Ma Playlist Ultime

J'ai commencé à alimenter une playlist avec mes morceaux préférés all-time. A force de l'écouter, je me suis dit que ça pourrait être sympa de lister les morceaux ici et d'en toucher deux mots.

Liste de

9 morceaux

créee il y a presque 2 ans · modifiée il y a plus d’un an

Never Gonna Give You Up
7.6

Never Gonna Give You Up (2010)

Never Gonna Give You Up

03 min. Sortie : 18 mai 2010 (France).

Morceau de The Black Keys

benton a mis 8/10.

Annotation :

Brothers est sans doute mon album préféré des Black Keys. Tout n'y est pas parfait, mais il y a quelques morceaux qui contribuent à transcender ce qui pourrait s'avérer comme un énième album de blues rock de la part du groupe. Ces morceaux ont véritablement éclairé mes premières écoutes de Brothers et m'ont fait comprendre qu'il y avait là quelque chose en plus. Never Gonna Give You Up en fait partie. Il y a ici un esprit soul chaleureux, au feeling vibrant, très musical, notamment dans l'interprétation de Dan Auerbach dont le timbre joue aux montagnes russes lors des refrains, jonglant entre envolées proches du falsetto et énergie soul communicative. Je trouve que ce feeling élastique, tendu et hyper chaleureux à la fois, est caractéristique de l'album : il y a une poignée d'autres morceaux qui jouent sur ce registre et que l'on retrouvera sans surprises plus loin sur cette playlist.

Steam Engenius

Steam Engenius (2007)

Steam Engenius

04 min. Sortie : 20 mars 2007 (France). Pop rock

Morceau de Modest Mouse

benton a mis 9/10.

Annotation :

Steam Engenius est pour moi LE tube de We Were Dead Before the Ship Even Sank, et pourtant dieu sait que cet album est une machine qui enchaîne les tueries. Mais je crois que Steam Engenius est le premier titre qui m'a fait réellement prendre conscience de la folie percutante de Modest Mouse sur cet album - qui reste le pinacle de l'indie rock tout aussi calibré et commercial que complètement freak dans sa tête. Steam Engenius c'est tout à fait ça : un rythme syncopé, un riff funky discoïde, des embardées percutées et une énergie épuisante mais addictive, transcendée par un Isaac Brock en mode hyperactif et des chœurs qui font "woowoo". Bref, c'est un tube unique et assez indéfinissable.

Peace Frog
8

Peace Frog

Peace Frog

02 min. Sortie : 0001 (France). Pop rock

Morceau de The Doors

Annotation :

Hasard de la lecture aléatoire, Peace Frog est sans doute aussi LE tube des Doors, ou en tout cas celui à la formule la plus tubesque, en grande partie grâce à son riff fantastique qui est un subtil mélange entre la basse, le riff de guitare funky et les claviers qui ne forment plus qu'un pour propulser le morceau sur un rythme original et détonnant qui, je trouve, ne sonne comme rien d'autre dans la discographie des Doors. C'est un morceau qui m'a toujours semblé très moderne (je ne sais pas pourquoi mais la basse me fait penser à Cannonball des Breeders), et s'il y a bien quelques ruptures plus psychédéliques davantage dans le ton habituel du groupe, ce qui reste c'est surtout ce riff, cette mélodie syncopée, et cette impression d'écouter un morceau sorti de nulle part.

Long Division

Long Division

03 min.

Morceau de Mattiel

Annotation :

J'ai découvert Mattiel à la sortie de l'album Satis Factory en 2019. J'ai été surpris par la puissance dégagée par la voix et la musique de Mattiel qui renoue avec une énergie rock bluesy qui a quelque chose de vintage dans l'esprit. C'est en retombant sur quelques morceaux de l'album que je me suis rendu compte que cette formule était bien ficelée et assez addictive. Long Division est tout à fait dans cet esprit, avec une mélodie limpide portée par la voix très présente et charismatique de Mattiel - qui évoque les chanteuses pop soul des années 60, qui se seraient aventurées sur un terrain blues rock plus incandescent. Le mélange est vraiment singulier.

Darling Be Home Soon (Live)

Darling Be Home Soon (Live) (1972)

Darling Be Home Soon

05 min. Sortie : 1972 (France).

Live de Slade

benton a mis 8/10.

Annotation :

On pourra retenir le fait que Darling Be Home Soon est cette chanson au milieu de laquelle le chanteur de Slade lâche un rot en toute décontraction, faisant au passage rire l'audience. C'est vrai. C'est aussi une des choses qui m'ont marqué quand j'ai découvert Slade Alive, l'album live le plus incandescent et régressif de l'histoire du rock. Mais la chanson ne se résume pas à cela, bien sûr. C'est surtout la chanson la plus mélodique de l'album, c'est une respiration bienvenue après un début de show infernal, et une suite tout aussi intense. Comme d'autres titres de ce live, Darling Be Home Soon est une reprise, en l’occurrence de Lovin' Spoonful, qui se retrouve transcendée par l'énergie furieuse de Slade. Le groupe anglais insuffle au gentil titre hippie folk un souffle planant avant de le transformer à mi-parcours en un brulot qui hérite de la mélodie incroyablement accrocheuse de l'original tout en la sublimant par une puissance roots premier degré qui caractérise le show dans son ensemble. C'est un des titres les plus régressifs que je connaisse et qui allie deux de mes plaisirs musicaux absolus : la mélodie contagieuse et l'énergie rock pure.

Highway to Hell
7.8

Highway to Hell (1979)

Highway to Hell

03 min. Sortie : 30 juillet 1979 (France). Pop rock, Electro/techno, Blues

Morceau de AC/DC

Annotation :

Absolument rien d'original mais Highway to Hell reste un tube incontournable et un titre qui représente tout ce qui fait la force de l'album du même nom. En introduction, tout est dit, et quand j'ai écouté l'album, j'ai été étonné de découvrir un groupe finalement plus blues rock que trop hard et heavy, ce qui m'a amené à reconsidérer Highway to Hell - le morceau - que j'avais déjà entendu sans forcément l'écouter. Le riff est imparable, mais je trouve qu'il se dégage du morceau un feeling roots très agréable et régressif. C'est un hymne de stade mais bourré de musicalité.

Under Control
7.2

Under Control (2003)

Under Control

03 min. Sortie : 28 octobre 2003 (France). Pop rock

Morceau de The Strokes

benton a mis 8/10.

Annotation :

Je n'aime pas les Strokes mais j'adore Room on Fire pour des titres comme Under Control qui font preuve d'une musicalité réjouissante pour du rock que l'on affilie souvent au déprimant revival rock / post-punk des années 2000. Ici, les Strokes arrivent à être joyeux et sautillants en 3 minutes, avec ce riff simpliste et décontracté qui monte et redescend avec une tranquille assurance. Tant de musicalité et de simplicité tient presque du génie.

Back in the U.S.S.R.
8.2

Back in the U.S.S.R.

02 min.

Morceau de The Beatles

Annotation :

Ce que j'aime dans Back in the U.S.S.R. c'est que les Beatles arrivent à faire du neuf avec du vieux, tout en s'inscrivant dans l'évolution évidente du groupe et en sonnant de manière totalement novatrice. C'est un peu le pont entre les Beatles des débuts et la folie pop décomplexée du double blanc. On sent qu'un gap a été franchi. C'était déjà le cas sur quelques titres de Revolver et Sgt. Pepper mais il y a ici quelque chose en plus. C'est un hommage direct au rock'n'roll qui a façonné les premiers albums des Beatles, avec un riff et une rengaine surexploités par le groupe lui-même, mais twisté par un détour soudain vers la surf music - comme un clin d’œil aux Beach Boys -, le tout étant très ludique, très fun, très second degré dans la manière d'interpréter le morceau, comme si le groupe était conscient de rejouer ses classiques, tout en les dépoussiérant et en se les réappropriant pour les faire entrer dans une modernité avide de décalage, de citations, de références et d'irrévérence.

Golden Years
7.5

Golden Years

04 min.

Morceau de David Bowie

benton a mis 8/10.

Annotation :

Je crois que j'ai mis quasiment l'intégralité de l'album Station to Station dans cette playlist, tant je trouve que tous les morceaux sont parfaits. Station to Station est de loin le meilleur album de David Bowie, je trouve l'écriture totalement originale, les morceaux semblent sortir de nulle part, ne ressemblant à rien de ce qu'a pu produire Bowie avant, ni après - c'est de l'art rock débarrassé des gimmicks et des postures artistiques, mais qui conserve une musicalité et une accessibilité beaucoup moins cérébrales que ce qui va suivre. Chaque titre a quelque chose d'unique, une énergie funk nette, un entrain puissant, une science des ruptures étonnante, avec quelque chose d'élastique dans le groove, à l'image de ce Golden Years, à la fois dansant et lyrique, boosté par une guitare électrique toute en circonvolutions, une basse bondissante et un refrain irrésistible. On est finalement pas si éloigné de la funk soul de Young Americans mais dans un style maîtrisé, mieux produit, plus fun et d'une limpidité réjouissante.

benton

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