mes livres les plus déroutants
7 livres
créée il y a plus de 12 ans · modifiée il y a presque 12 ansL'Écriture du désastre (1980)
Sortie : 1980 (France). Essai
livre de Maurice Blanchot
Annotation :
Tout ce qu'écrit Blanblan est trouble, pour le moins, sauf ce qu'il écrit sur Kafka, limpide, mais celui-là ! Mon dieu ! Il mérite la palme ! Incompréhensible ! Et tellement fascinant ...
La Maison des feuilles (2000)
House of Leaves
Sortie : 29 août 2002 (France). Roman, Fantastique
livre de Mark Z. Danielewski
Loci Incerti a mis 10/10.
Annotation :
Ceux qui disent que Borges est labyrinthique n'ont jamais lu ce monstre. Tous les genres littéraires y sont ou presque, il y a des choses très savantes, d'autres très sales, faut tourner le livre dans tous les sens, ça parle de tout, absolument tout, ça part dans tous les sens, mais ça reste étonnamment solide et fluide.
Les Démons (1871)
(traduction André Markowicz)
Bésy
Sortie : 1995 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
Annotation :
Les personnages capricieux, l'intrigue impossible à démêler, la discussion sur le suicide qui m'a déprimé pendant une semaine, incapable de contrer les arguments, bref, un livre tout à fait insolite. "Russe", diraient certains. Mais quel livre !
L'Expérience intérieure (1943)
Sortie : 1943 (France). Essai, Philosophie
livre de Georges Bataille
Loci Incerti le lit actuellement.
Annotation :
On ne devrait jamais commencer par celui-là. Même en ayant lu tout Bataille il reste difficile de dire de quoi il parle. Même si ce qu'il dit est le moins important, souvent, chez Bataille.
Eden Eden Eden (1970)
Sortie : 1970 (France). Roman
livre de Pierre Guyotat
Annotation :
Un texte qui commence par un slash et se termine par une virgule, j'appelle pas ça une phrase. Aucun point, aucune respiration. C'est comme si un type avait récupéré toutes les images disponibles tournées au cours d'une guerre, qu'il les avait mixées avec des scènes des films de Nick Zedd et qu'il passait son temps après à décrire les images de la manière la plus froide et la plus précise sans apporter aucun commentaire. L'impression étrange d'être devant une édition du journal de 20H qui ne cacherait plus son voyeurisme morbide derrière les paravants de la dénonciation moralisatrice et de l'information. C'est insoutenable, c'est lourd, c'est grave gavant, ultra répétitif, mais bizarrement, on peut pas s'empêcher d'aller lire une page ou deux, au hasard, de temps à autres.
Les Chants de Maldoror (1869)
Sortie : 1869 (France). Poésie
livre de Comte de Lautréamont (Isidore Ducasse)
Annotation :
Un classique, rebattu, tant commenté, tant lu, pas trop la peine de revenir dessus presque, lecture entre l'exaspération, la fascination, l'exaltation, l'émerveillement, l'agacement. Je comprend vaguement de quoi il retourne, pas si bête, j'arrive à saisir certains passages, mais dans l'ensemble, ça reste un drôle d'objet.
Le Mythe tragique de l'Angelus de Millet (1938)
Sortie : octobre 2011 (France). Essai
livre de Salvador Dalí
Loci Incerti a mis 10/10.
Annotation :
On sait que c'est absolument délirant, que c'est un raisonnement à la limite du psychotique, mais résolument, on ne peut pas ranger platement ce texte du côté de la folie sans prendre le risque de vouloir s'enfermer soi-même. Car aussi aussi furieusement perché, irrationnel que ce soit, le discours qui est tenu là-dedans, les idées obsessionnelles qui sont développées à l'envie nous font bien comprendre quelque chose de notre monde qu'il est impossible de nier une fois le livre refermé. Quand la dérive paranoïaque devient une méthode d'inteprétation, ce sont les logiciens, les technocrates, les bureaucrates que l'on est tenté de vouloir enfermer. Sans doute à juste titre.