Mangas/Comics/BD lus en 2021

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Des cases qui sont des réimpressions saisissantes de certaines sensations résiduelles de nos propres cauchemars (ce Joker horrifiant sous une lumière chirurgicale). Un scénario plutôt restreint pour mieux se concentrer sur la psyché d'Arkham, ce lieu vivant peuplé de fous qui existe tout autant à l'intérieur qu'en dehors de ses murs. Probablement que d'autres lectures à différents âges ne seront pas de trop pour mieux saisir la richesse obscurée de cette œuvre hallucinée. Clairement pas une porte d'entrée à conseiller pour se plonger dans l'univers Batman mais une porte dérobée qu'il serait dommage de louper.

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D'un macho l'autre, la toute nouvelle Harley Quinn conjugue avec un Joker goujat et un Batman salaud. Mêmes ses propres aspirations dans certaines bulles imagées montre comment elle se définit en tant que femme, et c'est pas très émancipant. Un personnage vraiment touchant car vraiment malmené et aveuglé entre ces petits hommes qui roulent des mécaniques. Le dessin cartoon de Bruce Timm séduit sans mesure.

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Ré-interpréter ce vieux conte de Noël dans l'univers de Batman a quelque chose de très appréciable, les dessins sont particulièrement travaillés mais l'ensemble a aussi le même tenue qu'un conte, c'est léger et d'une psychologie un peu mièvre. Il reste cette "deuxième rencontre", la meilleure des trois :)

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Une écriture fluide et un dessin sinistre pour la virée d'un Joker en mode gangster. Jonny Frost est un moyen parfait pour mieux entrer dans la psychologie de ce Joker en plus d'être un personnage solide.

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Avant de briser les coeurs dans "Spider-Man : Blue" Sale et Loeb avaient offert à Superman toutes ses lettres de mélancolie avec ce "Superman For All Seasons". Un récit qui suit les 4 saisons, à travers 4 regards (son père, Lois, Luthor et Lana), 4 plages de sentiments envers cet homme d'acier pour mieux voir encore qu'il n'a rien d'un extraterrestre et que le plus grand des défis pour lui n'a pas été de devenir Superman mais de rester Clark Kent. Le dessin, pas du tout "comics", retranscrit bien cette sentimentalité et son physique plein de traits un peu benêts lui va à ravir.

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La fin est certainement moins spectaculaire que les rêves qu’on pouvait nourir mais le regard sur Superman et les réflexions de Luthor valent le détour (les dessins aussi).

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Hush est une porte d’entrée idéale pour comprendre l’univers de Batman dans les grandes lignes. L’histoire se joue un peu de nous avec une menace qui n’est pas des plus extraordinaire mais le soin de Jeph Loeb dans le développement de ces personnages et les dessins virilisés et sexy de Jim Lee assure un plaisir de divertissement qui fixe Hush comme un épitome des comics.

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Un comics de SF du duo gagnant Morrison et Quitely, comme des sensations de Nier:Automata avec un début de discours philosophique sur l'humanité, une histoire tenant sur un timbre-poste mais qui est aussi trop courte pour un potentiel si intéressant.

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Superman devient une sorte de Dr Manhattan, Morisson + Quitely est une équation artistique qui me plait vraiment beaucoup, il y a des histoires de sous-univers, de soleils tueurs, de royaumes d'après-vie, un monde sans Superman qui réinvente Superman dans une mise en abyme bienvenue, bref ça part dans tous les sens et c'est beau.

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Séminal mais pas forcément transcendant.

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Après Locke and Key, Joe Hill revient avec une histoire sur fond de fantastique avec des personnages évoluant là encore sur une presqu'île. Une fois le ressort horrifique du titre découvert, le fils de Stephen King réussit à virer dans un récit policier plutôt prenant et profitant de quelques rebondissement plutôt à propos. Ce sont surtout les dessins qui font mouche et cette colorisation mate à la fois vintage et moderne.

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Un comics qui s'appuie sur une catharsis impossible, celle de transformer l'imaginaire des super-héros en réalité tangible. La souffrance de celui qui imagine des univers sans jamais pouvoir les toucher de son propre doigt, une ode à la mélancolie qui trouve dans sa propre diégèse une libération que le lecteur ne vivra sans doute jamais pour de vrai.
Des dessins de Quitely qui lui ressemblent évidemment avec cette finesse qui fait sa patte et une plénitude de l'image pour laquelle il est encore difficile d'en préciser l'origine mais qui souvent nous aspire au point qu'on se laisserait bien tomber dans ses magnifiques pages.

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Une histoire assez téléphonée qui ne nous fait pas vraiment rencontrer ce vrai-faux Superman.

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Autant on peut s'y perdre autant l'imaginaire hyperactif de Grant Morrison assure un spectacle détonnant. Entre des choix scénaristiques inattendus, des rebondissements qui ne s'alourdissent pas les uns les autres et cette approche psychologique de Batman si bien pensée, on finit cueilli par cette émulation artistique. Et puis ce Batman recoloré à un moment de l'histoire est carrément cool.

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Sorte de Harley Année Un, Harleen se révèle être un page-turner agréable dont les dessins peuvent au départ interpeller du fait de leur aspect très numérique. Le reste prend parfois des tournures de "Fifty Shades of Mr Jay" et accuse une psychologie du Joker traitée de manière assez plate.
La toute fin réussit malgré tout à boucler la boucle même si on n'aurait aimé une profondeur du personnage de Harleen un peu plus réfléchie et ne virant pas à certaines facilités de caractérisation dignes de la culture des réseaux sociaux.
Un temps envisagée, la suite se fera attendre car l'auteur semble, pour des raisons bien personnelles, avoir tout lâcher pour revenir à une publication indépendante et réfrénée d'histoires ne tournant par autour des licences DC. Dommage !

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Une première partie efficace et concise sublimée par le dessin de Quitely. Ses dessins sont comme la brise du vent, la colorisation est très douce et l'histoire va à l'essentiel. Un vrai plaisir qui interroge sur la volonté de Netfllix de l'adapter en série, un film semble être bien plus approprié pour éviter tout remplissage inutile.

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Une surenchère cosmique bien divertissante.

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Millar et Quitely finissent d’élaborer leur petite horlogerie suisse aussi restreinte que délicate. Si la fin peut sembler bien heureuse il ne faudrait pas oublier le discours sur la fatalité de l’éphémère qui sous-tend le récit. Vivement donc la troisième partie envisagée même si ce sera sans Quitely.

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Alan Moore et Grant Morrison ne se portent pas l'un et l'autre en haute estime. Le premier avait d'ailleurs dit de certains travaux du second qu'ils étaient "incredibly derivative". Et je lui pique cette critique pour qualifier ce comics. Néanmoins les dessins de Quitely m'enchantent toujours autant.

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Les références sont multiples, la première étant Harry Potter bien sûr, notamment dans certaines colorisations d'ambiances lugubres, il y a aussi du Lovecraft bien entendu avec de grands monstres un peu cosmiques. Pourtant cela n'empêche pas Millar de construire un monde à part, intriguant et qu'il parvient à distinguer, de part son schéma narratif, de son autre série Jupiter's Legacy. Il y a bien une histoire de générations mais la bifurcation qui s'opère à un moment donne très envie de lire la suite qui sera cette fois-ci dessiné par Stuart Immonen. Petit cocorico pour Olivier Coipel le dessinateur de ce premier tome !

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La montagne accouche d'une souris

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Le scénario démontre évidemment une certaine réflexion mais au-delà de cela ce qu'il se passe reste assez superficiel et peu mémorable. Donc même défauts que pour Superman : identité secrète. Les dessins du regretté John Paul Leon sont en revanche un point fort du comics.

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Grande surprise et grand plaisir que ce premier tome écrit par Grant Morrison et retraçant une version alternative de l'histoire de Wonder Woman. Sous des pourtours presque irrévérencieux et un humour efficace, il nous livre un "tome de procès" intelligent avec des dessins de Yanick Paquette largement travaillés et détaillés. Le sous-texte féministe est bien différent de celui des adaptations cinémas donnant à voir non pas une Wonder Woman ingénue mais une Diana aventurière ainsi que des amazones un peu "borderline".