Livres d'Anthropologie
Après vous avoir présenté quelques livres essentiels, vous trouverez des références de livres dans ces différents types d'ethnologie :
1. Anthropologie des religions : domaine de l'anthropologie qui tente d'expliciter le fait religieux.
2. Anthropologie juridique : analyse ...
67 livres
créée il y a plus de 2 ans · modifiée il y a plus de 2 ansTristes Tropiques (1955)
Sortie : 1955 (France). Autobiographie & mémoires, Essai, Document
livre de Claude Lévi-Strauss
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Livres essentiels
1955 : TRISTES TROPIQUES
"Tristes Tropiques" est un témoignage sur les voyages de Lévi-Strauss et sur son travail anthropologique. Lévi-Strauss se réfère principalement à ses séjours au Brésil mais il décrit aussi ceux qu'il a faits dans d'autres pays (comme l'Inde ou le Moyen-Orient). En outre, bien qu'il soit assimilable à la tradition des récits de voyage philosophiques, le livre est parsemé de réflexions philosophiques et d'idées venant de différentes disciplines comme la sociologie, la géologie, la musique ou la littérature.
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Claude Lévi-Strauss (1908-2009) est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence majeure à l'échelle internationale sur les sciences humaines et sociales dans la seconde moitié du XXe siècle. Il est devenu notamment l'une des figures fondatrices du structuralisme à partir des années 1950 en développant une méthodologie propre, l'anthropologie structurale, par laquelle il a renouvelé en profondeur l'ethnologie et l'anthropologie en leur appliquant les principes holistes issus de la linguistique, de la phonologie, des mathématiques et des sciences naturelles.
Non-Lieux
Introduction à une anthropologie de la surmodernité
Sortie : avril 1992 (France). Culture & société
livre de Marc Augé
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Livres essentiels
1992 : NON-LIEUX
Dans Non-lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité, Marc Augé définit la « surmodernité » en l'opposant à la modernité par trois caractéristiques :
- La « surabondance événementielle » : l'époque actuelle produit un nombre croissant d'événements que les historiens peinent à interpréter (Marc Augé se réfère notamment à l'effondrement du bloc soviétique, qui précède de peu la publication de son livre) ;
- La « surabondance spatiale », qui correspond aussi bien à la possibilité de se déplacer très vite et partout qu'à l'omniprésence, au sein de chaque foyer, d'images du monde entier notamment par la télévision ;
- L'« individualisation des références », c'est-à-dire la volonté de chacun d'interpréter par lui-même les informations dont il dispose, et non de se reposer sur un sens défini au niveau du groupe.
D'après la définition de Marc Augé, un non-lieu est un espace interchangeable où l'être humain reste anonyme. Il s'agit par exemple des moyens de transport, des grandes chaînes hôtelières, des supermarchés, des aires d'autoroute, mais aussi des camps de réfugiés. L'homme ne vit pas et ne s'approprie pas ces espaces, avec lesquels il a plutôt une relation de consommation.
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Marc Augé (1935) est un ethnologue et anthropologue français.
La Fabrique du droit
Une ethnographie du Conseil d'Etat
Sortie : 1 novembre 2004 (France). Essai
livre de Bruno Latour
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Livres essentiels
2002 : LA FABRIQUE DU DROIT, UNE ETHNOGRAPHIE DU CONSEIL D'ETAT
Le recours aux liens juridiques prend dans nos sociétés une importance grandissante. Il existe pourtant peu d’études empiriques sur la fabrique quotidienne du droit. Alors que la très grande technicité de la matière juridique réserve le droit aux juristes de profession, la sociologie l’explique trop rapidement par les rapports de forces qu’il ne ferait que dissimuler. La méthode ethnographique se trouve donc particulièrement bien ajustée à l’analyse du droit.
C’est toute l’originalité de cette étude du Conseil d’État que propose Bruno Latour. Il porte une grande attention aux actes d’écriture, à la fabrication et à la manipulation des dossiers, aux interactions entre les membres, aux particularités du corps des conseillers d’État, et surtout à la diversité des ressorts qui permettent de bien juger. Par une grande qualité de style, l’auteur sait rendre compte de la technicité des jugements et renouer les nombreux liens entre le droit et cette société qui le nourrit et à laquelle il sert, en même temps, de garant.
Après l’étude des laboratoires scientifiques, du discours religieux, de la parole politique, Bruno Latour continue, avec le droit, son programme d’anthropologie systématique des formes contemporaines de véridiction.
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Bruno Latour (1947) est un sociologue, anthropologue et philosophe des sciences français. Connu pour ses travaux en sociologie des sciences, il a mené des enquêtes de terrain où il observe des scientifiques au travail et décrit le processus de recherche scientifique d'abord comme une construction sociale. Il a également mis en cause l'exclusivité des matériaux « sociaux » dans la « construction » des faits scientifiques, abandonnant le constructivisme social pour une théorie plus large de l'acteur-réseau. En 2007, Bruno Latour est classé parmi les dix chercheurs les plus cités en sciences humaines. Il jouit d'une certaine notoriété dans le monde académique anglophone, où une journaliste l'a une fois décrit comme « le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français ».
Les plantes, les hommes et les dieux (2006)
Sortie : avril 2006 (France). Essai
livre de Michèle Bilimoff
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Livres essentiels
2006 : LES PLANTES, LES HOMMES ET LES DIEUX
Sorties de l'eau primordiale, les plantes ont peu à peu donné naissance à la vie sur terre. Elles étaient là depuis des millénaires lorsque l'homme y est arrivé. Tout au long de cette nouvelle enquête, l'auteur a pu constater combien, depuis la nuit des temps, les humains avaient compris l'importance vitale, essentielle et mystérieuse de la végétation. Dans toutes les religions du monde, au fil des siècles, les plantes ont symbolisé concrètement les forces inconnues, inquiétantes ou bénéfiques du Cosmos. Arbres, fleurs, fruits - et même légumes - ont été investis de rôles essentiels : messagers auprès des dieux, lieu idéal pour leur donner naissance, dons capables d'attirer leur bienveillance ... Si les religions monothéistes ont remplacé les multiples dieux païens, les croyances dans les forces de la nature ont subsisté. Elles sont toujours là, au fond de nous, et de nombreuses preuves en sont apportées dans ce livre. Pourtant, la recherche accrue de l'"utilitaire" estompe peu à peu le respect que nous devons à la végétation, malgré les risques pour sa survie ... qui conditionne la nôtre ! Le souvenir de l'importance vitale de cette végétation, si fortement perçue et vénérée par nos ancêtres, joint aux avertissements des experts et des défenseurs de la nature, doit tous nous inciter à la protéger !
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Michèle Biblimoff a fait des études à l'École du Louvre où elle a obtenu un diplôme.
Elle a ensuite étudié en anglais, en archéologie et en histoire de l'art. Elle a d'abord travaillé au CNRS comme ingénieur de recherche en archéologie où elle a participé à des travaux sur l'orfèvrerie et l'art du métal. Mais sa passion pour les plantes l'a menée à écrire de nombreuses œuvres sur le sujet.
Anthropologie de la globalisation
Sortie : février 2008 (France).
livre de Marc Abélès
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Livres essentiels
2008 : ANTHROPOLOGIE DE LA GLOBALISATION
La globalisation, ce n’est pas la mondialisation. La mondialisation, ce sont des flux, des mouvements. Elle existe au moins depuis la fin du XIXe siècle, où les échanges se sont intensifiés et l’économie s’est internationalisée. La globalisation, elle, est un phénomène récent et à l’origine d’une mutation radicale, certes économique et financière, mais aussi et surtout humaine : l’intégration et l’interconnexion sont devenues telles que chacun, aujourd’hui, doit vivre quotidiennement au niveau local, avec des attaches territoriales et une identité culturelle, tout en ayant le sentiment d’appartenir à la globalité du monde.
Cette tension entre le local et le global caractérise la globalisation. Pour la comprendre dans toutes ses dimensions et ses implications (culturelles, économiques, politiques), l’approche anthropologique se révèle essentielle. Ce livre est le premier en France à donner les outils pour penser notre modernité et se repérer dans les multiples débats d’idées et théories qui, depuis une trentaine d’années, concernent les enjeux de la globalisation.
Marc Abélès (1950) est un anthropologue et ethnologue français. Ses recherches portent principalement sur le politique et les institutions.
Le crépuscule de Prométhée
Sortie : novembre 2008 (France). Essai
livre de François Flahaut
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Livres essentiels
2008 : LE CREPUSCULE DE PROMETHEE
Alors que la croissance matérielle exponentielle se heurte aujourd’hui aux limites de la planète, des regards inquiets, voire accusateurs, se portent sur la technoscience et le capitalisme. C’est oublier que la science, la technique et l’économie ont fait alliance dans le cadre d’une conception prométhéenne du progrès. Le dynamisme de cet idéal d’émancipation par la connaissance et la domination a fait la modernité. Il faut donc interroger ce cadre.
Si la prise en compte des contraintes écologiques passe par des mesures concrètes, elle exige aussi un renouvellement philosophique : l’élaboration d’une pensée post-prométhéenne.
Pour contribuer à celle-ci, François Flahault propose une archéologie de l’idéal prométhéen ; il montre comment, sous couvert de rationalisme, celui-ci est travaillé par la démesure. La vision prométhéenne de l’homme et de la société répond au désir d’exister ; elle a servi aussi bien l’imaginaire romantique, le positivisme, le communisme que l’idéologie ultralibérale de la droite américaine. En analysant les erreurs fondamentales du prométhéisme, François Flahault ouvre des pistes qui permettront de penser autrement : ce que nous sommes et nos relations avec l’environnement naturel et social.
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François Flahault (1943) est un philosophe, directeur de recherches au CNRS et anime un séminaire d’anthropologie générale à l’École des hautes études en sciences sociales.
Penser la diversité du monde (2008)
Sortie : septembre 2008 (France). Essai
livre de Philippe d'Iribarne
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Livres essentiels
2008 : PENSER LA DIVERSITE DU MONDE
La mondialisation écrase-t-elle les cultures particulières ? C'est ce que disent les analyses pressées. Ce livre montre à quel point, au-delà des unifications et des arasements de surface, des cultures particulières continuent à s'exprimer dans la vie politique, sociale et économique. Philippe d'Iribarne continue ainsi d'approfondir le résultat central de ses travaux : le maintien de cultures et de mentalités différenciées en fonction des traditions nationales – et ce en dépit de la force d'intégration et d'unification de la mondialisation. Son champ d'étude est l'entreprise, ainsi que la vie sociale et le politique, d'où la part importante des observations empiriques qui viennent soutenir la théorie. Le terrain de l'observation s'élargit à l'Afrique, à l'Asie, aux DOM-TOM... L'auteur montre comment des différences très anciennes résistent à l'histoire. Il rappelle aussi que des « mythes de justification » viennent étayer ces différences – ce qui rend plus difficile la disparition des particularités. Il est amené, forcément, à une réflexion centrale sur l'opposition entre « culturalisme », avec l'insistance sur et la justification par la différence culturelle, et unité de l'humanité (qui justifie l'université de principes comme les droits de l'homme). Il montre enfin l'enjeu crucial de ces questions pour les sciences sociales.Philippe d'Iribarne, directeur de recherches au CNRS, est l'auteur notamment de La Logique de l'honneur (Seuil, 1989), Cultures et Mondialisation (en collaboration, Seuil, 1998) et L'Étrangeté française (Seuil, 2006).
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Philippe d'Iribarne (1937) est un ingénieur des mines, économiste et anthropologue français, directeur de recherche au CNRS.
La mort et ses au-delà
Sortie : 17 avril 2014 (France). Essai
livre de Maurice Godelier
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Livres essentiels
2014 : LA MORT ET SES AU-DELA
La variété des conceptions de l’au-delà comme des rites funéraires révèle combien la question du trépas constitue depuis les origines l’un des fondements des sociétés humaines. Comment celles-ci s’expliquent-elles que l’humanité soit mortelle ? Comment se représentent-elles l’acte même de mourir ou se comportent-elles face à celui qui agonise ? À quelles nécessités sociales ou religieuses répondent l’inhumation, la crémation ou la momification des dépouilles ? Quelles que soient les formes qu’elles revêtent, les funérailles témoignent toujours de la volonté de conjurer la mort et de préparer la vie du défunt dans un autre monde.
C’est ce que nous confirme cet ouvrage à travers l’étude de sociétés aussi diverses que celles de la Grèce et de la Rome antiques, du Moyen Âge chrétien, de la Chine et de l’Inde contemporaines ou des aborigènes d’Australie. Il montre l’extraordinaire créativité des hommes dans leur face-à-face avec la mort et l’inconnu de l’au-delà, qu’ils soient juifs, musulmans, bouddhistes, amérindiens ou mélanésiens. Mais au-delà des imaginaires et des rites qui distinguent toutes ces cultures, un socle invariant les réunit : nulle part, la mort ne s’oppose à la vie.
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Maurice Godelier (1934) est un anthropologue français. Il est l'un des tout premiers partisans de l'intégration du marxisme à l'anthropologie. Son expérience du terrain est riche des sept années passées parmi les Baruya en Papouasie-Nouvelle Guinée entre 1967 et 1988. Il intervient sur de nombreux sujets au cœur de la compréhension du monde contemporain : les relations hommes/femmes, l'économie, l'imaginaire, entre autres. Il demeure engagé sur la scène intellectuelle et affirme le besoin d’une reconstruction des sciences sociales, afin de comprendre le monde contemporain dans lequel les pays émergents se modernisent sans s’occidentaliser. Il compte parmi les chercheurs en sciences humaines les plus influents et ses apports à l’anthropologie lui ont valu de nombreuses distinctions.
Les figures de l'autre (2014)
Pour une anthropologie clinique
Sortie : 5 février 2014. Essai
livre de Olivier Douville
Annotation :
Livres essentiels
2014 : LES FIGURES DE L'AUTRE, POUR UNE ANTHROPOLOGIE CLINIQUE
Notre modernité est de plus en plus marquée par des phénomènes de déplacement, d’exil et d’exclusion de familles entières. Comment s’évader des certitudes identitaires afin de devenir des sujets de la multitude et du déplacement ?
Cet enjeu importe tant à la psychanalyse qu’à l’anthropologie. Il déplace ces deux disciplines au-delà du culturalisme. Le dialogue est urgent entre cliniciens et anthropologues. L’anthropologie psychanalytique contenue chez Freud et même Lacan est-elle actuelle ? Les mythes psychanalytiques ont-ils une pertinence ? Le mythe freudien est-il universel ?
Ce livre expose d’abord l’histoire des rencontres entre les deux disciplines, les filiations et les tensions qui ont marqué leurs échanges. Il situe les moments les plus vifs des débats qui explosèrent autour de l’enjeu très controversé que représente la création de dispositifs thérapeutiques spécialisés pour les dits « migrants ».
C’est sur le projet d’une construction de l’anthropologie clinique que se termine ce livre. L’auteur illustre son propos par le témoignage de plusieurs fragments de cures menées avec des personnes et des familles provenant du Maghreb, des Antilles ou de l’Afrique de l’Ouest, que ce soit à Paris, au Sénégal ou au Mali.
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Olivier Douville (1953) est un psychologue clinicien et psychanalyste français, maître de conférences en psychologie à l'université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il dirige la revue Psychologie Clinique.
La Civilisation Primitive (1871)
Sortie : 1871. Essai
livre de Edward Tylor
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1. Anthropologie des religions
EDWARD TYLOR (1832-1917)
Anthropologue britannique, premier titulaire de la chaire d'anthropologie de l'université d'Oxford. Avec James George Frazer, Edward Tylor fait partie de l'« école » évolutionniste qui soutient le passage du fait religieux par trois stades : la magie, la religion, la science.
Il est le premier à aborder les faits culturels avec une visée générale et systématique. Avec son ouvrage "La Civilisation Primitive", il pose les prémices d'une autonomie de l'anthropologie sociale. Il y développe la théorie de l'animisme qui constitue selon lui le premier stade de la religion humaine. Elle tire son origine de l'expérience du rêve que fait chaque être humain, le poussant à dissocier le corps physique du corps psychique, donc à concevoir que l'être humain a une âme. Ainsi l'homme serait tenté d'attribuer cette même faculté à son environnement. Les objets, la nature disposant alors, eux aussi, d'une âme. Le second stade, pour Tylor, est constitué par le polythéisme, évolution logique selon lui, de l'animisme. Le dernier stade serait le monothéisme.
Le Rameau d'or (1915)
The Golden Bough, A Study in Magic and Religion
Sortie : 1915. Essai, Culture & société
livre de James George Frazer
Annotation :
Anthropologie de la religion
JAMES GEORGE FRAZER (1854-1941)
Anthropologue écossais connu pour être le premier à avoir dressé un inventaire planétaire des mythes et des rites. Les 12 volumes de son Rameau d'or, parus entre 1911 et 1915, décrivent des milliers de faits sociaux et religieux, soit relevés par l'auteur dans ses lectures ou relatés par ses correspondants cosmopolites (diplomates, administrateurs coloniaux, explorateurs, missionnaires). En tentant d'interpréter cette masse de faits sociaux (comportements, croyances...), Frazer fondait l'anthropologie religieuse et la mythologie comparée.
Après lui, bien d'autres chercheurs réfléchiront sur les pratiques relatées, tels Freud ou Lévi-Strauss. Ils critiqueront et enrichiront la compréhension qu'en a eue Frazer, trop marquée par le préjugé d'une supériorité de la civilisation occidentale sur celles des « sauvages ». Wittgenstein lui reprochera notamment de n'avoir pas compris que l'hypothèse d'évolution n'est pas une vérité historique, mais un outil méthodologique permettant de présenter le rapport entre les différentes sociétés sous un jour éclairant1. Pourtant, beaucoup des intuitions de Frazer resteront valides, comme le lien qui unit tabou et totem selon lequel on n'a pas le droit de tuer ni de manger l'animal ou la plante figurant l'ancêtre protecteur. En tout cas, le répertoire qu'il a établi sert toujours de gisement à ceux qui analysent ces « étranges » croyances, rites et codes dont tant de traces persistent dans nos cultures sécularisées.
Le Folklore dans l'Ancien Testament
Essai, Culture & société
livre de James George Frazer
Annotation :
Anthropologie de la religion
JAMES GEORGE FRAZER
Le folklore dans l'Ancien Testament : études sur la religion, la légende et le droit comparés (1919) est un livre dans lequel Frazer compare des épisodes de L'Ancien Testament avec des histoires similaires d'autres cultures du monde antique. Bien que moins connu que Le rameau d'or, elle est toujours considérée comme un jalon dans le folklore comparé.
Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912)
Sortie : septembre 2008 (France). Essai
livre de Émile Durkheim
Annotation :
Anthropologie de la religion
EMILE DURKHEIM (1858-1917)
David Émile Durkheim est un sociologue français considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne.
A partir d'une analyse du totémisme australien, défini comme une forme élémentaire de la vie religieuse, Durkheim entreprend une étude pionnière de la religion et met à jour les aspects symboliques de l'intégration sociale par la religion.
Essai sur le don (1925)
Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques
Sortie : 1925 (France). Essai, Culture & société, Politique & économie
livre de Marcel Mauss
Annotation :
Anthropologie de la religion
MARCEL MAUSS (1872-1950)
Marcel Mauss est généralement considéré comme le « père de l'anthropologie française » et un des pères de l'anthropologie. Il n'a jamais publié d’ouvrage de synthèse de sa pensée mais un grand nombre d'articles dans différentes revues (dont L'Année sociologique), d'esquisses, de comptes-rendus et d'essais. Sa thèse sur la prière reste inachevée. De ses rares monographies, on retient surtout l’Essai sur le don.
À l'aide d'exemples empruntés à des sociétés diverses, Mauss montre que le don est obligatoirement suivi d'un contre-don selon des codes préétablis. Dons et contre-dons, articulés autour de la triple obligation de « donner-recevoir-rendre », créent un état de dépendance qui autorise la recréation permanente du lien social.
Manuel d'ethnographie (1947)
Sortie : 1947 (France). Essai
livre de Marcel Mauss
Annotation :
Anthropologie de la religion
MARCEL MAUSS
Ce livre est pour l'ethnologie et l'anthropologie l'équivalent de ce que furent pour la sociologie les «Règles de la méthode sociologique». De l'étude des phénomènes religieux aux techniques du corps, c'est tout le spectre de la vie sociale qui est balayé magistralement par Marcel Mauss.
Sociologie et anthropologie (1950)
Sortie : 1950 (France). Essai, Culture & société
livre de Marcel Mauss
Annotation :
Anthropologie de la religion
MARCEL MAUSS
Claude Lévi-Strauss le rappelle : « L'influence de Mauss ne s'est pas limitée aux ethnographes, dans le domaine des sciences sociales et humaines, une pléiade de chercheurs français lui sont redevables de leur orientation. » C. Lévi-Strauss insiste sur « ce qu'on aimerait appeler le modernisme de la pensée de Mauss », sur sa détermination à imposer « la notion de fait social total », sur « le souci de définir la réalité sociale, mieux encore, de définir le social comme la réalité ».
Les Fonctions sociales du sacré (1968)
Œuvres, tome 1
Sortie : 1 mars 1968. Essai, Anthologie
livre de Marcel Mauss
Annotation :
Anthropologie de la religion
MARCEL MAUSS
Marcel Mauss a apporté des réponses partielles et nuancées aux interrogations qui étaient au coeur de la problématique à laquelle s'attaquait, à ses débuts, l'Ecole française de sociologie : les notions de sacré et de profane représentent-elles, dans une théorie de la société, les termes idéaux d'une opposition entre faits collectifs et individuels ? Le sacré, au sens large, enferme-t-il le champ des possibles sociaux et la religion, au sens étroit, se trouve-t-elle à la source des institutions collectives, au point de s'imposer au sociologue comme objet d'étude privilégié ? Moins préoccupé de théorie générale que Durkheim, Mauss réussit, grâce à une exceptionnelle érudition ethnographique, sociologique et historique, à dégager quelques manifestations essentielles des formes élémentaires de la vie religieuse dans leurs rapports fonctionnels avec le milieu social. Tous ces textes de la première période de son activité, certains inédits, d'autres devenus d'ores et, déjà classiques, se trouvent réunis ici pour la première fois.
Anthropologie structurale (1958)
Sortie : août 1996 (France). Culture & société, Essai
livre de Claude Lévi-Strauss
Annotation :
Anthropologie de la religion
CLAUDE LEVI-STRAUSS (1908-2009)
Dans ce livre, Claude Lévi-Strauss expose et met en œuvre la méthode structurale aux progrès de laquelle son nom est attaché. Toutes les grandes questions de l'anthropologie structurale y sont évoquées, comme sont discutés les problèmes de méthode ; l'on verra définie et illustrée son ambition d'entreprendre une véritable analyse scientifique des phénomènes humains sans les trahir, c'est-à-dire sans rien laisser perdre de leur richesse concrète et des plus subtiles nuances que traduit leur diversité.
Le Totémisme aujourd'hui (2002)
Sortie : mai 2002. Essai, Culture & société
livre de Claude Lévi-Strauss
Annotation :
Anthropologie de la religion
CLAUDE LEVI-STRAUSS
Publié en 1962, "Le totémisme aujourd’hui" a marqué un tournant, silencieux mais décisif, dans l’ethnologie. Non seulement le concept de totémisme y a été déconstruit, mais l’approche évolutionniste s’est effacée au profit d’un nouveau paradigme structuraliste.
Claude Lévi-Strauss évalue la pertinence du concept de totémisme pour désigner des groupes sociaux mettant en place une dynamique précise de continuité entre l’homme et la nature. Son postulat est le suivant : le totémisme est une illusion. Le terme de « totémisme » est une fabrication des ethnologues dans le but de déplacer ces phénomènes – aussi fascinants que dérangeants – hors de leur propre société. L’anthropologue ne s’en tient pas là : il veut comprendre les raisons de cette chimère. Revenant sur l’ensemble des recherches menées sur ce sujet, et étudiant les mêmes tribus aborigènes australiennes qui ont servi à élaborer ces théories, il redéfinit les contours de la notion de totémisme, la confronte aux phénomènes qu’il observe, pour finalement la dissoudre. En signant la fin du totémisme et des théories animalistes, il marque l’avènement du paradigme structuraliste dans l’étude des sociétés humaines et des rapports entre individus.
La Pensée sauvage (1962)
Sortie : 1962 (France). Essai, Culture & société
livre de Claude Lévi-Strauss
Annotation :
Anthropologie de la religion
CLAUDE LEVI-STRAUSS
Publié dans les années 60, La Pensée Sauvage est devenu un classique de l'ethnologie. Par ailleurs son influence sur les sciences humaines et sociales est aujourd'hui considérée comme décisive. L'anthropologue brésilien Eduardo Viveiros de Castro estime qu'« en forgeant le concept fondamental de “pensée sauvage”, Lévi-Strauss a montré que science, philosophie, art, religion, mythologie, magie, etc. se déploient en réalité sur un même axe, celui de la connaissance humaine ». André Comte-Sponville affirme quant à lui que dans son débat avec Sartre, Lévi-Strauss a retrouvé les termes du conflit entre Descartes et Spinoza : « Le sujet est-il ce dont il faut partir (Descartes, Sartre), ou l'illusion dont il faut se déprendre (Spinoza) ».
La Violence et le Sacré (1972)
Sortie : 1972 (France). Essai, Culture & société
livre de René Girard
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Anthropologie de la religion
RENE GIRARD (1923-2015)
René Girard est un anthropologue, historien et philosophe français. Il se définissait lui-même comme un anthropologue du religieux. Toute son œuvre est traversée par ce thème. Il est le père de la « théorie mimétique » qui, à partir de la découverte du caractère mimétique du désir, cherche à fonder une nouvelle anthropologie de la violence et du religieux. Partie de la littérature, dans "Mensonge romantique et Vérité romanesque" (1961), son analyse s'étend ensuite aux mythes fondateurs, aux rites sacrificiels et aux phénomènes de violences collectives et de persécutions, dans "La Violence et le Sacré ".
"La Violence et le Sacré" avance une série d'hypothèses au sujet de la génération et de la stabilisation d'un ordre culturel dans les sociétés primitives et la communauté en général. Il défend l'idée que le désir mimétique conduit souvent fatalement à la naissance de rivalités et au conflit, et que l'origine de l'ordre social et de sa stabilité réside dans des actes répétés de violence collective envers une victime solitaire ou un groupe de victimes, le bouc émissaire. Girard émet l'hypothèse d'un mécanisme morphogénétique intervenant dans l'émergence d'un ordre culturel et social : le mécanisme de la victime sacrificielle. Il envisage la religion comme un moyen de régulation de la violence sociale, ainsi que de création de cohésion sociale. Il affirme qu'à travers le sacrifice, la violence qui menace la communauté est rituellement chassée, retournée vers l'extérieur plutôt que vers l'intérieur de la communauté et vers ses membres. Girard, qui envisage la société explicitement comme une affaire d'hommes, met en relation le sacrifice et la religion : la fonction de la religion réside selon lui dans le maintien de la violence en dehors de la communauté, par les moyens du mécanisme du bouc émissaire ou de ses rituels de substitution. René Girard se démarque de la pensée de son temps à propos de l'œuvre de Freud, à une époque où, comme il le dit : « la critique contemporaine est à peu près unanime sur le compte des thèses développées dans Totem et Tabou », alors jugées « inacceptables » : selon lui, le concept freudien de meurtre collectif se rapproche des thèmes de son propre travail de recherches.
Génie du paganisme
Sortie : octobre 2008 (France). Essai
livre de Marc Auge
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Anthropologie de la religion
MARC AUGE (1935)
Marc Augé est un ethnologue et anthropologue français. Il a effectué de nombreuses missions en Afrique noire, principalement en Côte d'Ivoire et au Togo, et en Amérique du Sud, développant le concept d'idéo-logique, c'est-à-dire la manière dont, à travers des dispositifs et productions symboliques, s'ordonnent pour une société donnée le possible et le pensable, et s'orchestre pour tous et pour chacun l'imposition du sens. Depuis le milieu des années 1980, il a diversifié ses champs d'observation, effectuant notamment plusieurs séjours au Venezuela, en Bolivie, en Argentine, au Chili, tout en essayant d'observer les réalités du monde contemporain dans son environnement le plus immédiat (Paris, France, Italie, Espagne) ainsi que dans ses productions « distanciées », notamment artistiques (photographie, cinéma, peinture, architecture, littérature).
Publié en 1982, ce livre traite du "génie du paganisme" qui est à l'opposé de tous les présupposés du monothéisme, notamment chrétien ; ses élaborations conceptuelles et symboliques répondent cependant à des questions qui sont les nôtres. Car les questions sont universelles, non les réponses. De son expérience de terrain en Afrique, Marc Augé conclut qu'il n'y a jamais, pour l'ethnologue, d'altérité radicale : prendre au sérieux ce que disent les autres, c'est non pas y adhérer, mais s'en inspirer pour s'interroger en retour sur le lieu d'où l'on vient. Ainsi, pour l'ethnologue, le monde grec ancien et le monde africain traditionnel ont plus d'un point en commun et aujourd'hui encore notre vie quotidienne spontanée obéit largement à des logiques païennes qui imprègnent la littérature, la création artistique et philosophique occidentales. Alors qu'il est de bon ton de mettre au jour ses racines faute d'imaginer un avenir commun, le "génie du paganisme" rappelle une évidence : nos racines sont multiples et notre avenir ouvert.
Trois essais sur la vie sociale des primitifs (1933)
Sortie : 4 octobre 2001 (France). Essai
livre de Bronislaw Malinowski
Annotation :
2. Anthropologie juridique
BRONISLAW MALINOWSKI (1884-1942)
Bronisław Kaspar Malinowski est un anthropologue, ethnologue et sociologue polonais. Ses monographies descriptives sont devenues des classiques. Il est l'un des premiers à analyser des phénomènes d'acculturation, en anticipant sur les recherches menées de nos jours au niveau de la psychosociologie des contacts interculturels et du développement. Pionnier des méthodes de terrain modernes, il est précurseur de la méthode d'observation participante et fondateur d'un nouveau système théorique, le fonctionnalisme, qui postule que les éléments de la société interagissent, forment un tout et sont tournés vers un même but. Il est considéré comme l’un des pères de l’ethnologie moderne.
Dans son ouvrage "Crime and Custom in Savage Society" (1926), Malinowski assimile les notions de juridicité et de contrôle social. Il considère en effet avant tout le caractère coercitif du système juridique, notamment dans le droit primitif. Face à cette conception simplifiée, les anthropologues américains et britanniques ont vivement réagi. Par exemple Radcliffe-Brown qui rappelle que tout système de normes n'est pas nécessairement synonyme de droit, et qui propose de n'utiliser ce terme que lorsque, dans une société donnée, l'existence d'une institution chargée de l'appliquer est avérée (par exemple : un tribunal judiciaire).
Anthropologie économique (2017)
Cours au Collège de France 1992-1993
Sortie : 2 novembre 2017. Essai, Culture & société
livre de Pierre Bourdieu
Annotation :
Anthropologie juridique
PIERRE BOURDIEU (1930-2002)
Pierre Bourdieu est considéré comme l'un des sociologues les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle. Son ouvrage La Distinction a été classé parmi les dix plus importants travaux en sociologie du siècle par l'Association internationale de sociologie. Bourdieu est l’héritier de la sociologie classique, dont il a synthétisé, dans une approche profondément personnelle, la plupart des apports principaux. Ainsi de Max Weber, il a retenu l’importance de la dimension symbolique de la légitimité de toute domination dans la vie sociale ; de même que l’idée des ordres sociaux qui deviendront, dans la théorie bourdieusienne, des champs. De Karl Marx, il a repris le concept de capital, généralisé à toutes les activités sociales, et non plus seulement économiques, et la théorie des classes sociales. D’Émile Durkheim, enfin, il hérite un certain style déterministe (principe de causalité) et, en un sens, à travers Marcel Mauss et Claude Lévi-Strauss, structuraliste. Récemment en France, c'est Pierre Bourdieu qui constitue la figure de proue de la réflexion anthropologique sur le droit. Il s'interroge notamment sur la pertinence des catégories juridiques occidentales lorsqu'elles sont naïvement appliquées à la description des sociétés exotiques.
Dégageant les présupposés de l’anthropologie imaginaire propre à la théorie économique dans sa définition dominante, Pierre Bourdieu pose ici l’exigence d’une théorie, qui rompt avec l’idée de choix individuels libres de toute contrainte et substitue à la notion de marché pur et parfait celle de champ économique structuré par des rapports de force et des luttes symboliques.
Il montre ainsi que, sans faire appel à la conscience calculatrice parfaitement lucide de l’homo œconomicus, ou à la logique de la « rationalité limitée », l’on peut rendre compte du caractère « raisonnable » de la majorité des conduites économiques par l’ajustement des espérances subjectives aux chances objectives.
L'Homme et la Matière (1943)
Évolution et techniques, volume 1
Sortie : 1943 (France). Essai, Culture & société, Philosophie
livre de André Leroi-Gourhan
Annotation :
3. Anthropologie des techniques
ANDRE LEROI-GOURHAN (1911-1986)
André Leroi-Gourhan est un ethnologue, archéologue et historien français, spécialiste de la Préhistoire. C'est aussi un penseur des techniques et de la culture, qui cherche à allier précision scientifique et concepts philosophiques.
Il a consacré une grande partie de son œuvre à l'ethnologie des techniques, dégageant à la fois des principes théoriques (les concepts de tendances et de faits techniques, de milieu technique, de milieu favorable à l'invention et à l'emprunt), des cadres méthodologiques (les méthodes d'analyse des degrés du fait et de la chaîne opératoire) et une classification générale de l'action technique. Ces apports fondamentaux à l'épistémologie de ce champ disciplinaire sont réunis dans les ouvrages : L'homme et la matière (1943/1971), Milieu et techniques (1945/1973), Le Geste et la parole, vol. 1, Technique et langage (1965), Le Geste et la parole, vol. 2, La mémoire et les rythmes (1965).
Les nuer
Sortie : octobre 1994 (France). Essai, Culture & société
livre de E.E. Evans-Pritchard
Annotation :
4. Anthropologie politique
EDWARD EVAN EVANS-PRITCHARD (1902-1973)
E. E. Evans-Pritchard est un anthropologue britannique. Il a participé au développement de l'anthropologie sociale. Il fut professeur d'anthropologie sociale à l'Université d'Oxford de 1946 à 1970.
Y a-t-il du politique chez les Nuer ? Situé entre marécages et savane, sur les rives du Nil soudanais, ce peuple d'hommes grands aux membres longs ignore tout de l'État et de l'autorité. Ils ne possèdent aucune instance gouvernementale. Sans commandement ni chef, les Nuer vivent dans une "anarchie" qui n'a pourtant rien du désordre : le système de répartition territoriale des tribus fonctionne, aux yeux d'Evans-Pritchard, comme une structure politique. L'auteur montre la correspondance étroite entre le système politique des relations entre groupes locaux et celui des relations de parenté : le premier, qui n'a aucune institution propre, ne s'exprime qu'à travers le langage du second, celui de la filiation entre clans, consigné par les mythes ancestraux. Cette solidarité étroite des deux systèmes conduit Louis Dumont, auteur d'une éclairante préface, à s'interroger sur le bien fondé de leur séparation.
Anthropologie politique
Sortie : juillet 2004 (France). Essai
livre de Georges Balandier
Annotation :
Anthropologie politique
GEORGES BALANDIER (1920-2016)
Georges Balandier est un ethnologue et sociologue français.
« Cet ouvrage souhaite mettre en évidence les apports de l’anthropologie politique aux études visant à une meilleure délimitation, et à une meilleure connaissance, du champ politique. Il définit un mode de repérage, et donne ainsi une réponse à la critique des spécialistes reprochant aux anthropologues politistes d’orienter leurs efforts vers un objet mal déterminé. Il envisage le rapport du pouvoir aux structures élémentaires qui lui fournissent sa première assise, aux types de stratification sociale qui le rendent nécessaire, aux rituels qui assurent son enracinement dans le sacré et interviennent dans ses stratégies. Il montre que les sociétés humaines produisent toutes du politique et qu’elles sont toutes ouvertes aux vicissitudes de l’histoire. Par là même, les préoccupations de la philosophie politique sont retrouvées et d’une certaine manière renouvelées. »
Longtemps considérée comme une spécialisation marginale de l’anthropologie, cette discipline neuve est un nouveau mode d’appréhension de la réalité politique, elle induit une nouvelle représentation scientifique des sociétés, y compris des sociétés qualifiées de primitives. Le politique n’est pas situé sur le terrain des institutions formelles mais sur celui des actions visant à maintenir ou modifier l’ordre établi.
Ethnologie Anthropologie
Essai
livre de Philippe Laburthe-Tolra et Jean-Pierre Warnier
Annotation :
Anthropologie politique
PHILIPPE LABURTHE-TOLRA (1929-2016)
Philippe Laburthe-Tolra est un anthropologue africaniste français.
Il s'est spécialisé sur les Béti du Cameroun et particulièrement sur les phénomènes de conversions religieuses. Les Béti du centre du Cameroun ne comptaient aucun catholique en 1900, en comptaient 25 en 1915, et plus de 300.000 en 1930. Il a étudié avec une approche d'anthropologie historique les moyens, les motifs et les effets de ce "miracle", un cas de conversion religieuse rapide, jalons permettant l’esquisse d’une théorie du changement idéologique.
"Ethnologie. Anthropologie" est un ouvrage de référence, il brosse un panorama des concepts et des notions de l'anthropologie et de l'ethnologie, s'adressant aux étudiants, aux enseignants, ainsi qu'à un large public soucieux de découvrir les sciences humaines.
Anthropologie de l'Etat
Anthropologie de l'Etat
Sortie : 14 janvier 2005 (France). Culture & société
livre de Marc Abélès
Annotation :
Anthropologie politique
MARC ABELES (1950)
Marc Abélès est un anthropologue et ethnologue français. Ses recherches portent principalement sur le politique et les institutions.
L'anthropologie met en relief l'imbrication entre le domaine du politique et les autres déterminations. Pour appréhender cet ancrage du politique dans le corps social, l'investigation a porté principalement sur trois domaines : les espaces politiques et l'approche territorialisée des relations de pouvoir, l'analyse des réseaux où s'engendre la représentativité politique, l'intrication entre pouvoir et légitimité dans les rituels et les symboliques propres à l'État moderne. Ces questions sont au cœur des enquêtes de Marc Abélès sur la vie politique en Bourgogne (Jours tranquilles en 89, 1989), sur les rituels de François Mitterrand (Anthropologie de l’État, 1990), sur l’Assemblée nationale française, sur les avatars de la représentation politique (L’Échec en politique, 2005) et sur le Parlement européen.
Science, industrie et art
Sortie : 8 novembre 2012 (France). Essai
livre de Gottfried Semper
Annotation :
5. Anthropologie de l'art
GOTTFRIED SEMPER (1803-1879)
Gottfried Semper est un architecte et professeur d'architecture allemand.
Les travaux pionniers de Gottfried Semper sur l'origine de l'art donnent naissance à cette sous discipline de l'anthropologie, quand bien même sa perspective est évolutionniste. L'art premier y est abordé par le biais d'une histoire comparée des styles, sans pour autant se réduire à une recherche des origines de la représentation artistique. Selon lui, chaque style n'est pas le témoin d'une évolution culturelle (« on ne trouve pas d'enfance dans les styles »), mais synthétise plutôt des techniques soumises à l'évolution et les capacités mentales d'organisation de l'espace que toute représentation suppose.