer a mis 6/10.
Annotation :
Soyons clair, ce livre n’aura aucun intérêt pour la majorité des lecteurs.
J’y allais, de base, pour récolter des citations sur l'éphémérité durant Edo, grossière erreur de ma part. Si le titre et l’argument de vente lors de sa sortie concernaient la beauté du monde flottant et la galanterie amoureuse dans la prostitution, le contenu est légèrement différent et décevra. Saikaku s’amuse, avec un ton très acerbe à critiquer les oisifs des quartiers de plaisir. De larges accusations qui pointent du doigt tant les patrons fortunés, que les prostitués dépourvues de sensibilité mais aussi la clientèle stupide et aveuglée par les plaisirs. C’est aussi un constat de la perte de l’élégance autour de ce monde amoureux, qui, selon les dires de Saikaku, était dans le temps, bien plus raffiné. Ce qui peut être largement remis en question, puisque par essence la prostitution est dictée par l’argent, la manipulation et la soumission, que ce soit au Japon ou non.
L'auteur s’attarde donc sur ces endroits qu’il connaissait un peu trop bien, décrivant de façon éparse et décousue des récits pessimistes de dettes, de dégringolades sociales et d’amours non réciproques.
Si le texte est un bijou historique, recensant un grand nombre de noms, lieux et interactions typiques, il reste hermétique et destiné à un public connaisseur et désireux de se plonger dans cette période.
Heureusement pour moi je suis une grande passionnée et quelques détails auront retenu mon attention, en voici quelques uns de mémoire pour le partage :
_ La comparaison des prostitués aux types de thés.
_ L’importance de se pavaner avec un furoshiki (luxueux) dans lequel on transporte un vêtement plus chaud pour la nuit lorsque l’on est un bon client.
_ Le fait de dresser des talus à l’endroit où s'arrêtaient les hauts dignitaires pour servir de support aux brancards.
Je n’avais jamais lu/vu ça ailleurs et cela me paraît à présent évident.
Regrettable que les dames des quartiers rouges n'aient jamais eu le luxe d’être publiées. Je tuerai pour lire les déboires réalistes de leurs journaux, où chaque nuit est spoliée d’amour au profit de quelques pièces et poèmes.
Le Laquais et la putain (1937)
Lakej i devka
Sortie : 1986 (France). Roman
livre de Nina Berberova
the-w-anderer a mis 6/10.
Annotation :
Quelque chose avait retenu mon attention durant ma lecture de "L’accompagnatrice". Ce réalisme poisseux dépeignant avec clairvoyance certains comportements féminins trop souvent invisibiliser au profit d’un mysticisme romantique.
L’autrice a donc mis, une fois de plus, en exergue des tendances, attitudes et pensées, communes et tangibles. Mais Berberova s’attarde également sur son héros, un vieillard russe désabusé. Il y a donc un vrai travail psychologique sur les deux sexes.
Je rejoins Tania, l'héroïne, sur bien des points. Alliant à la fois, un désir inassouvi de luxe et d’amusement, mais aussi un profond désintérêt et jugement pour autrui. Se complaisant dans une médiocrité déterminée, grattant le malheur et jouant à la grue pour mieux voir les jours défiler. Sorte de bovarysme terreux. Tania est donc très intéressante car représentative d’une population féminine cachée mais bel et bien existence qui lutte contre une déception quotidienne et l’avortement d’un idéal à jamais disparu. Une vie vaine, qui pourrait s’arrêter à chaque page. Intéressant.
“Que devenir ? La vraie vie était sur le point de commencer, il fallait s'y préparer, ne pas rater l'occasion, ne pas faire de faux pas. Se marier le plus tôt possible ? Devenir diva d'opérette ? Ou écrivain, raconter l'histoire de son âme ?”
“Et la pensée qu'un homme l'avait négligée, que sa vie commençait par un échec, lui fut insupportable.”
“Avec lui elle s'ennuie, mais toute seule elle s'ennuie davantage.”
Le style de Berberova est complexe à décrire. Beaucoup de répétitions qui sont très désagréables à lire, surtout oralement. Celles-ci ajoutent une lourdeur incertaine, que je n’apprécie pas spécialement. Le roman aurait pu également être plus long. Mais, je regrette surtout cette fin, qui dans son déroulé (et non sa conclusion) me laisse sceptique.
Un livre d’envie et d'orgueil écrit par une femme, je dis oui.
La Traversée de la neige
雪渡り
Sortie : janvier 2001 (France). Recueil de contes
livre de Kenji Miyazawa
the-w-anderer a mis 4/10.
Annotation :
Je défie quiconque de lire oralement ce livre sans avoir envie de le jeter au feu. C’est parfaitement insupportable. Imaginez-moi à 00h avec un cuba libre dans les mains récitant :
“Kikoo kikoo, ponnponpon, kikko ponponponpon” toutes les 2 lignes. Alors oui, je vous l’accorde, c’est certainement grotesque dans l’idée, mais ayez pitié, je suis humaine.
Et pourtant… la créature était si mignonne ! Minuscule ouvrage avec une couverture charmante, qui me chuchotait dans la ressourcerie “allez achète-moi je contiens des histoires sur les fleurs”. Crédule, crédule !
Les premières nouvelles (autour de la nature) sont banales, mais au moins fonctionnelles, j’ai d’ailleurs apprécié celle avec les crabes, qui est plutôt intéressante. Mais le reste est d’un ennui et d’une puérilité certaine. Je ne comprends pas les bonnes notes, ni les allusions (diverses et surtout tronquées imo) au studio Ghibli. Le dernier texte est certainement le pire : soporifique et incompréhensible.
Grande déception pour moi, puisqu’il s’agit d’un auteur que Moyoco Anno aime beaucoup.
Une robe de papier pour Xue Tao
Sortie : janvier 2015 (France). Poésie, Récit, Culture et société
livre de Collectif
the-w-anderer a mis 6/10.
Annotation :
J’adore l’idée de cet ouvrage : proposer des textes inédits traduits pour l’occasion afin de flatter une des plus grandes dames chinoises, la tendre Xue Tao (voir ma liste de lectures 2021). Afin d’obtenir un résultat probant, de nombreux spécialistes se sont regroupés. Et Dieu sait que j’aime les élans collectifs, qui disparaissent peu à peu de nos rayons ! (Ceci est un appel et une proposition, venez écrire et peindre avec moi sur les nymphes, sur Edo ou encore sur Tang) Bref, grande idée qui m’avait totalement séduite.
Le résultat me semble assez décevant, afin de faire un lien direct avec Xue Tao il aurait mieux fallu (selon moi) se réunir autour du féminin, de la poésie (ou de l’écriture) et de la courtisanerie. Mais, les auteurs se sont légèrement éparpillés, au profit d’autres domaines (parfois sans lien ou sans aucun intérêt). C’est donc un ouvrage qui manque de cohérence et de rigueur, malheureusement.
M. Vincent Durand-Dastès a su retenir toute mon attention, avec son merveilleux prélude autour de Lu You (mon penchant masculin sous Song LOL)
“Votre petit discours était certes plein de sens, mais vous n’avez pas encore vu ma chambre… Dans ma chambre, perchés sur des étagères, alignées par devant, couchés pêle-mêle sur mon lit, où que je porte le regard, il n'y a que des livres. Que je mange, que je boive, me lève ou m'assoie, que je souffre ou gémisse, que je sois triste ou me mette en colère, ce n’est jamais sans les livres. [...] Si d'aventure je songe à sortir, le désordre des livres m'enserre comme des branches entremêlées et je ne peux avancer. Alors je me dis en riant : n’est ce pas là ce que j’appelle mon “nid” ?”
J’ai également découvert l’héroïne Fleur de pêcher, que j’aime de tout mon cœur, l’intégralité des contes traduits relatant son histoire sont disponibles ici en PDF : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01984352/document
Je vous invite à les lire, ils sont ludiques, drôles et follement intéressants. On ne peut qu’adorer cette héroïne belle et rusée !
C’est donc un constat mitigé, bien que je salue la démarche.
Poèmes
Sortie : 1 décembre 1986 (France). Poésie
livre de Murasaki Shikibu
the-w-anderer a mis 6/10.
Annotation :
2022 est sous le joug de Dame Murasaki. Je viens donc compléter mes lectures avec ce court recueil de poèmes, art qui lui a donné toute sa réputation à la cours. Et qu’en dire…
Si on peut effectivement admirer (une fois de plus) l’esprit vif de la poétesse à travers ses allusions subtiles, ses jeux de mots et son sous-texte. Je déplore une rigueur qui ruine l’art léger qu’est celui de la poésie. La poésie est selon moi un élan et bien qu’on puisse travailler sans relâche sur un poème, il doit trouver racines dans le cœur. Chez Murasaki on retrouve un côté plastique, très lisse qui doit séduire l’esprit avisé et non refléter de façon concrète un état. Chose qui ne m’étonne guère, car la poésie de Heian est ainsi (sauf chez Ono no Komachi, que j’aime davantage). Si vous ressentez la même gêne, mieux vaut lire la poésie de Nara ou encore celle de Motoori Norinaga (Edo).
Heureusement pour nous, le traducteur a inséré une multitude (et ce à chaque poème) d'annotations pour saisir le sens caché des vers, expliquant certains double-sens en langue japonaise, mais aussi certaines caractéristiques poétiques et allusions. Le contexte d’écriture est également indiqué, ce qui est une bonne chose.
Décidément, lire Murasaki n’est pas chose aisée pour un occidental. Mieux vaut pénétrer la littérature de Heian bien armé. Mon meilleur conseil pour en apprécier la subtilité est d’étudier le caractère de cette période en remontant peu à peu le temps via vos lectures (ou autres supports). Ainsi, il est plus aisé d’apprécier cette époque et ses coutumes. Et comme vous le savez, plus on étudie quelque chose, plus on l’aime. Ce qui devient peu à peu mon cas. A ce rythme je vais finir de nouveau avec une hime cut, catastrophe.
La Bible des anars
Anthologie des grands textes de l'anarchisme
Sortie : 14 octobre 2015 (France). Anthologie, Essai, Culture & société
livre de Christophe Verselle
the-w-anderer a mis 6/10.
Une averse
Sortie : septembre 2000 (France). Roman
livre de Kim Yu-Jong
the-w-anderer a mis 7/10.
Annotation :
J’étais jusqu’alors peu réceptive à la littérature coréenne, ce livre-ci s’est donc radicalement démarqué du reste puisque je l’ai lu rapidement et avec plaisir.
Nous nous situons début XXe en Corée dans les milieux ruraux, chose déjà bien trop rare, mais excessivement intéressante puisque le pays est alors dominé par les japonais. En résulte une immense frustration et misère, souvent peu retranscrite dans la fiction (surtout du côté de l’archipel). Si cet aspect n’est pas directement cité dans les nouvelles qui composent cet ouvrage, on peut au moins le souligner afin d’apporter de la consistance au texte et un autre point de vue.
Kim Yu-Jong s’attarde sur la vie de couples miséreux, où la faim ravage les foyers et où tout se monnaie, à commencer par les épouses. Si cela est impensable de nos jours, il s’agissait pourtant d’un réel problème des (de nos) campagnes. Ces descriptions conjugales sont versatiles et couvrent un large spectre de la population, ce qui est intéressant car on distingue l'influence entre les individus et les différentes générations.
Il y a, en particulier, une chose qui ressort de ces textes : l'ambivalence. Celle dans les couples, qui se haïssent ouvertement (violences physiques et verbales, tromperie, manipulation…), mais aussi la certaine affection qui les lient et qu'ils ont pu développer, en particulier par le passé.
Notez que les époux utilisent toujours leurs femmes, avec ou sans consentement, pour s’enrichir (dans le sens premier ou socialement). La femme est donc un objet exposé aux pensées machistes coréennes. Les situations sont intéressantes, car réalistes et écrites avec sarcasme.
Le style, bien que critiqué sur internet, apporte à l’ensemble une véracité et un ancrage historique. Nous suivons les ruraux qui baragouinent entre eux, de façon vulgaire et indélicate. Inspirant ainsi une certaine pitié, mais aussi du mépris puisqu'ils ne veulent pas s'élever intellectuellement.
Un livre important car écrit par un homme qui expose ouvertement les traits toxiques de ses contemporains.
Un chant céleste (2011)
Balou Tiange
Sortie : 2017 (France). Roman
livre de Yán Lián-Kē
the-w-anderer a mis 5/10.
Journal d'hirondelle (2006)
Sortie : 23 août 2006. Roman
livre de Amélie Nothomb
the-w-anderer a mis 6/10.