Ma collection commentée - Cinéma
49 films
créée il y a plus de 4 ans · modifiée il y a environ 2 ans1917 (2019)
1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre
Film de Sam Mendes
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 02/20 - Cinéma
Au-delà de l'exploit technique en lui-même, qui donne enfin l'impression de voir un plan-séquence organique (loin des prouesses géniales mais parfois poseuses d'Iñárritu, Cuarón ou Soukourov) il faut applaudir l'idée de dévouer le film entièrement à ses jeunes acteurs, qui ne sont que davantage mis en valeur par la manière dont gravitent autour d'eux des visages familiers totalement insignifiants. Premier film de l'ère OK boomer, maybe ?
Aline (2020)
2 h 06 min. Sortie : 10 novembre 2021. Comédie, Drame, Biopic
Film de Valérie Lemercier
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 11/21 - Cinéma
Un film vraiment curieux, qui oscille constamment entre le biopic et le film à clef, jusqu'à reprendre intégralement le répertoire Dion sans jamais le nommer ! Mais laissez pas le sujet vous dissuader : ça reste avant tout une bonne comédie dramatique signée Lemercier, bien au dessus de la moyenne des productions nationales, parce qu'elle s'autorise à rire de son projet un peu absurde et forcément kitsch.
Anna Karénine (2012)
Anna Karenina
2 h 09 min. Sortie : 5 décembre 2012 (France). Drame, Romance
Film de Joe Wright
Annotation :
Revu - 03/17 - PC
https://www.senscritique.com/activity/282372/419376
Batman : Year One (2011)
1 h 02 min. Sortie : 4 juillet 2012 (France). Animation, Action, Policier
Long-métrage d'animation de Sam Liu et Lauren Montgomery
Annotation :
Vu - 05/20 - DVD
Adaptation posée et respectueuse du comics originel, de sa temporalité et de son texte, avec en prime quelques choix de production particulièrement intéressants (quiconque a casté Bryan Cranston et Eliza Dushku devrait être décoré au niveau national). Par contre, quitte à reprendre plan par plan les planches de Mazzucchelli, autant le faire participer au projet plutôt que d'en faire une sous-copie animée.
Blue Jasmine (2013)
1 h 38 min. Sortie : 25 septembre 2013 (France). Comédie dramatique
Film de Woody Allen
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 08/19 - DVD
De loin mon préféré du binoclard et c'est en soi plutôt positif tant le reste de sa filmo ne m'inspire généralement pas grand chose. C'est en fait un très grand film sous ses apparences vaudeville, ultra-référencé et pourtant ultra-habité par sa tête principale et des seconds rôles impeccables qui insufflent beaucoup de vie à l'ensemble. C'est aussi un film cynique mais un cynisme actif, qui parvient à la fois à être très drôle tout en dressant un portrait encore très juste de notre époque.
Bunny Lake a disparu (1965)
Bunny Lake Is Missing
1 h 47 min. Sortie : 30 décembre 1969 (France). Thriller, Drame
Film de Otto Preminger
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 08/19 - DVD
J'en avais gardé un vague souvenir, celui d'un thriller bavard émaillé d'un ou deux décors baroques (l'hôpital des poupées, l'appartement du propriétaire) et son final totalement incongru. A le revoir d'un œil éclairé, il n'a en fait rien d'inégal tant ça transpire le malaise tout du long, même dans ses séquences les plus statiques où chaque dialogue ne fait que mettre progressivement à mal la rationalité des personnages et du spectateur. Un tour de force scénaristique dont le dénouement (aussi grotesque que flippant) est clairement à la hauteur malgré son caractère prévisible et caricatural qu'il prend en se voulant psychologisant.
P.S : les fans de Silent Hill, ce film est pour vous.
Cœurs brûlés (1930)
Morocco
1 h 32 min. Sortie : 2 janvier 1931 (France). Romance, Drame
Film de Josef von Sternberg
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 01/20 - DVD
Quelques imperfections techniques (au niveau du son et du montage, où l'on sent que le parlant tâtonne encore un peu) et un choix de prod complètement inconséquent (aucune séquence n'est filmée au Maroc !) mais il y a quand même des images qui vous marquent dans Morroco. Et Dietrich, cette présence de ouf qui porte le film à elle toute seule...
Emma (2020)
2 h 04 min. Sortie : 30 juin 2020 (France). Drame, Comédie
Film de Autumn de Wilde
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 03/20 - Cinéma
Sur le spectre large de l'adaptation austenienne, on pourrait y opposer deux extrêmes : la fougue parfois hystérique de l'Orgueil et Préjugés de Joe Wright et l'académisme ronronnant des productions BBC. Si on a toujours plus lorgné du côté du second, il semblerait qu'on tienne enfin avec Emma. un parfait équilibre entre les deux pôles, à savoir une adaptation studieuse portée par une véritable proposition artistique, sans excroissance formelle ni théâtralité navrante.
Décidément plus inspirée que la plupart de ses confrères, dans une mise en scène qui emprunte à Wes Anderson ses couleurs, sa symétrie et son rythme, de Wilde réussi toutefois son coup d'essai en déplaçant rarement son attention en dehors de ses deux héroïnes et de leur cheminement psychologique et affectif. Les sous-intrigues y perdent peut-être un peu de leur consistance (surtout celle de Jane Fairfax, plutôt éventée, alors qu'elle fait pourtant toute l'originalité du roman) mais cela permet de gagner en empathie là où Austen éclipsait parfois ses personnages par son ironie et sa conscience sociale trop lucide.
Eva en août (2019)
La virgen de agosto
2 h 05 min. Sortie : 5 août 2020 (France). Drame
Film de Jonás Trueba
Annotation :
Vu - 02/02 - DVD
La presse n’a fait que le comparer à Rohmer.
Et pour rester dans l’esprit, je ferais la même critique qu’avec Rohmer : cette manière de sur-écrire les dialogues, jusque dans les hésitations ; la caméra statique, en superficie, qui tient à distance. J’ai vraiment du mal. Je sens aucune vérité là-dedans. Je demande pas à ce que tout soit filmé comme du Kechiche. Mais des moments comme ça, d’introspection, de vacances, qu’on a tous déjà vu et encore plus vécu, il faut les saisir et les montrer autrement. Les sublimer pour voir au-delà.
Evergreen et les dérives du progressisme (2019)
50 min. Sortie : 8 juillet 2019.
Documentaire de Sanglier sympa
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 11/20 - Youtube
Le nom d'Evergreen ne me disait rien jusqu’à la lecture récente de Génération Offensée, où Fourest y consacre tout un chapitre assez stupéfiant qui m'avait suffit pour ne pas aller en chercher davantage. A voir les images, je suis désolé mais j'en ai ris tellement c'était grotesque... alors que pourtant la menace est très sérieuse.
Et le docu est tout indiqué pour ceux qui veulent s'y sensibiliser : on est clairement dans du contenu Youtube (que ce soit dans le montage ou dans l'approche parfois vulgarisante du sujet) mais le travail de déconstruction est mené de manière claire, ce qui n'est pas une mince affaire quand on voit combien la rhétorique identitaire est subtile et efficace (la discrimination de l'un devient le privilège de l'autre donc le postulat est forcément irréfutable).
Je peux comprendre la réticence d'un de mes éclaireurs qui craint une vision trop franco-centrée mais une université, littéralement, n'est-elle pas censée produire de l'universel ou du moins permettre d'aller vers l'autre et le comprendre ? Pour moi, dans ce cas précis, le relativisme moral et culturel n'a pas vraiment sa place, surtout quand cette tendance commence à arriver massivement en France...
Ex Libris - The New York Public Library (2017)
3 h 17 min. Sortie : 1 novembre 2017.
Documentaire de Frederick Wiseman
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 12/19 - DVD
Pas forcément fan de Wiseman mais la force du sujet (qui tape dans ma sensibilité) l'ambition du projet et surtout la méthode et l'éthique du bonhomme (distance avec les intervenants, absence de voix off, de témoignages face caméra, de montage alterné) valent clairement le détour.
Fanny et Alexandre (1982)
Fanny och Alexander
3 h 08 min. Sortie : 9 mars 1983 (France). Drame
Film de Ingmar Bergman
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 12/19 - Blu-ray
Revu en version télévision et, hasard de mon planning, j'ai pu en profiter avant, pendant et après Noël. Et je conseille à tous de le découvrir dans ces conditions pour profiter au maximum de l'expérience. Bien entendu c'est un chef-d’œuvre. A l'époque où je l'ai découvert, j'étais un peu réticent face à tant d'allégresse - connaissant un peu Bergman, je m'attendais à une chute trop pessimiste ou métaphysique. Toute résistance s'est depuis s'effondrée et j'ai pu apprécier sereinement l'aboutissement de toute une oeuvre avec laquelle j'ai, j'avoue, un peu du mal. Le prologue et l'épilogue sont, à ce titre, magnifiques et parfaits pour clôturer mon année.
Autre point que le revisionnage m'a confirmé : Joe Wright s'en est bien inspiré pour son adaptation d'Anna Karénine et c'est d'une grande pertinence tant Tolstoï aurait adoré Fanny et Alexandre avec son mysticisme, sa dynamique familiale, ses tontons hédonistes et ses jeunes femmes tiraillées par le devoir conjugal.
Gatsby le Magnifique (1974)
The Great Gatsby
2 h 24 min. Sortie : 16 octobre 1974 (France). Drame, Romance
Film de Jack Clayton
Annotation :
Vu - 12/20 - DVD
Difficile à croire que c'est le réalisateur des Innocents qu'est aux commandes tant dans l'ensemble ça suinte la maladresse : de la direction d'acteur hasardeuse (qui compte pourtant un cast talentueux) à la photo hideuse (toute en reflets et surbrillance) qui se braque lourdement sur chaque phrase emblématique du roman. A apprécier cependant : Coppola et son scénario qui se fond aisément dans la prose et l'intrigue fitzgeraldienne, sans pour autant trouver d'appui solide à l'écran. Et sans réelle poésie, ni mélancolie, ni fantaisie, comment ne pas y voir une adaptation au mieux compromise, au pire ratée ?
Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (2004)
Harry Potter and the Prisoner of Azkaban
2 h 22 min. Sortie : 2 juin 2004 (France). Aventure, Fantastique
Film de Alfonso Cuarón
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 01/22 - PC
Sans surprise, le plus réussi de la saga.
Je pense que je m’aventure pas trop en disant ça... Mais à quoi ça tient, en fait ? J'ai toujours du mal à distinguer ce qui relève du livre ou de l'adaptation, pour savoir lequel contribue le plus à l’ensemble. Le film doit quand même beaucoup au roman, où l’univers y devient beaucoup plus sombre, les personnages plus vulnérables, et les métaphores beaucoup plus osées et matures (la dépression, le SIDA).
Là où le film se démarque, c’est par l’irruption d’un vrai savoir-faire dans l’industrie, qui soigne ses transitions, travaille sa compo et multiplie les mouvements de caméra. Un passage à travers un miroir ou une vitre, un plan-séquence qui isole progressivement un personnage, quelques ralentis imperceptibles... Pour une fois, la mise en scène fait son taf et traduit autrement ce qui se joue devant nos yeux.
Mais surtout, y a enfin une vraie vision artistique, qui est originale parce qu’elle ose le métissage. Fini de puiser dans l’imaginaire de la fantasy classique. Cùaron, lui, emprunte autant à l'esthétique gothique qu’à celle dépouillée du film social anglais, et en premier lieu - je serais prêt à le parier - Naked de Mike Leigh : le même travail sur la lumière, les décors, les costumes et surtout la présence de David Thewlis en écorché vif.
Des choix sacrement audacieux pour une saga à la fois extrêmement populaire mais qui se cherche encore à ce point. Au bout du compte, ils ont fini par la définir et la porter bien au-delà de ce volet. Un accomplissement.
Harry Potter et les reliques de la mort - 1ère partie (2010)
Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 1
2 h 26 min. Sortie : 24 novembre 2010 (France). Aventure, Fantastique
Film de David Yates
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 02/22 - Bluray
Un coup de cœur pour celui-ci mais qui regroupe en fait les 4 derniers volets (oui, même le 6e, que je considère comme un des plus faibles).
Car à défaut d'être portée par une vision, la saga est enfin repensée et harmonisée sous la coupe d'une seule direction. Ça se sent à peu près partout, et particulièrement dans le jeu d'acteur. Mais c'est surtout l'usage étendu du numérique qui permet, à ma connaissance limitée, de retravailler l'image et le rythme en profondeur : l'étalonnage des couleurs, le montage, les effets spéciaux. La saga gagne enfin une identité et une fluidité, qui se tiennent de film en film.
Illusions perdues (2021)
2 h 29 min. Sortie : 20 octobre 2021. Drame, Historique
Film de Xavier Giannoli
Annotation :
Vu - 10/21 - Cinéma
Y a un vrai sens du spectacle et de la reconstitution, soit. Mais ça reste attendu. J'aurais préféré que le film fasse violence au roman et pousse la démesure, la décadence beaucoup plus loin. Et puis tendre le miroir depuis le XIXe, je trouve ça un brin trop facile, un brin trop lâche.
Jane Eyre (2011)
2 h. Sortie : 25 juillet 2012 (France). Drame, Romance
Film de Cary Joji Fukunaga
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 08/19 - DVD
Trois ans que je le revois à la même période et trois ans que j'en ressors complètement terrassé par sa douceur, sa mélancolie, sa retenue, son charme campionesque. Ça fait beaucoup à dire pour une adaptation qu'on taxe volontiers ici et là d'académisme, ce qui n'est d'ailleurs pas nécessairement faux.
Et pourtant plus le film se déploie et plus on a l'impression de le voir glisser vers un classicisme et un lyrisme plus ténus, travaillé en large par de discrets effets narratifs (flashbacks et sensations du point de vue de l’héroïne) et visuels (couleurs ternes sans contraste, lumière naturelle le jour, clairs-obscurs la nuit) qui font corps avec le texte et les personnages, avant que le film ne s'éteigne dans un silence d'une sérénité insondable. Toute la réussite du film tient en fait là, dans cette sobriété qui mesure ses effets sans les renier. Cela lui permet de s'adapter à la versatilité du roman et d'alterner aisément entre une émotion et son contraire, entre gothique et romantisme, entre visions inquiétantes et tableaux plus hiératiques - comme si l'on passait en un regard du Christina's World de Wyeth aux Madeleine de Georges de la Tour.
Wasikowska n'est pas étrangère à cette réussite. Avant même Stoker et Only Lovers Left Alive, elle vampirisait déjà la pellicule chez Fukunaga et prouve ici, avec toute la justesse et l'intelligence de son "sous-jeu" (qui se cale volontiers sur la mise en scène), qu'elle est non seulement cruellement sous-estimée mais que surtout les actrices australiennes, c'est vraiment d'un autre niveau.
Jusqu'à la garde (2018)
1 h 33 min. Sortie : 7 février 2018. Drame
Film de Xavier Legrand
Annotation :
Vu - 07/20 - DVD
Le film procède plus par à-coups (sans mauvais jeu de mots) que par réelle tension progressive et donne parfois l’impression de fonctionner malgré lui. Mais c’est peut-être le revers inévitable d’un parti-pris fascinant et, quelque part, nécessaire : en privilégiant l’ambivalence dans son approche et en muselant le regard du spectateur, Xavier Legrand fait de son premier long-métrage une vision réaliste qui retranscrit admirablement bien toute la complexité de son sujet : ambiguïté des comportements et des déclarations, dynamique passive-agressive et impuissance des tierces personnes impliquées de loin dans cette situation où tout semble s'être déjà scellé avant la séquence d’ouverture.
La grande idée du film est en effet de balancer entre les points de vue qui sont autant de niches pour tenter de comprendre ce qui se joue…. ou bien d’être distrait par autre chose.Vient alors la fin, terrible, qui renégocie brutalement la portée de son récit : d'une juge aux affaires familiales à une voisine de palier, qui peut réellement appréhender la vérité mais surtout déceler la menace et la violence latente ?
La tentation de le revoir est forte mais Jusqu’à la garde semble d’emblée appartenir à cette catégorie rare des films qu’il faudrait voir juste une fois, pour comprendre combien ils nous révèlent à nous-mêmes.
La Légende de la Vallée Endormie (1949)
The Legend of Sleepy Hollow
34 min. Sortie : 8 octobre 1949 (États-Unis). Animation, Comédie, Fantastique
Court-métrage d'animation de Clyde Geronimi et Jack Kinney
Annotation :
Revu - 2016 - Youtube
https://www.senscritique.com/activity/282372/395819
La Route d'Eldorado (2000)
The Road to El Dorado
1 h 29 min. Sortie : 25 octobre 2000 (France). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Éric Bergeron et Will Finn
Annotation :
Revu - 02/17 - Netflix
https://www.senscritique.com/activity/282372/444173
Last Night in Soho (2021)
1 h 56 min. Sortie : 27 octobre 2021 (France). Thriller, Épouvante-Horreur, Drame
Film de Edgar Wright
Annotation :
Vu - 10/21 - Cinéma
Un échec, pour ma part.
Faire de l'horreur psychologique à coups de jump scare et de poursuites sans fin, c'est juste pas possible. Sans la comédie pour l'épauler, Wright semble pas à l'aise avec le genre et coche à peu près tous les défauts qu'on peut lui reprocher. Dommage car la forme est recherchée, comme s'il s'était inspiré de Satoshi Kon et voulait l'adapter concrètement.
Les Aventures de Bernard et Bianca (1977)
The Rescuers
1 h 16 min. Sortie : 30 novembre 1977 (France). Animation
Long-métrage d'animation de Art Stevens, John Lounsbery et Wolfgang Reitherman
Annotation :
Revu - 12/16 - PC
https://www.senscritique.com/activity/282372/387445
Le Secret de la Pyramide (1985)
Young Sherlock Holmes
1 h 49 min. Sortie : 26 mars 1986 (France). Action, Aventure, Fantastique
Film de Barry Levinson
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 04/20 - DVD
L’ensemble souffre de la comparaison inévitable avec Spielberg tant Levinson essaie mais peine à égaler les signatures sonores et visuelles de son producteur. Le film a cependant assez de bon sens pour appréhender son personnage et sa mythologie avant tout comme une comédie qui mélangerait les genres et qui, en l’état, y excelle - peut-être même plus que le Sherlock de Billy Wilder - (cf la scène du cimetière complètement grotesque et non, je n'utiliserai pas le mot camp pour la décrire !).
A l'arrivée, il s'agit bien d'un pastiche spielbergien, qui n'en aurait gardé que la naïveté hollywoodienne, mais le flegme, la sincérité (combien de blockbusters aujourd'hui viendraient rappeler à deux reprises qu'il s'agit d'une genèse complètement fantasmée ?) et le charme pulp dont il fait montre demeurent des qualités précieuses, si ce n'est rares dans le cinéma familial.
Les Filles du docteur March (2019)
Little Women
2 h 15 min. Sortie : 1 janvier 2020 (France). Drame, Romance
Film de Greta Gerwig
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 01/20 - Cinéma
On peut regretter de voir certaines séquences s'annuler entre elles, trop subitement, tant la narration en flashs-back ne fonctionne pas toujours. Mais c'est un risque qui paie au bout du compte car il donne à l'ensemble une agréable impression de foisonnement et de mouvement, tout en restituant patiemment les douleurs et les joies du quotidien et de la vie en famille - ce qui pouvait manquer même à la meilleure des adaptations (celle de Mervyn LeRoy dont les décors ont beaucoup inspiré celle de Gerwig). Une bonne surprise.
Lolita (1962)
2 h 33 min. Sortie : 5 novembre 1962 (France). Drame, Romance
Film de Stanley Kubrick
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 09/19 - PC
Un film tellement impeccable à tous les niveaux qu'il peut vite paraître lisse ou sans émotions, ce qui peut expliquer l’absence de recommandation chez mes éclaireurs. Pour ma part, c'est surtout un film dont le pouvoir de fascination n'a jamais faiblit, à l'inverse d'autres Kubrick. Déjà parce que c'est une master class sur comment faire parler ses images alors que vous faites face à la censure et que l'histoire en est réduite à ses motifs les plus élémentaires - en étant capable par exemple de passer en un raccord d'une idée à son contraire (la photo et le flingue dans le lit conjugal).
Fasciné surtout par la manière dont Lolita pervertit, de manière poétique mais toujours très terre à terre, toute une imagerie banale sur la vie domestique, l'adolescence, l'Americana, pour la traverser de mystère, de secrets et d’inquiétante étrangeté (le brouillard du premier plan, les apparitions de Peter Sellers). L'un comme l'autre, un cas d'école.
Lawrence d'Arabie (1962)
Lawrence of Arabia
3 h 36 min. Sortie : 15 mars 1963 (France). Aventure, Biopic, Drame
Film de David Lean
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 06/21 - Cinéma
La puissance du scope, la modernité du montage, l'ironie des dialogues, le désert en bichrome, Sharif qui entre dans lumière et qui sort dans l'obscurité. Et cette musique, bordel...
Film-monde, à la beauté écrasante, où les vagues de chaleur viennent cramer la pellicule ; où les concepts d'appropriation culturelle, de white savior, de white gaze viennent se fracasser face à la complexité des hommes.
Il faudrait d'ailleurs rectifier un malentendu qui persiste sur le film : c'est pas une adaptation des Sept Piliers de la Sagesse. Car vraiment, on a vu plus flatteur comme portrait... personnalité mégalo, sadique, ambigu... On est très loin d'une hagiographie et Il est urgent de reprogrammer le film partout pour s'en rendre compte. En attendant, je m'en vais revoir tous les films de mon David.
Matthias & Maxime (2019)
1 h 59 min. Sortie : 16 octobre 2019 (France). Drame, Romance
Film de Xavier Dolan
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu - 02/21 - Blu-ray
Le meilleur Dolan est le moins Dolan.
C'est à dire le moins hystérique, le moins maniéré et le moins bavard. Parce que, pour une fois, le québecois laisse à ses personnages le temps de ressentir les choses plutôt que de chercher à les exprimer à tout prix. Toute la scène centrale de la soirée est construite sur cette idée et ça marche merveilleusement bien.
Le moins Dolan je dis, ou alors une belle promesse d'évolution de carrière.
Marie-Antoinette (2006)
2 h 03 min. Sortie : 24 mai 2006. Biopic, Drame, Historique
Film de Sofia Coppola
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 04/20 - PC
Le film a beau parfois être éclipsé par une direction artistique beaucoup trop originale pour son propre bien (rococo-new wave-Ladurée, quelle idée géniale !), je suis toujours autant captivé par la justesse et la douceur de ce spleen versaillais qui, à l'heure du confinement et des artifices que chacun trouvera pour tromper l'ennui, sonne comme une douloureuse complainte - certes aisée mais personnelle avant tout.
Moins adolescent que Virgin Suicides et moins américain que Lost in Translation ou Somewhere, Marie Antoinette c'est aussi l'exception d'une filmo et d'un style qui se fait plus européen (citant implicitement Fellini dans son chassé-croisé au Petit Trianon), moins littéral mais dont les moments de flottement ne font jamais oublier le sujet, sa trajectoire et la motivation même d’un projet définitivement réussi.
Millénium - Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011)
The Girl with the Dragon Tattoo
2 h 38 min. Sortie : 18 janvier 2012 (France). Thriller, Drame, Policier
Film de David Fincher
Im-not-Paul-Avery l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu - 09/20 - PC
Un Fincher mineur, qui pâtirait encore de sa réputation de (faux) remake ? Au contraire, une œuvre très personnelle, un moment important dans une filmo qui fait se rencontrer différentes périodes, tout en annonçant déjà sa suite (Gone Girl). Car Millénuim est non seulement un divertissement impeccable et racé (la collaboration avec Cronenweth, Ross et Reznor continue de faire des merveilles) mais sur un plan strictement symbolique, c'est un délice de cinéphile : l'impression de voir s'associer sur une même enquête le Fincher cyberpunk et torturé de Fight Club/Se7en (Lisbeth) et le Fincher imperturbable et adulte de Zodiac (Mikael).
Différentes sensibilités, différentes imageries qui s’opposent donc, mais qui savent s’effacer l’une dans l’autre pour se mettre efficacement au service d’un projet et d’un imaginaire déjà bien définis, sans devenir trop plastique ou trop exotique. Et finalement, que la perspective d’une trilogie se termine sur un dernier plan aussi douloureux n’est peut être pas si mal que ça, puisqu’il permet de filer éternellement cette jolie métaphore sur l’évolution d’un artiste assez prodigieux et d’immortaliser sa transition réussie.
Et aussi, après l'adaptation soviétique Dix Petits Nègres (1987) et l'adaptation anglaise d'Anna Karénine (2012), un autre exemple d’œuvre littéraire qui s’enrichit cinématographiquement au moment même où elle s’extrait de son pays d’origine. Tout un pan des Cultural Studies en sueur..
Ne vous retournez pas (1973)
Don't Look Now
1 h 50 min. Sortie : 18 septembre 1974 (France). Drame, Thriller, Épouvante-Horreur
Film de Nicolas Roeg
Annotation :
Vu - 07/20 - DVD
L'exemple parfait mais assez triste du film dépassé par ses émules, qui ont sans doute vu en lui et à juste titre, une certaine modernité ainsi qu’une importante source d'inspiration par la suite. Car sur une thématique aussi efficace et régulièrement mise au goût du jour (le couple ou la cellule familiale en pleine dissolution sur fond d’ésotérisme), difficile pour moi d'être captivé par Ne vous retournez pas quand on voit des variations aussi radicales et léchées que sont, entre autres, Antichrist ou Hérédité, qui le revendiquent sans surprise comme modèle.
N’en demeure alors que toute une démonstration d'effets et d'intentions qui me déplaisent dans le cinéma d’horreur et dans le cinéma tout court : volonté antonionesque de suggérer au maximum parfois jusqu'à l'abstraction, film qui mise tout sur son ambiance et ses décors au lieu de soutenir un équilibre, zooms, ralentis, arrêt sur image, cuts et inserts à foison pour créer le trouble... Un bel effort d’expérimentation et de métissage des genres malgré tout et rien ne dit qu’il ne continue pas à me rester longtemps en tête, même si c’est toujours intéressant de mettre par écrit sa première impression.