Mali : une mosaïque de musiques

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Ali Farka Touré est l'une des figures musicales les plus importantes d'Afrique. Ses compositions sont marquées par une volonté d'associer musique malienne traditionnelle et blues. Il chante en plusieurs langues africaines, notamment en songhaï, en peul, en touareg et en bambara.

En 1960, Ali Farka Touré fonde et dirige son premier groupe, La Troupe 117 avec laquelle il parcourt le Mali à travers les festivals. Il entre en 1970 dans l’orchestre de Radio Mali tout en travaillant comme ingénieur du son dans la même radio. En 1973, l’orchestre est dissous par le gouvernement.

Farka Touré commence alors une carrière solo en donnant des concerts dans toute l’Afrique de l’Ouest. Son premier disque Farka sort en 1976.

https://www.youtube.com/watch?v=Yw8Ag8Y2A7E ("Yer Mali Gakayoyo")

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Chanteur, guitariste et compositeur de chansons.

Il est apparu dans les années 1960. Il était une vedette au Mali et un symbole du pays nouvellement indépendant. Ses chansons, très populaires, chantent l'avènement du Mali indépendant et de son président, Modibo Keïta. Cependant, il n'effectue aucun enregistrement, et comme il n'y a aucun droits d'auteur payés aux musiciens, il reste très pauvre et doit travailler pour joindre les deux bouts.

Lorsque Modibo Keita est renversé par Moussa Traoré en 1968, Boubacar Traoré, considéré comme un artiste du régime précédent, disparait des ondes. Sa popularité s'étiole, jusqu'à son retour surprise à la télévision en 1987, alors que tout le monde le croyait mort.

« Boubacar Traoré est un de ces hommes solides qui reflètent l'histoire d'un pays, les espoirs et les désespoirs d'un peuple. Quelle grâce qu'il ait gardé sa voix, et qu'une chanson comme Soundiata, qui a fait rêver toute une génération, soit enfin enregistrée. Quelle chance de retrouver cet enfant de l'indépendance malienne muri et, malgré toutes ses mésaventures, proche des petits plaisirs de la vie. Pas de Mercedes ni de villa aux lustres dorés pour ce bluesman malien, mais une mobylette et une concession dans les collines de Bamako où il vit avec les enfants de Pierrette et où, le soir, il prend sa guitare et chante sur le monde qui l'entoure. »
(Citation de Lieve Joris)

https://www.youtube.com/watch?v=FH1E2z3DvOc ("Soundiata")

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L'homme, qui n'a jamais cédé au déracinement ou aux sirènes du rock, est happé en 1987 par la vogue naissante de la world music : le voici sur les scènes anglaises, puis aux Etats-Unis, au Japon, et tête d'affiche du label World Circuit, où il publie successivement "10 Songs From The Legendary (Songs from Mali)" et "Ali Farka Touré".

En 1990, il s’engage dans l’aventure "The River", un opus marqué par son éclectisme musical. Réunissant divers artistes, il propose un blues mandinguo-songhaï rehaussé par le sax de Steve Williamson (Ai bine), les lignes de violons irlandais de Sean Keane et Kevin Conneff des Chieftains (“Kenouna”), les percussions et calebasse d’Amadou Cissé, le ngoni de Mamaye Kouyaté et l’harmonica de Rory McLeod dans “Heygana” au beat reggae.

https://www.youtube.com/watch?v=1Jp5RHO4ABA ("Ai bine")
https://www.youtube.com/watch?v=HsyyN0KAue0 ("Kenouna")
https://www.youtube.com/watch?v=c1kXWsDIb68 ("Heygana")

https://www.youtube.com/watch?v=qI_h49D1xo8 (album complet)

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Musiciens et chanteurs maliens, qui présentent la particularité d'être tous deux aveugles.

Toutes leurs chansons présentent une image de la culture malienne, pouvant s’élargir aux pays voisins, en gardant une certaine subjectivité promue par Amadou et Mariam. Toutefois, la représentation d’un pays uni, festif, et aux aspirations de paix permet la découverte d’une culture traditionnelle ainsi que moderne par leur style musical.

https://www.youtube.com/watch?v=J_wxEMCBknE ("Fasso Ka")

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Soungalo Coulibaly (1955-2004) était un maître des percussions malien. Il a été élevé dans la tradition bambara. Comme la plupart des joueurs de tambour traditionnels, il a acquis sa première expérience musicale à un très jeune âge en accompagnant les travaux des champs et en jouant dans des fêtes de village sur le bara , le sabani et les bites.

Il a quitté son village natal pour la Côte d'Ivoire, et a réalisé sa formation au djembé, en saisissant toutes les occasions d'accompagner les djembefolas où il se fait très rapidement un nom grâce à sa musicalité remarquable et à sa capacité à s'adapter à toutes sortes de styles différents.

Ce sont ces mêmes qualités qui lui ont permis de se faire connaître en Europe, où il a présenté régulièrement des concerts avec son groupe. Ses albums sont considérés comme des références par ses pairs.

https://www.youtube.com/watch?v=p-nv4VZe1OM ("Warani")

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Dans "The Source", en référence à l’origine du blues, l’artiste s’offre un magnifique dialogue de guitares avec le bluesman américain d’origine jamaïcaine, Taj Mahal.

L'Occident voit dans cette musique songhai, sensible et austère, une sorte d'ancêtre du blues. Ce que l'homme conteste, en disant du blues noir américain : "Moi, j'ai la racine et le tronc, eux ils n'ont que les feuilles et les branches."

https://www.youtube.com/watch?v=tnVXFYIX4kQ ("Mahini Me")

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La consécration vient en 1994 pour Ali Farka Touré avec "Talking Timbuktu", en hommage à Tombouctou, haut lieu intellectuel et spirituel de l’islam en Afrique aux XVe et XVIe siècles. Réalisé à Los Angeles avec le producteur américain Ry Cooder (guitare électrique, mandoline), deux musiciens de son groupe Asco, Oumar Touré (congas) et Hamma Sankaré (calebasse), et des invités tels que Clarence « Gatemouth » Brown (viola, guitare électrique), Jim Keltner (batterie), John Patitucci (basse), Talking Timbuktu est couronné en mars 1995 au 37ème Grammy Awards aux USA, la plus haute distinction décernée à un artiste. Après cet immense succès planétaire et la longue tournée internationale qui s’ensuit, Ali Farka Touré retourne consacrer une bonne partie de ses gains au développement de l’agriculture et de l’élevage de Niafounké, le village dont il est maire.

https://www.youtube.com/watch?v=Ac1CHAfmQMI ("Diaraby" : chanson traditionnelle d'Afrique de l'Ouest. Ce chant évoque des liens passionnels entre individus que sont l'amour ou une amitié profonde basée sur une grande admiration réciproque.)

https://www.youtube.com/watch?v=g0iaTsSHuWY (album complet)

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Issu d'une famille de "djéli" (musicien-conteur de la culture mandingue, assimilable au griot), Ballaké Sissoko signe en 1997 sous son vrai nom Jeli Moussa Cissoko (Djéli Moussa Sissoko) en enregistrant son premier disque Kora Music From Mali, un opus de musique mandingue acoustique de kora produit par le label Fuego.

https://www.youtube.com/watch?v=rY-bZTWfNaw ("Nalésonko")

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Chanteuse, auteur-compositeur-interprète et guitariste. Sa discographie se compose de six albums, sortis entre 1998 et 2016.

Sur son premier album Mouneïssa, Rokia Traoré offre une musique hiératique et délicate soutenue par des choeurs en répons, un balafon (plus exactement le balaba, xylophone sud-malien des musiciens malinkés) et le n’goni, guitare de poche à quatre cordes. Elle y déroule un climat de sensualité et de tendresse extrême. Son chant oscille entre ondoiements séducteurs et violence insoupçonnée.

https://www.youtube.com/watch?v=7Iz5cktWTY8 ("Mouneïssa")

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Ballaké Sissoko retrouve son lointain cousin Toumani Diabaté pour l'album Nouvelles Cordes Anciennes, en référence au premier album de kora publié par son père en 1970.

https://www.youtube.com/watch?v=l1C5DQ4dOQc ("Cheikhna Demba")

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Sa musique prend ses sources dans la musique malienne traditionnelle, la pop, le rock, le funk et la musique électronique. On le compare parfois à d'autres pointures de la musique malienne comme Ali Farka Touré et Toumani Diabaté.

Pour son premier album "Sya" il allie la musique traditionnelle du kamélé n'goni au rythme techno. Ce qui lui vaudra le surnom de "Techno Issa".

Il produira en tout quatre albums avant de décéder en 2016.

https://www.youtube.com/watch?v=3cbYc-Gnwmk ("Sya")

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Guitariste et chanteur, il utilise des instruments traditionnels comme la njarka (violon à une corde), la njurkel (guitare à deux cordes), la calebasse, à côté de la guitare acoustique, il chante principalement en sonrhaï, sa langue maternelle, mais aussi en tamasheq, la langue des Touaregs, ainsi qu'en bambara. Ses chansons évoquent l’évolution de la société malienne, la reconnaissance des droits des femmes, les mariages forcés, le respect.

https://www.youtube.com/watch?v=STSWP8KgmAA ("Alasida")

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Cousin de Toumani Diabaté, spécialiste de la harpe à 21 cordes, la Kora, il perpétue la tradition musicale mandingue. Sa musique est également prospective et il n'hésite pas à s'entourer de musiciens de jazz comme le bassiste américain Ira Coleman qui l'accompagne sur l'album Tunga.

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Fidèle par nécessité à la tradition et décidée à s’en affranchir, Rokia Traoré chante la révolte douce des femmes maliennes, accompagnée ici par quelques grands noms de la musique mandingue comme Toumani Diabaté ou Sidiki Camara.

https://www.youtube.com/watch?v=oEQiVz4I4Lg ("Château de sable")

https://www.youtube.com/watch?v=ozD4h9HCHOY (album complet)

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Ballaké Sissoko crée le groupe Mandé Tabolo avec son épouse, la chanteuse Mama Draba, Fasséry Diabaté (balafon), Adama Tounkara (n'goni) et Aboubacar Dembelé (bolon), ils sortent leur premier album en 2001.

Le répertoire de cet album comprend certains des modes fondamentaux de la tradition griotique : l’hommage rendu aux grandes figures historiques (ici, Da Monson Diarra, monarque mandingue du 18e siècle), la mélodie guerrière et les conseils prodigués au peuple.

https://www.youtube.com/watch?v=a3xTCxbtBRo (présentation)
https://www.youtube.com/watch?v=gMcawQnQFo0 ("Déli")

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Créé officiellement en 1982, lors d'un festival à Alger, par Ibrahim ag Alhabib, Alhassan ag Touhami et feu Intayaden, Taghreft Tinariwen, qui signifie en tamasheq, « l'édification des pays » a joué un rôle important pendant la rébellion touareg des années 1990, en diffusant des messages d'espoir et de résistance à leurs compatriotes. Lorsqu'éclate la rébellion en 1990, ils rentrent au Mali les armes à la main et les guitares en bandoulière. Ils se retrouvent alors intégrés au Mouvement Populaire de l'Azawad sous le commandement d'Iyad ag Ghali qui les aide à financer l'achat d'instruments de musique.

Avec la signature du Pacte national de 1992, et le retour de la paix, le groupe s'est consacré à la diffusion de la culture touarègue grâce à leur musique et à des paroles évoquant autant l'amour du désert que les souffrances de leur peuple. Tinariwen joue alors dans des festivals au Mali et commence à se faire un nom. Ils enregistrent alors deux albums studio : le premier en 1992 à Abidjan et le second en 1993 à Bamako. Leur leader de 1993 à 1999 est Mohamed ag Ansar dit "Manny" qui est aujourd'hui le directeur du Festival au désert.

Leur musique, assouf, qui signifie en tamasheq la solitude, la nostalgie, fait la synthèse entre le blues, le rock et la musique traditionnelle touareg. Il faut considérer Tinariwen comme une grande famille d'artistes touareg, un mouvement culturel et un courant musical. Les Tinariwen ne constituent pas une formation figée, les artistes y participent à leur guise. Certains, comme Mohamed ag Itlal dit le «Japonais», contribuent à l'aventure grâce à leurs compositions, mais ne souhaitent pas venir faire les tournées mondiales.

Leur album "The Radio Tisdas Sessions" enregistré en deux jours à Kidal grâce à l'énergie solaire, par Justin Adams et les Lo'Jo sort en 2000.

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C'est avec Amassakoul édité en 2004, que la renommée de Tinariwen atteint une dimension internationale. La sortie de cet album est un réel succès, le groupe fait figure d'ambassadeur des Touaregs à travers le monde grâce à leurs tournées en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Asie.

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Amadou & Mariam se font connaître au début des années 2000 où ils acquièrent une notoriété et une sympathie auprès du public français. Ils sont couronnées en 2005 par une Victoire de la musique, catégorie World, pour l'album Dimanche à Bamako, réalisé avec le concours de Manu Chao (qui se déclare dès le début fan du duo).

https://www.youtube.com/watch?v=fPA9FXXER8s (album complet)

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Au début de l'année 2005, Mamadou Diabaté revient avec un album uniquement solo, tout en virtuosité pure, mélange subtil de tradition et de modernité, d'invention et de retenue classique : un pur chef-d'oeuvre, justement récompensé par un Grammy Award.

https://www.youtube.com/watch?v=B8ybcaxnBx4 ("Koraboloba")

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Les années 2000 verront Ali Farka Touré, atteint d’un cancer, plus dans les hôpitaux maliens et parisiens que sous les sunlights. Mais la passion de la musique est plus forte. Il participe en 2003 au film documentaire "Du Mali au Mississipi" de l’Américain Martin Scorsese, un voyage depuis les champs de coton et les arrières-salles bricolées du delta du Mississipi jusqu’aux rives du fleuve Niger, au Mali, afin de retracer les origines du blues. Plus tard, il réalise sans répétitions préalables son ultime album en duo avec le "korafola" (joueur de kora) expert Toumani Diabaté dans In the heart of the moon, une rencontre de deux générations mais aussi une rencontre inédite entre la gamme pentatonique de la guitare et du blues songhaï d’Ali et celle heptatonique de la kora et de la musique mandingue des nyamakala de Toumani Diabaté. Un magnifique disque qui lui vaut un second Grammy Award en 2006, le premier pour son jeune compatriote Toumani Diabaté qui lui rend hommage dans "Monsieur le maire de Niafunké".

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L'album "Aman Iman" a confirmé la renommée du groupe Tinariwen puisqu'il a été, entre autres, disque d'argent en Grande-Bretagne. Tinariwen a également reçu le soutien de grands noms du rock tels Robert Plant de Led Zeppelin qui se joignit à eux lors d'un concert mémorable au Bataclan à Paris le 7 avril 2007.

https://www.youtube.com/watch?v=04O8tG1JqDc
(Plant & Tinariwen, Bataclan, Paris 2007)

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Groupe de salsa né en 1993 de la rencontre de deux mélomanes, le Sénégalais Ibrahima Syllaet et le Malien Boncana Maïgaqui ont souhaité faire revivre les rythmes afro-cubains, éclipsés dans les années 1980 par la soul, le funk et le rock.

« Ketukuba » signifie « de l’origine (l’Afrique) à Cuba » ... les voix africaines chantent à Dakar, Bamako et Abidjan, les musiciens africains et cubains sont installés à Paris, et les sections rythmiques, de cordes et de cuivres latinos, résident à New York et Miami.

https://www.youtube.com/watch?v=5yr0VURN7qw ("Ketukuba")

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Issa Bagayogo est un des rares innovateurs authentiques de la musique d'Afrique de l'Ouest, qui mixe les sons de son Mali natal avec des éléments électro et dancehall. Les albums précédents de Bagayogo chez Six Degrees ont tous trusté les premières places des charts world dans différents pays lors de leurs sorties et ont été une grande influence pour de nombreux projets africains sortis à leur suite.

Son 4ème (et dernier) album en 10 ans mélange les sons avec naturel et les instruments traditionnels semblent en harmonie avec les sons plus occidentaux. C’est un peu une rencontre entre la musique traditionnelle mandingue, l’afrobeat de Fela, le jazz de Miles Davis, et le blues africain d’Ali Farka Touré. L'ensemble avec un son très actuel.

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Quatre ans après Dimanche A Bamako, Amadou et Mariam proposent un nouvel album, encore plus métissé. Coloré, chaleu­reux, mêlant rythmes tradi­tion­nels et sections de clavier ou de cuivres, Welcome To Mali est une explo­ra­tion senso­rielle entraî­nante et capti­vante.

Le duo explore encore et toujours de nouvelles pistes, les chan­teurs aveugles livrant des rythmes emprunts d’élec­tro, de jazz, ou de rap. Offrant des colla­bo­ra­tions excep­tion­nelles, notam­ment avec Damon Albarn (Blur, Gorillaz), le rappeur cana­dien K Naan, Keziah Jones, mais aussi avec leur «frère» le chan­teur Tiken Jah Fakoly.

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Il est considéré comme l’un des plus grands joueurs de kora. Toumani Diabaté a joué avec la chanteuse Kandia Kouyaté, un autre grand joueur de kora Ballaké Sissoko, avec Taj Mahal, ainsi qu’avec Ali Farka Touré avec qui il produit en 2005 un album In the Heart of the Moon.

Dans The Mandé Variations, il revient au solo qui fit la gloire de son premier album Kaira, paru il y a exactement vingt ans. La mélodie y est reine, mise en relief par des sonorités de basse ou de guitare rythmique émises... par la kora elle-même, instrument orchestre entre luth et harpe, avec une calebasse couverte de peau en guise de caisse de résonance.

https://www.youtube.com/watch?v=-hVZ96W61Eo (Présentation)

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Kassé Mady Diabaté est né en 1949 à Kéla, au Mali, près de la frontière guinéenne. Issu d'une longue lignée de griots qui remonterait au XIIIème siècle, son destin est tout tracé. Comme ses nombreux frères, soeurs et cousins, il chante mais sa voix exceptionnelle lui vaut d'être attiré par un mécène à Kangaba, la capitale officieuse du pays mandingue. Kassé Mady Diabaté fait alors connaissance avec la musique électrisée de l'ensemble Las Maravillas. En 1972, il est appelé à Bamako pour devenir chanteur de l'Orchestre National Badéma. Il évolue ainsi de nombreuses années entre tradition et musique plus actuelle et n'enregistre qu'en 1988 son premier album solo, intitulé Fodé.

Celui que Salif Keita considère comme le plus grand chanteur malien reste cependant d'une grande discrétion et attend 2003 pour sortir l'album Kassi Kassé. Kassé Mady Diabaté participe aussi à des projets musicaux croisés avec le groupe de flamenco rock espagnol Ketama ou le bluesman américain Taj Mahal. Pour Manden Djeli Kan, paru en 2009, Kassé Mady Diabaté reçoit le soutien de Cheick Tidiane Seck et de Toumani Diabaté, ainsi que de nombreux autres musiciens maliens.

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Tinariwen a dû partir à nouveau de leur Mali natal, dont leur région d’origine, au nord du pays, est en conflit. C’est donc au-delà de la frontière, en Algérie, dans la région du massif du Tassili n'Ajjer qu’ils ont installé leur studio mobile. L’occasion pour le groupe de retourner aux sources et de proposer dans ce disque une musique plus authentique, acoustique, entre styles berbère et mandingue.

Des claquements de main pour un rythme binaire et simple ou des guitares acoustiques pour des boucles répétitives, une sorte de transe organique, chaleureusement amplifiée par le chant interprété par la voix gutturale du leader Ibrahim Ag Alhabib. Devant l’ouverture au monde du groupe nomade, d’autres voix se sont invitées sur cet album, notamment celles de Tunde Adebimpe et Kyp Malone du groupe new-yorkais TV On the Radio, présents sur bon nombre de morceaux du disque. Des instruments plus occidentaux se retrouvent également crédités au livret, comme la guitare de Nels Cline (Wilco) ou encore les cuivres du Dirty Dozen Brass Band, fanfare originaire de Louisiane.

https://www.youtube.com/watch?v=dnuL21HbMv8 (présentation)
https://www.youtube.com/watch?v=_SG322m345g
(Imidiwan ma tenam, feat. Nels Cline de Wilco)

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Fatou est le premier album de Fatoumata Diawara entièrement écrit et composé par elle. On retrouve sur ce CD Fatou sa voix chaude et touchante, sa guitare rythmique et ses chansons magnifiquement mélodiques, qui racontent avec force une vie bien remplie mais qui fut souvent difficile. Ayant grandi au Mali et résidant aujourd'hui à Paris, celle qu'on appelle simplement Fatou a déjà connu, à seulement vingt-neuf ans, toute la gamme des expériences africaines d'aujourd'hui : elle s'est battue pour accomplir ses ambitions artistiques et a vécu les préjudices culturels subis par les femmes. Fatou a d'abord rencontré le succès en tant qu'actrice avant de réaliser que son destin était dans la musique... Damon Albarn, Toumani Diabaté, Herbie Hancock et John Paul Jones sont quelques-uns des musiciens les plus connus qui ont succombé au charme musical évident de Fatou, sa présence ayant illuminé les spectacles Africa Express, AfroCubism, le projet Imagine de Hancock ou encore Kirikou, comédie musicale dans laquelle elle a interprété le rôle de la sorcière Karaba.

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Cet album possède un attrait particulier pour les fans de rock : c’est la première fois depuis des années que Bertrand Cantat chante en studio. Comme Manu Chao sur Dimanche à Bamako ou Damon Albarn sur Welcome to Mali, le Bordelais tient ici le rôle de l’hôte de marque, présent sur six des quinze titres, trimbalant avec lui son harmonica et sa voix forte en un supplément énergétique qui colle comme de la glu à la production.

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Joueur de n'goni, Bassekou Kouyaté a joué dans un premier temps au côté du joueur de kora Toumani Diabaté. Il a aussi joué avec Ali Farka Touré, Damon Albarn ou U2. Il est le fondateur du groupe Ngoni Ba, qui compte plusieurs membres de sa famille, dont son épouse Amy Sacko, chanteuse, et deux de ses fils, joueurs de n'goni. Leur troisième disque, Jama Ko, a été enregistré alors que débutait le coup d'État de 2012 au Mali. Certains morceaux du disque prennent ainsi une résonance particulière vu le contexte politique du pays.

https://www.youtube.com/watch?v=t2vQAmySTfw ("Jama Ko")