Livres lus en 2022

Annotation :

Un recueil de nouvelles sympathiques mais beaucoup trop courtes pour vraiment tenir en haleine. Une dizaine de pages chacune et une résolution très rapide en 3 pages maximum, on reste un peu sur notre faim !
Reste un duo de personnages attachants, des références intéressantes à tous les détectives de la littérature et des mystères plus ou moins bien ficelés par la reine du crime. Certaines nouvelles auraient mérité d'être plus creusées.

(Premier livre lu de l'année)

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Une nouvelle policière intéressante et sympathique à lire. Le twist finale est difficile à trouver mais peut être un peu trop loufoque sur certains aspects.

Cette nouvelle a le mérite d'être l'initiatrice du genre policier (avec l'excellent roman "La Dame en Blanc") et d'inventer le personnage du détective avant Sherlock Holmes. Cher à mon coeur, je dois reconnaitre que le détective à la casquette a forcément été inspiré par le détective Dupin de cette nouvelle (la recherche du moindre petit détail anecdotique et la misanthropie du personnage, affublé d'un compagnon d'enquête), ce que Conan Doyle a d'ailleurs volontiers reconnu et y faisant allusion dans "Une étude en rouge".

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Un classique du théâtre français que je n'avais jamais eu l'occasion de lire, mais dont je connaissais la très bonne adaptation cinématographique avec Depardieu, ainsi que le film "Edmond" qui parle de l'élaboration de cette pièce.

L'intrigue est à la fois simple et tragique, le rythme est bon (on peut passer d'un instant cocasse à un dialogue profond dans une seule scène) et les vers de Rostand sont souvent excellents. Il y a cependant des personnages peu utiles (parmi les soldats) et une grande présence de scènes aux dialogues trop rapides avec des monosyllabes et des réponses du tac-au-tac.

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Un bon livre pour les professionnels qui pose les bases du patrimoine en bibliothèque (statut, gestion, conservation, valorisation).

(Lu pour le travail)

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Un roman bien écrit avec une écriture fluide (et de beaux passages sur la psychologie des personnages). On suit avec intérêt les méandres de la vie professionnelle et sentimentale de l'héroïne au fort tempérament (parfois un peu pénible et bornée, il faut bien le dire...).
Malgré quelques longueurs sur la fin, ce roman est très intéressant, il aborde différents thèmes et offre un bon équilibre entre amour et tragique, tout en dépeignant la société du 19ème en Angleterre.

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Un recueil de nouvelles au ton un peu trop absurde pour tenir sur la durée. Les nouvelles sont inégales, certaines très drôles, mais la plupart sont finalement assez répétitives dans leurs thèmes, avec parfois trop de digression (même sous le format de nouvelle !).
Ça reste du Woody Allen donc le niveau est quand même au dessus de la moyenne, mais je le préfère en cinéaste :)

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Un classique de la littérature qui s'avère être décevant.
Le rythme est le principal problème : le roman est très long, il n'est qu'une suite de récits en flash-back et sous forme de lettres par différents correspondants (certes très longues, au point qu'on oublie qu'il s'agit de lettres). Le roman aurait gagné à se suivre de manière chronologique pour être ainsi beaucoup plus prenant et haletant. D'autre part, le personnage principal (le scientifique Victor Frankenstein) est vraiment pénible à suivre et on ressent peu de sympathie pour lui, pour la simple raison qu'il fait son propre malheur par ses actes peu logiques. On a envie d'abréger ses souffrances en lui disant quoi faire, mais bon, destin quand tu nous tiens...
Le personnage du "monstre" est en revanche très intéressant (ses récits sont de loin les meilleurs passages) car il est ambivalent : à la fois capable d'actes immondes et nous faisant ressentir par ailleurs une grande pitié. Mais il n'est pas dénué de passages étranges qui ne sont pas toujours en continuité avec ses pensées. Mais surtout, et c'est ce qui m'a gênée à la lecture, il est quand même HYPER intelligent pour quelqu'un qui n'a que 2 ans d'existence et qui se débrouille tout seul...
Le roman possède néanmoins des beaux passages et est une belle réflexion (pessimiste et intéressante) sur le genre humain.

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Un livre qui en contient deux. La première partie (environ un tiers du livre), raconte avec tension et efficacité la vie de ce jeune soldat, endoctriné par les jeunesses hitlériennes, qui découvre que ses parents cachent une juive dans leur maison, tout en leur cachant qu’il l’a découverte. On assiste alors à l’apprivoisement des deux personnages, avec une relation ambiguë mais intéressante.
Puis vient la fin de la guerre, Johannes fait alors croire à Elsa que les allemands ont gagné la guerre… et là, c’est le drame.
Ce qui aurait pu être une très bonne idée pour donner un second souffle à cette histoire, est finalement trop peu exploitée et devient une succession de situations ennuyeuses, répétitives et peu crédibles sur la durée. Problème majeur d’ailleurs : cela dure quand même 25 ans sans qu’on s’en aperçoive !! Il n’y a aucune évolution ou aucun repère temporel (alors qu’on pense être grosso modo 7-8 ans après la fin de la guerre, on nous parle d’un coup des premiers pas sur la lune, au détour d’une phrase !).
La longue lecture des méandres d’un couple avec une relation toxique au possible, entre deux personnes paranoïaques et avec des personnages secondaires peu utiles, devient finalement indigeste, malgré une bonne première partie qu’il ne faut pas oublier.
Allez plutôt voir Jojo Rabbit qui est un véritable chef d’œuvre ! Taïka Waititi a eu raison d’adapter uniquement le premier tiers et d’adopter le point de vue d’un enfant.

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Un roman court intéressant mais qui survole un peu son sujet (bon, après recherches, le roman a été écrit en 27 jours pour remplir un contrat avec un éditeur peu scrupuleux, ceci explique peut être cela). Il n'empêche que j'aurais aimé voir davantage de descriptions autour de la fièvre du jeu, expliquant les mécanismes et l'envie incontrôlable de jouer et d'y revenir, le temps suspendu avant que la roulette ne se stabilise... Il y en a mais elles m'ont semblées trop peu présentes par rapport au reste de l'intrigue, avec des personnages secondaires inégaux et une fin abrupte.

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Depuis le temps qu'on me disait de le lire celui-là ! Pas de déception : c'est effectivement un très bon roman, intriguant par son sujet original qui dénote de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.
Intéressant et prenant, il décrit la vie à la préhistoire par le prisme d'une fillette, étrangère au clan qui l'a recueilli. Au travers de croyances, de rites, et de traditions durement ancrées, la fillette des "Autres" va bouleverser ce clan par son attitude si étrange... Il me tarde de lire le reste du cycle, mais le premier tome est déjà riche en rebondissements.

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Récit relatant l'expédition de l'auteur, accompagnant un explorateur et une documentariste aux confins du Tibet pour tenter d'y apercevoir la panthère des neiges.
Le texte est fluide et bien écrit (parfois à la limite d'être pompeux ou prétentieux, ce que j'ai pu lire dans certaines critiques et que je peux entendre). La description de la beauté des paysages et de l'attente est bien rendue, donnant l'impression de faire partie de cette expédition nous aussi. Plaidoyer de la nature et critique (assez forte) de l'espèce humaine, on ressort de cette lecture à la fois apaisé et démoralisé face à la bêtise humaine...

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Régulièrement mentionné dans mes cours de bibliothéconomie, cette transcription du célèbre discours de Umberto Eco est un "must to read" quand on travaille en bibliothèque.
Très court (15-20min de lecture), cet essai est intéressant mais quand même très daté (1981). L'utopie de bibliothèque dont il parle est (heureusement) le cas de la plupart des bibliothèques actuelles, hormis quelques critères ! Reste de bons passages qui font réfléchir sur la profession, notamment "les 21 commandements de la mauvaise bibliothèque", ainsi que quelques citations utiles à replacer en dissertation ;)

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Un roman original : le narrateur est un radiateur qui nous présente différents personnages (dont les destins sont mêlés), venus l'acheter, lui et ses semblables. Seulement voilà, tous les modèles ont un défaut de fabrication et l'un d'entre eux va mettre en danger les jours d'une vieille dame l'ayant acheté.
Le roman démarre fort, les différents personnages sont attachants et on enchaine les chapitres rapidement. Pourtant, cela s'essouffle à la moitié car le radiateur ne parle quasiment plus et on se concentre trop sur certains personnages. La fin du roman surprend et devient trop dramatique alors que l'aspect léger du début était plus intéressant. Le tout est néanmoins prometteur pour un premier roman.

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Un beau roman sur l'aristocratie anglaise et leurs domestiques. Centrée sur le majordome se rendant à un rendez-vous avec son ancienne intendante, l'intrigue est essentiellement composée de flashback racontés par le majordome. Sa vie, entièrement dévouée à son maitre, l'a plongé dans un aveuglement (des idées et des relations plus ou moins douteuses de son maitre ; mais aussi des sentiments de l'intendante à son égard) dont il semble être le seul à ne pas se rendre compte. Dans une permanente maitrise de soi, une loyauté et une obéissance aveugle, le majordome persiste dans son avis, malgré ce voyage qui lui permet une introspection et un recul sur les situations passées, qui nous éclairent un peu plus sur sa psychologie.
Lorsqu'on ferme le roman, rien n'a changé et le majordome est toujours profondément seul, ayant laissé à plusieurs reprises l'occasion de changer sa vie... mais en avait-il vraiment envie au fond ?

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Un bon recueil de nouvelles de la reine du crime. Alternant petites ou grosses affaires, meurtres, vols ou usurpation d'identité, les énigmes sont plutôt variées ainsi que les enquêteurs s'y attelant.
Tout cela se lit avec facilité et plaisir, le tout dans une agréable ambiance hivernale :)

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Relu pour la 7ème fois :)

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En ouvrant le livre, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je connaissais évidemment le contexte d'écriture et ce que cela relatait mais qu'en était-il vraiment du contenu ?
L'expérience des camps de concentration est ici décrite de manière quasi sociologique et c'est ce qui rend encore plus percutant le propos. Énormément de détails sont apportés concernant les journées au camp, présenté comme une "société" à part entière avec ses codes et ses lois, le tout avec un détachement plutôt glaçant. Rien n'est épargné et de nombreux passages sont pesants, j'ai parfois laissé un ou deux jours avant de reprendre ma lecture. Pourtant, on sent que la volonté n'est pas celle de verser dans le pathos. Primo Levi se met en retrait et explique simplement et posément chaque détail du rituel et de la hiérarchie au camp, chaque tâche à accomplir, chaque comportement de tel ou tel individu (tortionnaire ou victime) et les raisons qui motivent ce comportement. La lecture est à la fois intéressante et écoeurante, en sachant que chaque détail et personnage sont évidemment réels. Comme il le dit lui-même en appendice : "Je pensais que mes paroles seraient d'autant plus crédibles qu'elles apparaîtraient plus objectives et dépassionnées, c'est dans ces conditions seulement qu'un témoin appelé à déposer en justice remplit sa mission, qui est de préparer le terrain aux juges. Et le juges, c'est vous."
La dernière partie relatant les derniers jours au camp (entre la fuite des allemands et la libération avec l'arrivée des russes) est particulièrement bouleversante.

Une lecture glaçante et déroutante de par son point de vue sociologique, mais nécessaire pour ne pas oublier.

Annotation :

Relu pour la 7ème fois :)

(Dernier livre lu de l'année)