Livres lus en 2022

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C’est un très beau cadeau qu’Ernaux dresse à tous les enfants ayant perdu leurs mères ou ayant la volonté de se rappeler leurs parents. On y retrace la vie d’une femme d’un milieu social modeste normand qui s’est élevé dans la société du mieux qu’elle a pu afin de garantir à ses enfants un avenir plus radieux mais aussi plus intellectuel. Malgré la précarité certaine, elle paiera le pensionnat, et même, une fac à Londres pour sa fille. Cette femme forte ayant toujours connu le travail physique, de maison ou d’usine, par sa volonté a réalisé sa propre révolution pour que ses enfants s’élèvent et fasse mieux. Ce faisant, un fossé se crée entre cette mère restée ouvrière et cette fille devenue écrivain, qui finira par faire partie d'une certaine "bourgeoisie".
C’est également un livre qui traite du devoir des enfants vis à vis des parents. De la lassitude et tristesse de les voir vieillir, de les voir affronter la maladie.
Son milieu social n’est pas enjolivé, Ernaux le conte avec beaucoup de pudeur mais une bienveillance et une reconnaissance toujours présente.
Elle fixe dans se roman la mémoire de sa mère, et lui rend un très bel hommage en écrivant ce magnifique témoignage

"J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue."

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1- Personne ne va rire : Un assistant qui écrit quelques articles dans une revue d'art se refuse à rédiger une note sur le travail d'un certain M. Zaturecky, parce qu'il refuse de mentir à son sujet et ne veut pas s'en faire un ennemi.
2- La pomme d’or et l’éternel désir. Dans une virée en voiture, Martin explique au narrateur les bases de la drague, à l'aide de mises en pratique. Ils doivent tous les deux aller diner avec de charmantes jeunes filles de l’hopital. S’en suit un trajet plein de rencontres, de propositions. Mais Martin est-il aussi charmeur qu’il le dit ?
3- Le jeu de l’auto-stop. Un couple s'invente un scénario érotique dans lequel l'homme joue un automobiliste et la femme une auto-stopeuse. L'acte sexuel deviendra une évidence, non qu'il y ait eu une envie de chacun des partenaires, mais parce que le scénario ne peut se conclure qu'avec cet acte, "l'amour sans sentiment et sans amour".
4- Le colloque. Pièce de théâtre. 5 personnages sont réunis dans la salle de garde d'un hôpital pour discuter avec facétie de l'amour.
5- Que les vieux morts cèdent la place aux jeunes morts. Un homme rencontre une femme qu'il n'avait pas vu depuis quinze ans. Il était amoureux d'elle, mais elle a vieilli. Il sera tiraillé entre le désir intense qu'il avait quinze ans auparavant et la vieillesse actuelle de la femme.
6- Le docteur Havel 20 ans plus tard. Le docteur Havel, que l'on avait déjà vu dans le colloque, est vieux et marié à une jeune actrice. Il doit faire une cure dans un établissement de province pour des problèmes de santé. Là, un jeune reporter qui lui porte une certaine admiration cherche à l'interviewer.
7- Edouard et dieu. La nouvelle s'ancre dans la Tchécoslovaquie socialiste naissante. Edouard, amoureux d'une fille très croyante, ne perçoit pas tout de suite que la croyance ou la non-croyance en Dieu est quelque chose de très sérieux. Pour draguer la jeune fille, il se met à jouer le fou de Dieu. Cela est assez dangereux dans la Tchécoslovaquie communiste et il est remarqué par la directrice, puis par le concierge de l'école dans laquelle il est instituteur, il est alors convoqué et interrogé sur ses convictions religieuses. Il décide alors de se faire passer pour véritablement croyant, jouant la carte d'une fausse honnêteté et affirmant croire malgré lui. Pour travailler à la rééducation d'Édouard, la directrice l'invite plusieurs fois chez elle.

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C’est un petit français BG qui s’appelle André Stevenol qui se promène dans un carnaval à Séville et tout le monde se balance des œufs. Il voit une meuf mims et il lui balance un œuf aussi pour la draguer (no judgement). La meuf qui s’appelle cuisine, non en vrai Conchita Perez est sous le charme elle lui donne rdv. Du coup André il se promène et il tombe sur Don Mateo Diaz et le mec le met fortement en garde contre la Conchita.
Et enfait, on se rend compte que la Conchita elle a fait tourner le pauvre Mateo complètement bourrique en lui disant « je suis a toi je suis grave in love » alors quenfait elle s’en battait les steaks. Matteo ça va devenir un peu son esclave (son pantin voilà pq le titre) et après ils jouent au chat et à la souris. A un moment il croit qu’ils sortent ensemble et bim il la retrouve à danser à oilp dans un salon particulier et là il pète un what. Là, il sort une phrase de ouf « après ce qui s’était passer je n’avais que trois parties à prendre : la quitter là forcer ou là tuer. Je choisis la quatrième qui était de la subir. »
Concha elle refuse toujours de coucher avec lui, du coup il est tout frustré. Et à un moment il la tape tellement il en peu plus et là on sait pas Pq ça l’émoustille la Concha et elle se donne. Après elle retourne avec un autre amant et abandonne le petit Matteo complètement vénère et désabusé.

On revient au temps réel sur André qui va tout de même au rdv (le mec un peu cingle). Et le lendemain il apprend que Conchita a reçu une petite lettre de son Matteo. Si je dis ce qu’il écrit je spoile tout désolée.

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Là faut s’accrocher tellement c’est chelou. Le perso principal est le Major Kovaliov il bosse dans l’administration comme Pénélope Fillon (meme emploi fictif). Et le mec a perdu son nez (faut pas chercher), en gros il se réveille et c’est plat il a vraiment pas de nez quoi comme voldemort mais en pire. Il a trop le seum parce que du coup il ressemble a rien et il peut plus draguer. Après il croise son nez qui se promène en costume dans la rue (ça choque tjrs personne), donc il va au commissariat les mecs se foutent de lui enfin bref.

Gogol cherche ici à dépeindre la société russe, la corruption, la lourdeur administrative par l’absurde et on ne peut s’empêcher de sourire.

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Nos Séparations est donc l’histoire d’Alice et Fritz, mais aussi celle de Fritz et Iris et d’Alice et de son mari, de Fritz et Céline, de Paul et Virginie, des parents de Fritz et de Roman et Caroline. Une multitude d’histoire de couples, mais pas toutes d’amour. On hésite même chez les deux protagonistes de l’histoire, Alice et Fritz, à parler d’histoire de couple : ce sont leurs séparations qui sont évoqués dans ce livre, et elles sont parfois tristes et longues, ces séparations.

Ce livre est romantique, sans aucun doute : nous passons par tous les clichés, le coup de foudre, la demande en mariage, la maîtresse qui finit par dénoncer son amant au moment de la séparation, la femme pour oublier l’autre, les engueulades et la réconciliation.

Et pourtant, ce n’est pas un roman à l’eau de rose classique. Les clichés sont là, mais ils sont abordés avec désinvolture. Mieux, David Foenkinos joue avec ses clichés d’une manière grandiose et efficace : il nous passionne pour l’histoire banale d’un couple qui s’aime à travers le portrait de la femme parfaite (« elle était ma confidente, ma maîtresse, ma femme ratée et mon amie », p192), l’invention de points communs étranges entre ses personnages, des histoires de dents entre autres, leurs multiples séparations et retrouvailles un peu clichées (« j’éprouvais la sensation de connaître parfaitement une inconnue », p182). Mais, comme il le dit lui même dès le début du roman : « nous sommes tous des clichés » (p22).