Mes BD préférés ( ever )

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A complétement redéfini ma manière de penser le storytelling en bd, peu de mots pour un récit fort, sensible et traité avec énormément de soin, où un simple trait sur le visage vaut plus qu'un monologue parlé !

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Encore beaucoup trop sous-estimé, notamment en France, "Copra" est un mélange d'influences très diverses mais parfaitement maîtrisé et digéré : de la Suicide Squad des années 80 au body-horror en passant par le spleen des comics des frères Hernandez ou la fureur cosmique de Jack Kirby, Michel Fiffe propose un style unique avec un découpage complètement psyché jouant sur la forme et le déroulement des cases, le lettrages des onomatopées, l'encrage pour jouer sur la texture, la couleur : tout ce qui est uniquement possible en bd est ici fait de la manière la plus réussie possible, le tout avec des personnages complexes, faillibles et crédibles !

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Le mouvement et l'élasticité des personnages de Blain est très très impressionnante, de même que son hachurage, ses designs marquants ou l'expressivité de ses visages ! Encore une fois, l'utilisation du médium est poussée au max !

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L'imagination et les concepts SF du King atteignent une certaine forme d'apothéose avec cette saga s'étalant sur 4 séries pendant près de trois ans. L'influence de cette série et de Kirby en générale est indéniable sur la pop culture moderne et Le Quatrième Monde en est sans aucune doute sa plus belle preuve. De plus il s'agit d'un ouvrage plutôt accessible comparé a d'autres comics de super-héros.

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Plus que ce tome d'Adam Sarlech ( qui est mon favori de la trilogie ) c'est surtout la globalité de la bibliographie de l'artiste en lui-même, Frédéric Bézian, que je recommande, un dessinateur n'ayant pas eu la même reconnaissance que d'autres auteurs de cette même génération de renouvellement de la bd franco-belge ayant émergé dans les années 90-2000, comme Joann Sfar, Blutch, Christophe Blain ou Lewis Trondheim.
Bézian me parle beaucoup car il aime les ambiance ésotériques, l'architecture baroque/déco, le mystère des passages secrets, où la folie et la raison se mélangent ; tout cela est parfaitement retranscrit par son trait avec ses cases larges mais anxiogènes, son ombrage hachurée ou ses persos squelettiques. Un dessinateur se faisant parfois un peu trop rare et méritant plus de reconnaissance !

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Comme avec Bézian, c'est surtout l'œuvre d'Osamu Tezuka que j'inclus ici, mais Astro Boy est clairement son travail le plus iconique et l'un des plus reconnaissables mais aussi l'un de ses meilleurs ! L'énergie et l'action constante dans les péripéties et les questionnements sur la robotique et l'artificialité sont toujours aussi forts, de même que les designs des personnages. Une preuve de plus du génie de Tezuka !

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A mi-chemin entre le trait de Sempé et les réflexion des Peanuts ( quoique plus tourné vers la politique que Snoopy ), "Mafalada" est une bd très marquante mais surtout très drôle, particulièrement acide mais sans jamais être cynique.

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Alex Toth est un artiste qui manque en France alors que sa réputation aux USA est légendaire, grâce à son sens du trait, de sa fluidité, des expérimentations possibles avec les lignes ou la temporalité des cases, tout cela ayant influencé un nombre incroyable d'artistes ( entre autre : Bruce Timm, Darwyn Cooke, Paul Pope ou Chris Samnee ). "Bravo Pour L'aventure" est un très bon exemple de la virtuosité de Toth, avec notamment ce très beau jeu sur le noir et blanc pour un sujet qui passionnait l'auteur, ici l'aviation.

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Dernière aventure du marin vénitien et sans aucun doute sa plus psychédélique avec cette île étrange où la frontière entre réalité et mirages devient de plus en plus flou et où, comme dans le précédent album, Pratt offre une immense réflexion sur les mythes et ce qui les constituent ou les lient et la place que Corto et ses amis ont dans l'immense fresque que sont les légendes et les histoires.

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Difficile de résumer mon amour pour le style de Morrison et encore plus pour ce qui est un de ses comics où iel est en roue libre complète, "Doom Patrol" est régis par une seule règle : mettre en scène de la manière la plus originale et touchante des concepts absurdes, étranges, horrifiques ou invraisemblables pour quelque part réactualiser l'énergie et le sens du merveilleux qui régnait lors des comics du Silver-Age, à une époque ( les 90s ) où les super-héros sont sous le signe des gros muscles, du superficiel et des gimmicks spéculatifs. Ici, l'imagination revient avec comme héros des freaks incontrôlables et trop sensibles pour un monde ne cherchant qu'à les aseptiser et à les contrôler.

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Si en terme de thématiques et d'histoire pure, le "New Frontier" de Cooke m'a plus touché et parlé, c'est avec cette adaptation des romans de Donald Westalke que le dessinateur livre son travail graphique le plus réussi, aussi bien dans le storytelling que dans l'ombrage ou la couleur. Le personnage-titre, tout comme les intrigues, sont violentes et sans concessions mais néanmoins fascinantes où le plan, tout comme la narration de Cooke, doit se dérouler sans la moindre fioritures et efficacement !

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Les deux gros gros points forts de "Debaser" sont pour moi :
- l'énergie du trait et de la mise en page de Raf, très inspirée des mangas et des animes mais sans tenter le moindre copiage, et où les cases sont toutes parcourues par un sens du mouvement si électrique et vif qu'on à l'impression de voir un vrai dessin animé !
- l'humour et l'écriture qui ne s'impose aucune limites, outrancier sans pour autant aller vers l'edgy ou le m'as-tu-vu, c'est étrangement humble et donne plus d'épaisseur aux personnages qui, au premier coup d'œil, pourrait faire croire à des clichés sur pattes.
Tellement dommage que cette excellente série n'est pas gagné un statut aussi culte que d'autres mangas français comme "Radiant" ou "Dreamland"

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Tout à été déjà dit de la manière la plus détaillé et réfléchi possible sur Berserk : les personnages, le sens du tragique, l'univers merveilleux et cauchemardesque, etc...