Livres 2024
7 livres
créée il y a 11 mois · modifiée il y a 1 jourPortrait du colonisé - Portrait du colonisateur
Sortie : mai 1957 (France). Essai
livre de Albert Memmi
Manu-D a mis 9/10.
Miette (1995)
Sortie : 3 janvier 1995. Récit
livre de Pierre Bergounioux
Manu-D a mis 8/10.
Annotation :
Style assez fascinant
"Savoir n'est pas nécessaire. D'abord, ça suppose qu'on prenne du recul, qu'on arrête un peu et le temps manque. Il y a trop à faire pour qu'on s'offre le luxe de s'interrompre un seul instant. Les choses sont là, obstinées dans leur nature de choses, corsetées de leurs attributs, rétives, dures, inexorables. Elles ne livrent leur utilité qu'à regret. Elles réclament toute la substance des vies qu'elles soutiennent. Encore le temps dont celles-ci sont faites ne suffit-il pas toujours. Il faut y verser quelque fureur. C'est à ce prix qu'on demeure."
La France contre les robots (1946)
Sortie : 1946 (France). Essai
livre de Georges Bernanos
Manu-D a mis 6/10.
Annotation :
J'en attendais beaucoup et je suis un peu déçu, frustré surtout qu'il parle trop de "la France" et trop peu des robots. Pourtant il a des choses brillantes à en dire, et la domination écrasante de la Technique aujourd'hui lui donne raison. Il avait senti un truc
Faire justice (2023)
Moralisme progressiste et pratiques punitives dans la lutte contre les violences sexistes
Sortie : 8 septembre 2023. Culture & société, LGBTQ+
livre de Elsa Deck Marsault
Manu-D a mis 8/10.
Le Château (1926)
(traduction Alexandre Vialatte)
Das Schloß
Sortie : 1938 (France). Roman
livre de Franz Kafka
Manu-D a mis 5/10.
L'Insoutenable Légèreté de l'être (1984)
Nesnesitelná lehkost bytí
Sortie : 1984 (France). Roman, Philosophie
livre de Milan Kundera
Manu-D a mis 4/10.
Annotation :
Pas envie de réduire ma critique de ce livre à ses spectaculaires élans patriarcaux, donc je vais la purger d'emblée de ce sujet : il y a des passages catastrophiques. Kundera décrit un viol de façon totalement romantisée, j'allais même dire innocente, parce que visiblement il ne voit pas la nature du rapport sexuel qu'il raconte. En tout cas il ne met pas le mot viol dessus.
Si l'écueil n'était que moral je pardonnerais facilement. Mais c'est moins superficiel que ça. Le prisme de Kundera pour raconter la vie de ses personnages, c'est celui des sentiments amoureux et de la vie érotique. Personne ne peut réussir dans une telle ambition en étant à ce point aveugle au genre. Une fois de plus ce n'est pas un impair moral que je lui reproche, c'est qu'en décrivant l'intense vie romantique de deux hommes et deux femme, ignorer la question du genre c'est faire une terrible infidélité au réel et s'assurer d'en éluder un aspect majeur, quasi central
Il reste peu de choses à sauver à partir de là, d'autant que Kundera fantasme le personnage de Tomas, libertin égoïste à qui il passe toutes les dingueries au prétexte d'une sorte de fascination métaphysique qui le jetterait dans le lit des femmes. C'est plus fort que lui, il n'y peut rien, il doit toutes les baiser. C'est un peu sa damnation à lui. Le pauvre !
Le livre se perd dans des considérations métaphysiques un peu brouillonnes, et comment pourraient-elles ne pas l'être puisqu'il charge ses personnages bancals de les incarner ? Les personnages-idées, qui portent toute la symbolique d'une idée ou d'un concept, c'est vraiment quelque chose qui me rebute. Et que Kundera semble adorer. Le tout est servi par un style assez ampoulé qui a parfois son charme, mais j'espérais mieux et cet emploi répétitif des parenthèses fait tache
L'Inspiration occitane (2014)
Sortie : 8 janvier 2014. Essai, Littérature & linguistique
livre de Simone Weil
Manu-D a mis 9/10.