Mes BD lues en 2019
Je suis beaucoup de BD, et j'en ai laissé beaucoup de côté ces dernières années. C'est pourquoi j'ai décidé qu'en 2019, je me rattraperais complètement. Et pour ça, rien de mieux que de créer une liste, dans laquelle je donnerai mes ressentis sur mes lectures!
41 BD
créée il y a presque 6 ans · modifiée il y a presque 5 ansParvati - Les Mythics, tome 2 (2018)
Sortie : 6 juin 2018 (France).
BD franco-belge de Patrick Sobral, Patricia Lyfoung, Philippe Ogaki et Alice Picard
ErizuTeriyaki a mis 6/10.
Annotation :
04/01:
On a beau avoir Sobral et Lyfoung aux commandes, je suis toujours aussi mitigée, concernant cette BD.
Après avoir rencontré la Japonaise Yuko dans le premier tome, on rencontre aussi l'Indienne Parvati. Et pas mal de défauts, déjà présents dans le premier tome, refont leur apparition. Encore une fois, le rythme est trop rapide. Parvati parvient à maîtriser ses pouvoirs beaucoup trop rapidement. Notre héroïne s'étonne toujours à peine de ses nouvelles capacités. L'autre grand souci que j'ai avec cette BD, ce sont les dialogues qui sont toujours clichés et manquent constamment de naturel. Après, comme pour Yuko, c'est un plaisir de plonger dans une culture étrangère. Les croyances indiennes sont très bien exploitées, cela crée un charmant dépaysement. En ce qui concerne notre héroïne, je la trouve plus sympathique que la froide Yuko. Cela reste une Mary Sue, qui comprend tout très vite et est complètement peace and love. Mais elle est plutôt mignonne et positive. J'ai vraiment beaucoup aimé les dessins d'Alice Picard, c'est simple mais efficace. Déjà, ce style manga reste raccord avec les illustrations de Yuko, qui étaient faîtes par un autre artiste. Mais en plus, les dessins font honneur à l'Inde. Les architectures sont très jolies. Et bien que la méchante ait un comportement assez ridicule, elle a un design très classe, complètement ancré dans les croyances indiennes.
Je reste gentille avec cette BD, chaque tome étant une introduction. Mais j'espère que ça s'améliorera par la suite, car cela reste plutôt faible pour l'instant.
Amir - Les Mythics, tome 3 (2018)
Sortie : 12 septembre 2018 (France).
BD franco-belge de Patrick Sobral, Patricia Lyfoung et Philippe Ogaki
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
23/02:
C'est triste, mais plus je continue cette BD, moins je l'aime...
En partie parce que le même schéma est répété à chaque fois. En un sens, ça se comprend tout à fait, car les BD sont faîtes pour pouvoir toutes être découvertes dans n'importe quel ordre. Mais étant donné que ce schéma n'est pas hyper plaisant, c'est très ennuyeux, à la longue. On a toujours les mêmes soucis, avec une histoire au rythme bien trop effréné. Encore une fois, tout se goupille beaucoup trop bien pour notre héros, le hasard fait souvent vachement bien les choses (c'est un spécialiste de l'antiquité qui gère la fortune d'Amir... et Amir est justement le descendant d'un Dieu égyptien antique, s'il veut savoir des choses, ça tombe super bien). Et on a toujours le souci des dialogues sans naturel. Au moins, je trouve qu'Amir apprend plus lentement et moins facilement à maîtriser ses pouvoirs (on passe rapidement dessus, mais en durée réelle de l'histoire, c'est plus long pour lui). Malheureusement, ce gamin est certainement encore moins intéressant que Yuko et Parvati. C'est un vrai petit Gary Stu absolument parfait et naïf. Le seul détail à noter sur lui, c'est qu'il ne comprend jamais les expressions, mais c'est plus lourd qu'autre chose. Le point cependant où l'histoire fait mieux que les deux premiers tomes, c'est que l'antagoniste est plus intéressant. Il se comporte encore sans aucune subtilité, mais son lien de parenté avec le héros peut promettre quelque chose d'intéressant par la suite. Sinon, heureusement, c'est toujours sympathique de voyager entre les quatre coins du monde. Cette fois-ci, on peut se délecter de la culture égyptienne. Et les jolis dessins et jolis décors font honneur au pays. D'ailleurs, pour le coup, les croyances populaires égyptiennes semblent avoir une vraie impact sur la construction du récit.
Donc ouais, c'est pas horrible, mais cette série me laisse toujours autant sur un gros "bouarf".
Abigail - Les Mythics, tome 4 (2018)
Sortie : 7 novembre 2018 (France).
BD franco-belge de Patrick Sobral, Patricia Lyfoung, Philippe Ogaki et Dara
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
17/05:
Bouarf... Ça ne remonte pas tellement le niveau.
On a quelques qualités qui reviennent, mais c'est gonflant de voir toujours les mêmes défauts survenir. Je prends toujours du plaisir à voyager entre les pays, mais je ne comprends pas l'idée d'avoir placé cette intrigue en Allemagne. Un pays scandinave aurait sans doute été plus approprié pour aborder les légendes nordistes (et personnellement, ça m'aurait davantage plu). En qualité récurrente, on retrouve encore des jolies illustrations style manga. Abigail est probablement la Mythic qui passe le mieux, pour l'instant. Elle est amusante, sans être aussi niaise que Parvati. Son esprit ancêtre m'a également plus amusée que les précédents. Malheureusement, il n'y a pas que du bon à dire sur les personnages. Kirsten n'est pas très profonde et sa dispute avec Abi n'a aucun poids. On n'a pas eu assez le temps de les voir ensemble avant, et on ne ressent pas le sentiment d'infériorité dont souffre Kirsten. Et on a encore droit à un méchant raté, méchant bien méchant aux répliques moisies, qui se présente comme gentil mais qu'on voit venir à 10 km.
Bref, ce n'est pas aussi plat et ennuyeux qu'Amir, mais ce n'est pas beaucoup plus engageant.
Miguel - Les Mythics, tome 5 (2019)
Sortie : 16 janvier 2019 (France).
BD franco-belge de Patrick Sobral, Patricia Lyfoung, Philippe Ogaki et Jérôme Alquié
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
12/06:
Et ben, on arrive au tome 5, et le niveau n'est toujours pas bien relevé, même si ce tome n'est pas le pire.
C'est très redondant de parler de cette saga, ce sont toujours les mêmes défauts qui reviennent. Cela dit pour ce tome, Miguel, sans être exceptionnel, est probablement le héros Mythics qui passe le mieux. Déjà parce qu'il a une bonne bouille, il y a un bon travail visuel sur le chara-design et les expressions faciales. Globalement, Miguel parvient à avoir son petit caractère et à se montrer parfois plus intelligent que son ancêtre. Mais bon après rien d'exceptionnel, il reste quand même très cucul et "shonen" pour un garçon du monde réel. Le rôle donné à son rival est intéressant, mais dommage que l'on ne découvre qu'à la toute fin le vraie sens de leur relation, leur réconciliation m'a laissée totalement indifférente. En ce qui concerne le méchant, ses répliques sont toutes aussi nulles que celles des précédents méchants (ils ont tous la même personnalité d'ailleurs, c'est dingue). Mais au moins, il parvient à être une menace un peu plus imposante que les autres. Les illustrations n'hésitent pas à se montrer glauques pour représenter ce dont ce dont l'antagoniste est capable (des litres de sang, et un corps vivant sans tête... ça détonne beaucoup de ce dont cette BD nous a habitués). Après, même s'il y a un bon travail de crayon sur les protagonistes, j'ai été déçue par les décors. Il y a un vraie manque de détails chez les favelas, on ne prend pas du tout conscience de la pauvreté de ces ghettos. Et majoritairement, on ne se sent pas tant que ça au Mexique, le dépaysement n'est pas aussi abouti que dans les tomes précédents.
J'aurais été plus gentille sur la note si c'était un premier tome, car il y a des points plus réussis que dans les précédents opus... mais voir tant de défauts revenir, c'est drôlement lassant.
Ténébris - Les Légendaires : Les Chroniques de Darkhell, tome 1 (2019)
Sortie : 26 juin 2019.
BD franco-belge de Patrick Sobral et Orpheelin
ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
27/06:
Ça y est, le nouveau spin-off de ma BD préférée est enfin là! Et ça commence très bien!
Prendre un spin-off des Légendaires, pour se placer à une époque bien avant la naissance des Légendaires, ça avait de quoi inquiéter. Mais même sans nos héros, Ténébris est très sympathique à suivre, et respire l'âme de la BD. Patrick Sobral fait encore preuve d'une grande imagination, pour nous plonger dans une autre mentalité d'époque, où la magie est mal vue. Le Pamplemousse démontre encore toute sa créativité, au niveau de la faune, de la flore, des armes et de la magie. On a encore des tonnes des choses alysiennes à découvrir, et pourtant on ne sent pas en terrain connu, on sent qu'on est de retour à Alysia. Le scénario met en place beaucoup d'éléments scénaristiques prometteurs, dont on est curieux de connaître le dénouement. Ce que j'aurais peut-être à reprocher, c'est qu'on ne se centre pas encore assez sur Galen (Darkhell enfant). Ce qu'il vit au début est très fort, très choquant, mais par la suite le tome ne se centre pas énormément sur lui. Cela amène à un autre point déroutant de ce premier volet: on a une montagne de nouveaux personnages! Il y en a des tonnes de nouveaux protagonistes à assimiler, et dont certains demeurent mystérieux. En soit, les personnages sont intéressants, on ressent l'envie d'en savoir plus sur eux. Mais dommage que cela soit au détriment de Galen, malgré le tempérament sympathique de ce dernier. Sinon, les illustrations d'Orpheelin sont magnifiques! Il y a un vrai sens du détail, le trait est plus simple mais encore plus mature que celui de Nadou.
Donc, on est encore au stade "prometteur" en finissant ce premier tome, mais c'est déjà un très bon point! Il y a encore des scènes fortes, une bonne créativité... et j'aime bien trop cet univers pour ne pas adorer ce tome!
Journal infime - Lou !, tome 1 (2004)
Sortie : 26 mai 2004 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
06/07:
Je me prépare enfin au dernier tome, en me refaisant cette saga de mon enfance!
Rah, j'avais oublié combien ce premier tome était sympathique! Pourtant, il n'est pas représentatif du génie qui surviendra après. Mais ce premier numéro possède déjà un charme certain. Il n'y a pas encore de grande histoire à suivre, on suit simplement le quotidien de Lou. Le tome est découpé en une histoire par page (à quelques exceptions près), ce qui le restreint pour travailler l'émotion. Malgré tout, un début d'histoire globale commence déjà à se dessiner, les pages sont bien à lire dans l'ordre. Et certains éléments rendent déjà curieux pour leur traitement à venir. Toutes ces mini-histoires sont très sympathiques et très amusantes. Cette BD fait beaucoup rire, en utilisant un humour très mignon mais pas forcément "fifille". Lou et sa mère possèdent un quotidien simple mais étonnamment attachant entre leurs galères (leurs tentatives pour sortir avec Tristan et Richard, l'absence de talent culinaire de la maman, l'insupportable grand-mère, le roman sur Sidéra) et leurs moments de joie. Lou est une héroïne que l'on prend obligatoirement en sympathie. Elle possède un intéressant mélange d'excentricité et de simplicité, qui la rend très amusante. Sa relation avec Tristan n'est pas forcément super bien travaillée (j'ai du mal à savoir s'ils sont vraiment proches ou pas), mais ses sentiments pour lui restent choupis. Mais mon personnage préféré est indéniablement sa mère, une véritable geek un peu beauf, toujours ado dans sa tête. Elles forment ensemble un drôle de duo, on dirait plus deux soeurs qu'une mère et sa fille (Lou est née quand sa mère était très jeune, ça se justifie), mais elles sont très touchantes à se serrer les coudes et à demeurer positives, alors qu'elles ont été abandonnées par le père de l'héroïne éponyme. Après, les dessins ne sont pas encore hyper détaillés. C'est déjà bien mimi aux niveaux des couleurs, mais le trait est un peu trop simple et grossier. C'est peut-être volontaire, mais quand on voit comment le style évolue dans les tomes suivants, le manque de détail se ressent.
Bref, c'est une BD qui a une grosse valeur nostalgique pour moi! Le premier tome est encore un peu simple, mais il déborde déjà de charme!
Mortebouse - Lou !, tome 2 (2005)
Lou
Sortie : 8 juin 2005 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
08/07:
Et ben voilà que ça s'améliore grandement, d'un seul coup!
Bon déjà, ce tome a l'atout absolument pas négligeable de ne raconter qu'une seule histoire. La grande histoire va parfois être divisée en petites histoires d'une page, afin de conserver du rythme, mais on a droit à un scénario global beaucoup plus travaillé que dans Journal Infime. Cet opus possède un véritable charme estival, tout en contenant bien une certaine mélancolie, dû à la tristesse de Lou et sa mère. Notre héroïne râle peut-être un peu beaucoup dans cet épisode mais elle reste toujours drôle à suivre. Rien à redire sur sa mère, qui est toujours aussi fun. La grand-mère est beaucoup plus mise en avant dans ce volet, et toutes ses répliques sont encore super drôles. Tout du long, ce personnage est surtout utilisé avec humour, mais on lui apporte finalement une conclusion touchante qui fait du bien. On a de nouveaux personnages, dont Paul, personnage intéressant, qui commence à nouer une drôle d'"amitié romantique" avec Lou. Le ton de l'histoire reste très fun, tout en contant une intrigue charmante qui mène nos héroïnes vers une autre direction dans leur vie. On a également les dessins, qui restent reconnaissables, tout en proposant un trait plus fin, assuré et régulier.
Un très joli tome, qui rend curieux sur l'évolution du personnage éponyme!
Le Cimetière des autobus - Lou !, tome 3 (2006)
Sortie : 14 juin 2006 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
14/07:
Encore un très bon tome! Chaque épisode est meilleur que le précédent!
Une certaine mélancolie se ressentait dans Mortebouse. Dans Le Cimetière des Autobus, elle se fait présente plus que jamais. Lou passe par un stade très intéressant: la crise d'adolescence. Elle se met à éprouver des angoisses parfaitement rattachables, auxquelles n'importe qui peut s'identifier. Ses craintes sont parfaitement illustrées, à travers la solitude (Mina ne lui parle plus, sa nouvelle amie Marie-Émilie est beaucoup trop dans sa bulle), la nostalgie, la peur de grandir, l'appréhension face à la puberté, ainsi que ses sentiments amoureux qui lui apparaissent complètement flous. Cette fois, l'intrigue se déroule loin de l'été et de la campagne dépaysante de Mortebouse. La ville et les couleurs mornes participent à cette ambiance morose. Les dessins sont d'ailleurs encore plus fins et réguliers, le visuel n'a cessé de devenir de plus en plus joli. La gamme de personnages s'enrichit. On a droit à Marie-Émilie, cliché de l'ado gothique rebelle très amusante. On commence également à mettre en scène Karine, on nous fait comprendre qu'elle souffre du même mal que Lou, même si cette fille n'est pas encore très mise en avant. Les personnages habituels sont toujours aussi chouettes. La mère de Lou se révèle particulièrement touchante, en ne sachant pas comment aborder la peine de son enfant. À partir de cet opus, elle commence à former avec Richard un couple super mignon. Leurs échanges de geek sont toujours très drôles et craquants.
En clair, c'est encore une perle. La saga devient chaque fois de plus en plus profonde.
Idylles - Lou !, tome 4 (2007)
Sortie : 31 octobre 2007 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
15/07:
Et ça continue, ça devient toujours de mieux en mieux!
Ce que j'aime particulièrement avec ce tome, c'est qu'il est à présent le plus riche de tous. Il est extrêmement dense. Une seule page contient plusieurs événements parallèles, et chaque personnage a droit à son arc personnel. Plusieurs sous-intrigues se mettent en place, aussi bien du point de Lou et de sa mère que des personnages secondaires. Pleins d'éléments sont mis en place pour avoir leur sens et leur résolution à la fin. On recourt peut-être parfois un peu trop aux coïncidences pour faire avancer l'intrigue, mais ces facilités amènent toujours du bon. Idylles ne possède pas la mélancolie des deux précédents tomes, il est beaucoup plus drôle et frais. Mais la psychologie de Lou continue d'évoluer. Notre héroïne passe à une phase très intéressante, où elle doit apprendre à mieux comprendre les sentiments qu'elle éprouve pour Tristan et Paul (des sentiments pas aussi simples et cuculs que ça en a l'air, dit comme ça). Ses amies évoluent et deviennent de plus en plus sympathiques à suivre. On apprend un peu mieux à connaître Karine, qui semble avoir un faible pour tous les aspects insignifiants du monde. On redécouvre Tristan, qui en un sens est fidèle à lui-même, mais paraît plus profond qu'avant. J'aime bien également sa bande de potes, qui sont tous bien amusants à suivre également.
Bref, je trouve que c'est une bonne "feel good BD", qui est très riche et nous fait nous sentir tellement mieux en la lisant.
Laser Ninja - Lou !, tome 5 (2009)
Sortie : 25 novembre 2009 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
16/07:
Quel chef-d'oeuvre! Le meilleur tome, indéniablement.
Pourtant, Laser Ninja est bizarre à lire, quand on ressort d'Idylles. En effet, l'intrigue du tome 5 est nettement moins riche, beaucoup de pages paraissent même un peu vides. Mais bon sang, je passe par des sentiments tellement forts, à la lecture de Laser Ninja... L'histoire principale est déjà bien sympa, même si ce n'est pas elle qui me fait tant aimer ce tome. Lou doit faire face à des changements radicaux: un déménagement (dû à un incendie dans son immeuble, rien que ça... le tome commence de manière tellement rude), un petit frère, une relation de couple qui démarre enfin avec Tristan, Richard qui s'en va... Mais ce qui rend cet opus si émouvant, c'est le journal intime de la mère de Lou. En parallèle de l'intrigue principale, nous plongeons dans le passé de mon personnage préféré. On y découvre ses sentiments, toujours décrits avec l'humour qu'on lui connaît. On y découvre ses peines, son existence ennuyeuse à Mortebouse. Par la même occasion, on comprend alors la joie, la libération qu'a représenté pour elle sa rencontre avec le père de Lou. Plus fort encore, on découvre la joie immense qu'elle a éprouvé en donnant naissance à sa fille. C'était une histoire que l'on connaissait globalement, du point de l'héroïne, mais suivre tout cela du point de vue plus détaillé et personnel de la mère, c'est encore plus émouvant. On en apprend également plus sur les grand-parents de Lou. Sa grand-mère gagne notamment encore plus en profondeur, son amour pour sa fille se ressent ici plus que jamais (même si elle reste égale à elle-même). Chaque événement du présent a encore plus de poids, grâce à la découverte progressive du passé de la maman. Le journal continue jusqu'à ce qui semble être le véritable départ de cette histoire. Une boucle semble s'être bouclée lorsqu'on referme le livre.
Un beau bijou d'émotion.
La Cabane - Lou !, tome 7 (2016)
Sortie : 12 octobre 2016 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
18/07:
Je me relis ce tome avant le tome 6, pour pouvoir suivre l'histoire dans son ordre chronologique.
Il y a une petite baisse, je ne l'aime pas autant que le tome 5 et il est possible que je préfère également le tome 4. Pourtant, la lecture de La Cabane est très plaisante. C'est probablement un des tomes qui me fait le plus rire. Ça a beau être exagéré, j'aime bien l'incompréhension des citadins face aux choses naturelles, et celle des campagnards face aux nouvelles technologies. J'aime beaucoup le thème principal de ce thème, qui est le retour aux sources, la communion avec la nature. J'aime également le rôle de "réponse" que ce tome a envers le sixième opus. Vers la fin, cette saga s'accorde une grosse fantaisie, pour créer une crise mondiale et proposer une utopie futuriste. Ça s'éloigne de ce que racontait la saga, qui cherchait à coller au véritable quotidien... Mais en même temps, l'idée proposée (avec un monde qui doit se débrouiller pour ne plus vivre sans électricité) apporte des idées qui vont toujours avec l'esprit de Lou. Beaucoup de personnages reviennent mais changent beaucoup dans le bon sens. Clément Fifrelin semble avoir à moitié disjoncté et est devenu beaucoup plus attachant pour plaire à la mère de Lou, il est plus drôle qu'il ne l'a jamais été. Marie-Émilie connaît aussi une bonne évolution, en se décidant enfin à devenir aimable. Je trouve cependant que sa relation amoureuse est traitée de manière un peu trop ridicule, comme si le fait que ce soit une amourette lesbienne suffisait à rendre son couple mignon, qu'importe l'écriture. Cela dit, j'aime comment ce tome réfléchit le sentiment amoureux de manière plus métaphysique, cette BD propose de belles idées philosophiques pour réfléchir sur cette émotion. Par contre, c'est toujours agaçant de voir que la relation Lou-Tristan ne cesse de tourner en rond, cela commence sérieusement à devenir lassant. Tous les personnages ont très bien évolué, c'est toujours pour les deux mêmes que ça coince... Les dessins sont également plus jolis que jamais. Certains personnages apparaissent parfois bizarrement, dans la forme des traits ou dans le choix des couleurs, mais c'est du chipotage face à la délicatesse globale du dessin et dans la douceur des couleurs.
Je dirais que c'est un tome que j'aime beaucoup pris indépendamment. Il est un peu plus gênant quand on le recolle avec le reste de la série.
L'Âge de cristal - Lou !, tome 6 (2012)
Sortie : 28 novembre 2012 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 6/10.
Annotation :
18/07:
Maintenant que le tome 7 est sorti, j'aime un peu mieux L'Âge de Cristal... mais je continue de penser qu'il s'agit du moins bon tome de Lou!.
C'est un tome très bizarre, volontairement très compliqué à comprendre. Il est plus accessible aujourd'hui qu'il ne l'était à l'époque de sa sortie, mais je trouve qu'il reste encore beaucoup trop "bizarre pour être bizarre". Tout ce qui concerne les cristaux ou le travail de la mère de Lou pour le gouvernement, c'est devenu plus clair. Cependant, tout ce qui concerne le nouveau crush de Lou, je ne comprends rien. Dès que ce gars apparaît, tout devient très étrange, on passe d'une situation bizarre à une autre, sans comprendre comment est-ce qu'on en est arrivé là. C'est fait exprès, mais je ne suis pas assurée qu'il y ait un vrai sens réfléchi derrière, c'est du bizarre plus contrariant qu'autre chose. Je ne comprends également plus rien sur la relation Lou-Tristan, qui tourne définitivement en rond. Là encore, c'est assumé, mais ce n'est pas très plaisant. Aussi, l'aspect science-fiction est complètement mis en avant dans ce sixième volet. Et une fois que La Cabane nous a permis de mieux comprendre la situation, et bien... pourquoi pas. J'ai un peu plus de mal à être attachée aux héros, car l'histoire me fait me sentir étrangement loin d'eux. J'ai du mal à reconnaître Lou, ses sentiments sont devenus beaucoup trop indescriptibles et elle semble devenue un peu trop peste par moments. Par contre, j'aime bien ses moments avec son petit frère, ce sont les instants les plus mignons et sensés de ce tome. Par contre, c'est le seul tome dont je ne suis vraiment pas satisfaite du visuel. Les personnages sont énormément dessinés à la va-vite, c'est très grossier. Le trait est trop grossier et les couleurs un peu criardes par moments.
Ce n'est pas un tome que je n'aime pas. Ça sait toujours être amusant, ça fait vivre des sentiments étranges que je ne vois nulle part ailleurs... mais il va falloir que je lise le tome 8 pour être certaine que ce "bizarre" ait une véritable utilité.
En route vers de nouvelles aventures - Lou !, tome 8 (2018)
Sortie : 21 novembre 2018 (France).
BD franco-belge de Julien Neel
ErizuTeriyaki a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
20/07:
Bon en soit, j'ai bien aimé... Mais heureusement que l'histoire ne s'arrête pas là, car je ne vois pas du tout où est la conclusion dans ce tome.
En soit, l'histoire est intéressante. Le road-trip de Lou est sympa à suivre, c'est véritablement un tome qui enrichit son univers. Ce n'est pas un épisode qui table beaucoup sur la carte de l'humour, ça se veut plus sérieux et souvent plus contemplatif. Je préfère les tomes qui savent me faire rire, mais il y a un certain charme spirituel qui se dégage de ce huitième volume. Malheureusement, durant la majeure partie du temps, Lou est seule et on nous prive des autres personnages. Sa mère, son petit frère et tous ses amis ne réapparaissent qu'à la fin. Ça a du sens de se recentrer autant sur l'héroïne éponyme pour sa dernière aventure BD, mais sans tous ces protagonistes si adorables, cette série perd beaucoup ce qui la rend si attachante. Aussi, comme je l'ai dit, je ne vois aucune vraie conclusion, aucun accomplissement dans cette dernière BD. Lou ne semble toujours pas savoir ce qu'elle éprouve pour Paul (dont j'aime quand même bien le rôle, dans ce tome) et Tristan (dont j'aime nettement moins le rôle dans le tome). Elle n'a répondu à aucune des questions existentielles qu'elle se posait. Et je comprends que cela puisse être difficile d'y répondre, mais l'histoire donne l'impression de se finir en queue de poisson. Plusieurs éléments restent encore en suspend. On ne sait pas ce qu'est devenu Richard, on ignore encore quelle était la personne que Paul disait avoir rencontré, on ignore qui est le garçon qui lit... et surtout, on nous frustre avec une Lou qui manque de croiser son père pour ne finalement pas le voir. Ça n'empêche pas son voyage d'être agréable à suivre, surtout que le dessin est à nouveau au top. Julien Neel s'est lâché pour la créativité des décors. On croise plusieurs cultures fictives, je trouve ça un peu bizarre sur la principe, mais c'est sympathique de redécouvrir toute l'imagination dont Neel est capable.
Donc c'est un tome agréable en soit, je l'aurais probablement mieux apprécié si ce n'était pas le dernier tome BD... Parce qu'au final, c'est le 2e tome que j'aime le moins.
Je savais que je te rencontrerais - La Rose écarlate, tome 1 (2005)
Sortie : 30 juin 2005 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 7/10.
Annotation :
23/08:
C'était une de mes BD préférées quand j'étais plus jeune... et même si je trouve que ça reste globalement sympathique, ce n'est pas aussi bien que dans mes souvenirs.
Ce que j'aime beaucoup, c'est le cadre qui est instauré et comment il est dépeint. Plonger dans le passé, dans la France historique, à travers des illustrations de style manga, cela crée un certain mélange qui me plaît toujours autant. La mise en scène manque parfois un peu de force lors des affrontements (encore que ce n'est que le début, ce n'est pas encore très violent), les couleurs manquent parfois de variété, mais les illustrations très nippones de Patricia Lyfoung restent globalement très agréables. Les décors de demeures françaises sont très beaux et les personnages font preuve d'une amusante expressivité. L'intrigue met en place des éléments intéressants, sait poser de bons mystères, qui donnent envie de découvrir la suite. Tout en plaçant du mystères et du drame, certains moments comique ont leur effet et sont divertissants. Là où j'ai plus de mal, c'est pour notre héroïne, Maud, que j'appréciais beaucoup avant mais que je trouve beaucoup plus agaçante aujourd'hui. Elle est quand même drôle à suivre, mais ses réactions sont parfois très mécaniques (des réactions typiques de manga du style "Je te vengerai, Papa!"), très exagérées et souvent très irréfléchies. Elle se contente beaucoup trop d'être l'opposé total de ce que l'on attend d'une fille de son rang, toujours ce même concept déjà vu qui se croit original. Et de manière globale, beaucoup de personnages sont très caricaturaux et manquent de naturel. Le grand-père de Maud qui se montre désagréable d'une façon totalement disproportionnée. Forcément, on caricature les nobles de manière à les rendre tous ridiculement hautains, et on donne une image positive des pauvres en les montrant comme étant tous très solidaires avec le Renard. Heureusement, pour rattraper le coup, on a Guilhem qui dégage déjà un certain charme, sa relation avec Maud montre déjà son potentiel.
Malgré les problèmes dans les stéréotypes véhiculés par les protagonistes, l'ensemble reste mignon et j'ai hâte de me relire la suite.
Je veux que tu m'aimes ! - La Rose écarlate, tome 2 (2006)
Sortie : 7 juin 2006 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
24/08:
Bouarf, c'est décidément pas fameux... Ce tome est encore moins bon.
Pourtant, l'intrigue de fond continue d'être intéressante et évolue à un bon rythme. On en apprend davantage sur nos antagonistes, les jumeaux de Huet, et sur un mystère qui semble les lier aux templiers et à une mystérieuse vallée orientale. Le père de Maud semble même curieusement impliqué. Le voyage n'a pas encore commencé mais de bons éléments commencent à être mis en place. Même au niveau de l'illustration, il y a une petite amélioration, les traits sont plus réguliers. Mais ce qui m'a vraiment sorti du tome... ce sont les personnages. Je pense particulièrement à Maud, qui m'est complètement sortie par les yeux. Car là, elle n'est plus juste imprudente et naïve, elle se comporte comme une vraie cruche à plusieurs reprises. Plusieurs fois, elle se montre totalement irréfléchie, est parfois méchante sans raison (comme lorsqu'elle refuse de croire que son grand-père s'inquiète pour elle alors qu'il la recherche partout), et prouve son amour pour le Renard de manière extrêmement lourde. Mais ce qui m'insupporte le plus, c'est sa capacité incroyable à ne jamais deviner que Guilhem est le Renard. Pourtant, absolument tout va dans ce sens (et je ne parle même pas de la ressemblance physique à peine cachée), mais elle n'a même pas un semblant de doute. On semble d'ailleurs vouloir crée un mini-mystère pendant un temps sur l'identité du Renard, alors que la réponse est complètement obvious. J'ai également du mal avec le traitement du comte de la Roche, qui devient d'un coup beaucoup moins sec et est beaucoup plus doux avec Guilhem. Ce n'est pas non plus incohérent avec ce qu'on savait du comte dans le premier tome, mais le changement de ton est un peu trop radical. Guilhem est toujours le seul à rester charmant et sympathique.
Ça donne toujours envie de connaître la suite de l'histoire mais les personnages gâchent toujours beaucoup l'ensemble.
J'irai où tu iras - La Rose écarlate, tome 3 (2007)
Sortie : 9 mai 2007 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 7/10.
Annotation :
04/09:
Ce tome relève bien le niveau comparé au précédent, même si l'ensemble reste perfectible.
L'enquête continue sur un bon rythme et révèle son petit lot de surprises. On en apprend plus sur le secret des templiers, ainsi qu'un certain pouvoir qu'ils auraient rendu inaccessible. Tout cela est très prometteur, très intriguant, et il est très alléchant de comprendre en quoi Jean-Baptiste de la Roche et les frères de Huet sont liés à cette histoire. Et tout cela s'écrit à travers une intrigue divertissante, proposant un meilleur niveau d'amusement que les deux premiers tomes. Cependant, là où j'ai un peu de mal, c'est que je trouve que tout a tendance à se goupiller un peu trop bien pour nos héros. Les coïncidences fortuites ne sont pas rares, et Guilhem sait toujours parfaitement à qui s'adresser pour avoir de l'aide. Après, ce qui permet de leur mettre des bâtons dans les roues, c'est que les choses sont également très faciles pour le baron de Huet et son jumeau... Mais que tout soit aussi simple dans les deux camps, ça ne rend pas leur lutte plus intéressante. En ce qui concerne nos héros, je n'ai pas encore grand-chose à reprocher à Guilhem. La vision que l'on a du Renard est complètement détruite, est volontairement très décevante, et a finalement du sens avec la psychologie du jeune comte de Landrey. Mais en ce qui concerne Maud, j'ai toujours beaucoup de mal. Sa réaction face à la vérité est très immature. Et même si elle finit par se calmer après cela, c'est fatiguant de la voir se forcer à faire la bécasse (parce que c'est l'impression qu'elle me donne).
Pour l'instant, c'est quand même le tome le mieux fichu, ça reste correct à suivre.
J'irai voir Venise - La Rose écarlate, tome 4 (2008)
Sortie : 14 mai 2008 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
04/09:
Bon bah même si l'histoire reste globalement intéressante, la qualité baisse à nouveau...
Pourtant, comme bon point, j'aime beaucoup le nouveau cadre instauré par ce quatrième tome. Nous quittons les frontières de la France pour aller en Italie, plus précisément à Venise. Comme elle l'avait fait pour le pays des camemberts, Patricia Lyfoung représente très bien le romantisme de Venise, avec des décors toujours aussi élégamment dessinés. On se plonge également dans un autre aspect de cette époque, puisque nos héros se retrouvent mêlés à des histoires de piraterie. L'enquête sur le trésor des templiers est toujours aussi intéressant à suivre, on en apprend toujours un peu plus. Maud et Guilhem sont également davantage entraînés dans les problèmes, puisqu'ils se retrouvent poursuivis pour un meurtre qu'ils n'ont pas commis. Mais quand bien même ils font face à des enjeux importants... les facilités et les incohérences se font toujours très nombreuses. Notre Renard et notre Rose Écarlate en viennent à bout de leurs ennemis de manière bien ridicule (notamment avec la tactique clichée de séduire des gardes en se déguisant en courtisanes). Ils arrivent toujours à avoir la bonne aide par les bonnes personnes (même leurs amis pirates sont drôlement cool avec eux). Il n'y a également aucun problème de barrière dans la langue, alors qu'ils sont censés être en Italie. Et comme je l'ai dit, on a droit à des incohérences douteuses: Alban comprend que Maud est la Rose Écarlate, il prétend reconnaître ce parfum entre milles... Pourtant, il avait déjà affronté la Rose Écarlate avant et il n'avait rien dit. Il y a aussi Fanelli, le cousin de Guilhem, qui ne comprend pas de suite que ce dernier est le Renard... alors que c'est Fanelli lui-même qui aurait crée le personnage et qui jouait au Renard avec son cousin, lorsqu'ils étaient enfants.
Donc l'intrigue de fond et le décor sont toujours aussi sympas... mais le scénario est juste bien trop ridicule à plusieurs reprises.
Je serai toujours avec toi - La Rose écarlate, tome 5 (2009)
Sortie : 8 avril 2009 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 8/10.
Annotation :
06/09:
Et bien même si certains points m'agacent toujours, c'est certainement le tome le mieux fichu depuis le début.
Déjà, je trouve que Patricia Lyfoung ne cesse d'améliorer ses illustrations, nos héros ne cessent de devenir plus mignons et expressifs. Et j'adore le nouveau décor: nous quittons l'Italie, pour plonger dans l'Orient (même si je ne suis pas sûre du pays exact). L'endroit est représenté avec beaucoup de grâce, est certainement très idéalisé par rapport à la réalité, mais donne envie d'y voyager. C'est également un plaisir de retrouver les origines de Maud (quoi que je pense du personnage), de rencontrer sa famille maternelle et de mieux comprendre dans quelles circonstances ses parents se sont rencontrés. Notre héroïne est encore un peu embêtante au début du tome, elle a toujours une manière assez agaçante d'être gentille avec tout le monde et de ne s'énerver que sur Guilhem, après elle s'étonne de le rendre jaloux. Mais ce que j'aime bien, c'est que nos deux tourtereaux entretiennent un petit conflit dans lequel aucun n'a complètement tort ou raison (cette BD a trop tendance à donner raisons aux stupidités de Maud, donc ça fait du bien). Guilhem se méfie de Sinan, leur guide, tandis que Maud lui fait entièrement confiance. Et au final, Sinan les manipule mais ne leur veut pas de mal, c'est plutôt bénéfique pour l'intelligence de nos deux héros. Après, la sous-intrigue de Guilhem, dans laquelle il trouve sa vraie voie en rencontrant une attachante famille de miséreux, est traitée de manière bien niaise, mais bon...
Ça reste quand même une continuation des plus correctes, avant le grand final de ce premier cycle.
Je crois que je t'aime - La Rose écarlate, tome 6 (2010)
Sortie : 21 avril 2010 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 4/10.
Annotation :
07/09:
Wow... La fin rushée par excellence.
Absolument tout se conclut de manière complètement expédiée, dans cette fin de premier cycle. Tout ce que l'on suit n'est qu'une suite de déceptions. Déjà, cela fait plusieurs tomes que l'on nous tient en haleine avec le lieu de Dieu... pour qu'il n'y ait finalement rien d'impressionnant à voir. Nos trois antagonistes reçoivent des pouvoirs puissants, mais on n'a quasiment pas le temps de voir quoi que ce soit. Les triplés de Huet se font tous tuer en moins de deux, de façons entièrement grossières et ridicules (Albert va jusqu'à se suicider pour arrêter Albion, alors qu'il suffirait qu'il arrête de l'aider et son frère ne pourrait plus rien faire). Et tout se résout bien trop facilement et de la manière la plus niaise qui soit. Voir le couple de Maud et Guilhem aboutir enfin, ça a quelque chose de mignon... mais c'est aussi beaucoup trop facile. Après avoir idéalisé le Renard et avoir appris à connaître la vraie personne se cachant sous le masque, Maud serait peut-être ressortie plus grandie si Guilhem n'était resté qu'un ami pour elle. Ce qui me gêne le plus là-dedans, c'est le fait que Guilhem se soit forcé à changer, comme si Maud devait forcément mieux savoir que lui la personne que doit être le Renard, c'est dérangeant. Et à la fin, tout va beaucoup trop bien pour eux. Alors qu'ils auraient pu se séparer, ils n'ont aucun problème à rentrer tous les deux en France, Maud n'est aucunement retenue par sa famille maternelle, et elle parvient sans souci à se rabibocher avec son grand-père. Et pour parler de Maud en elle-même, son comportement s'est adouci, on peut ressentir une prise de maturité appréciable. Mais alors que c'est quand même elle l'héroïne principale, elle n'accomplit absolument rien dans cette aventure. Elle se fait toujours victimiser et reste continuellement passive.
Donc, je ne nie pas que je prends plaisir à me replonger dans cette histoire de ma jeunesse, mais ce premier cycle n'était décidément pas bien fameux.
Le Spectre de la Bastille 1/2 - La Rose écarlate : Missions, tome 1 (2013)
Sortie : 20 novembre 2013 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung et Jenny Rakotomamonjy (Jenny)
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
10/09:
Pour suivre l'histoire dans son orde chronologique, je me plonge dans les tomes Missions avant d'entamer le cycle suivant.
Et ben, on repart pas sur la meilleure des bases, dans ce spin-off... Pourtant, j'aime beaucoup le concept. Suivre plusieurs petites histoires sur Maud et Guilhem, avant qu'ils ne se marient, ça permet d'enrichir leurs accomplissements et de les voir coopérer en tant que couple. Et pour ce premier volet, on nous offre une aventure sympathiquement intrigante. On crée un mystère autour d'un fantôme qui hanterait la Bastille, et on met en place une curieuse secte qui vénérerait cet hommes, et capture des jeunes filles rousses pour le ressusciter. L'idée a quelque chose d'un peu sinistre et donne envie d'en savoir plus, c'est une bonne base. Mais alors tout ce qu'il y a autour, ce n'est pas du grand art... Nos deux héros, Maud et Guilhem, donnent l'impression de ne pas avoir évolué. Alors que notre Rose Écarlate semblait s'être assagi à la fin du premier cycle, elle recommence ici à se comporter comme une andouille irréfléchie. Et quand elle s'adresse à son fiancé, elle n'est bonne que pour lui dire qu'elle le déteste. Quant à Guilhem, on croirait presque qu'il a régressé, son comportement est nettement plus naïf qu'avant. Mais le plus dur à avaler dans ce tome, c'est les retcon bizarres qu'il nous livre. On apprend que depuis son enfance, Guilhem a une amie très précieuse, qui ressemble beaucoup à Maud dans ses principes. Jusque là, on montrait le comte de Landrey comme quelqu'un d'ennuyé par presque tous les nobles, ça paraît contradictoire de le savoir si proche d'une autre jeune fille. On apprend également que depuis qu'il est le Renard, il a une base secrète en-dessous de son château... C'est déjà difficile à avaler en soit, mais alors quand on se rappelle le peu d'importance que Guilhem semblait donner à son rôle de justicier, lorsqu'il s'est lancé là-dedans... C'est juste complètement incompréhensible. Patricia Lyfoung ne s'occupe pas des illustrations, c'est Jenny qui s'en charge. Il y a plus de détails dans la colorimétrie, le style manga est bien repris, mais les personnages sont souvent plus raides et parfois peu reconnaissables (je pense surtout à Guilhem qui passe parfois pour un adolescent).
Donc, ça a du potentiel, mais ça s'incruste assez mal dans l'histoire globale.
Le Spectre de la Bastille 2/2 - La Rose écarlate : Missions, tome 2 (2014)
Sortie : 21 mai 2014 (France).
BD franco-belge de Patricia Lygoung et Jenny Rakotomamonjy (Jenny)
ErizuTeriyaki a mis 4/10.
Annotation :
10/09:
Et ben, ça va décidément pas en s'arrangeant, cette deuxième partie...
Pourtant, dans la majorité du temps, cela reste acceptablement dans la continuité qualitative du précédent volet. C'est toujours très perfectible (la situation s'améliore drôlement facilement pour nos héros, l'ami de Guilhem est capable de créer des armes d'une ingéniosité dingue... pourquoi est-ce que notre comte ne s'en est jamais servi avant?) mais l'intrigue continue d'évoluer de manière divertissante et bien rythmée. Le dessin de Jenny s'est même amélioré, le trait est plus épais (ce qui me plaît bien) et les personnages sont plus réguliers dans leur illustration. Mais à part ça, ce n'est pas fameux, cette saga ne sait décidément pas réussir ses conclusions, puisque l'aboutissement est encore complètement rushé. Alors que cette histoire partait sur une base plutôt mystérieuse, ici le mystère est complètement raté. On met en place l'historien Monsieur Alexandre, toutes les scènes avec lui sont appuyées sans subtilité. On comprend vite qu'il n'est pas tout blanc et il n'y a aucune vraie surprise à le voir être le descendant du spectre de la Bastille. Mais le plus ridicule, c'est qu'une fois son aïeul ressuscité, le scénario ne trouve rien de mieux que de balancer de l'argile sur l'antagoniste, ce qui apparemment, l'empêcherait d'utiliser ses pouvoirs... Et du coup, il remeurt. Ah. Et forcément, on a droit à une conclusion toute niaise sans aucune ombre au tableau. Adèle, l'amie d'enfance de Guilhem, se fait totalement accepter par Maud et réussit à faire accepter ses choix de vie à sa mère, tout à coup comme ça, sans rien faire de spécial.
M'enfin, on va bien voir les autres histoires, ça sera peut-être mieux...
La Dame en rouge 1/2 - La Rose écarlate : Missions, tome 3 (2015)
Sortie : 13 mars 2015 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung et Jenny Rakotomamonjy (Jenny)
ErizuTeriyaki a mis 7/10.
Annotation :
13/09:
Ah bah voilà une histoire nettement plus sympathique, déjà!
Cette nouvelle aventure nous permet de mieux explorer le passé de Maud, puisque nous retournons dans son village natal et retrouvons ses vieux amis. Alors que nous n'y avions passé que quelques pages dans le premier tome, une jolie nostalgie se ressent en retrouvant ce coin humble que l'on avait perdu de vue. On retrouve les personnages de Pierre et Francine, on met bien en avant la forte amitié qu'ils entretiennent depuis des années avec notre héroïne. Ce tome nous apprend que la quasi-totalité du village semble très ami avec Maud, ce qui est un peu niais, mais pas en contradiction avec ce qu'on voyait lors de la toute première apparition de la jeune fille. On nous présente également le personnage de Denis, autre ami d'enfance de Maud, qui semble amoureux de cette dernière tout en restant à sa place (par contre, au niveau du design, c'est juste Guilhem en blond). Et même l'intrigue est intéressante. On met en avant deux personnages: la duchesse du château de la Vigne Rouge et le Britannique Charles Spencer. La duchesse semble sous le joug de cet homme plutôt inquiétant, mais on ne comprend pas encore quel serait ce pacte qui les lie. La jeune dame serait une vampire, mais tout cela reste bien flou. C'est sympathique aussi de remettre en avant le personnage du Capitaine de Montmirail, cela peut faire un bon protagoniste récurrent dans ce spin-off... dommage que Maud et Guilhem parviennent toujours à l'avoir de manière grossière.
Donc ça reste bien mignon à suivre, je suis curieuse de savoir comment tout cela va aboutir.
La Dame en rouge 2/2 - La Rose écarlate : Missions, tome 4 (2016)
Sortie : 25 mai 2016 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung et Jenny Rakotomamonjy (Jenny)
ErizuTeriyaki a mis 8/10.
Annotation :
15/09:
Ah bah voilà une histoire nettement plus sympathique dans sa globalité, c'est rassurant!
Déjà, le trait de Jenny ne cesse d'évoluer. Nos héros paraissent moins raides, ils sont dessinés avec de plus en plus de finesse et d'élégance. J'aime également bien la brillance dans les couleurs. Quant à l'histoire, elle rebondit bien sur ce que le tome précédent avait instauré. On a les réponses aux mystères que l'on se posait, et pour la première fois dans cette saga, on a droit à des réponses satisfaisantes. Savoir qu'il y a deux vampires, et que Camille est une gentille se faisant manipuler par Spencer, c'est cohérent avec ce qu'on voyait précédemment, sans que toutes les réponses ne soient évidentes (c'est pas non plus une révélation ébouriffante, mais quand même). Il n'y a rien de spécial à dire sur nos héros principaux, qui n'ont pas beaucoup matière pour évoluer dans ces spin-off. Mais Camille dégage une sympathique élégance dans sa fragilité et on peut s'identifier à sa détresse. Le scénario recourt toujours à de grosses facilités (Pierre et M. Ronget sont appelés pour aller dans le village de Maud... et ils arrivent pile au bon moment et au bon endroit pour empêcher Maud de se faire pendre, c'est fortiche), mais au moins, pour la première fois, tout n'est pas résolu à la fin. Après plusieurs conclusions niaises, on a enfin droit à un happy end en demi-teinte, puisque la duchesse se laisse mourir sans avoir pu avouer ses sentiments à Denis.
Donc ça reste simple, mais c'était une histoire mieux ficelée, plus mignonne et nettement plus satisfaisante que Le Spectre de la Bastille.
La Belle et le Loup 1/2 - La Rose écarlate : Missions, tome 5 (2017)
Sortie : 24 mai 2017 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung et Jenny Rakotomamonjy (Jenny)
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
05/10:
Mouais... Pris indépendamment, ce tome n'a rien d'affreux, mais quand on a lu les autres tomes de La Rose Écarlate, celui-ci est juste très ennuyeux.
Le problème de ce tome, c'est que durant sa majeure partie, il n'apporte rien de spécial comparé aux autres histoires, même en se limitant aux intrigues de la série spin-off. Le coup du loup-garou qui s'en prend aux villageois, ça rappelle tellement le vampire de La Dame en Rouge, la menace est très similaire dans son approche. Et à travers le personnage de Belladone, on se retrouve encore avec une jeune fille fougueuse et téméraire, dont le caractère ressemble à Maud. Et en plus, elle est justement fan de la Rose Écarlate, voilà de quoi rappeler le personnage d'Adèle. Et durant presque tout le tome, ça n'est que ça, une intrigue pas inintéressante prise telle quelle, mais qui n'apporte pas grand-chose de plus et se révèle donc ennuyeuse. Nos nouveaux protagonistes n'ont absolument rien de spécial pour se démarquer, on a l'impression de les avoir déjà tous vus ailleurs. Et Maud et Guilhem ne sont pas beaucoup plus intéressants. Maud agit toujours comme une épouvantable écervelée. Et le plus ennuyeux, concernant ces deux-là... c'est qu'ils n'ont finalement presque aucune impact sur l'intrigue. Belladone et son père sont ceux qui agissent le plus, la Rose Écarlate et le Renard ne font que suivre le mouvement. Heureusement, dans le dernier tiers, un étrange garçon amnésique fait son apparition, et semble lié à la famille du duc de Remulus. Cela offre un bon mystère qui donne envie de lire le tome suivant.
À part ça, c'est une intrigue qui n'a rien d'affreuse, mais dont l'intérêt est très limité.
Les Éveillés - Les Légendaires, tome 22 (2019)
Sortie : 9 octobre 2019 (France).
BD franco-belge de Patrick Sobral
ErizuTeriyaki a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
17/10:
Allez, c'est le retour de ma BD préférée! Et pour l'instant, le cycle World Without continue de devenir de plus en plus exaltant à chaque tome.
Même si des mystères demeurent, l'histoire a bien avancé. À partir de ce 22e opus, on comprend enfin complètement ce qui a provoqué la malédiction World Without. Nos personnages ont également enfin tous conscience du sort qui les a frappés. On a cette satisfaction profonde de voir enfin (oui, beaucoup de "enfin") tous nos héros s'allier ensemble. Ils ne sont pas encore tous redevenus eux-mêmes, mais ils sont déjà dignes de pouvoir se faire appeler "les Légendaires". Le Pamplemousse fait encore preuve d'une incroyable créativité pour continuer cette intrigue dantesque. J'adore la découverte du navire céleste ayant appartenu aux Dieux, ainsi que le Miroir de Vérité. Le rythme est toujours assez rapide, on doit parfois recourir à des discours d'exposition peu naturels, pour faire progresser le récit. Heureusement, ça n'est jamais confus. Le tome est dense, mais ne paraît jamais fouillis. Il est dommage qu'à la fin du tome, on perde tout moyen de mettre fin à la malédiction... mais heureusement, pour ce qu'elle apporte à nos héros, cette aventure n'est pas inutile. Il y a encore de beaux moments touchants, j'adore voir Razzia et Ténébris retomber amoureux sans se souvenir de leurs anciens "moi". Nos personnages sont toujours très attachants, c'est toujours un vrai plaisir de les retrouver. Elysio est devenu classe comme il ne l'a jamais été, je regrette qu'on n'ait pas profité de lui plus longtemps. Sinon, le dessin du Pamplemousse est toujours aussi chouette, aussi adorable et expressif. Et les scènes d'action sont toujours aussi explosives.
Bref, j'ai encore adoré... J'ai du mal à voir comment est-ce que la série va bien pouvoir se conclure en un tome... Mais bon, je ne demande qu'à être surprise, comme cette série a toujours su si bien le faire.
Tu seras toujours à moi - La Rose écarlate, tome 7 (2011)
Sortie : 1 juin 2011 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 4/10.
Annotation :
09/11:
Même si je n'en ai pas fini avec le spin-off, je me remets à l'histoire principale et entame le second cycle... Et punaise... On peut pas dire que cela reparte sur la meilleure des bases.
En fait, l'histoire se résume en pleins de quiproquos amoureux complètement ridicules, entre Maud et Guilhem. Tout du long, le scénario nous sert des situations absolument pas possibles, absolument mal goupillées, pour que Maud se croit constamment trompée par son fiancé. On découvre qu'avant sa rencontre avec la Rose, le comte de Landrey aimait être entouré de jolies filles... alors que lorsque nous l'avons rencontré, il semblait trouver tout le monde insipide. Pourtant, depuis, on lui crée toujours des liens affectueux avec pleins de nobles... Et aussi incroyable que cela puisse paraître... j'ai l'impression que Maud a mentalement régressé. Elle n'a jamais été très maligne, mais avant, je lui trouvais du tempérament. Là, elle se laisse complètement marcher sur les pieds par les autres femmes nobles. Et elle devient plus nunuche que jamais, en s'imaginant devoir être belle et gracieuse pour plaire à son chéri (je la croyais au-dessus de ces frivolités). On met également en place deux nouveaux antagonistes: l'aventurier alchimiste Linus Grimaldi, et la voleuse Natalia Kouroskova. L'un dégage un certain charisme et l'autre est une dure à cuire. Je trouve qu'ils ont une manière bien abusée d'amener les problèmes (en plus, Linus veut se taper Maud, Natalia veut se taper Guilhem... c'est un peu exagéré), mais ils peuvent présenter du potentiel pour la suite (surtout que grâce à Natalia, on pourrait en apprendre plus sur le père de Guilhem). Mais jusqu'au bout, l'histoire en fait des caisses pour créer des malentendus entre nos deux héros... Et ça continue jusqu'à la fin, où Guilhem ne se présente pas au mariage, pour une raison complètement idiote...
Donc, bref... Ça peut promettre des choses intéressantes pour la suite, mais on force absolument tout pour compliquer le couple principal, ça en est insupportable.
Où es-tu ? - La Rose écarlate, tome 8 (2012)
Sortie : 17 octobre 2012 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
15/11:
Mouaiiiis, la continuation n'est pas géniale, non plus... En fait, sur le principe, ce tome pourrait être très intéressant, mais il rate complètement ce qu'il entreprend.
Dans l'idée, je trouve ça très intéressant de voir Maud et Guilhem être séparés de la sorte. Et voir Guilhem être impliquée dans une foule de mauvaises actions, qui salissent l'image du Renard, ça pourrait être très prenant en soit. L'ennui... c'est que le récit justifie super mal les actions du fiancé de Maud, et le font simplement passer pour un idiot. Je peux comprendre qu'il ait très envie de revoir son père, qui a disparu quand son fils était enfant. Mais qu'il suive de cette façon Natalia, alors qu'elle n'inspire aucune confiance et lui a déjà menti plus d'une fois, je trouve que ça n'a aucun sens. Et le voir commettre des vols, s'en prendre aux plus faibles et gâcher la vie de petits orphelins, tout ça pour le compte de cette garce, c'est totalement disproportionné. Et forcément, on retrouve pleins de défauts habituels de cette saga, avec un scénario qui avance constamment de manière forcée, aussi bien pour provoquer les bonnes comme les mauvaises coïncidences. Néanmoins, s'il y a bien quelque chose que je trouve plaisant, c'est que même si elle en veut à son fiancé, Maud n'est pas dupe, et comprend que Natalia n'est pas innocente dans le comportement de Guilhem. Notre Rose Écarlate est si impulsive, j'aurais crains qu'elle réagisse de façon plus idiote que ça. Ça fait également plaisir de repartir en voyage à l'étranger. Dommage tout de même que le dessin de Lyfoung me paraisse moins appliqué qu'à l'ordinaire. J'ai surtout du mal avec les expressions de Maud, qui sont très raides et pas suffisamment approfondies.
Donc bref, je ne nie pas que tout cela peut apporter des choses intéressantes par la suite, c'est pourquoi je reste clémente. Mais la situation a évolué de manière bien ridicule pour en arriver là.
Me pardonneras-tu ? - La Rose écarlate, tome 9 (2013)
Sortie : 23 octobre 2013 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 7/10.
Annotation :
15/11:
Pour le coup, je trouve ce troisième tome nettement plus sympathique mais je suis un peu déçue par la fin.
Bon déjà, en bon point, le trait de Patricia Lyfoung est redevenu plus travaillé, après une perte de régime dans l'opus précédent. Le début est très intéressant, puisque Maud se met à trahir Guilhem, au point de le mettre carrément en danger de mort. Et cette fois-ci, c'est beaucoup mieux amené que lorsque c'est lui qui l'a trahie. De plus, j'aime beaucoup le traitement de nos antagonistes dans cet épisode. Alors qu'on avait appris à farouchement la détester, Natalia nous apparaît ici sous un jour plus positif, sans que son comportement ne devienne incohérent avec ce qu'on connaissait d'elle. Et alors que Linus se révélait comme le plus bienveillant et rassurant des deux, on découvre de manière logique qu'il est probablement encore pire que la voleuse russe (même si le lecteur sait déjà d'avance qu'il n'est pas aussi gentil qu'il le prétend). Mais ce que j'aime bien, c'est qu'on ne nous fait pas une bête et manichéenne inversion des méchants, puisque ce sont les chevaliers teutoniques qui se révèlent coupables de plusieurs méfaits que l'on croyait commis par Guilhem et Natalia. Là aussi, on a droit à un retournement de situation qui arrive à relativement surprendre, sans être en contradiction avec ce qu'on suivait jusque là. Et en bon point bonus, le clin d'oeil à Un Prince à Croquer est vraiment très mignon. Mais comme je l'ai dit, la fin aboutit sur une suite décevante. Alors que le tome 7 faisait croire à une longue séparation à venir entre Maud et Guilhem, voilà qu'ils se retrouvent déjà, et qu'ils se pardonnent entièrement pour tout ce qu'ils viennent de se faire subir. C'est beaucoup, beaucoup trop facile...
M'enfin, on verra bien si ce second cycle évoluera de façon plus dramatique (je crois que c'est à partir de là que j'avais cessé de lire, je vais donc enfin découvrir la suite).
Tu aurais dû me laisser mourir - La Rose écarlate, tome 10 (2014)
Sortie : 8 octobre 2014 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 5/10.
Annotation :
16/11:
Ouais... Je retombe dans le mitigé.
Jusque là, je n'aimais pas la façon dont on amenait les choses, mais je pensais vraiment qu'on allait déboucher sur du drame intéressant. Or, ce n'est pas du tout ce qu'on ressent durant ce tome. Non seulement Maud et Guilhem se sont retrouvés, mais en plus on dirait que malgré ce qu'ils viennent de mutuellement se faire subir, leur relation n'a pas du tout évolué. Ils s'entendent de la même façon et se chamaillent de la même façon. Ce qui me gêne également beaucoup dans cet épisode, c'est son ton bien gaguesque. Je pensais qu'on allait déboucher sur une certaine maturité, mais non, on a encore droit à du gag assez ridicule. On a une impression de redite par rapport au premier cycle, puisque Guilhem est constamment traité en ridicule dans ce dixième volet. Et c'est un humour qui le rabaisse énormément, et qui lui donne un air de chochotte que je ne pensais pas trouver chez ce jeune aventurier (il n'est pas gêné d'être embrassé par une femme qui n'est pas Maud, mais quand il apprend qu'il a en fait été embrassé par un homme, là il est traumatisé). Et forcément, Maud se moque de lui comme si absolument rien n'avait changé entre eux, c'est très désagréable. Heureusement, il y a un peu de drame et de danger à la fin du tome, on peut peut-être espérer une évolution de ton à l'avenir, même si j'ai quelques doutes. Ce qui sauve les meubles, c'est d'abord l'arrivée en Russie, ainsi que les décors des intérieurs royaux, c'est toujours aussi sublime et dépaysant. Et j'aime également beaucoup tout ce qu'on découvre autour de Natalia, ses employeurs ont l'air très mystérieux et implacables, ça peut promettre pour la suite. Des secrets intéressants entourent ce cercle, je suis notamment curieuse de savoir comment est-ce que Grimaldi est lié à tout ça.
Donc, c'est toujours la même chose. Tous les derniers tomes proposent un ressenti différent entre ce qu'ils ont à offrir sur le moment et sur ce qu'ils nous promettent pour la suite de l'histoire.
Peux-tu comprendre cela ? - La Rose écarlate, tome 11 (2015)
Sortie : 7 octobre 2015 (France).
BD franco-belge de Patricia Lyfoung
ErizuTeriyaki a mis 7/10.
Annotation :
17/11:
Bon et bien, même si certains problèmes habituels subsistent, je trouve ce onzième numéro vraiment pas mal.
L'histoire avance toujours de manière assez facile, ça ne change pas. Et malheureusement, le couple Maud/Guilhem ne fait absolument plus aucun effort pour être intéressant, ils deviennent constamment de plus en plus niais. À part ça, j'aime bien comment évolue l'histoire qui les entoure. Sans surprise, la fin du tome 10 trouve un aboutissement qui n'a rien de bien dramatique, mais cette peur-suspens permet quand même d'apporter des éléments intéressants dans ce volet. Ce que j'apprécie beaucoup, c'est qu'on en apprend plus sur le passé de notre Renard, on a des flash-back, où on peut découvrir la vie qu'il menait quand il était enfant et qu'il avait encore ses parents. Bien que courts, je trouve que ces flash-back sont mignons et apportent une belle mélancolie au récit. On retrouve enfin le père de Guilhem, on apprend enfin à mieux comprendre l'homme qu'il est. Et en parallèle, on en apprend encore davantage sur le cercle. Plusieurs morceaux se recollent petit à petit. Il y a encore des zones d'ombre, on n'a pas encore les moyens de comprendre tous les liens, mais plusieurs sous-intrigues font sens de manière intéressante. Je suis également agréablement surprise par le traitement de Natalia, je ne m'attendais pas à ce qu'elle gagne autant en nuances, je suis curieuse de voir comment elle évoluera.
J'ai quand même un peu peur. Il ne reste plus qu'un tome avant la fin du cycle, et je trouve qu'il reste encore trop de mystères à résoudre avant de conclure cette histoire. Mais bon, sait-on jamais, ça sera peut-être satisfaisant...