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Lues en 2025

Et nous entrons désormais dans la 13e année de ma traditionnelle liste de mes lectures de l'année !

Liste de

13 BD

créée il y a 19 jours · modifiée il y a environ 5 heures
Les Misérables, tome 3
7.3

Les Misérables, tome 3 (2014)

Sortie : 8 octobre 2015 (France).

Manga de Takahiro Arai

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

J'avais commencé cette adaptation en manga l'année dernière et les deux premiers tomes m'avaient beaucoup plu, j'avais donc hâte de continuer ma lecture.

Je n'ai pas lu le roman original de Victor Hugo, j'ai découvert réellement cette histoire l'an dernier en visionnant (et appréciant) l'adaptation en film de la version anglophone de l'adaptation en comédie musicale de l'oeuvre, donc lire cette version manga est très sympa puisque ça me permet de voir un autre point de vue sur les Misérables, et surtout Takahiro Arai a plus de place pour raconter l'histoire et peut donc adapter plus de passages du livres, donnant plus de contexte aux évènements et permettant de développer davantage les personnages.

Bref, j'étais très content de me replonger dans l'ambiance si particulière des Misérables, ça m'a même redonné envie de voir le film de Tom Hopper, surtout que ce tome s'ouvre sur la première grosse confrontation entre Jean Valjean et Javert quand ils découvrent Fantine dans les bas-fond, et j'adore les face à face entre ces deux persos, leur jeu de chat et de la souris. On a plusieurs de leurs tête à tête dans ce tome, dont un qui va assez loin, donc je me suis vraiment régalé. Il faut dire que le personnage de Javert est bien entendu assez fascinant, c'est une incarnation implacable et intransigeante de la Loi, pourchassant sans relâche Valjean. J'aime le détail qu'il parle carrément avec des bulles carrés là où tous les autres parlent en bulles arrondies.

L'autre bon point de ce tome c'est qu'on a toute l'affaire avec Champmathieu (les persos ont toujours des noms incroyables dans cette histoire), qui était vraiment passée rapidement dans le film de la comédie musicale, et ici c'est beaucoup plus développée et c'est tout une séquence assez formidable pour les dilemmes terribles que ça provoque chez Valjean qui doit d'un côté empêcher un innocent d'être jugé en son nom, mais se dénoncer lui grillera sa nouvelle identité et tout ce qu'il a construit depuis des années, et il y a en plus toute l'affaire avec Fantine et Cosette à gérer. A ça il faut ajouter toutes les galères que Valjean a pour aller à Arras... C'est vraiment très réussi.

Bref, c'était vraiment un super tome et je me suis régalé à la lecture. Le style graphique du mangaka est pas forcément mon favori, mais la narration est tellement soignée et solide et l'histoire et les persos de Hugo tellement incroyables, que ça importe peu au final.

Le Magicien d'Oz
7.9

Le Magicien d'Oz (2012)

The Wonderful Wizard of Oz

Sortie : 14 novembre 2012 (France).

Comics de Eric Shanower et Skottie Young

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Relecture.

Avant d'aller voir Wicked, j'avais envie de me remémorer le magicien d'Oz, je me suis donc replongé dans l'adaptation en comics par Eric Shanower et l'excellent Skottie Young, que je n'avais pas dû relire depuis 2012.

Voici donc l'isekai culte des américains, le conte fondateur constamment référencé, écrit au début du XXe siècle et qui est très vite devenu un classique intemporel.
Shanower étant apparemment un énorme fan du Magicien d'Oz et de ses très nombreuses suites (il en a lui-même écrit quelques unes, je crois), l'idée ici n'est pas du tout de réinventer le mythe mais d'en proposer une adaptation ultra fidèle. Et vu que le récit d'origine est littéralement une histoire pour enfants, il faut être prêt à accepter le côté très enfantin de l'ensemble.

C'est plus au niveau de l'approche graphique de Young où ça va être plus libre et moderne, ne cherchant pas à coller aux illustrations d'époque ou à l'esthétique du film culte de 39. Et c'est vraiment superbe. Young a un style cartoony ultra efficace, mignon, dynamique et expressif, qui marche vraiment bien. Il arrive vraiment bien à rendre le délire ambiant du monde d'Oz, que ce soit les persos, qui sont en plus tous attachants et charismatiques, ou les décors qui sont habités d'une élégante loufoquerie.
C'est très beau et Jean-François Beaulieu fait en plus un super travail à la colo. Il a un style très numérique avec des effets assez présents, qui peuvent un peu déstabiliser au début, mais son travail sur les ambiances lumineuses donne des choses vraiment superbes.

Globalement, c'est un très bel album à parcourir et c'est limite plus la partie graphique de haute volée qui retiendra l'attention. Toutefois, c'est aussi un très bel écrin pour découvrir et redécouvrir ce classique de la littérature américaine qui contient quand même des passages qui sont devenus cultes à raison et pas mal de bonnes idées.
Mais j'avais oublié qu'il y avait autant de péripéties et c'est vrai que certaines paraissent quand même parfois un peu superflues, et l'écriture est parfois un peu relou, mais globalement ça reste très sympathique à lire.

Bref, c'était chouette et je suis content de l'avoir relu. Je me suis pris les suites, mais finalement en terminant ce volume, je me suis quand même demandé si c'était un univers si intéressant que ça à explorer au-delà de ce récit fondateur. On verra bien.

The Avengers Vol. 1: The Impossible City

The Avengers Vol. 1: The Impossible City (2024)

Sortie : 9 janvier 2024 (États-Unis).

Comics de Jed MacKay et Carlos Villa

Annotation :

[Janvier]

Lu en VO numérique

On continue dans les comics Marvel après le Magicien d'Oz, avec le récent run des Avengers par Jed MacKay qui me faisait envie ces derniers temps quand je feuilletais les previews des numéros sortant ces temps-ci. Et j'avais la flemme d'attendre une sortie reliée en VF, qui ne semble pas pressée, donc j'ai profité d'une promo pour me prendre les deux premiers tomes en VO numérique, histoire de tester tout ça.

Je n'ai absolument pas terminé le run précédent d'Aaron sur les vengeurs (que j'ai quand même envie de finir un jour), mais de toute façon cette nouvelle série se veut comme un nouveau départ très accessible pour découvrir l'équipe.

Sans que ce soit grandiose, on a le droit à un premier arc très épique, très "widescreen" face à un nouveau groupe de vilains, qui est plutôt sympa à lire. C'est un récit très blockbuster des Avengers qui a le mérite d'être très accessible, même si le fait de devoir se farcir le one-shot Timeless en intro casse peut-être un peu la dynamique globale (c'est un récit centré sur Kang et dessiné par Larroca, Greg Land et Patch Zircher, qui ne sont pas du tout ma came).

Avis à venir.

Le retour - Suprême, tome 2
7.6

Le retour - Suprême, tome 2 (2009)

Sortie : 1 juillet 2009 (France).

Comics de Alan Moore, Alex Ross, Rick Veitch et Chris Sprouse

arnonaud a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque

Comics toujours, avec la deuxième partie du run d'Alan Moore sur Supreme, le succédané de Superman de Liefeld, devenu un vibrant hommage méta au silver age de l'homme d'acier sous la plume inspirée du scénariste anglais. J'ai inexplicablement mis une éternité à lire ce tome (ça fait depuis Mai 2023 que je l'emprunte non-stop à la bibliothèque, ça n'a aucun sens), mais je l'ai enfin terminé et je suis très content de l'avoir lu puisque c'est toujours extrêmement bien.

Si les douze premiers numéros du run de Moore formaient au final une histoire complète vraiment réjouissante, ce tome 2 est moins structuré, c'est un peu plus un vrac d'idées supplémentaires de Moore dans cet univers.
Ceci dit, le scénariste n'a pas vraiment pu terminer son run proprement à cause des difficultés financières des différents label de Liefeld. La série régulière a été arrêtée début 98 et les six numéros suivants ont été publiés en 99 sous le nom "Supreme: The Return" et le dernier script écrit par Moore n'a même pas été illustré à l'époque et c'est finalement Erik Larsen qui l'a récupéré, dessiné et publié en 2012. Il n'est pas inclus dans cet ouvrage, mais je ne crois pas que ce soit une vrai conclusion à son run de toute manière, il semble avoir été interrompu avant la fin.
Toutefois, ce tome se termine sur un numéro hommage à Kirby très réussi, qui est plutôt une belle note pour conclure (même si ça se finit par deux pages dessinées par Liefeld...).

C'est vraiment un excellent tome, bourré de super idées plus ou moins méta. Chaque épisode est une merveille d'inventivité, c'est assez réjouissant. Les épisodes où Moore revient sur son concept de ville multiverse vu au début de son run sont incroyables, et j'aime aussi beaucoup l'épisode où il fait la version Supreme de Mr Mxyzptlk.

Même graphiquement, le tome est globalement plutôt de bonne tenue. On a quatre épisodes assurés par le très bon Chris Sprouse dont le style à la fois moderne et élégant colle parfaitement à ce qu'écrit Moore, et on a toujours l'excellent Rick Veitch pour les flash-backs. L'artiste est toujours aussi doué pour singer les styles graphique du silver age, et sa prestation sur l'épisode hommage à Kirby est incroyable.
Pour le reste, c'est plus inégal, mais les vétérans Gil Kane et Jim Starlin s'en sortent très bien.

Bref, c'était génial d'avoir du rab' du Supreme de Moore. Un excellent run qui mérite d'être découvert.

Le Sirop des costauds - Donjon Parade, tome 7
6.7

Le Sirop des costauds - Donjon Parade, tome 7 (2025)

Sortie : 15 janvier 2025.

BD franco-belge de Joann Sfar, Lewis Trondheim et Tébo

arnonaud l'a mis en envie.

Annotation :

[Janvier]

Et il était temps de lire ma première BD franco-belge de l'année, avec ce qui est également la première sortie 2025 que je lis. Et ce n'est pas n'importe quel album puisque c'est la rencontre incroyable de la super série Donjon avec le génial dessinateur Tébo ! C'est un peu un rêve pour moi vu que j'adore les deux depuis que je suis enfant (surtout Tébo, mais certains Donjon sont de superbes réussites) et j'avais vraiment très hâte de lire ça.

Et j'ai trouvé que ça s'en sortait plutôt pas mal. J'ai eu peur que ce soit un peu trop enfantin, mais au final on retrouve pas mal de ce qui fait le charme d'une BD de Tébo et de ce qui fait le charme d'un bon Donjon Parade. Et l'idée de voir le Donjon devoir faire face à la version dans cet univers de la potion magique d'Astérix est une idée amusante (et plutôt à propos pour un album illustré par Tébo).

Avis à venir.

L'Éveil - Monstress, tome 1
7.1

L'Éveil - Monstress, tome 1 (2016)

Monstress Volume 1: Awakening

Sortie : 18 janvier 2017 (France).

Comics de Marjorie M. Liu et Sana Takeda

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque

Monstress fait partie de ces séries issues de la grande vague de renouveau d'Image des années 2010, et elle fait indéniablement partie des réussites puisqu'elle fait désormais plus de 50 numéros, ce qui n'arrive clairement pas tous les jours chez Image.
Je pensais que la série était terminée, vu que les deux autrices ont lancée un nouveau projet récemment "The Night-Eaters", mais il semblerait que c'était juste une pause vu que je vois que des nouveaux numéros de Monstress sont sollicités à partir de la fin février 2025.

Mais bref, je n'avais jamais lu Monstress jusqu'à présent (alors que j'avais récupéré le tome 1 en VO numérique à pas cher en novembre 2019...), mais constatant que c'est désormais un classique d'Image, je me suis dit qu'il fallait bien que je teste. Surtout que je n'ai pas lu grand chose de Marjorie Liu jusqu'à présent (juste un arc de Dark Wolverine je crois) et ça permet aussi de découvrir le travail de Sana Takeda, dessinatrice japonaise passée par le jeu vidéo et qui bosse pour le marché américain depuis un certain temps maintenant.

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et c'est un premier tome plutôt aride vu qu'on se retrouve plongé dans une mythologie qui a l'air assez vaste et complexe et surtout qui nous est présentée in media res, à l'échelle des persos, sans prendre le temps de nous expliquer les choses dans un premier temps (puis on se met à avoir des data pages en fin de numéro pour préciser certains trucs, d'abord assez vaguement et de plus en plus précisément au fil des épisodes). Donc faut un peu s'accrocher.

Avis à venir.

Les Chefs-d'œuvre de Lovecraft : Dans l'abîme du temps
7.7

Les Chefs-d'œuvre de Lovecraft : Dans l'abîme du temps (2018)

Toki o Koeru Kage

Sortie : 19 septembre 2019 (France).

Manga de Gou Tanabe

arnonaud l'a mis en envie.

Annotation :

[Janvier]

Et on passe à du manga d'horreur avec cette petite adaptation de Lovecraft par Gou Tanabe. Je suis loin d'avoir d'être à jour sur tout ce qui est sorti dans cette série d'adaptations, notamment parce que je ne suis pas ultra fan des dessins froids et réalistes de Tanabe, mais je suis toujours curieux de découvrir un peu plus l'univers de Lovecraft dont je n'ai pas lu les nouvelles originales, donc j'étais très content de découvrir cet ouvrage qu'on m'a prêté et recommandé.

J'ai mis des mois à finir ce tome double parce que je commence trop de BD en parallèle et que j'ai trop négligée celle-ci, mais ça s'est avéré vraiment une très bonne surprise. Y a vraiment plein de super concepts, dont certain assez fascinants, dans cette histoire.

Avis à venir.

Noces de fleurs - Donjon Monsters, tome 18
7.2

Noces de fleurs - Donjon Monsters, tome 18 (2024)

Sortie : 27 mars 2024.

BD franco-belge de Lewis Trondheim, Joann Sfar et Aude Picault

arnonaud l'a mis en envie.

Annotation :

[Janvier]

Lire le Donjon Parade de Tébo m'a donné envie d'enfin lire le Donjon Monsters d'Aude Picault, que j'avais acheté l'an dernier mais que je n'avais toujours pas pris le temps de lire. Il faut savoir que c'est le premier album de la série dessiné par une femme, et il n'aura fallu attendre que 54 albums pour ça (hum).

En tout cas, là où le Parade était vraiment hyper facile d'accès, celui-là est connecté à beaucoup plus d'albums, et notamment pas mal des derniers sortis, que ce soit ceux à propos du Coffre aux esprits ou les intrigues en cours à l'époque Crépuscule. Et vu que je ne suis pas à jour sur Crépuscule et 2-3 autres albums, il me manquait certaines références, mais bon ça reste Donjon donc ça reste un album compréhensible et appréciable en tant que tel. Mais c'est clairement pas le tome le plus indépendant de la série.

Toutefois c'était sympa d'avoir un album sur Herbert et Isis vieillissants avec les dessins mignons et charmants d'Aude Picault.

Avis à venir.

DoggyBags, tome 3
7.3

DoggyBags, tome 3 (2012)

Sortie : 25 octobre 2012 (France).

BD (divers) de Guillaume Renard (Run), Florent Maudoux, Francesco Giugiaro, Jérémie Gasparutto et Romain Maufront (Neyef)

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier]

Relecture

Je continue enfin ma plongée dans Doggybags commencée en septembre avec cette relecture du troisième tome, découvert en 2022.

A l'époque, si les articles m'avaient captivés, j'avais eu plus de mal à rentrer dans les récits. C'était donc pas plus mal de les relire avec des attentes moins hautes et en essayant de plus m'immerger dedans. Et sans que ce soit des chefs-d'œuvre, ils s'avèrent sympas à lire et toujours soignés graphiquement.

Le premier récit par Run et Neyef s'inscrit visuellement dans la lignée du récit de Singelin du premier Doggy : des premières pages aux cases horizontales et le dessin de Neyef dans la même veine, très moderne, avec le côté pulp et rétro qui vient des trames et du rendu de la colo (en aplats texturés qui cherchent plus des ambiances colorés qu'un naturalisme chromatique).
Neyef est encore loin du niveau Hoka Hey mais ça reste très efficace. L'histoire est un poil basique, avec le classique du type horrible qui se fait hanter par ses crimes, mais ça reste une variation sympatoche, qui permet de chouettes délires graphiques, et ça a le mérite de bien coller aux les articles du recueil.

Le deuxième récit permet de retrouver Maudoux qui poursuit l'histoire de Misako du premier Doggy, en la déplaçant cette fois dans le contexte mexicain de l'anthologie. C'est peut-être l'histoire la plus réussie du tome. Elle est assez couillon avec son côté exploitation jouant à fond sur le sexy, et on voit clairement le twist venir, mais en même temps le concept de l'effeuillage à chaque double page avec le décompte, mélangé avec les histoires des protagonistes qui se répondent en puzzle, donnent un truc plutôt bien pensé, assez malin. Et le côté rape & revenge de l'intrigue permet de faire passer voire justifier le côté voyeuriste du récit. Et j'aime la façon de coloriser qu'a l'artiste avec des camaïeux vaporeux qui collent bien à l'esprit rétro pulp de Doggybags.

Enfin, on a l'histoire de Gasparutto et Giugiaro. Le style graphique est un peu trop réaliste pour l'anthologie à mon sens, mais c'est compensé par le reste qui est vraiment dans l'esprit, que ce soit les looks de squelettes badass des héros (surtout le squelette ninja) ou l'action omniprésente et bien bourrine. C'est un récit de vengeance très musclé simple et efficace, avec quelques idées bien trouvées, notamment vers la fin, qui viennent apporter des nuances intéressantes.

Bref, c'était plutôt sympa.

Les Misérables, tome 4
7.5

Les Misérables, tome 4 (2015)

Sortie : 11 février 2016 (France).

Manga de Takahiro Arai

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

Après la lecture du tome 3 qui m'avait réjoui, j'avais très hâte de poursuivre ma lecture de la série.

Dans ce tome, comme la couverture l'indique, on va avoir le droit à toute la partie sur Cosette, avec sa vie chez les horribles Thénardier et sa rencontre avec Jean Valjean. Mais c'est une partie qui va finalement assez vite, et où il n'y a pas tant d'éléments inédits par rapport à la comédie musicale, si ce n'est l'existence d'Azelma et le fait que Gavroche soit déjà un peu teasé. Le gros truc en plus c'est toute les péripéties liés à la masure Gorbeau, avec l'excellent retour surprise de Javert qui m'a bien réjouit (en fait la poursuite avec Javert est bien présente dans le film de Hopper, mais c'est la masure qui elle est inexistante).

Et on enchaîne avec la partie sur Marius, qui est un gros changement puisqu'on nous introduit à tout un nouveau cast de personnages sans mention de ceux que l'on suivait jusque-là, si ce n'est du léger teasing de fin de chapitre. La version comédie musicale avait vraiment réduit cette partie à l'essentiel pour aller plus rapidement au moment où tous les persos se croisent, mais là du coup on a le droit à beaucoup plus de développement sur le perso de Marius, son enfance, sa famille et comment il rencontre ses potes révolutionnaires. Et on commence à nous teaser comment il va croiser la route d'Eponine.

Bref, c'était toujours très bien et réjouissant à lire. J'adore toujours l'ambiance de cette série et le côté plus grand que nature des personnages, qui sont vraiment des incarnations assez pures d'archétypes à chaque fois. Il semble y avoir une grandiloquence dans l'histoire de Hugo qui marche vraiment bien en manga, où y a toute une tradition de titres qui aiment en faire des caisses dans leur narration, ça se marie vraiment bien.

Une très bonne lecture encore une fois. Le face à face avec Javert était évidemment super, et même la partie sur Marius était intéressante, avec le côté amusant de voir la vie des étudiants du début du XIXe siècle, qui débattent de politique dans les bars (entre autres choses).

Vivement que je lise la suite !

La Dernière Sentinelle - Storm, tome 2
7.4

La Dernière Sentinelle - Storm, tome 2 (1980)

De Kronieken van de Diepe Wereld 2 : De Laatste Vechter

Sortie : novembre 1980 (France).

BD (divers) de Martin Lodewijk et Don Lawrence

Annotation :

[Janvier]

Et on poursuit la lecture de la série Storm, découverte par hasard l'an dernier. Le tome 1 n'était pas un chef-d'œuvre, mais il y avait cette ambiance SF classique à la Flash Gordon qui était assez charmante, surtout avec le style peint de Don Lawrence, très impressionnant, qui rappelle toute ces illustrations de couvertures de science-fiction du siècle dernier. Il faut bien se dire que toutes les cases sont peintes à l'image de la couverture, c'est assez hallucinant. Bref, le premier tome était quand même plaisant et j'étais curieux de voir comment la série allait se poursuivre, d'où la lecture de ce tome 2.

Avis à venir.

Avengers : Zone Rouge
7

Avengers : Zone Rouge (2003)

Avengers: Red Zone

Sortie : 15 février 2012 (France).

Comics de Geoff Johns, Ivan Reis et Olivier Coipel

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Relecture

J'avais découvert cet arc il y a quelques années en numérique et en VO dans le recueil en deux tomes du run de Geoff Johns sur les Avengers et ça avait vraiment été une très bonne surprise. Du coup je me le suis repris en physique en VF en décembre dernier pour le relire, dans cet étonnant format "Best Comics", souple mais aux dimensions Deluxe.

Cet arc, c'est l'arrivée du génial Olivier Coipel sur le titre, et mélangé avec l'écriture de Johns ça donne une narration hyper widescreen un peu à la Authority (ou façon WildC.A.T.s de Robinson et Charest), hyper décompressée, avec en plus toute l'ambiance parano-complotiste post 11/09, et ça fait vraiment rentrer les Avengers dans le 21e siècle, tout en gardant quand même un peu de l'esprit traditionnel de l'équipe, notamment dans les membres impliqués (puisqu'on a Cap, Vision, Scarlet Witch, Iron Man, Black Panther, She-Hulk, Ant-Man (Scott Lang) et Jack of Hearts).

Et un des aspects que j'aime bien dans cet arc, c'est qu'on sent que le Black Panther de Priest est passé par là, et ça fait plaisir de voir cette version du perso avec les vengeurs, surtout que Johns et Coipel le mettent bien en avant, ce qu'on a pas tous les jours (vu que le perso a ensuite disparu de l'équipe durant toute la période Bendis).

Avis à venir.

DoggyBags, tome 4
7.1

DoggyBags, tome 4 (2013)

Sortie : 28 août 2013.

BD (divers) de El Diablo, Guillaume Singelin, Guillaume Renard (Run) et Nicolas Petrimaux (Nicolab)

arnonaud a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

On reprend la découverte des Doggybags avec ce quatrième tome, qui est sans doute celui que je préfère depuis le tome 1. Les articles sont moins forts et on ressent vraiment le manque de thématique globale après le tome 3, mais j'ai été agréablement surpris par les histoires, que j'ai trouvé plus accrocheuses.

La première histoire réunie El Diablo (dont je n'ai pas lu le travail) et Nicolab AKA Nicolas Petrimaux qui fera sensation quelques années plus tard avec "Il Faut Flinguer Ramirez" chez Glénat, dans un ton voisin à celui du label mais au côté parodique et humoristique plus poussé. Là, on est sur une histoire très premier degré d'un trafiquant d'armes, sa femme trophée et son cuistot russe hyper musclé qu'il déteste, qui se retrouvent coincés sur une île déserte. Un contexte idéal pour s'amuser avec des jeux de pouvoirs et pour que ça parte en vrille, et je trouve le résultat très efficace et sympathique à lire. Nicolab n'est pas aussi fort que sur Ramirez, mais ça reste globalement plaisant, avec même quelques belles fulgurances. La double page titre, notamment, marche vraiment bien.

On enchaîne avec le récit de Run qui m'a lui aussi vraiment beaucoup plu. C'est de l'horreur un peu rétro, sur des routes de forêt paumées dans l'Oregon et ça marche extrêmement bien. Ca annonce un peu ce que fait Run aujourd'hui en moins bien avec Jaune. Là, y a un bon jeu sur les clichés du genre, une vraie efficacité graphique, et une bonne montée en puissance tout du long pour aller sur un délire final bien trouvé.

Et enfin on a un autre récit de Run, mais cette fois accompagné par Singelin. Annoncé en couverture, et vu le talent de Singelin, c'est peut-être le récit que j'attendais le plus et qui du coup m'a déçu. L'ambiance Navy SEALs au moyen-orient est bien retranscrite, très bien rendu graphiquement, et le twist surnaturel sur Ben Laden est sympa, mais globalement c'est un récit trop décompressé qui ne raconte pas grand chose et qui a du mal à aller beaucoup plus loin que le concept annoncé par la cover. En plus je le trouve un poil confus dans la narration, autant au niveau du scénario que des dessins. Mais globalement ça reste une histoire sympa à l'ambiance soignée.

Bref, j'ai vu que ce quatrième tome avait déçu certains, mais pour ma part c'est plutôt une bonne pioche et ça donne presque envie de tester les Doggybags suivants (même si le côté inégal de l'anthologie me freine).

arnonaud

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