Liste de

8 livres

créée il y a 10 mois · modifiée il y a 4 mois
L'Homme invisible
7.1

L'Homme invisible (1897)

The Invisible Man

Sortie : 1897 (France). Roman, Science-fiction

livre de H. G. Wells

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 8/10.

Annotation :

Commence comme une presque comédie satirique, finit comme une tragédie. Griffin est fascinant. Le grotesque se mêle assez bien à une noirceur terrifiante. On passe de descriptions très « Terre à terre » à des visions presque poétique, bon après c’est pas le sommet de la littérature de ce côté là. Néanmoins Wells parvient à créer une ambiance particulière, à la frontière entre plusieurs genres. Parfois Wells a du mal à intégrer des réactions logiques à son récit et c’est gênant lorsqu’il s’agit de personnages intelligents, mais sinon j’ai beaucoup aimé.

Huis clos
7.7

Huis clos (1945)

Sortie : 1945 (France). Théâtre

livre de Jean-Paul Sartre

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 10/10.

Annotation :

« L’enfer c’est les Autres », Sartre qui dépeint la cruauté des hommes, le regard des Autres, la jalousie, la culpabilité… bref l’enfer c’est les Autres, avec des dialogues sublimes et un rythme dynamique, pourtant toute la pièce n’est en fait qu’une seule discussion, en huit clos. Qu’est ce que c’est pertinent. On pourrait reprocher un retour répétitif à certaines idées mais ça serait vache, d’autant plus que ces retours apportent toujours quelque chose.

Les Mouches
7.3

Les Mouches (1943)

Sortie : 3 juin 1943. Théâtre

livre de Jean-Paul Sartre

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 7/10.

L'Étranger
7.7

L'Étranger (1942)

Sortie : 19 mai 1942. Roman

livre de Albert Camus

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 7/10.

Annotation :

J'ai détesté et adoré lire le livre. Mais je trouve "objectivement" beaucoup + de qualités que de défauts. Donc je coupe la poire en 2... non 3, 2.7 ? Bref 7/10.
L'étranger est un livre au style extrêmement déroutant, mais maîtrisé. Le désespoir et l'éloignement vis à vis du monde extérieur est parfaitement retranscrite grâce à ce style. Et les dernières pages tiennent du chef d'oeuvre.

Le Joueur
7.6

Le Joueur (1866)

(traduction André Markowicz)

Игрок (Igrok)

Sortie : 1991 (France). Roman

livre de Fiodor Dostoïevski

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 10/10.

Annotation :

mon gros coup de coeur de l'année pour l'instant.

La Guerre des mondes
7.3

La Guerre des mondes (1898)

War of the Worlds

Sortie : 1898 (Royaume-Uni). Roman, Science-fiction

livre de H. G. Wells

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 6/10.

Annotation :

Bon, pour le coup le style d'H.G Wells m'a laissé de marbre, et à part quelques séquences très bien pensées, d'autres vachement intéressantes (surtout pris en perspective avec les guerres mondiales, même si le bouquin a été écrit avant), c'est une assez grande déception. Description plate, qui manque de rythme tant il ne varie pas... clairement le livre devient réellement marquant dans ses dernières 50-70 pages, où le rythme est bien mieux géré d'ailleurs. Mais avant ces pages là, c'est sacrément chiant.
Bon, le problème ici c'est surtout qu'on connait tous l'histoire du livre, et donc qu'il est difficile d'y trouver quelque chose de fort intéressant car, chez Wells, ce qui compte c'est surtout les idées. Et ici bah les idées on les connait comme si on était né en les sachant par coeur (enfin du moins c'est mon cas).
Roman fondateur, mais qui souffre de son statut finalement et il m'a été impossible de me détacher de ça.

Le Meilleur des mondes
7.6

Le Meilleur des mondes (1931)

Brave New World

Sortie : 1931. Science-fiction, Roman

livre de Aldous Huxley

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 10/10.

Annotation :

Meilleure dystopie que j'ai lu.
Si précis, si réfléchi, si cohérent dans son univers et ses personnages complexes, c'est un pur régal !
Le style d'écriture, alternant explications impersonnelles à l'image du monde décrit, et ironie pour dénoncer le dénoncer marche bien. Y a aussi des descriptions mettant bien en valeur les émotions et les paysages artificiels, bref ça m'a convaincu.
On pourrait reprocher à la dernière partie de manquer d'impact en terme d'évènements - ce qui est vrai, rien de vraiment marquant dans l'intervention du Sauvage - mais le passage avec le Directeur... c'est ça, le véritable climax de l'oeuvre, et quel climax ! Quel dialogue !
Ce qui se passe ensuite c'est + comme un bref épilogue, une conclusion oui mais pas vraiment un climax. C'est bizarre à dire oui. Mais il ne s'agit que de 10 ou 15 pages donc pas de quoi altérer la qualité de l'oeuvre, surtout que la conclusion est loin d'être mauvaise et fait entrer un nouvelle élément pervers à cette dystopie terrifiante.

La manière qu'a Huxley de nous faire croire à un univers complexe, pour finalement le rapprocher énormément de notre réalité - donc en détruisant totalement l'approche sophistiquée de sa dystopie, pour rendre compte au spectateur que ce ne sont que des métaphores habilement données sous forme scientifique, ça, ça c'est très bien joué. Parce qu'on croit parfaitement à cette dystopie, et qu'on croit parfaitement à ce miroir de notre réalité par la même occasion. C'est à la fois un très bon livre d'anticipation, et à la fois - comme toute dystopie - une excellente critique de notre monde.

Ubik
7.9

Ubik (1969)

Sortie : 1970 (France). Roman, Science-fiction

livre de Philip K. Dick

Jar Jar Binks a détruit SW1 a mis 8/10.

Annotation :

Oulaaa. C'est tellement plus complexe que Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? mais très prenant.
Bon globalement, je vois ça comme un combat assez biblique dans un monde presque laissé à l'abandon, où chacun doit absolument garder espoir et se battre (grâce à Ubik). Les semi-vivants seraient donc des humains et les vivants des sortes de dieux.
Mais faut aussi qu'on parle de cette société futuriste ultra capitaliste où des sociétés privées semblent avoir remplacées les institutions judiciaires entre autres.
Sinon pour le premier enjeu du livre (dans le sens : le premier qui nous ait donné) : le combat des inertiels contre ceux qui ont des pouvoirs, je vois ça comme une lutte de l'ordre contre le chaos.
MAIS l'approche très nihiliste de P.K.Dick rend toute analyse fastidieuse ! Il prend rarement un parti, et souvent c'est pour être pessimiste.

Difficile d'appréhender ce livre sur le fond mais c'est vraiment un bonheur à lire. Qu'on se comprenne bien, P.K.Dick est bien plus doué pour construire des histoires fascinantes (plan philosophique) que pour les conter, en d'autres termes le style de l'oeuvre n'est pas marquant, cependant c'est pas non plus lambda, on voit bien le pessimisme de l'auteur, ses pics caustiques, et chaque description évasive donne bien un ensemble cohérent, précis, exact

Ah et en lisant la fin du livre (enfin le "dernier acte" mm si je pense pas qu'on dise ça pour un livre) j'ai l'impression que les soeurs Watchowski s'en sont bien inspirées pour Matrix

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