Lus (ou relus) en 2013

Annotation :

Ce livre a l'immense double-avantage d'être à la fois stimulant (il y a matière à réflexion, matière tout court), et extrêmement accessible : Kundera nous prouve (une fois de plus ?) qu'il n'est pas nécessaire d'employer un jargon épuisant pour dire des choses intéressantes. J'apprécie assez l'aspect synthétique de l'ensemble, aussi.

Annotation :

La fin (un peu bâclée) m'a fait baisser ma note. Mais très bien dans l'ensemble (ce style !).

Annotation :

Drôle et intéressant. À lire en parallèle de l'Oeuvre (Zola), par exemple.

Annotation :

L'intrigue ne m'a pas particulièrement interpellée, mais c'est très, très fluide, agréable à lire pour cette raison. Et bien construit.

Annotation :

♥

Annotation :

Avec ma gratitude éternelle à Pasiphae. C'est très beau par endroits, très juste :
"J'AIMAIS TOUT -
je voulais regarder les Hommes en colère avec amour
pour obliger leurs yeux à me rendre la pareille;
et les envieux, je voulais les combler de cadeaux et leur dire
que je ne valais rien."

Annotation :

Il y a de très beaux passages.

"Nous ne faisons pas notre ombre du même côté, la vôtre vous entraîne,
La mienne est attachée à mes talons et je ne vois rien de moi devant moi."

Annotation :

Très difficile pour moi d'expliquer Gilles ; si je l'ai aimé ce n'est pas raisonnablement. Mais il y a dans ce livre quelque chose de franc, de clair, qui m'a un petit peu rappelé (je ne saurais pas dire exactement en quoi) Kundera par moments. En tout cas, c'est à lire :

"...mais il voulait jouer avec son désir jusqu'à grincer des dents ou défaillir"

(Rien que pour des petites perles comme ça, par exemple)

Annotation :

"Dans les paroles blanches de ces filles d'orgeat, il y avait une grande force d'évocation. Ce que les bras et les épaules des vieillards n'avaient pas pu faire, cette parole le faisait. Tant de nuit pendant lesquelles, au lieu de dormir, elles avaient rêvé à l'exceptionnel (et le rossignol chantait dans la nuit chaude, et les vastes ormeaux balançaient des palmes, et les chemins du ciel et de la terre étaient ouverts pour les cavalcades des Saint-Georges), tant de désirs plus rouges que le sang bouillonnaient sous l'amidon, tant de farouches décisions avaient bondi comme des chevreuils, puis s'étaient, tant de fois, de nouveau tapies au plus épais des fronts; il y avait tant de passions maladroites, tant de naive croyance aux vieilles lunes, tant d'appétit pour l'impossible dans la parole blanche des jeunes filles que grand'mère retrouvait tout son ancien tournement de coeur. Au lieu de ce corps qu'elle avait essayé de reconstituer avec de vieilles chairs, des bras et des épaules de vieillard, toutes les folies qui l'avaient entourée, tous les rêves, les espoirs, les désirs, les attentes, les souffrances et les joies qui avaient entouré ce corps entouraient de nouveau, très exactement, la place qu'il avait laissée vide, dessinaient sa forme et en faisaient surgir les contours. Certes, là où il était, il n'y avait rien. C'était toujours un manque, c'était toujours la place où il aurait dû être. Aussi bien ne s'était-elle jamais trompée quand elle avait arrêtée la course qui le rejoignait par les chemins souterrains. Elle n'avait jamais cru, en remontant à la lumière, le rencontrer sous les lustres ; elle savait où il était. Elle était venue se construire un leurre pour apaiser sur lui, pendant quelques instants, les contractions impatientes de ses mains. "

Annotation :

Plus je découvre Giono, plus je l'aime.

Annotation :

Lu 3 fois d'affilée : c'est chouette.