Livres lus en 2025

Annotation :

Je pense que c'est un des livres qui décrit le mieux la "petite depression", ce sentiment très étrange de ne pas être malheureux mais comme embué dans une mélancolie constante. Le héros stagne alors que tout le monde meurt autour de lui, se retrouve avec une famille de fortune qui... le rend heureux ? Non, peut être. Tout le monde semble bizarrement résigné à son sort, la petite fille dont le père disparait, la jeune baby-sitteuse qui se fait pénétré par le héros puis sans mot dire reste avec lui comme une conjointe et ce pingouin qui vit dans un climat 100 fois trop chaud pour lui. J'imagine que c'est un livre sur la depression collective post soviétique, sujet dont je ne connais honnêtement rien. Bref, ça m'a touché

Annotation :

J'ai envie de remercier l'univers d'avoir permis la naissance d'un esprit aussi singulier que Kimitake Hiraoka (Yukio Mishima). Le gère d'esprit tordu, luttant avec sois-même et empli d'une vraie beauté, comme Lars von Trier quelque part. J'aime avoir lu ce livre après avoir vu le Mishima de Paul Schrader qui est un film qui m'a TANT obsédé dans ma vie. Je ressens le tragique de la figure de Mishima, un nom presque mythique et qui semble porté le poids de toute une société, celle de la non acceptance de son homosexualité en un temps, puis de la décadence du Japon dans un autre temps. Je suis évidemment en total opposition avec ses pensées, son fascisme et virilisme exacerbé mais je comprend profondément sa fascination pour ces éléments qui ne me séduisent pas. Déjà ce sentiment de grandeur littéraire j'ai l'impression de n'être personne pour juger, que quoi qu'il en soit ses sentiments seront plus purs que les miens. Confession d'un Masque c'est une plongée à travers une psyché malade et se condamne toujours sois-même à mourir, coupable d'un pêché mais n'explique même plus de nos jours (l'homosexualité), c'est cruel et beau

J'ai pas lu la traduction de Renée Villoteau mais j'en ai marre de ces bouquins qui ont 3000 pages sur ce site

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En le lisant je me disais que c'était le King que j'aimais le moins parmi ceux que j'ai lu (environ 5-6), surtout car les dialogues sonnaient faux à mes yeux. Je me suis retrouvé séduit par la dernière partie. Les protagonistes de King sont toujours très attachants, et le voir plonger petit à petit dans un devoir quasiment divin ça m'a intéressé. En fait ça m'a rappelé L'Attaque des Titans, c'est exactement le même principe. Déjà j'ai lu la fin de ces deux oeuvres en une nuit et j'ai eu ce même sentiment de mélancolie à 7h du matin quand le soleil se lève et que tu as lu toute la nuit, que des années se sont écoulées depuis 2h du matin. Et le protagoniste tient la main d'un autre protagoniste lors d'une scène clé, fin du chapitre, d'autres chapitres s'écoulent, les années passent, le protagoniste rentre dans une grande quête divine et hautement meurtrière, une fois que celui-ci a atteint son terme nous retrouvons le "vrai" héros que nous connaissons tant et il nous révèle tout son projet, qu'il a vu un terrible destin arrivé dans une vision et qu'il a un devoir de l'empêcher. Bref, c'est un sentiment étrange, et ça m'a plu. Je pense que j'aime bien l'exploration par King du mal profond et inhérent de la petite Amérique en mêlant le populisme au fanatisme religieux