Livres lus en 2017

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En tissant, comme à son accoutumé, des récits historiques autour des vaincus, Gaudé brosse une cosmogonie de la lose magnifique, scellant l'art de l'historien avec le talent de l'artiste écrivain. Virtuose et lyrique. Gaudé quoi !

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La joie quand on lit une nouvelle de Balzac, c'est le souffle limpide du style, la générosité du vocabulaire et l'exotisme de l'imaginaire. Sans profondeur au sujet de la nature humaine, ces qualités sont synthétisées là.

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Un peu succinct comme manifeste, Loach y défend à gros traits ses choix de production, sa morale esthétique et son positionnement politique lors du gouvernement Thatcher. Je reste un peu sur ma faim et toujours pas convaincu par son cinéma.

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Balzac dresse dans cette apparente nouvelle innocente un conflit de classes. Un couple bourgeois se rend en bord de mer et prend en pleine figure la désolante tragédie des prolétaires ruraux. Un peu étouffé par le style.

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Cronenberg délaisse le cinéma pour la littérature. On y retrouve ses thématiques. Mais avec peine, l'inquiétante étrangeté de son esthétique cinéma devient à l'écrit une surcharge superfétatoire de détails qui alourdit la lecture.

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Minoré par ses chapitres courts qui éludent la grande œuvre mais qui font sa facilité de lecture, ce "Petit pays" déplie le massacre fratricide au Burundi sous l’œil d'un jeune adolescent. Illuminé par plusieurs saillies littéraires.

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Compilation d'extraits de la littérature autour de l'amour (la séduction, le sexe, la dépression post-coïtale). Chacun, comme moi, y trouvera son sel et ses préférences au regard de ses goûts et de ses styles favoris.

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Exhalant un parfum d'amour du cinéma et d'énergie inépuisable. Si "Born to Run" est l'un des morceaux préférés de TF et "A bout de course" un de ses films fétiches, c'est parce que le sprint et la passion ne font qu'un sous sa plume.

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Que diable, J.K. Rowling, est-elle allée faire dans cette galère ? Ce 8e tome officiel perd toute la dimension intime et psychologique établie dans les romans. Les effets de pyrotechnique finissent par vampiriser la profondeur des personnages.

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Que diable, J.K. Rowling, est-elle allée faire dans cette galère ? Ce 8e tome officiel perd toute la dimension intime et psychologique établie dans les romans. Les effets de pyrotechnique finissent par vampiriser la profondeur des personnages.

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Cette fable philosophique lorgne entre les hauteurs d'un "Candide" de Voltaire et les facilités d'un Mussot. En voulant populariser son propos, geste louable, il en amoindrit la dimension et l'impact. Reste que ça se lit sans déplaisir.

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Composé de 3 nouvelles, ce recueil d'Endô vaut notamment pour sa dernière nouvelle, éponyme. Introspection sur les confins de l'humanité avec les outils de la psychanalyse, sans faire l'économie du mystère et de l'horreur.

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Ce recueil d'articles pris entre un style littéraire (aux élans céliniens) et une volonté sociologique de détailler la condition des Noirs américains rate parfois sa cible mais touche sur l'injustice dont ils sont victimes.

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En une poignée de lettres écrites par Rilke au jeune Kappus, se déploie une galaxie de vérités sur l'âme humaine, sur les vertus et les affres de la solitude, sur la faculté difficile de créer. Un manuel de philosophie, une bible de vie !

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Dans le lit de l'Histoire, Guez couche la biographie du médecin d'Auschwitz après la fin de l'Holocauste. Du roman, il n'y a que quelques pointes littéraires. Restent des écrits qui tiennent, sans beaucoup d'épaisseur, du journalisme.

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Cette succession de recueils de poèmes contient parmi les plus beaux écrits d'Eluard. A la différence de "Capitale de la douleur", riche de la fraîcheur des premiers écrits, la maturité sclérose la poésie tragique.