Merry Gizzmas !

Annotation :

1er décembre 2022

Compilation de leurs premiers morceaux enregistrés entre 2010 et 2011.

On dirait que Syd Barrett s'est cloné en 7 exemplaires, je retrouve pas mal l'énergie du Pink Floyd du tout début même si c'est encore un peu naïf. C'est le genre de musique qui passerait super bien dans un Tarantino.

Prometteur mais encore trop brouillon, on sent que les gars sont dans un garage.

Annotation :

2 décembre

Premier album, enregistré à l'arrache avec des iPhones

C'est dans la droite lignée de Teenage Gizzard, l'esprit garage qui sent la sueur et la bière tiède, aucun morceau ne dépasse 4 minutes. Celui-ci m'a fait penser à du rock anglais un peu énervé à la Arctic Monkeys, mais avec un esprit bien plus fou. C'est dingue de se dire que c'est le même groupe qui pas longtemps après sortira des concept-albums complètement tarés.

Annotation :

3 décembre

Seulement le deuxième album et déjà un premier concept : pas de chant, seulement de la narration (écrite et dite par Broderick Smith, frontman du groupe de rock The Dingoes et accessoirement père du claviériste de King Gizzard)

On a donc droit à une sorte de BO de western spaghetti à la sauce garage psyché, et si sur le papier c'est une excellente idée, malheureusement l'album est beaucoup trop court. En effet, on a droit à seulement 10 morceaux, dont seuls 3 dépassent les 3 minutes. C'est dommage parce qu'il y avait un gros potentiel, notamment avec l'histoire contée avec talent et quelques mélodies prenantes qui auraient vraiment leur place dans un film. C'est toujours un peu garage et brouillon mais tous les ingrédients sont là, ne reste qu'à les sublimer.

Annotation :

4 décembre

Premier album avec deux batteurs, avant ça Eric jouait surtout du clavier. Spoiler : ça ne change pas grand chose. Deuxième album à sortir en 2013, cet opus reprend leur base garage mais avec beaucoup plus de psychédélisme, et on a même droit à un avant goût de leurs expérimentations microtonales avec pas mal de sitar sur tout l'album. On a toujours beaucoup de potentiel qui n'est pas encore maîtrisé, avec un premier morceau inutilement long de plus de 15 minutes qui ne décolle vraiment jamais. 6 courts morceaux sans grand intérêt plus tard, l'album se conclue sur le morceau titre qui déploie une atmosphère très agréable mais qui est ironiquement trop court. Il aurait plus fallu creuser dans cette voie là mais ça reste prometteur.

Annotation :

5 décembre

Oddments peut se traduire par "bric-à-brac", et il porte bien son nom car il est constitué de morceaux rejetés des albums précédents. D'où une impression de constamment changer de style, entre ballades (dont Work this time, un classique) et fulgurances garage. Quelques bons morceaux mais toujours cette impression de potentiel non exploité. Spoiler : il sera exploité dès le prochain album.

Annotation :

6 décembre

Jusqu'ici j'étais en terrain inconnu, et on arrive enfin à un album que j'avais déjà écouté.

Deux faits intéressants sur cet album, deux premières fois pour le Gizz (ça fait un peu Philippe Manœuvre de dire ça) :
-leurs albums précédents n'avaient été distribués physiquement qu'en Australie, celui-ci est le premier à avoir droit à une sortie physique dans le monde entier
-si j'en crois Wikipédia l'écriture des albums précédents était plutôt improvisée et intuitive, mais pour celui-ci la compo fut faite à l'avance et de manière réfléchie

On imagine aisément un fan de rock indé américain aller chez son disquaire favori pour choper quelques vinyles de derrière les fagots, voir la pochette démente de ce disque, trouver le nom du groupe marrant et finalement l'acheter. Quand il rentra chez lui et écouta l'album d'une traite, rien ne fut plus jamais comme avant après avoir entendu Cellophane et son riff si accrocheur.

Ce qui est fou avec cet album c'est que tous les ingrédients précédemment cités sont présents : le côté garage, l'influence surf rock et le grain de folie typiquement "Gizzardien" (arrêtez-moi avant que je sois embauché par les Inrocks svp). On passe sans encombres de pistes furieuses et imparables à des balades relaxantes à souhait (Slow Jam 1 est l'incarnation musicale d'un space cake qui tape d'un coup) avec comme fil conducteur des riffs acérés et addictifs.

Premier pavé lâché dans la mare. Accrochez-vous, il y en aura d'autres.

Avec cet album, King Gizzard enregistre aussi sa première session KEXP, la première d'une longue série : https://youtu.be/IUvVhmOmXxw

Annotation :

7 décembre

Encore un album qui porte bien son nom puisqu'il est divisé en 4 chansons de durée égale (un peu plus de 10 minutes, soit une demi-face de vinyle chacune). On ne retrouvera ici aucune trace de la furie de l'album précédent, le mot d'ordre est chill. En fait on a un peu un aperçu de ce que proposera le groupe avec Fishing for Fishies quelques années plus tard, des morceaux qui déploient une atmosphère ultra relaxante. Pour l'instant c'est leur album le plus indiqué pour mettre en bande son d'éventuels ébats.

The River live dans le studio de KEXP : https://youtu.be/MI_XU1iKRRc

Annotation :

8 décembre

Dans la lignée de l'album précédent, encore des morceaux très relaxants mais bien plus courts cette fois.

Cet album me fait penser à une fin d'après-midi d'été, où l'on serait près d'un lac avec des potes. Après avoir tiré quelques lattes sur un joint, tu poses ta tête sur les jambes de ton crush pendant qu'il/elle passe la main dans tes cheveux. Tout est ultra relaxant, sans aucune once de souci, tu es en vacances et n'a absolument rien de contraignant de prévu dans les prochains jours. Oui c'est très spécifique mais c'est vraiment la vibe de l'album.

Avec un peu moins d'imagination ça pourrait aussi être la BO d'une série pour gamins en pâte à modeler.

Annotation :

9 décembre

Nous sommes en août 2016, et je me rends, insouciant, à la petite scène du Cabaret Vert pour découvrir un groupe australien dont le nom et la description dans le programme m'ont aguichés. Durant ce concert (disponible sur Youtube car filmé par Arte), ils ont joué cet album du début à la fin, quasiment sans souffler. Je n'étais clairement pas prêt, mais à cette époque je pense que personne ne l'était. La folie de leur musique s'est emparée de la foule assez rapidement et tout le monde pétait des câbles. J'ai vu un gars tellement défoncé qu'il nageait dans le pogo tel un poisson tandis que j'étais de plus en plus sidéré à mesure que le temps passait. Une fois rentré chez moi, je me suis précipité sur mon ordi pour écouter cet album en boucle pour être sûr de ce que je venais de voir.

Voilà quel fut mon premier contact avec ce groupe qui devint rapidement un de mes favoris. Un album fou, conçu pour ne jamais s'arrêter puisque les morceaux se fondent les uns dans les autres et que le dernier se fond dans le premier. C'est bien simple, vous prenez I'm in Your Mind Fuzz, vous mettez tous les potards à 11 et buvez environ 26 Red Bulls. Je vous mets au défi de ne pas avoir envie de faire un salto arrière sur au moins un des 25 "NONAGON INFINITY OPENS THE DOOR" que comporte ce bijou.

Nonagon Infinity peut également se targuer de comporter un de mes riffs préférés ever, présent dans le morceau "Wah Wah". Si les hipster les avaient découverts avec I'm in Your Mind Fuzz, cet album les fait connaître à un beaucoup plus grand nombre et envoie un message fort à la planète rock (je me transforme de plus en plus en journaliste des inrocks).

(Sinon je trouve ça extrêmement satisfaisant que cet album soit le neuvième de la liste et que ma note soit également un 9)

Annotation :

10 décembre

Début 2017, nos Australiens favoris annoncent essayer de sortir dans l'année 4 albums, voire même 5 si possible. En février, c'est donc le premier album de ce défi qui fait son apparition. Et pour celui-ci, comme indiqué dans le titre, ils ont modifié leurs instruments pour ajouter des frettes leur permettant de jouer avec les micro-tons, qui sont des intervalles plus petites qu'un demi-ton. L'ensemble donne ainsi une ambiance très orientale, car la musique turque par exemple est basée sur l'utilisation des micro-tons.

Si l'on excepte un "Melting" un brin mollasson, c'est encore un album de très haute qualité auquel nous avons droit car ils arrivent à expérimenter tout en gardant ce qui fait l'essence de leur son. Cet album comporte également un de mes morceaux préférés du groupe, l'excellent "Anoxia". C'est un album que j'écoutais en boucle à une période et il a cimenté mon amour pour ce groupe. J'ai également pu les voir interpréter ce morceau lors de leur venue au Transbordeur, encore un excellent concert.

Leur deuxième session KEXP est dédiée à cet album, avec une version de "Billabong Valley" qui surpasse la version studio : https://youtu.be/Qxxz7Tgfsv4

Annotation :

11 décembre

Deuxième album de 2017 et encore un album que j'avais déjà écouté, ce Murder of the Universe est divisé en 3 parties :

-The Tale of the Altered Beast
-The Lord of Lightning vs The Balrog (https://youtu.be/Rd3vwwXArMQ)
-Han-Tyumi and the Murder of the Universe (https://youtu.be/4zUPTPlkqDg)

Le concept de cet album réside dans ses parties narratives, dites pour les deux premières par Leah Senior, une artiste australienne signée sur leur label et par une voix digitale pour la dernière.

J'ai beaucoup d'affection pour cet album malgré son défaut : les 3 parties méritent un album entier chacune. Il y a des riffs dingues dans tous les sens mais les morceaux sont trop courts et ne permettent pas d'exploiter tout le potentiel musical. En plus il y a pas mal de motifs qui sont repris de I'm in Your Mind Fuzz et Nonagon Infinity, ce qui fait que les 3 albums forment une trilogie. D'ailleurs si vous regardez bien on voit la même structure sur les 3 pochettes. Un fan s'est amusé à remettre tout ce bordel dans un ordre cohérent, avec en plus un habillage visuel, sobrement intitulé "Murder of the Nonagon Fuzz" (https://youtu.be/0rXwufFoJYw). Je n'ai pas encore visionné ce délire mais je reviens vers vous dès que c'est le cas.

Et une troisième session KEXP pour la route, cette fois en public : https://youtu.be/G5Z4bma_tUM

Annotation :

12 décembre

Troisième album de 2017, un album de jazz en collaboration avec le groupe Mild High Club

Ils avaient envie d'expérimenter un peu, mais ça ne me parle pas plus que ça malgré la qualité des musiciens. Il faudra que je le réécoute un de ces quatre, ça m'inspire moins que les autres.

On peut tout de même le ranger dans la catégorie "Album de baise" avec Quarters! et Paper Mâché Dream Ballon.

Annotation :

13 décembre

Quatrième album de 2017, à sa sortie le groupe surprit tout le monde en annonçant que l'album était libre de droits et que n'importe qui pouvait faire une édition vinyle, CD ou cassette selon son bon vouloir. D'après Wikipedia il existe au moins 188 éditions différentes de cet album. Je n'ai bien sûr pas résisté à la tentation et suis l'heureux possesseur d'une édition limitée constituée de deux picture discs en forme de décagone.

On sent que King Gizzard maîtrise de plus en plus son sujet sur cet album, j'en veux pour preuve le morceau qui ouvre le bal, l'impressionnant "Crumbling Castle". Véritable épopée de plus de 10 minutes, c'est probablement à ce moment-là leur morceau le plus abouti. C'est en tout cas mon préféré de toute leur discographie (pour l'instant).

Au vu de leur discographie plus que fournie, un.e néophyte se posera forcément la question légitime "par où commencer ?" , et je serais tenté de lui répondre de commencer par celui-ci tant tout est très carré et réfléchi. Mais je reviendrai peut-être sur ce point quand j'aurais fini de m'attaquer à leur œuvre. Ce Polygondwanaland résiste en tout cas très bien aux multiples écoutes et reste un grand moment de plaisir. Pour l'instant la sainte trinité est composée de Nonagon Infinity, Flying Microtonal Banana et celui-ci.

Partez pas trop vite, il y a une quatrième session KEXP avec une performance hallucinante de "Crumbling Castle" et deux morceaux de l'album suivant : https://youtu.be/wxwu7FYFSek

Annotation :

14 décembre

Pendant le mois de décembre 2017 les fans se demandaient si les Australiens allaient réussir leur défi, et ce fut le cas...le 31 décembre ! L'histoire ne dit pas si cette date de sortie était voulue ou non, mais le fait est que le constat était rempli : 5 albums en un an.

Comme pour Oddments on a ici droit à des chutes des albums précédents, il n'y a donc pas de concept ou d'ambiance particulière. On navigue entre plusieurs styles différents, mais on a quand même droit à deux bangers : "Muddy Water" et "The Great Chain of Being", ce dernier étant un aperçu d'un King Gizzard plus énervé qui nous régalera avec Infest the Rat's Nest. Le reste des morceaux oscille entre le sympa et l'anecdotique, et l'on retiendra surtout cet album pour ce que j'ai dit dans le premier paragraphe.

"Muddy Water" et "The Wheel" ont été interprétés dans la session KEXP dédiée à Polygondwanaland, linkée ci-dessus.

Annotation :

15 décembre

Aucun album ne sortira en 2018, ce qui est compréhensible mais clairement inhabituel pour le groupe. Ce Fishing for Fishies a une influence plus blues, ce qui est revendiqué par Stu Mackenzie et ses compères. C'est donc sans surprise leur album le plus dansant, surtout avec le banger "Plastic Boogie". Le tout baigne dans une ambiance fort joyeuse, malgré la thématique de l'écologie qui sera aussi présente (spoiler) sur l'album suivant.

Annotation :

16 décembre

Nos potes Australiens ont été biberonnés au thrash metal, revendiquant notamment Metallica et Slayer comme influences. Il est donc nullement surprenant de voir débarquer un album bien énervé sa mère dans leur discographie, même si Nonagon Infinity donnait déjà envie de pousser les décibels. Neuf morceaux, un seul qui dépasse les 5 minutes : c'est court mais tellement efficace, l'album débarque, te mets une grosse droite dans la gueule et se barre. J'espère qu'ils revisiteront ce type de son dans le futur parce que ça me fait pas mal bander.

Vous reprendrez bien une session KEXP (la cinquième) ? https://youtu.be/EnmFKS2eDBA

Annotation :

17 décembre

Flying Microtonal Banana arborait un "Explorations into Microtonal Tuning, Volume 1", ce qui promettait forcément un jour ou l'autre un volume 2, qui arrive 3 ans plus tard. On est donc plus ou moins en terrain connu avec cette ambiance très orientale.

Pour les besoins de cette liste, j'écoute les albums 2 fois dans la journée quand je ne les connais pas, pour bien m'en imprégner. Lors de ma première écoute de celui-ci, j'ai réécouté 3 fois d'affilée "Minimum Brain Size". Le mot "banger" ne me semble pas assez fort face à la perfection de ce morceau dont les paroles sont essentiellement de l'ordre du "fuck les rageux". Il est à noter qu'il est entièrement écrit et composé par l'un des 3 guitaristes, Joey Walker, ce qui est assez inhabituel pour le groupe. Dans tous les cas, il rentre aisément dans mon top 5 des morceaux du groupe.

Un album de fort belle facture dans son ensemble, si l'on excepte le faiblard "Some of Us" qui vient gâcher la fête. Tout n'est pas au niveau de "Minimum Brain Size", mais c'est assez savoureux si comme moi vous vous êtes rendu compte que vous aviez un gros faible pour les riffs microtonals (j'avais écrit "microtonaux" au début mais j'ai eu la surprise de découvrir qu'on disait "tonals" au pluriel, et ça me rend un peu chafouin).

Annotation :

18 décembre

Quelques mois plus tard on se retrouve avec un troisième opus microtonal pour notre plus grand plaisir. Beaucoup plus homogène que le précédent, ce L.W. nous sert un banger de la trempe de "Minimum Brain Size" avec un "O.N.E." d'une efficacité redoutable. Le seul regret, qui est valable pour les deux albums, est la faible durée des morceaux. On en a la démonstration avec un monstrueux "K.G.L.W." de plus de 8 minutes pour clore l'album et le diptyque. Si "O.N.E." et "Minimum Brain Size" avait eu droit à un tel traitement, je serais encore en train de convulser. Bref, encore un très bon album, qui gagnera peut être un point lors d'une prochaine écoute.

Annotation :

19 décembre

King Gizzard qui sort un album de synthpop ? Et encore une fois, ça fonctionne. Lancé dans un élan de positivité et d’allégresse avec la naissance de son enfant, Stu a même dit que cet album était son préféré jusqu'ici. L'histoire ne dit pas s'il le pensait vraiment ou si c'était pour le buzz mais il est difficile de résister à l'ambiance colorée et légère de cet album.

Annotation :

20 décembre

Avec une discographie pareille, il n'est pas surprenant que nos Australiens veuillent faire des concerts très longs pour piocher un peu partout. Ayant prévu des concerts spéciaux de 3h, il leur fallait des musiques pour meubler lors des changements d'instruments qui peuvent prendre un peu de temps. Comme les claviers restent fixes quoi qu'il arrive, ils décidèrent de composer un peu d'électro/ambient spécifiquement pour ces moments de meublage. Ce qui devait arriver arriva, et ils en firent un album destiné à être distribué gratuitement lors d'un festival créé par leurs soins et qui devait s'appeler Timeland. Le festival fut finalement annulé à cause du COVID et l'album sorti de manière plus conventionnelle.

On a donc droit à deux morceaux de 15 minutes, avec très peu de chant, et qui sont en fait des suites de moult ambiances électro expérimentales. C'est très dur à juger en tant qu’album car à l'origine ça n'avait même pas vocation à en être un, mais il y a pas mal de passages intéressants qui sont malheureusement trop courts. Mais ça fait plaisir de voir King Gizzard s'attaquer à un genre musical de plus.

Annotation :

21 décembre

(Je suis avec ma famille pour les fêtes, je ne pourrai écouter les albums qu'une seule fois à partir d'ici. Ma note et mes impressions sont donc potentiellement amenées à changer quand je réécouterai tout ça tranquillement.)

Premier double album : 16 titres pour 1h20 de musique quand même

Premier album à être enregistré par le groupe dans son intégralité depuis Infest the Rats Nest, les albums intermédiaires ont été enregistrés à distance pendant le COVID.

Il y a, comme on peut s'y attendre, à boire et à manger dans cet album. Mais quel putain de plaisir de voir un groupe passer d'un morceau d'intro déjanté de 18 minutes (leur plus long pour l'instant) à des escales dans quasi tous les genres abordés jusqu'ici et même à deux morceaux de rap bordel de merde. Ce groupe est fou, j'ai toujours du mal à croire qu'il sont faits de la même chair que vous et moi, cet album est une hérésie et ne devrait pas fonctionner à ce point. Quelle putain de chance d'exister en même temps qu'eux et de pouvoir être témoin de toutes ces dingueries.

"The Dripping Tap" est un putain de chef d'œuvre, les morceaux de rap passent étrangement bien, je veux que le riff de "Gaia" soit injecté dans mes veines et il me faudra réécouter tout ça quand je me serais remis de mes émotions.

Sinon je ne comprends pas quel est le putain de problème avec "Predator X". 5,8 de moyenne, c'est une insulte à ce banger qui sonne comme un morceau rejeté de Infest the Rats Nest. Ce morceau casse des culs et c'est l'un des meilleurs solos de Joey avec en plus une petite ref à "Perihelion". Qu'est-ce qu'il vous faut de plus bordel ? Achetez-vous des tympans, moi je retourne écouter le solo.

Annotation :

22 décembre

Il est temps de vous révéler l'origine de cette liste : j'écoutais encore quelques morceaux de King Gizzard mais je suivais de loin ce qu'ils faisaient, dépassé par la masse conséquente d'albums à rattraper. Sur le subreddit dédié au groupe, j'ai eu vent d'une nouvelle session KEXP à venir (la sixième, si vous suivez : https://youtu.be/Jb8UMmrBlC8) que je me suis empressé d'aller écouter, connaissant l'énergie scénique de ces fous furieux. J'ai été tout de suite obsédé par cette version de "Magma", que j'écoute depuis religieusement. La découverte de ces nouveaux morceaux a relancé mon intérêt pour le groupe et je suivait de plus près ce qui se passait sur le subreddit, jusqu'à fin novembre où un utilisateur a proposé un calendrier de l'avent avec un album à écouter chaque jour. J'ai tout de suite été enthousiasmé par l'idée, qui me permettait à la fois d'écouter leurs premiers albums et les plus récents, tout en suivant l'évolution de leur son.

Mais revenons à nos moutons : en juin 2022, le groupe poste un tweet laconique promettant 3 albums de plus avant la fin de l'année, réussissant ainsi pour la deuxième fois à sortir 5 albums durant la même année. Comme pour "The Dripping Tap", les chansons de cet album sont le résultat de longues sessions de jam, style que le groupe connaît particulièrement bien puisque c'est de cette manière qu'ils se sont rencontrés.

Mon erreur fut de poncer la session KEXP avant d'écouter l'album. Les versions live sont plus abouties et énergiques que leurs versions studio, à tel point que la version KEXP de "Magma" est devenue un de mes morceaux préférés du groupe, là où la version de l'album est sympa sans plus. Mon conseil serait donc d'écouter d'abord l'album puis de regarder la session KEXP pour profiter des versions "améliorées" de "Ice V", "Iron Lung" et "Magma". Ceci étant dit, cette nouvelle étape de leur carrière est fort prometteuse, à voir ce que cela donnera.

Annotation :

23 décembre

Encore un album basé sur des jams, et accessoirement la suite de Made in Timeland (le titre est d'ailleurs un anagramme). Ecouté une seule fois, ça ne présente pas grand intérêt à mes yeux mais ce sera réécouté dès que j'aurai le temps.

Annotation :

24 décembre

Un album plus conventionnel dans son écriture, seul le premier morceau fait jam, le reste oscille entre du jazz et de la synthpop en mode Butterfly 3000. Sympa mais ça me parle pas plus que ça, mais je lui donnerai aussi une seconde chance.