Mes concertos préférés

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Les concertos pour piano n° 2 et 3 de Rachmaninov

Les concertos pour piano de Rachmaninov, et particulièrement le troisième, ont été pour moi une véritable révélation musicale durant mon adolescence. Ces œuvres ont été ma porte d’entrée dans le monde de la musique classique, marquant à jamais ma sensibilité pour les mélodies à la fois puissantes et mélancoliques de Rachmaninov. Les premières versions que j’ai écoutées sont celles de Vladimir Horowitz avec le New York Philharmonic dirigé par Eugene Ormandy, et de Vladimir Ashkenazy avec le London Symphony Orchestra sous la direction d’André Previn. Chacune de ces interprétations m’a ouvert une facette différente du génie de Rachmaninov.

Celle que j’ai le plus écoutée, car elle figurait dans le coffret The History of Classical Music, est l’interprétation de Tamás Vásáry avec le London Symphony Orchestra, dirigé par Yuri Ahronovitch. Elle a accompagné mes découvertes musicales, révélant des détails et nuances qui me fascinent encore aujourd'hui. Récemment, j’ai découvert la version intense et vive de Martha Argerich avec l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, dirigé par Riccardo Chailly.

Mais si je devais en retenir une seule, ce serait sans hésitation l’interprétation magistrale de Daniil Trifonov avec le Philadelphia Orchestra sous la baguette de Yannick Nézet-Séguin. Trifonov, sans aucun doute le pianiste le plus talentueux à l'heure actuelle, réussit à capturer l’essence de cette œuvre avec une profondeur et une virtuosité qui, pour moi, incarnent l’esprit de Rachmaninov dans toute sa grandeur.

▶ Bonus vidéo, Yefim Bronfman sous la direction de Valery Gergiev en 2004 lors d'une tournée au Japon avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne, jamais sortie en album mais pourtant magistral ! https://www.youtube.com/watch?v=aFkAwFDZGHk

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Le concerto pour violon de Tchaïkovski

Le Concerto pour violon de Tchaïkovski a vu défiler des interprétations incroyables, et parmi les versions modernes, celle de Lisa Batiashvili avec le Staatskapelle Berlin sous la direction de Daniel Barenboim s’impose pour moi. Son interprétation, plus lente que d’autres, amène une fraîcheur et une virtuosité indéniables, tout en dévoilant une profondeur singulière. Côté interprétations plus 'puristes', David Oistrakh incarne la force et la rigueur qu’exige ce chef-d'œuvre. Parmi ses enregistrements, je privilégie celui avec Eugene Ormandy et l'Orchestre de Philadelphie, où la qualité sonore met en valeur l’intensité de son jeu, davantage que dans la version avec Franz Konwitschny et le Staatskapelle Dresden.

Mais pour le choix ultime, mon cœur balance entre Nathan Milstein et Kyung-Wha Chung. Milstein, avec son interprétation noble et élégante, dévoile chaque nuance de la partition avec une pureté technique incomparable, tandis que Kyung-Wha Chung, avec un jeu plus expressif et audacieux, apporte une intensité dramatique qui sublime l'œuvre. Les deux versions se complètent : là où Milstein capture l’essence classique et sobre du concerto, Chung y infuse une énergie passionnée et vibrante. Ces deux lectures, bien que très différentes, offrent chacune un voyage unique dans l’univers de Tchaïkovski.

♫ Vu en concert dans le cadre du Festival Radio France 2023, interprété par Leonidas Kavakos avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Franck.

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Le concerto pour piano n° 1 de Tchaïkovski

Pour le Concerto pour piano de Tchaïkovski, il n'y a pas de doute possible : ma version ultime est celle de Martha Argerich avec le Royal Philharmonic Orchestra dirigé par Charles Dutoit. L'intensité légendaire d'Argerich et sa virtuosité flamboyante, combinées à l'accompagnement précis et majestueux de Dutoit, créent une interprétation qui transcende l'œuvre. Cette version incarne toute la puissance et l'émotion du concerto, rendant chaque écoute inoubliable. J’apprécie aussi énormément sa version avec Kirill Kondrashin et le Bavarian Radio Symphony Orchestra. Enfin, pour les puristes, impossible de ne pas mentionner la version de Van Cliburn, dirigée par Kirill Kondrashin également. Cette interprétation est un véritable monument, un classique intemporel qui a marqué les esprits dès sa création. Cliburn y déploie une virtuosité impressionnante, avec une élégance et une puissance qui subliment chaque nuance du concerto.

▶ Bonus vidéo, une version de Martha Argerich plus récente, toujours sous la direction de Charles Dutoit : https://www.youtube.com/watch?v=2DmfJu3oNDM

♫ Vu en concert à Montpellier, interprété par Boris Giltburg avec l’Orchestre national Montpellier Occitanie dirigé par Michael Schønwandt.

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Le concerto pour guitare de Rodrigo

Il existe de nombreuses interprétations du Concerto d'Aranjuez, notamment celle de Narciso Yepes avec l'Orquesta Sinfónica de RTVE sous la direction de Odon Alonso, probablement celle que j'ai le plus écoutée, mais aucune n'égale celle de Pepe Romero. Il incarne à la perfection la passion et la mélancolie de ce chef-d'œuvre de Rodrigo. L'interprétation de Romero avec l'Academy of St Martin in the Fields sous la direction de Sir Neville Marriner reste inégalée pour moi.

▶ Bonus vidéo, une version plus récente de Pepe Romero : https://www.youtube.com/watch?v=-oxH-7VklBI

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Le concerto pour violon de Sibelius

La version de Christian Ferras avec le Berliner Philharmoniker sous la direction d'Herbert von Karajan reste ma préférée, sublimant la profondeur glaciale de cette œuvre. J'apprécie également beaucoup l'interprétation élégante et subtile de Lisa Batiashvili (Staatskapelle Berlin/Daniel Barenboim) ou la fougue impétueuse de Kyung‐Wha Chung (London Symphony Orchestra/André Previn).

Mais l'interprétation qui m'a le plus marqué est celle d'Hilary Hahn en 2019 (en vidéo et jamais sortie en album). La synergie entre elle, Mikko Franck et l'Orchestre philharmonique de Radio France atteint un niveau de communication rare, chaque geste et chaque nuance se répondant avec une harmonie parfaite, rendant cette version purement magique et inoubliable.

▶ https://www.youtube.com/watch?v=J0w0t4Qn6LY]