Lire pour mieux vivre . 2023

Annotation :

Commencer l'année sous de bons auspices.
Mon cœur a été dérobé depuis longtemps par le chant des femmes asiatiques. Il y a, en particulier, dans la poésie chinoise un caractère langoureux et mélancolique qui m'anime au quotidien. J'aime les plaintes délicates, accablées d'amour qui vivent pour l'art.

"Les fleurs sont sentimentales
La lune ne l'est pas moins
Mais tant de distance les sépare
Les fleurs et la lune ont le cœur empli de chagrin."

Extrait de "Je pense à toi" de Zhao Wensu (Song)

Excellent pour découvrir les grandes dames de l'Empire du Milieu, qui ont doré leur nation.
Les poèmes sont entrecoupés de peintures de genre. Un ouvrage mignon, à offrir.

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"Que le souffle de l'éventail disperse les mots et ne laisse passer que ce qui touche."

Sensible et fugace, Claudel invite les curieux à déchiffrer son œuvre d'encre et de papier. C'est un voyage charmant pour tout amoureux de la prose nipponne qui voudrait (re)goûter à cette beauté absolue.

Fruits de ma cueillette :

"Brûlure en moi,
De cette douleur
qui essaye
vainement
de redevenir
une parole."

"Encre,
Sève de l'esprit
et sang
de la pensée."

"L'encens,
comme ce vers
que j'écris
moitié cendre et moitié fumée."

La glycine n'a d'ailleurs jamais été aussi bien chantée que dans ce recueil. (C'est selon le poète l'hydre monstrueuse de nos jardins !)

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Profondément moderne et féministe, Izumi dépeint avec justesse les travers du néo-confucianisme (via-à-vis du mariage forcé et de la place de la femme dans le foyer par exemple) avec une pointe de fantastique.

Très bon car complètement à part des autres productions nipponnes du début XXe.

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Les deux nouvelles de ce recueil parlent du spécisme de près ou de loin. Le travail autour de la vie quotidienne et des détails est remarquable, Izumi a décidément beaucoup de talent.

Le protagoniste de "La femme ailée", Ren, est un petit garçon absolument adorable. Curieux, intelligent, vif, teinté d'une bonté noble... Et sa tendre mère ! Duo atypique inoubliable.

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Hilarant, juste, beau... Parfait !

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Étrange bouillasse manichéenne autour de la vengeance... Il y a tout de même de riches informations autour du communisme et de l’endoctrinement chinois.
Autrice à découvrir davantage pour avoir une vision plus globale de son œuvre littéraire...

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Encore une fois c'est l'attente et la dévotion qui ont dérobé mon cœur dans ces quelques chants :

"Tant qu'il y aura le ciel, l'eau, la montagne,
La lune et le vent, il y aura encore vous et moi."

"Vous vous aimez, vous enlevez votre tunique pour la donner à votre amoureux.
De retour à la maison, interrogée par votre mère, vous répondez qu'un coup de vent l'a fait envoler au moment où vous traversez le pont."

"Nuit après nuit, je contemple la Voie lactée,
Et la clarté des étoiles, depuis trois ans entiers.
La pierre peut s'user, mais mon cœur ne s'use pas,
L'eau coule d'un torrent tumultueux et mes sentiments restent inchangés."

("Fleurs de pamplemoussier, Femmes et poésie au Vietnam" reste à mes yeux un meilleur aperçu de la poésie vietnamienne.)

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Excellent portrait d'une mère endeuillée qui doit faire face et subvenir à ses huit enfants.
Très bonne critique de la misère sociale de cette République populaire de Chine émergente, avec un accent sur le transfuge de classe, la vente du sang, la situation des femmes et la pauvreté.
Impeccable et difficile.

Annotation :

Ce roman ne décolle jamais, c'est un véritable gâchis de part en part, car le cadre et les protagonistes étaient vraiment excellents.
Il faut lire 350 pages avant d'apercevoir l'élément déclencheur, puis attendre et attendre, en vain, une ambiance sombre et angoissante qui n'arrive jamais. Le danger et l'urgence ne se ressentent pas, ce qui est tout de même un comble au vu du synopsis et du titre. On reste pour les personnages, attachants et énigmatiques pas pour l'histoire.

Je me sens flouée.

Annotation :

Sympathique ouvrage sur les liens entre la gastronomie (principalement cantonaise ici) et la vie sociale à travers les saisons.
Quelques petits soucis de traductions, par exemple les yuèbǐng sont désignés comme étant des galettes, ce qui n'a aucun sens. Il faut rester vigilent et ne pas hésiter à faire des recherches via le pinyin sur Google pour trouver la traduction exacte des plats dans nos contrées.

A propos des invitations lors des banquets :
"Si on est invité au moins trois jours avant, cela s'appelle qing (inviter), deux jours avant jiao (appeler), le jour même, zhua (saisir)."

Annotation :

Parfois raciste malgré lui ("chair jaune" pour qualifier les femmes japonaises, qui sont toutes fantasmées...), dans la désinformation avec des données mal traduites (généralement de l'anglais), véritable pêle-mêle historique avec de drôles de définitions (les fameux macaronis japonais à la farine de blé noir... pour les sobas je crois ?, le shogun est littéralement désigné comme maire du palais ??? etc...)

Cela reste un très beau témoignage de l'intérêt francophone pour l'archipel, les plus jolis passages sont ceux où l'essayiste évoque son expérience au sein du pays, avec des anecdotes parfois cocasses.

Heureuse d'avoir cet objet dans ma collection d'ouvrages autour de la plaine des roseaux.

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Un témoignage limpide et intellectuel des pressions exercées durant les années 60-70 (révolution culturelle).
J'en parle plus longuement ici : https://youtu.be/cOrZXA3R_0g

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Première approche de Wang Anyi qui sous couvert d'une histoire peu intéressante apporte des réflexions extraordinaires autour de la place de l’écrivain.
J'en parle plus longuement ici : https://youtu.be/cOrZXA3R_0g

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Héroïne très mignonne, style fluide mais laisse un goût de trop peu.

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Mauvaise cuvée, malgré une très belle scène de sexe dans la première nouvelle.

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Adoré de bout en bout, quand la petite histoire se mêle à la grande !

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Soporifique, une mauvaise introduction à l'univers de Mishima.

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Très bonne comédie dramatique avec un discours pacifiste. Hector est excellent !

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Lourdement annoté, j'ai aimé parcourir les lignes de Jacqueline Kelen. Malgré tout, le texte est très orienté religions monothéistes et l'autrice n'évoque jamais, ou presque, les taoïstes, qui sont pourtant une juste et parfaite représentation du thème abordé.

Je ne sais pas à qui s'adresse cet ouvrage, car les vrais ermites du XXIe n'auront que faire de cette ode, tandis que les autres ne la liront tout simplement pas...
C'est tout de même une belle apologie de la culture du soi et de la hauteur.

Soyez sacrés, bons et seuls.

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Soupe de mes sujets fétiches couplée d'une plume addictive et d'un traitement psychologique des personnages très bien mené.

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Risible et ridicule. Une nouvelle à l'eau de rose avec un protagoniste aussi pathétique que les femmes qui l'entourent.

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Très bon contre toute attente !
Petit récit hivernal dans les stations balnéaires coréennes aux côtés d'une héroïne attachante et d'un artiste français. Avec un grand rapport au corps. J'ai beaucoup aimé.

Annotation :

Très bon pour commencer dans la littérature X. Musset écrit délicieusement sans jamais tomber dans la vulgarité malgré ses sujets subversifs. Drôle par moment, horrible à d'autres. Not so bad at all.

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Conclusion de mon épopée Samain, mon cœur est en cru. Me reste tout de même quelques lettres à lire mais rien ne remplacera ses beaux mots...

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Cadeau d'une amie !
Très belles images de femmes lascives prisent dans les cordes. Un peu trop arty par moment et parfois carrément mauvais narrativement.
Pourquoi pas si vous avez une bibliothèque subversive (et encore), sinon c'est anecdotique.

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"Edo to ieba Yoshiwara to hibiku"
Recueil de senryu concernant la prostitution au sein de la capitale. Peu digeste pour un néophyte, manque de détails pour un connaisseur. Dommage !
J'apprécie tout de même les quelques anecdotes autour des guerriers et les poèmes associés.

Annotation :

Une lecture sans prétention, qui peut s'avérer intéressante si on adore l'auteur puisqu'il aborde ses voyages en Europe et sa vie quotidienne.
J'aime tout de même mieux Soseki en roman, lorsqu'il expose avec justesse les subtilités humaines.

Annotation :

"A cet endroit même
au pied du cerisier en fleur
dormir toute une nuit"

"Tout autour de nous
le monde n'est plus que
fleurs de cerisier"

et mon préféré de Ryokan :

"Le voleur parti
n'a oublié qu'une chose –
la lune à la fenêtre."

Annotation :

L'analyse psychologique de Fumiko Enchi est toujours aussi impressionnante. On se plait à suivre cette fresque familiale bourgeoise pleine d'obscurité.

Je suis peu fan de la forme et n'aime pas l'aspect hermétique du texte. Notez qu'il y a énormément de noms propres, chose difficile si vous n'êtes pas habitués à la culture nippone.

Annotation :

Sans intérêt