Livres 2022

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Encore un bon livre de cet auteur après la découverte "The Confession", ils ont d'ailleurs des points communs dans la construction, et quelques thèmes en commun. Il y a deux "timelines" qui alternent, 1967 à Londres, du point de vue d'Odelle, qui arrive de Trinidad et Tobago, et travaille à la réception d'une gallerie d'art, et 1936, juste avant que n'éclate la guerre civile d'Espagne, avec des personnages anglais et espagnols vivant en Andalousie. Jessie Burton écrit bien, et j'apprécie particulièrement la construction psychologique de ses personnages, qui sont détaillés et crédibles. Bref, pour moi Burton se confirme comme étant une valeur sûre pour raconter de bonnes histoires, avec toujours des personnages féminins forts et complexes.

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L'histoire d'une mère en instance de séparation, qui vit avec sa fille de 3 ans, l'élève tout en travaillant. Intéressant la description de son lien avec sa fille, dans toute sa complexité, l'auteur n'hésite pas à décrire des faits ou sentiments un peu tabou, par exemple le fait que parfois sa fille l'exaspère, etc. Pareil, le lien avec le père de l'enfant, qui sonne vrai car il n'y a pas de "bad guy", et cette relation est décrite avec ses nuances (attachement, exaspération, abandon des deux côtés...). J'ai trouvé ça agréable à lire, découpé en chapitres qui sont de petites vignettes, et l'édition est agréable aussi (éditions des Femmes, maison française féministe). Contente d'avoir lu ce livre maintenant et pas plus tôt, car mon expérience avec les enfants, bien que non mère, me permet de mieux comprendre ces situations. Bien que le livre ne soit pas joyeux, c'est un livre de "femme battante" qui donne envie de continuer à faire des efforts et être fort(e) je trouve, ce n'est pas un livre déprimant. Plutôt recommandé, donc, mais je pense que c'est typiquement un livre qui touchera plus ou moins en fonction du vécu du lecteur.

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Je l'ai lu en une journée et en le survolant un peu, j'aurais dû prendre des notes juste après ma lecture. Il y a du bon et du moins bon. J'ai du mal avec la posture militante d'extrême radicalité ("il faut éliminer les hommes de nos vies"), pas parce que je suis choquée mais parce que j'ai du mal à faire la distinction entre discours militant posture idéologique et le sérieux du propos. Mais le livre est souvent très intéressant, notamment ce qui traite du milieu journalistique et des médias en France, très éclairant. Et j'ai aimé quand elle parle de ses expériences personnelles (comment elle s'est construite en tant que lesbienne mais aussi en tant que personne) qui donne un côté authentique et humain à un livre qui ferait trop "manifeste" sans ça selon moi. Pour moi ce livre c'était une oscillation entre "je suis contente que ce livre existe et qu'Alice Coffin apporte plus de visibilité sur ces sujets" et "non mais là je sais pas si c'est sérieux ou juste pour choquer/ faire réagir les masculinistes/anti féministes". Il y aurait plein de points à discuter mais j'ai pas le livre sous la main, un point de discussion intéressant qu'elle lance par ex est son choix de ne pas critiquer une femme publiquement. J'aurais tendance à penser "mais quelle importance le genre de la personne, si une femme fait/dit quelque chose de répréhensible bien sûr qu'il faut la critiquer" mais c'est vrai que du point de vue d'une féministe militante, critiquer publiquement va peut-être avoir des conséquences plus graves sur une femme qu'un homme et peut potentiellement décrédibiliser le mouvement ("regardez les féministes se déchirent entre elles"). Bref ce n'est qu'un exemple, je ne suis pas forcément d'accord avec elle mais c'est un point de réflexion. Bref intéressant à lire, mais difficile d'être à 100% derrière l'auteur.

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Un livre qui fonctionne beaucoup sur son concept: une jeune femme hiberne pendant un an, sa vie se résume donc à dormir, prendre des médicaments pour pouvoir dormir, aller chez sa psy pour qu'elle lui prescrive des médicaments, et subir les visites de sa "meilleure amie" alors qu'elle préfèrerait dormir. Il y a quelque chose de fascinant au début, d'autant que la protagoniste est très privilégiée donc il y a beaucoup de satire d'une classe sociale bourge/aristo à New York . Mais c'est quand même extrêmement répétitif, car l'auteur veut donner une impression de stagnation, c'est voulu car le personnage stagne pendant un an, mais ça devient pénible à la longue car ce n'est qu'une répétition d'actions et de pensées. C'est très matérialiste, le personnage décrit beaucoup les objets mais peu ses émotions, ce qui donne un sentiment de détachement très fort (là encore voulu). C'est spécial comme livre, je comprendrais totalement quelqu'un qui n'accrocherait pas du tout. Pour avoir lu "Eileen" du même auteur, je le préfère à celui-ci en fait, car il y a plus d'action et d'avancement dans l'histoire dans "Eileen". (Mais à voir les critiques Senscritique, et la réception critique aux États-Unis également, la plupart des gens ont préféré celui-ci. Comme quoi, les goûts et les couleurs...)

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J'ai lu beaucoup de livres de Murakami et celui-ci est de loin le plus fouillis, beaucoup de récits s'enchevêtrent. Mais ce n'est pas forcément un défaut, ici malgré la longueur l'auteur s'en sort très bien, je trouve que c'est l'un de ses meilleurs livres, où il aborde des thèmes très intéressants, dont la guerre. La galerie de personnages secondaires n'est pas mal du tout, tandis que le protagoniste est toujours l'anti-héros murakamien typique qui apparaît dans tous ses livres...

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Hésité à mettre 8 mais finalement 7 cœur car c'est un petit coup de cœur. Je suis admirative de la capacité de l'auteur à écrire 130 pages (environ) sur un sujet aussi restreint (cf titre, la nostalgie des saisons, principalement dans la nourriture). L'essai est élégant et intéressant de bout en bout, et il donne vraiment envie de porter attention à la nature qui nous entoure (et aux animaux), et de se nourrir de nourriture "vivante" (ici la part belle est au végétal, même si les animaux sont mentionnés aussi).

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Tome 1 de la pentalogie "L'ombre du chardon"

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Relecture

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Petit coup de cœur pour celui-ci. Il y a une histoire d'amour entre deux femmes.

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Dernier tome de la pentalogie "L'ombre du chardon". Mes préférés sont le tome 2 "Hôzuki" et 4 "Fuki-no-tô". L'écriture de Aki Shimazaki est très plate, pas une découverte pour moi car j'avais déjà lu "Le poids des secrets". C'est agréable et rapide à lire.

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Un livre très agréable à lire avec de belles illustrations. Murakami se livre sur sa relation avec son père, ils n'étaient pas proches du tout. Fort intéressant de voir le genre de vie qu'un homme japonais de la génération de son père a vécue (destiné à être prêtre, enrôlé dans l'armée...). Bien de le lire après "... l'oiseau à ressort" car ça permet de voir comment la thématique de la guerre a impacté et inspiré l'auteur.

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Un très beau récit principalement autobiographique sur cette période de la fin de l'enfance (10-12 ans), au Burundi, avant/pendant la guerre civile (parle de la situation au Rwanda aussi). Très immersif et assez marquant, bien écrit, c'est vraiment un bon petit livre, avec beaucoup d'âme, je comprends son succès.

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Sur le "struggle" d'être Noirs aux États-Unis, sous la forme d'une lettre à son fils. Le genre de lecture utile et éducative qu'on ne peut que recommander. Je trouve ça ouf cette traduction du titre, je pense que c'est une stratégie marketing, car le titre français ne peut qu'interpeller, mais ça dénature beaucoup le titre original quand même. Après, est-ce une bonne décision, peut-être, niveau ventes ça a sûrement dû jouer.

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Des transcriptions de conférences, suivi d'un texte écrit juste après le tremblement de terre de 2011. Les conférences sont très intéressantes, même si ça part un peu dans tous les sens, du coq à l'âne, mais les sujets abordés m'intéressent beaucoup (relations interculturelles, notamment). La partie sur la catastrophe de Fukushima se concentre sur son sujet. Un bon petit livre dans le genre essai, idéal pour moi car dans mes centres d'intérêts et court. Premier livre que je lis de cet auteur (qui écrit principalement en allemand). Le style est élégant.

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Je n'ai pas trouvé ça très drôle ni bien écrit, pas trouvé grand intérêt à ce livre... Je peux aimer ce genre de livres mais là c'était vraiment trop anecdotique, aucune histoire/réflexion ne reste en tête. Peut-être que ça passe mieux à l'oral/en sketch (je ne la connais pas trop en tant qu'humoriste, je suis tombée sur ce livre un peu par hasard).

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7,5. Très bonne découverte. L'histoire d'un grec émigré aux États-Unis, et de sa famille/ses descendants. Déroutée au début par le style (phrases qui sont des paragraphes entiers, l'auteur utilise la virgule au lieu du point), en fait j'ai vite accroché et ça permet une lecture rapide, car on ne fait pas de pause. Un bon petit roman comme je les aime avec un bon sens du lieu et des personnages.

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Je suis un peu sévère avec ma note, l'histoire est quand même assez bien construite. Mais je n'accroche vraiment pas au style Stephen King, ou alors je tombe toujours sur les mauvais (mais ça commence à faire beaucoup, au moins 6, pas toujours finis). Comme d'hab, il y a toujours un côté glauque et malsain (le personnage du tueur) auquel je n'accroche pas du tout (ça me paraît toujours complaisant chez King). Se lit bien globalement mais à la fin je peinais, ça traînait vraiment trop en longueur.

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Contrairement au polar ci-dessus de Stephen King, pour celui-ci c'est plutôt au début que je peinais à rentrer dedans, car l'intrigue est lente au début. J'avoue avoir commencé à réellement accrocher à partir du premier meurtre. Finalement, c'est une très bonne découverte (mon premier Matsumoto). Il a un côté désuet très charmant (car publié en 1959) , le personnage principal, la femme qui enquête sur la disparition de son mari, est intelligent et mène l'enquête avec brio bien qu'elle apparaisse comme très passive au début. Il parle d'une période du Japon,et d'un phénomène, que je ne connaissais pas bien. L'ambiance du nord du Japon est bien rendue.