Livres lus en 2018
80 livres
créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a presque 6 ansLà où les tigres sont chez eux (2008)
Sortie : août 2008. Roman
livre de Jean-Marie Blas De Roblès
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
C'est un livre d'une grande érudition qui n'est pas sans me rappeler Marguerite Yourcenar. Comme l'écrit une critique sur la quatrième de couverture de mon exemplaire, c'est un véritable roman-jungle, dont la densité est colossale. Il est difficile d'en faire un résumé simple ou d'en extraire une idée directrice mais voilà un roman qui mérite l'exploration. Du même auteur, je pense que je me laisserai vite tenté par L'ïle du Point Némo.
Un petit extrait pour vous mettre l'eau à la bouche:
"Lingua mea in nobilissima os adacta, spiculum usque ad cor illi penetravit. Membra nostra humoribus rorabant, atque concinebant quasi sugentia. Modo intus macerabam, modo cito retrahebam lubricum caulem. Scrotum meum ultro citroque iactabatur. Nobilis mulier cum crura trementia attolleret, suavissime olebat. Novenis ictibus alte penetrantibus singulos breves inserui. Le désordre s'était mis dans le chignon de la princesse, de longues mèches voilaient à demi son visage implorant..."
La traduction est évidemment fournie avec le livre alors ouvrez-le
Trois contes (1877)
Sortie : 1877 (France). Recueil de contes
livre de Gustave Flaubert
Crock-8 a mis 7/10.
Annotation :
Je viens d'achever les Trois contes de Flaubert et je crois que la première réflexion que je me suis faite après chacune de ces lectures, c'est l'impeccable maîtrise de l'auteur dans l'écriture et la construction de ces nouvelles. C'est assez impressionnant de voir comment deux paragraphes liés entre eux peuvent dans l'espace blanc raconter une histoire beaucoup plus longue. Un coeur simple ou Saint Julien l'Hospitalier, par exemple, raconte, en à peine 50 pages, toute une vie.
Concernant Hérodias, au contraire, voilà concentré en une journée, tout le contexte politico-religieux en Galilée et avec l'événement de la décollation de Saint Jean-Baptiste.
C'est documenté, rondement mené et très propre. Mais voilà bien le seul reproche que je peux faire à Flaubert: il ne m'a pas permis d'être engagé dans son texte.
Je reste donc encore réservé sur ma relation avec Gustave Flaubert
Une odeur de gingembre
Sortie : juin 2006 (France). Roman
livre de Oswald Wynd
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Ce fut clairement une bonne lecture parce que l'histoire m'a emporté et qu'on a envie de continuer pour savoir les prochains événements de la vie de Mary. Mais j'ai bien conscience de défauts qui peuvent nuire à la lecture de certains. En fait, si vous aimez les péripéties d'un personnage soumis à différentes épreuves et devant reconstruire sa vie dans des conditions particulières, alors on peut passer outre ces défauts. Sinon cela risque de déranger les autres.
Les deux principaux problèmes qui peuvent être soulevés sont les suivants:
- un manque d'exaltation, une certaine retenue dans la retransmission des faits. Comme tout le livre consiste en des lettres ou des pages du journal de l'héroïne, on se retrouve avec un personnage qui prend toujours du recul. à l'écrit, lorsque l'héroïne se raconte, elle structure sa pensée, interroge ses émotions et de ce fait prive les événements de cette dimension naturelle. La seule lettre qui échappe à cette règle est celle qu'elle envoie à l'ambassadeur britannique à Tokyo. Mais elle apparaît trop tardivement dans le roman pour que je vous en donne la teneur. C'est une façon de faire qui ne me dérange pas. Il y a parfois dans la retenue plus de brio que dans l'éclat.
- un manque de certaines scènes qui est dommage. Comme c'est Mary qui décide ce dont elle veut bien parler dans son journal intime, elle reste silencieuse sur certaines choses, notamment lorsqu'il s'agit de faits dont elle préfère ne pas se souvenir, ou lorsque son esprit est occupé à autre chose qu'à écrire dans son journal. J'ai pourtant été très déçu du peu d'écrit sur ses quelques jours d'amour avec son amant qui ne me semblent pas justifiés et qui consistent, en plus, en grande partie, à savoir si les amis qui l'accueillent sont au courant de cette liaison ou pas.
La maladroite
Sortie : 19 août 2015 (France). Roman
livre de Alexandre Seurat
Crock-8 a mis 9/10.
Annotation :
Une bonne grosse claque! C'est un peu comme si on voyait venir sur soi le train en marche. On sait comment ça va se finir mais au fur et à mesure que celui-ci avance, on se met à vouloir le voir dérailler. Mais qui peut arrêter la machine? qui peut arrêter la bête humaine?
Il faudra absolument que je vois si les autres livres de cet auteur me plaisent.
Vers le phare (1927)
(traduction Françoise Pellan)
To the Lighthouse
Sortie : 1996 (France). Roman
livre de Virginia Woolf
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Ce fut un très grand plaisir de retrouver la plume de cette dame que j'avais déjà beaucoup apprécié avec Mrs Dalloway. Son écriture tout en introspection qui passe d'une pensée à une autre en mêlant passé, présent et avenir nécessite une lecture attentive mais qui, lorsqu'on prend le sens de la vague, est tellement agréable à lire.
Les Tours de Barchester (1857)
Barchester Towers
Sortie : août 1991 (France). Roman
livre de Anthony Trollope
Crock-8 a mis 6/10.
Annotation :
C'est un rendez-vous manqué avec cet auteur qui souffre de la comparaison avec Dickens, son contemporain. Le sujet, à savoir les intrigues de pouvoir dans un évêché anglican, n'a pas beaucoup aidé du fait que l'organisation religieuse ne m'est pas familière (entre évêque, archidiacre, doyen, chapelain, je me suis un peu perdu).
Au delà de ça, j'ai un gros problèmes avec l'interventionnisme forcené de l'auteur dans son roman, qui ne m'a jamais plus. Ce n'est pas le fait que l'auteur prenne directement la parole qui me gêne car c'est aussi une habitude de Dickens ou de Barjavel dans certains romans, mais bien la façon dont il le fait. Et puis je trouve ses personnages moins intéressants que ce que j'ai pu trouver ailleurs dans la littérature anglaise du XIXème (même si j'ai encore une vision pas assez exhaustive pour me prononcer en toute bonne foi).
Malgré ces réserves, ce roman reste agréable à lire pour l'étude qu'elle fait du milieu ecclésiastique de l'époque et des querelles de chapelle. L'expression ne peut pas être mieux utilisée.
Le Grand Cahier (1986)
Sortie : février 1986 (France). Roman
livre de Agota Kristof
Crock-8 a mis 9/10.
Annotation :
C'est d'une dureté incroyable. Chaque chapitre fait de 2 à 4 pages mais délivre une puissance dont la flamme ne s'éteint jamais. Si jamais vous en avez l'occasion, lisez-le.
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (1960)
To Kill a Mockingbird
Sortie : 1961 (France). Roman
livre de Harper Lee
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Je comprends sans problème l'engouement autour de ce livre. Des personnages bien développées, un thème résolument dans l'air du temps au moment de sa publication et un environnement bien restitué par une auteure qui le connaît. Ce livre n'a pas perdu de son intérêt malgré les ans et reste magnifique.
Un garçon près de la rivière (1948)
The City and The Pillar
Sortie : 1949 (France). Roman, LGBTQ+
livre de Gore Vidal
Crock-8 a mis 7/10.
Annotation :
Publié en 1948, ça laisse songeur.
Le livre est sans aucun doute doute subversif pour l'époque mais je ne pense pas qu'il serait moins polémique aujourd'hui. Mais pour différentes raisons.
Gore Vidal était persuadé que tout le monde était bisexuel. Je pense que c'était surtout le genre d'homme qui aimait faire des généralités de son propre cas. Un homme comme les autres au fond. La raison de lire Gore Vidal et ce livre, c'est qu'il est représentatif d'une manière de pensée et de vivre dont on connaît quelques reliquats de nos jours. Ce n'est pas vraiment que cela ait disparu, c'est que cela a pris d'autres formes. On peut aussi le lire parce qu'il a une place toute trouvée dans la représentation de l'homosexualité dans la littérature. je ne sais pas si on peut dire place majeure parce que je ne suis pas expert en la question.
César Birotteau (1837)
Sortie : 1837 (France). Roman
livre de Honoré de Balzac
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Il y a quelque chose de très réconfortant pour moi à revenir lire du Balzac. Je suis maintenant tellement habitué à sa plume que je reviens vers elle avec ce plaisir que l'on ressent lorsqu'on revient chez soi après une longue journée de travail. Ce n'est pourtant pas le Balzac que j'ai préféré. Quelques descriptions se succédant de façon trop proches rendent ces moments un peu long et le sujet, sur la banque et la faillite, me laisse un peu indifférent. Mais le talent de Balzac reste entier et la lecture fut un plaisir.
Balzac reste pour moi une référence.
Tous les hommes du roi (1946)
(réédition revue, corrigée et complétée)
All the King's Men
Sortie : 19 octobre 2017 (France). Roman
livre de Robert Penn Warren
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
C'est effectivement un grand roman mais c'est aussi un roman très bavard. J'ai eu du mal avec certains chapitres que j'ai un peu lu en diagonale. Je dois avouer que je sèche un peu pour en parler. On suit un personnage principal, Jack Burden, ancien journaliste qui s'est mis au service du politicien Willie Stark. Mais ce n'est pas seulement ça. En effet on suit l'évolution de Stark dans le monde politique à travers Burden mais c'est surtout un livre sur ce dernier et les évènements de sa vie passé et leur répercussion sur le présent.
La preuve
Sortie : février 1988 (France). Roman
livre de Agota Kristof
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
C'est toujours autant terrible et bon. J'ai hâte de m'atteler au troisième et dernier livre.
La Tour de Nesle (1832)
Sortie : 1832 (France). Théâtre
livre de Alexandre Dumas
Crock-8 a mis 7/10.
Annotation :
Efficace, court, très caractéristique du dynamisme de Dumas dans ses dialogues mais oubliable. Je suis bien trop marqué par des tragédies comme Hamlet de Shakespeare ou L'Orestie d'Eschyle pour être complètement convaincu par cette pièce. Par contre, c'est une pièce qui a doit être très agréable à regarder tant les dialogues se succèdent aussi bien. Il n'y a pas de superflu.
Wonder
Sortie : 14 février 2012 (France). Jeunesse, Roman
livre de R.J. Palacio
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Un bon livre jeunesse dont j'ai notamment apprécié le changement de narrateur au cours du roman. Un livre uniquement centré sur August m'aurait moins plus. On verra comment le film adaptera cela mais j'ai bien peur qu'il reste fixé sur un personnage.
Wonder reste un livre jeunesse avec beaucoup de bons sentiments et de personnages positifs et modèles. On ne va pas chercher là les méandres psychologiques de personnages tourmentés. Mais si les bases ne sont pas changées, elles sont agréablement utilisées, notamment du fait qu'on s'intéresse aussi aux autres personnages qui gravitent autour d'August (les jeunes hein, parce que les vieux, ils sont vieux alors on s'en fout).
Pour l'apprécier, il faut donc déjà accepter ce postulat.
Le Moine (1796)
The Monk
Sortie : 1797 (France). Roman, Fantastique
livre de Matthew Gregory Lewis
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Un pur roman gothique fantastique où se déchaîne les passions, avec des fantômes et des guet-apens, des religieux à moitié zinzin (pléonasme?) et des jeunes filles en détresse.
Vraiment un plaisir de lecture pour qui aime les romans à ambiance.
Un homme amoureux (2009)
Mon combat - II
Min kamp. Andre bok
Sortie : septembre 2014 (France). Roman
livre de Karl Ove Knausgaard
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Il s'agit du tome 2 de l'autobiographie écrite par Knausgaard et dont j'avais lu il y a peu le premier "La mort d'un père".
Je reste toujours circonspect par ce livre qui me plaît et me déplaît à la fois. Il y a indubitablement quelque chose. Mais quoi?
Ce n'est pas que ce roman soit de la grande littérature mais il arrive à montrer quelque chose de notre époque qui est précieux et laid.
Knausgaard écrit en une lancée (il a lui même dit que cette autobiographie n'avait pas fait l'objet d'un gros travail de réécriture) sa vie en toute franchise, avec ses pensées et ses états d'âme, sans censure. Et d'ailleurs, je n'ai jamais perçu Knausgaard malhonnête dans sa confession si ce n'est les mensonges qu'on se fait à soi-même.
Parce qu'il a décidé de ne rien cacher, il ne nous épargne rien des mauvaises pensées (celles qu'on a et qu'on n'avoue pas), des pensées fugaces (celle qui nous traverse l'esprit sans pour autant qu'elle soit notre), des pensées banales (celle qui deviennent des préjugés), des pensées changeantes (celles qui se questionnent). Et surtout on a le droit à ces états d'âme face à la vie qui le met à l'épreuve. Et l'une de ces épreuves, encore plus spectaculaire parce qu'il nous concerne tous, c'est le quotidien. Comment faire face au quotidien lorsque toute notre énergie vitale aspire à quelque chose d'autre. Sans qu'on définisse ce quelque chose. Et Knausgaard est sans concession avec lui-même ( c'est d'ailleurs un trait de caractère de Knausgaard, ce côté chien battu, image qu'il a de lui-même et qui dégouline tout le long de ce roman). évidemment lorsqu'on lit le titre, Un homme amoureux, on s'attend à une histoire sensationnel. Il y en a du sensationnel, avec un passage où il se scarifie le visage (et qui n'a pas fait quelque chose d'extrêmement stupide par amour) mais il y a aussi et surtout le quotidien, le banal de l'homme amoureux.
Le troisième mensonge
Sortie : septembre 1991 (France). Roman
livre de Agota Kristof
Crock-8 a mis 9/10.
Annotation :
Si le tome 1 reste le meilleur, aucun des courts livres de cette courte trilogie ne m'a déçu.
Guide de survie pour le voyageur du temps amateur
Sortie : 22 septembre 2016 (France). Roman
livre de Charles Yu
Crock-8 a mis 7/10.
Annotation :
Ce livre m'a d'abord déplu parce qu'il ne répondait pas aux attentes que j'avais (ce qui est ma faute, il ne faut pas avoir d'attente lorsqu'on se lance dans un livre) et parce qu'il avait un côté hard science qui n'est pas ma tasse de thé. Sauf qu'à la moitié du livre, on découvre que le propos du livre est tout autre. Le sujet principal de ce livre c'est notre rapport avec le temps. Et surtout notre difficulté à vivre le temps présent, notre propension à nous enfermer dans un temps hors du temps, à nous laisser dériver.
Le Dahlia noir (1987)
The Black Dahlia
Sortie : 1988 (France). Roman, Policier
livre de James Ellroy
Crock-8 a mis 9/10.
Annotation :
Dans les romans d'Ellroy, ce n'est pas l'enquêteur qui fait avancer l'enquête mais l'inverse. Les personnages d'Ellroy sont tous des beaux salopards qui portent sur eux leurs failles et leur masque. Vulnérables, faillibles, lâches, menteurs et finalement obsédé par une enquête qui en plus de révéler les noirceurs de ceux qui les entourent, dévoile leurs propres turpitudes.
La principale différence de ce roman avec les deux suivants est qu'ici nous n'avons qu'un narrateur. Les deux suivants étant des romans à plusieurs voix. Il ne me reste plus qu'à acheter et lire le 4ème tome White Jazz avant de commencer la deuxième quadrilogie de Los Angeles.
Trois chevaux (1999)
Tre cavalli
Sortie : 2001 (France). Roman
livre de Erri de Luca
Crock-8 a mis 7/10.
Annotation :
Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé mais je ne sais pas trop quoi dire sur ce livre. C'est clairement une histoire que j'aurais aimé voir se construire sur plus de pages. Mais sans pour autant dire que le livre aurait alors été mieux. Il y a parfois des choix qui ne sont pas meilleures que d'autre. Ils donnent juste des résultats différents. les évocations d'Erri de Luca dans l'histoire de son héros, passé et présente, suffisent à donner un sentiment aérien qui réussit à s'opposer aux autres éléments qui apparaissent par intermittence violentes: le feu des armes, l'eau qui engloutit et qui tempête.
Le Maître du jugement dernier (1923)
(traduction Jean-Claude Capèle)
Der Meister des Jüngsten Tages
Sortie : 1989 (France). Roman
livre de Leo Perutz
Crock-8 a mis 9/10.
Annotation :
Je viens d'achever avec un très grand plaisir "Le Maître du jugement dernier" de Leo Perutz. Je suis enthousiaste avec cet auteur car c'est le fantastique que j'aime et que je recherche. C'est le fantastique qui fait douter le lecteur sur la perception de la réalité et qui nous amène à avancer dans l'histoire pour savoir ce qu'il en est.
La Chambre de Giovanni (1956)
Giovanni's Room
Sortie : 1956 (États-Unis). Roman
livre de James Baldwin
Crock-8 a mis 9/10.
Annotation :
Une histoire d'auto-destruction avec dommages collatérals. Je dois avouer que ça m'a un peu déprimé.
Middlemarch (1871)
Sortie : 1871. Roman
livre de George Eliot
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
J'ai eu un problème au début avec ce roman car j'ai trouvé qu'il y avait quelques lourdeurs dans la narration lorsque l'auteur voulait s'attacher à nous expliquer les subtilités des caractères de ses personnages. Par quelques petites phrases, elles nous arrachent de l'histoire pour s'appesantir sur ces points. Alors c'est évidemment très intéressant car on sent que Mme Evans veut que nous comprenions bien qui sont les personnes de cette histoire, quelles sont leurs qualités et quelles sont leurs défauts. Mais j'ai trouvé la façon de procéder un peu laborieuse.
à part cette réserve, je suis convaincu par la richesse du roman qui témoigne à la fois de la société de l'époque mais aussi des mentalités et des cloisonnements. C'est une vraie belle étude de la société anglaise de l'époque avec une mise en avant de la condition des femmes.
Ruy Blas (1838)
Sortie : 1838 (France). Théâtre
livre de Victor Hugo
Crock-8 a mis 9/10.
Annotation :
C'est excellent! Un concentré du meilleur d'Hugo sans fioritures ni creux. Chaque scène va droit au but sans jamais perdre l'attention du spectateur (ou du lecteur dans mon cas). Je sais que j'ai une relation compliqué avec Victor Hugo. Il a des phrases qui me saisissent mais lorsqu'il devient trop prolixe, il m'agace.
Sarrasine (1831)
Sortie : 1831 (France). Recueil de nouvelles
livre de Honoré de Balzac
Crock-8 a mis 6/10.
Annotation :
Je me suis d'abord énervé avec Sarrasine. Pas beaucoup d'intérêt dans ce texte. Dumas a fait mieux (je pense à Pauline notamment que j'ai beaucoup aimé), Hoffmann (que je n'ai pas lu mais qui est l'auteur qui inspire Balzac) a sûrement fait mieux et la patte de Balzac n'a pas le temps de se développer dans le carcan choisi. Et puis, je me suis radouci avec les deux autres nouvelles Gambara et Massimilla Doni qui ont la superbe de la fièvre.
J'ai ensuite appris que ces deux dernières nouvelles étaient classiquement associés avec le chef d'œuvre inconnu qui datent de la même période, autre nouvelle que j'adore. Alors que Sarrasine est écrit presque 15 ans plus tôt. Ce nouveau choix s'explique par le thème commun qui est la musique. Je ne suis pas convaincu. D'abord je pense que la cohérence du propos de Balzac est plus cohérent avec Le chef d'œuvre inconnu où, plus que la question de la musique ou de la peinture, c'est celle de la perception de l'art et de la capacité de l'artiste à retransmettre son ressenti à travers l'art qui est posé.
Alors que Sarrasine, le propos c'est qu'il y en a pas et puis c'est tout.
Gambara (1837)
Sortie : 1837 (France). Nouvelle
livre de Honoré de Balzac
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Je me suis d'abord énervé avec Sarrasine. Pas beaucoup d'intérêt dans ce texte. Dumas a fait mieux (je pense à Pauline notamment que j'ai beaucoup aimé), Hoffmann (que je n'ai pas lu mais qui est l'auteur qui inspire Balzac) a sûrement fait mieux et la patte de Balzac n'a pas le temps de se développer dans le carcan choisi. Et puis, je me suis radouci avec les deux autres nouvelles Gambara et Massimilla Doni qui ont la superbe de la fièvre.
J'ai ensuite appris que ces deux dernières nouvelles étaient classiquement associés avec le chef d'œuvre inconnu qui datent de la même période, autre nouvelle que j'adore. Alors que Sarrasine est écrit presque 15 ans plus tôt. Ce nouveau choix s'explique par le thème commun qui est la musique. Je ne suis pas convaincu. D'abord je pense que la cohérence du propos de Balzac est plus cohérent avec Le chef d'œuvre inconnu où, plus que la question de la musique ou de la peinture, c'est celle de la perception de l'art et de la capacité de l'artiste à retransmettre son ressenti à travers l'art qui est posé.
Alors que Sarrasine, le propos c'est qu'il y en a pas et puis c'est tout.
Massimilla Doni (1839)
Sortie : 1839 (France). Recueil de nouvelles
livre de Honoré de Balzac
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
Je me suis d'abord énervé avec Sarrasine. Pas beaucoup d'intérêt dans ce texte. Dumas a fait mieux (je pense à Pauline notamment que j'ai beaucoup aimé), Hoffmann (que je n'ai pas lu mais qui est l'auteur qui inspire Balzac) a sûrement fait mieux et la patte de Balzac n'a pas le temps de se développer dans le carcan choisi. Et puis, je me suis radouci avec les deux autres nouvelles Gambara et Massimilla Doni qui ont la superbe de la fièvre.
J'ai ensuite appris que ces deux dernières nouvelles étaient classiquement associés avec le chef d'œuvre inconnu qui datent de la même période, autre nouvelle que j'adore. Alors que Sarrasine est écrit presque 15 ans plus tôt. Ce nouveau choix s'explique par le thème commun qui est la musique. Je ne suis pas convaincu. D'abord je pense que la cohérence du propos de Balzac est plus cohérent avec Le chef d'œuvre inconnu où, plus que la question de la musique ou de la peinture, c'est celle de la perception de l'art et de la capacité de l'artiste à retransmettre son ressenti à travers l'art qui est posé.
Alors que Sarrasine, le propos c'est qu'il y en a pas et puis c'est tout.
El ultimo lector
Sortie : janvier 2009 (France). Roman
livre de David Toscana
Crock-8 a mis 6/10.
Annotation :
Très difficile pour moi de me prononcer sur ce livre. Je n'ai pas aimé, c'est un fait. Mais pas parce que la lecture était désagréable ou que l'histoire m'a énervé. Tout simplement parce qu'à aucun moment, je ne m'y suis intéressé. C'est terrible d'être devant un livre et d'avoir le même ressenti que lorsqu'on feuillette le catalogue d'un magasin de meuble. Oh, c'est intéressant ce dialogue qu'ils ont! Oh, je la verrais bien dans mon salon cette lampe!
Alors oui, j'ai compris que Lucio, le personnage principal, s'est enfermé dans sa réalité fictionnelle depuis la mort de sa femme. Que la seule façon qu'il a trouvé de faire son deuil, c'est de partir à la recherche de sa femme dans les romans qu'il lit. Que lorsqu'un évènement survient, il tire de ses lectures le scénario qui correspondrait à la réalité. Oh, j'ai bien vu tout ça. N'empêche, j'ai aussi vu que la nouvelle commode s'était inspiré du modèle précédent et qu'elle coutait 50€ de plus. C'est cher la nouveauté.
Je viens de me relire et je donne l'impression d'avoir détesté ce livre. Même pas! Les livres que j'ai détesté, je les ai donné à Lucio pour qu'ils soient bouffés par les cafards. C'est juste que l'histoire ne m'a jamais concerné et que je suis resté extérieur au récit pendant l'entier bouquin.
Silence (1966)
Chinmoku
Sortie : 1971 (France).
livre de Shūsaku Endō
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
J'avais prévu de faire un long compte rendu structuré sur ce livre et puis la flemme.
Ce livre commence par le départ en 1638 de deux missionnaires portugais qui décident de se rendre au Japon alors que celui-ci a décidé l'expulsion des missionnaires en 1614 et alors qu'une politique de persécution des catholiques a été décidé par le pays depuis 1587, renforcé depuis la révolte de Shimabara de 1637. S'ils ont décidés de ce voyage, c'est pour retrouver le père Ferreira, leur mentor, qui ne donne plus signe de vie et dont la rumeur dit qu'il a apostasié. On suit plus particulièrement dans ce périple le père Sébastien Rodrigues.
Le roman commence par un avant-propos qui résume la situation initiale du roman avant de continuer dans la première moitié avec le journal/lettres du père Rodrigues dans lequel, on retrouve tous ses doutes et ses témoignages par rapport aux exactions qu'il voit. La seconde partie, à partir du moment où le prêtre se fait arrêter, est écrit à la troisième personne. Le passage de l'un à l'autre ne se remarque presque pas. On finit avec deux chapitres finaux qui sont pour le premier, un carnet de bord d'un navire de commerce hollandais, et pour le second, le rapport d'enquête sur le déroulement des principaux évènements dans la vie de Rodrigues dans sa prison jusqu'à sa mort. Ce sont deux chapitres courts.
Le roman s'empare du thème de la relation qu'entretienne les différents personnages avec la foi catholique dans un contexte de persécution et de terreur. C'est un thème cher à l'auteur, lui-même catholique et japonais, dont la foi s'est opposé à une certaine hostilité de ses contemporains japonais. Le titre Silence évoquant le silence de Dieu aux moments où ses fidèles souffrent.
Le Monde s'effondre (1958)
Things Fall Apart
Sortie : 1966 (France). Roman, Récit
livre de Chinua Achebe
Crock-8 a mis 8/10.
Annotation :
C'est un roman vraiment intéressant et qui marque mes premiers pas dans la littérature du continent africain. Le livre est séparé en trois parties. La première, qui fait plus de la moitié du livre, décrit les rites et les traditions d'un village africain du bas Niger en suivant Okonkwo comme personnage principal. La deuxième partie traite de l'arrivée des blancs et du premier contact. La troisième partie finit le roman avec l'effondrement des traditions anciennes écrasées par les blancs installés.
Le livre n'épargne personne, ni la barbarie des rites africains, ni la barbarie des hommes venus dans un esprit de "civilisateurs". Du fait, on reste assez neutre dans le traitement de la question tout en donnant la place qu'elle mérite à ce que fut la tradition de la tribu des Ibo dans cette partie de l'Afrique. Je trouve d'ailleurs que la grandeur importante de la première partie est pleinement justifée.