Mangas surestimés

Annotation :

L'art de Naoki Urasawa, c'est essentiellement le feuilleton, le fait de rebondir d'un chapitre à un autre, mais vous investissez pour 9x15 euros dans une histoire qui n'a ni queue ni tête et qui se finit sans force, sans rien. Il n'y a pas d'enquête du tout, du tout, du tout. C'est un thriller pathétique, on a un mille-feuilles d'épisodes, c'est le cas de le dire, mais l'ensemble n'est pas conçu en un tout bien articulé dont on aurait les claires justifications, et ça vous le comprenez quand vous en avez lu la moitié... L'organisation criminelle autour du Monster, on a rien à se mettre sous la dent, ça existe et voilà. Et il y a des impossibilités, carrément ! Par exemple, le Monster est censé avoir empoisonné tout seul sans aide coincé dans un lit dans un état critique trois personnes, mais c'est impossible, mais c'est pas grave... Mais, dites-vous que vous auriez pu tomber sur pire. Vous auriez pu être un lecteur se ruinant sur 20th century boys... Si vous n'avez lu que Monster, vous avez eu de la chance... Car au moins, un certain temps, "Monster" est agréable à lire.

Annotation :

Lisez Monster, ne lisez pas 20th Century Boys. C'est un thriller, on vous fait miroiter une enquête, mais l'histoire part en vrille. La logique ne prend pas seulement mal dans les phénomènes physiques, mais c'est carrément la cohérence de l'histoire et des personnages qui est atteinte avec les voyages dans le passé et dans le cerveau... Le seul plaisir, les allusions à Jumpin' Jack Flash, sinon au titre de T-Rex. On apprécie les premiers tomes, mais avant la moitié, quelle sensation de malaise...

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C'est nul, que ce soit célèbre, les bras m'en tombent !

Annotation :

Le manga est célèbre pour le premier quart de son histoire seulement, l'évasion de l'orphelinat. Même cette partie, je la trouve insupportable. On a des gamins de douze ans qui ne font rien de leurs journées et ne connaissent pas le monde extérieur, mais ils connaissent tout de la science physique, parce que quand ils font des tests leur intelligence se développe (bref, il faut faire des interrogations tous les jours à l'école, apprendre ça ne sert à rien d'après ce manga). Leur intelligence et leurs émotions sont directement calqués sur les adultes, mais surtout comme pour Death Note un lecteur intelligent qui a déjà lu des trucs pointus, qui a lu des romans policiers, qui sait ce que c'est qu'enquêter ou de la stratégie, il voit tous les vices de ce genre de manga qui n'est pas sérieux. Mais, après l'évasion, le manga est grotesque et doit larguer une partie énorme de ses premiers fans. Les dessins sont pas mal, ceci dit, mais on a une quantité ahurissante de textes par-dessus avec des raisonnements à la mords-moi-le-noeud, avec des commentaires à n'en plus finir de tactiques à deux balles, on t'explique tout par le menu pendant l'action et ce n'est pas pertinent, le lecteur ne participe à rien, ne ressent pas l'intelligence de ce qu'on lui vend... C'est indigeste. Il y a plein d'anomalies non seulement dans les raisonnements tactiques, mais aussi dans l'univers créé. Par exemple, les enfants sont soit peu nombreux avec une vie normale (même pas vingt fermes de 50 personnes) soit de nombreux enfants vivant comme des poulets en batterie et donc sans intelligence humaine. Or, on a droit à des histoires d'enfants chassés renouvelés tous les mois. Je vous passe les détails, c'est du thriller à deux balles avec tout le suintant du "on va sauver tout le monde, et vivre en paix avec les mangeurs d'humains".
Le manga a clairement imité la structure de L'Attaque des Titans, on avait voulu me soutenir que non au début contre l'évidence du mur de la ferme, et de plein d'indices. Mais, par la suite, on a des monstres dont on ne sait comment les tuer sauf quand on découvre que ce n'est que par leur oeil, bref une variante sur la nuque des Titans... Il y a aussi d'autres influences, notamment Hunter x Hunter.

Annotation :

Encore un manga avec de la fausse branlette intellectuelle. Il y a plein de vices de raisonnement, mais on te fait croire que tu vis ça en temps réel et pour le quidam ça paraît machiavélique, génial, intelligent, mais ça ne l'est pas. C'est verbeux, incohérent. Le héros est puni, mais on cible le public que ce perso malsain fascine...

Annotation :

Le manga a un charme, mais il propose des jeux de logique et de réflexion, alors qu'il n'est pas logique du tout. Les défauts logiques sont particulièrement impressionnants avec le début arc de sélection des hunters et celui de la tour à 200 étages. Puis, on se paie des histoires pas intéressantes après quelques tomes : les héros vont dans un jeu vidéo qui finalement n'est pas du tout virtuel, mais ce qui nous est raconté ça pourrait être en-dehors du jeu vidéo ce serait pareil. Tout d'un coup, l'auteur se paie un mauvais délire de flanquer de commentaires les dessins, ça devient atroce, puis il veut faire un hommage à Dragon Ball sur le mode paradoxal avec l'arc des êtres humanoïdes, mais la narration est insupportable même si l'histoire regagne en intérêt, puis on a une philosophie insupportable à deux balles avec l'idiote qui sait jouer à un genre de jeux d'échecs et le méchant qui nous fait le Cell Game à l'envers. Ce n'est pas maîtrisé du tout, même s'il y a du bon.

Annotation :

Même si l'astuce pour Annie était mal masquée, la partie du manga adaptée en trois saisons d'animés est bonne, et même un peu au-delà. Mais une fanbase veut s'illusionner et penser que ça va durer jusqu'au bout. Je ne vais pas spoiler la fin, mais la dernière partie est forcée et narrativement mal conçue car sans construction du suspense par un scénario serré. Les gens se réjouissent de retrouver de l'horreur et négligent la chute abyssale des qualités scénaristiques. Par ailleurs, le manga est de toute façon mal dessiné, même si cela est allé en s'améliorant. Isayama s'est inspiré du film Le Village, mais aussi de plusieurs mangas de Go Nagai : Mazinger Z, Mao Dante, et Devilman, l'objectif étant de refaire une fin à la Devilman, mais il n'y est pas arrivé.