Mes scènes préférés

Annotation :

La Bataille Finale ! Un pur moment épique mélangeant lyrisme et fureur guerrière. Si le montage reste le gros point noir de ce film, cette séquence semble avoir été épargnée, fort heureusement. Tous concours pour nous offrir un climax inoubliable. Le montage alterné entre les vikings priants et l'arrivé de la horde de Wendols, la musique épique de Goldsmith, le cadrage et découpage millimétré de McT et bien sûr l'après bataille (que je ne détaillerais pas pour ne pas spoiler) qui termine d'iconiser le personnage de Buliwyf. Superbe !

Annotation :

Si le 13ème Guerrier offre comme climax un grand moment épique et lyrique, que dire de l'intro de Conan !
Après avoir joué la corde sensible avec une scene simple mais touchante entre un forgeron et son fils, Milius nous assène un grand coup de la gueule. Une armée chevauchante sur fond du Riders of Doom de Poledouris (plus épique ça existe pas musicalement), avant de massacrer un paisible village. 8 longues minutes sans aucunes lignes de dialogue. Milius revient aux bases du cinéma en se reposant sur de la mise en scène pure: cadrage, découpage, musique, échange de regards, hors champs. Le tout culminant lors d'une séquence de mise à mort déchirante. Sublime !

Annotation :

L'un des meilleurs de film de SF nous offre l'une des plus belles et émouvantes tirades du cinéma. Dans un rôle mythique, Rutger Hauer livre une performance inoubliable et se permet même de retoucher son monologue final, ajoutant au passage une réplique culte. Une séquence qui ne risque sûrement pas de se perdre dans la pluie...

Annotation :

Attention chef d'oeuvre ! Le film culte de Mann qui près de 20 ans après continue aujourd'hui de faire école. Grâce notamment à une séquence de gunfight qui aura traumatisé tous les cinéphiles. Mais le moment de ce film qui m'aura marqué plus que tout, reste ce dernier plan. Après plus de 2h40 à jouer au chat et à la souris, De Niro et Pacino sont enfin réunis dans un même plan. Mann termine ce face à face entre deux légendes d'Hollywood avec l'une des plus belle poignée de main du cinéma.

Annotation :

Si Spielberg est le Maitre du Blockbuster, il nous rappelle le temps d'une séquence que c'est en maîtrisant d'abord le film d'horreur et de suspens qu'il s'est fait un nom. Une scène d'intro mystérieuse qui vire subitement à l'horreur brutale... en ne montrant quasiment rien. Spielberg réutilise avec succès la recette miracle de Jaws, n'offrant qu'un instant fugace de son monstre et un simple champ/contre-champ entre les yeux du chasseur et de la bête. La bande son et le découpage feront le reste. Le film n'a commencé que depuis 5 min mais le réal a déjà le spectateur dans sa poche. Du grand art ! Et une réplique de résonnait encore longtemps dans la tête: "Abattez là !", "Abattez là !"...

Annotation :

Lorsque vous êtes attendu par une armée de geek impatient, mieux vaut ne pas rater son entrée. Comme Spielberg sur Jurassic Park, Jackson décide de se mettre le spectateur dans la poche immédiatement. Après un montage d'intro classique et efficace en compagnie de la douce voix-off de Cate Blanchett, le cinéaste néo-zélandais bascule sur une bataille comme on ne l'a jamais vu. Elfes, humains et orcs s'affrontent aux quatre coins de l'écran tandis que la caméra virevolte au-dessus du gigantesque champ de bataille avant de se faufiler au milieu des belligérants. Chorégraphies militaires millimétrées, affrontements brutaux, Seigneur noir dévastant tout sur son passage et chevalier héroique, Peter Jackson matérialise un pure fantasme de geek sur pellicule.

Annotation :

Verhoeven a fait de l'ironie et du cynisme l'une de ses marques de fabrique à Hollywood. Mais le "Hollandais Violent" sait aussi manié l'émotion brut. Poussé par l'officier Lewis, Robocop, cette merveille de technologie, ce policier parfait, décide de visiter la maison de ce "Murphy". Des flashs l'assaillent, une femme, un enfant... et l'impeccable machine se fissure. Une plongée dans des souvenirs de bonheur perdu font remonté à la surface du cyborg quelque chose de nouveau et à la fois de perdu. Une chose puissante mêlant regret, tristesse et colère. Un coup de poing de rage achève cette balade. Un grain de sable s'est insinué dans la machine parfaite et quelque chose de bien humain est en train de renaître en son sein.

Annotation :

Quel film. Quelle fin. Après deux heures d'un film qui n'aura eu cesse de vous frapper en plein coeur, Spike Lee fini le boulot en vous l'arrachant. Nous avons suivi ce long "Au Revoir" de Monty, nous nous sommes attachés à cette petite frappe, et nous nous sommes fait à l'idée qu'il ira en prison. Et pourtant pendant une bref séquence alors que le moment fatidique approche, Lee nous propose (et à Monty aussi) un échappatoire, un aperçu de ce qui pourrait être, un aperçu d'un futur avorté destiné à ne rester qu'un doux rêve. Snif, rien que d'y repenser ça me fout la larme à l'oeil.

Annotation :

Pas le film du siècle, mais néanmoins une très bonne série B. Et contrairement à ce que l'on aurait pu penser, l'un de ces principaux atouts n'est pas les dragons (forts bien faits au demeurant) mais le personnage de Denton Van Zan interprété par un Matthew McConaughey totalement habité par la folie de son alter-ego. Badass, grande gueule et totalement barjot, Van Zan profite du charisme de son acteur pour bouffer l'écran à chacune de ses apparitions et s'imposer comme LA star du film. Une prestation qui s'achève lors d'une séquence iconique en diable, sortie tout droit de l'imaginaire d'un fan de manga de 14 ans:

*Spoiler*

Van Zan, torse nu, exhibant tatouages et muscles, se jetant dans le vide, une hache géante à la main, pour défier en duel aérien le roi des dragons.

Bon, où-est-ce que j'ai rangé le pop-corn moi ?...

Annotation :

La course poursuite en voiture. Un classique du cinéma hollywoodien. Il y en a tout pour tout les gouts. Sèche et tendu façon Bullit. Spectaculaire et iconique façon Batman Begins. Intense et bruyante façon 60 Seconde Chrono.

Mais James Gray a choisi de faire différent. Alors que la plupart des metteurs en scènes font appel à des moyens considérable pour ce genre de scène (voiture travelling, grue, etc.), Gray se la joue sobre, choisissant d'épouser un point de vue unique durant toutes la séquence. En l’occurrence celui de Bobby, le personnage principal, "poursuivant" la voiture de son père prise en chasse par des tueurs. Le réal ne quittera quasi jamais la voiture de Bobby si ce n'est à de rares exceptions, durant de brefs plans, pour situer la voiture dans la circulation.

Une mise en scène innovante, un décor oppressant (les rues de New-York sous la pluie), un enjeu important (la survie du père de Bobby), et voilà sans aucun doute la scène de course poursuite la plus immersive que j'ai vu sur grand écran.