Mélomanie obsessionnelle — 2020

Annotation :

► Janvier ◄

Sans doute que ma découverte de Minor Threat aurait produit un effet bien plus important si elle s'était faite il y a une dizaine d'année... Il y a tellement de rage dans cet EP ! Dix minutes de Hardcore Punk sans temps mort, où l'on sent la rage du désespoir avec une intensité folle.

Annotation :

Même chose, si ce n'est que la signification du texte de "Guilty of Being White" me laisse quelque peu perplexe.

Annotation :

Indépendamment de l'électrochoc que ces démos ont dû susciter à l'époque, j'ai du mal à voir l'intérêt (autre que commercial, bien entendu) de sortir une telle compilation en 2003, 20 ans après tous leurs EPs.

Annotation :

Ils étaient sacrément énervés ceux-là dis donc... Pas grand-chose d'intéressant d'un point de vue musical, à quelques rares passages près (même si on sent qu'ils ont fait un peu plus attention aux mélodies ici, si on peut dire), comme d'habitude en matière de Punk. Le concentré d'énergie explosive est toujours le même en dépit d'une légère élongation des morceaux (deux minutes en moyenne, incroyable).

Annotation :

Drôle d'excursion, étonnamment calme, avec du Punk presque poli et une reprise peu inspirée des Standells.

Annotation :

L'œuvre-compagnon de l'EP qui porte leur nom. Blasting, straight forward, gear-shifting thrash .

Annotation :

Quelques années d'existence seulement, entre 1980 et 1983, pour un groupe de Punk Hardcore, ça se traduit en un album de moins de 50 minutes qui regroupe l'ensemble de leur discographie.

Annotation :

[ Lilange ]

Le plagiat n'est pas loin (2010 : Everlasting Light https://www.youtube.com/watch?v=IDDjIKk5Y0w / 2012 : She's So Heavy https://www.youtube.com/watch?v=oSXI9IjGMbM), mais sinon ce Blues Rock danois se digère instantanément, avec une certaine suavité.

Annotation :

La présence plus (trop) prononcée de passages à vide dans la deuxième moitié par rapport au précédent lui est vraiment préjudiciable. Plus généralement, ça passe moins bien.

Annotation :

[ Lilange ]

Un peu sur la même longueur d'onde, moins mou sur la fin mais globalement orienté vers des registres différents qui m'inspirent moins.

Annotation :

L'évolution est assez nette, vers des horizons plus expérimentaux et déstructurés. Changement de point de vue louable, mais qui s'éloigne toutefois de ma sensibilité et de ma zone de confort. Je préférais le Blues Rock tendance Garage, en dépit de sa dimension un peu consensuelle.

Annotation :

[ Lilange ]

Pop-Rock simple made in the UK qui finit par bien passer après 6 ou 7 écoutes. Un peu lisse mais (fatalement) sans accroc. Sur certains morceaux, on sent bien qu'ils sont les compatriotes des Beatles.

Annotation :

Même chose. Passe partout. Rien qui dépasse.

Annotation :

Ouch... Je ne tiendrai pas sur la longueur, je ne pourrai très clairement pas explorer l'intégralité de la discographie de cette Myriam Roulet (généreusement fournie). Ça pique cette Pop baroque saupoudrée d'Electro à la Mylène Farmer.

Annotation :

[ Lilange ]

Sans doute pire que le précédent, étant donné que je sais à quelle sauce je vais être cuisiné. Cette façon de chanter m'est tout particulièrement insupportable. Un monstre hybride entre Mylène Farmer et Amélie Nothomb serait moins difficile à supporter je pense.

Annotation :

[ Lilange ]

Il vaut mieux en rester là. Ce n'est pas une forme d'étrangeté qui me parle.

Annotation :

[ Nina ]

Je ne connaissais pas du tout cette catégorie de Jazz arabe, dans laquelle viennent se mélanger des percussions typiquement orientales (Dhafer Youssef est d'origine tunisienne) et des sons plus classiques en Jazz (notamment dans les cuivres, avec en tête le saxophone, et quelques cordes). Deux ou trois morceaux sur lesquels le chant intervient très fortement ne me plaisent pas du tout, mais les parties purement instrumentales sont vraiment envoûtantes.

Annotation :

L'hétérogénéité de l'album, qui résulte d'un choix voire d'une composition de Dhafer Youssef, est extrêmement dommageable à mes esgourdes. Quel gâchis que d'insérer ces passages franchement Electro et Trip Hop au milieu de morceaux de Jazz qui, déjà, parvenaient à relier le Jazz occidental à un certain traditionalisme oriental... Le côté répétitif de certains (bons) titres n'a rien de lassant, et se montre même très envoûtant par moments. De quelque chose d'intrigant et engageant (il doit y avoir du mysticisme tunisien derrière je suppose), on finit sur quelque chose de frustrant. Si c'est ça, le Nu Jazz, non merci.

Annotation :

Cette reprise 20 ans plus tard de sessions live acoustiques de Noir Désir peut paraître un peu opportuniste, tant elle n'ajoute pas grand-chose à la somme déjà existante de leur discographie. La première partie est liée à l'enregistrement d'un concert pour la radio italienne en 2002 (dans lequel l'homme pressé devient Berlusconi) et la seconde à une émission télé de Buenos Aires en 1997. Rien d'indispensable, rien qui ne magnifie les versions électriques comme cela avait pu être le cas chez Nirvana sur "Unplugged in New York". La qualité des enregistrements laisse beaucoup à désirer aussi, sans que ce côté très brut ne soit constructif. Un petit fond de tiroir, donc, comparé au dernier vrai grand live en date "En Public" qui fut, lui, une grande claque. Juste un petit pincement au cœur, à l'occasion de ce regard en arrière.

Annotation :

Ça passe déjà beaucoup mieux que "Divine Shadows", expurgé ici de ses passages ostensiblement Electro. J'ai toujours un peu de mal, à la limite du sursaut, lorsque Dhafer Youssef s'engage dans les sommets de sa tessiture, avec ces cris extrêmement aigus. Mais l'acclimatation est en cours, puisque le mélange de l'occidental et de l'oriental devient de plus en plus fluide à mes sens. Toujours une belle hétérogénéité à travers l'album.

Annotation :

Même chose que le précédent, exactement dans la continuité. Je suis plus sensible aux passages intimistes qu'au déluge d'impro dans les parties très typées Fusion.

Annotation :

► Février ◄

Sous le charme, encore un peu plus, de l'ambiance si particulière. Décidément, l'orientation que prend la discographie de Dhafer Youssef ces derniers temps me plaît beaucoup, loin des délires électroniques qui me laissent très froids. Quelques passages y sont encore consacrés, mais cela reste éminemment anecdotique. Le mélange des sonorités arabes et occidentales est toujours aussi bien négocié, les excès de tessiture du côté des infiniment aigus le sont tout autant.

Annotation :

Au final, ce dernier album est le plus posé, le moins excessif, expurgé de toute la partie désagréable des expérimentations de Dhafer Youssef, que ce soit du côté de l'électronique ou de la voix. C'est sobre, apaisé, tout en conservant un minimum ce mélange des sonorités qui constitue sa marque de fabrique (même si ce mélange est grandement atténué par rapport à la majorité de ses autres albums).

Annotation :

Muse ne fait plus partie des mes groupes de prédilection depuis belle lurette (depuis la fin de l'adolescence grosso modo), même si j'ai toujours gardé un peu d'affection pour les débuts de ce groupe, pour l'univers de Origin of Symmetry ou pour les riffs de basse de Chris Wolstenholme. Dès 2003, avec Absolution, ça commençait déjà à partir en vrille, pour atteindre l'apogée de la grandiloquence prétentieuse 6 ans plus tard avec The Resistance, avec quelques compositions potables mais beaucoup trop de déchets (comiques, souvent). Depuis, c'est un peu une fuite en avant qui n'en finit pas d'explorer des horizons abominables, et je contemple ça de loin avec amusement. "Simulation Theory" est peut-être moins pénible à écouter que les deux albums précédents, mais ça reste de la soupe Pop Rock Electro franchement désagréable.

Annotation :

[ Schlesinger ]

Le plus difficile devant un tel album, c'est de hiérarchiser les titres, si tant est que cela soit nécessaire. Cette bombe qui a explosé au petit matin en Février 1966 est un concentré d'énergie Garage, tellement concentré qu'on dirait une compilation. La demi-heure défile à la vitesse de la lumière, Gerry Roslie gueule comme un âne, le sax en folie n'en finit pas d'assaisonner l'ambiance de ses riffs gras jubilatoires qui répondent parfaitement aux riffs tranchants et électriques de la guitare. C'est un peu comme si j'avais passé ma vie avec cet album.

Cinderella https://www.youtube.com/watch?v=8W6htRe993Q
Louie Louie https://www.youtube.com/watch?v=3rinhBT8Qmk
He's Waiting https://www.youtube.com/watch?v=qxLJ5bQqfQk
Shot Down https://www.youtube.com/watch?v=YN7hpt8wx0Y
Don't Be Afraid Of The Dark https://www.youtube.com/watch?v=XBEKMhtPXEs

Annotation :

[ Marion ]

Je ne connaissais même pas le genre musical : le Klezmer, la musique traditionnelle des Juifs ashkénazes. Ce groupe formé en Espagne y est en tous cas associé et développe des mélodies très expressives, avec un rythme engageant et une clarinette virtuose. Encore sous le charme au bout de dizaines d'écoutes.

Shalom Alechem https://www.youtube.com/watch?v=CK1sjrpbpiw
Djelem Djelem https://www.youtube.com/watch?v=23dW3H9yFSU
Cigani Ljubjat Pesnji https://www.youtube.com/watch?v=Zf_yRFeW5I8

Annotation :

Beaucoup moins charmé par cet album, visiblement plus orienté vers la musique Folk des Balkans. J'aimais beaucoup la douceur et la gaieté de la chanteuse qui prédominait sur Imbarca, elle est ici malheureusement remplacée sur 90% de l'album par une voix masculine qui convainc beaucoup moins. Too bad.

Annotation :

Même topo. J'apprécie toujours autant la section mélodique, notamment du côté des vents (bois et cuivres), mais ce n'est plus le même enchantement.

Annotation :

La lente descente de mon nuage continue. Terminus.

Annotation :

[ Pierre ]

Trio newyorkais de Nu-Jazz composé d'un batteur, d'un saxo ténor et d'un saxo baryton (souvent mofifié). Le style du groupe est un peu difficile à identifier dans une case prédéfinie, mais l'énergie folle qu'il délivre se suffit largement à elle-même.

Pour se faire une idée de leur prestation en live : https://www.youtube.com/watch?v=wwBhxBBa7tE
Ils seront en concert à Toulouse le 13 mars (salle Nougaro).

Number 9 https://www.youtube.com/watch?v=AzOv26fYW2o
Tubes https://www.youtube.com/watch?v=IVeoBzzIngo