Mars 2017 / Musique

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Grand retour de IAM ! Peut-être moins inspiré mais toujours aussi revendicateur, cet album a d'important qu'il concilie le poing levé et l'idéalisme solidaire, sans haine, ni ego trip, avec le flow généreux du groupe phocéen.

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Le Crew est de retour. Anti-pop et en même temps diablement efficace, ce Stup Virus contamine grave et envoie légèrement vers les sphères de l'ironie et du bad trip grisant. Assez remarquable leur façon d'être aussi en forme !

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Avec cette compilation de lives qui se terminent par des remixes de 2016, ce sont les débuts et certains sommets d'un des plus grands groupes britanniques ever qui se donnent à être (re)découverts. Indispensable !

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Nihiliste, parfumé des effluves de fumée dans lequel les 13 tracks ont été composés, bercé par le flow nasty de Kate Tempest accentué par les beats impeccables, ce cri obscur venu de Londres résonne avec un écho vertigineux. Prodige !

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Reprendre Badalamenti, tout Xiu Xiu soit on, est loin d'être une mince affaire. Pourtant, à sa mesure, le groupe réussit à réincarner la grande B.O. de "Twin Peaks" et en même temps à y insuffler des réorchestrations singulières.

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La grandeur de Thiéfaine, elle est contenue dans l'écriture crépusculaire de ses albums studio et dans l'éclat lunaire rendu par ses lives. Ce concert symphonique traduit toute la dimension tragique à l'os dans la musique d'HFT.

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P.Costa a-t-il pensé à cet album en donnant le même nom au titre anglais de son chef-d'oeuvre ? Possible puisque le synthé entêtant, la sobriété feulée des voix m'ont évoqué la musique d'"O Sangue". Du punk de murmures !

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Délicieusement épicé par la voix délicatement gouailleuse de son interprète, cet album chauffé par l'érotisme au travail tout au long de l'album offre une écoute sympathique. De la bonne musique pour fête de campagne adolescente.

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Sous perfusion de Bob Dylan mais indécrotablement aliéné au style de son interprète, ce nouvel album de Cali remplit son cahier des charges. Mais non seulement hermétique à ça, je suis même assez réfractaire.

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Album de metal comme il en existe malheureusement des masses. Sans aspérités mais sans volume non plus, cet "Echolocation" nous invite peu à habiter avec lui et nous laisse sur le seuil de son concert de sons savamment polis.

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En écoutant cet album, j'avais l'impression de me replonger dans les grandes fêtes de mes parents où les musiques estampillées RTL2 résonnaient jusque dans nos sommeils d'enfants. Madeleine de Proust même s'il n'y a rien de génial.

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Exhalant un spleen doux et planant, cet album aux accents mystérieux et en même temps chaleureusement familier s'écoute non sans déplaisir. Mais il manque des audaces et une véritable empreinte sonore.

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Il arrive parfois des US des nouvelles ô combien badine du rap game. Ce "2 0 1 7", comprenez l'année de sortie du LP, est clairement aussi insipide qu'on peut le regretter en actionnant play. Dommage !

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Traversé par le spectre d'Oum Kaltoum dans les morceaux maghrébins ou par le meilleur de la musique populaire et traditionnel subsaharienne, cette orchestration est un panel généreux et envoûtant de ce que les musiques africaines ont de mieux.

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Ce qui frappe à l'oreille et au coeur, par-delà le flow sûr, c'est la plume acérée, inspirée et virtuose de Gaël Faye. De ces albums qui vous prouvent que le rap, comme la folk, est une occurrence de la littérature.

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Portés par la voix de Jessye Norman qui donne à Berlioz, Ravel et les poèmes d'Aragon la dimension lyrique qui repose en eux, cette compilation de chants laisse planer dans l'air un souffle joyeux, profond et romanesque.

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Derrière son titre aux accents frondeurs et plutôt à l'image de sa pochette, ce "Future Politics" exhale un chuchotement doux, envolé et exaltant et en même temps assagit sa révolte, sans l'étouffer ni la garnir, en l'offrant avec générosité.

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Avec ce "Vegetal" qui répond à "Animal", c'est le 2e album que j'écoute de Fakear. Et la simplicité, en quête d'efficacité émotionnelle, réussit son charme sur moi et, dans sa séduction, laisse croître une belle musique.

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En une série ample de morceaux en bootlegs, Dylan livre son amour simple et nu pour les morceaux folks venus de la culture états-unienne. A la fois pop et presque slam avant l'heure (le superbe "Last Thoughts on Woody Guthrie").

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Compilant les morceaux les plus fat du Duc, ce best of dresse l'élégie black & chrome pro domo d'un des maîtres chanteurs du rap game français. On ne s'étonnera pas de la misogynie globale, plus de la sensibilité souterraine.

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Benoîtement, je pourrai dire que rien ne ressemble plus à une cantate de Bach qu'une autre cantate de Bach. Dans le détail, dans la dentelle, émerge de cette plongée dans le sublime vocal Gemacht von Bach des instants de pure incarnation.

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Dans une brume musicale qui n'a rien de floue mais affirme au contraire ses nappes lounge, assises par la voix de son chanteur (Ben Fletcher), ces Silhouettes dessinent en 14 ombres un paysage peuplé de beaux instants.

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Si Sianna a un flow sûr et un débit digne d'Eminem en battle, elle manque cruellement de talent dans l'écriture et, en multipliant les feat. et les punchlines, cache mal un manque de plume. Restent les bons beats.

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S-Crew signe, pour l'instant, le meilleur album rap français de 2016. Orchestré par d'excellentes instrus et portés par des flows aux rythmiques variables, inspirés et taffés, un album chiadé au poil (100% sans AutoTune).

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Beau 3e album de S-Crew, mêlant rap conscient et ego trip, toujours porté par la camaraderie, parfois un brin viriliste, de la crew de Nekfeu, ce "Seine Zoo" est un portrait de la capitale en grande foire hip hop.

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En 6 tracks autant de beaux instants de musique, qui déverse dans l'espace où tout s'écoule un spleen soyeux, une musique ouatée et de légères envolées. Manque un zeste de superbe et un fond de singularité.

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Au bout des 3, 4 premiers morceaux, j'ai crains un album confit dans ses petits beats planants. C'est sans compter la fin qui réussit à trouver des ritournelles chouettes ("Diamond in da Ruff") qui élève la qualité globale de l'album.

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Sans doute, ce "Capitol Vision" doit offrir toutes ses promesses en live. Dansant, sautillant, énergisant et fédérateur pour les auditeurs de bande FM, il manque un sillon novateur dans les tréfonds de la pop.

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Vald, VRP du white trash das le rap game français, signe là une sorte de bréviaire musical de son flow viriliste. En remplissant sagement toutes les cases du cahier du charge du genre, il joue paradoxalement le jeu du saint.

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A la croisée du ragga ("Blah !"), de la musique orientaliste planante ou du meilleur du rock progressif ("Golden Age"), samplant Jodorowsky et "Cela s'appelle l'aurore" de Bunuel, Chinese Man assoit son album parmi les meilleurs de 2017 !