* Mes "toiles" et étoiles 2025

Annotation :

Avec quel film "faire son miel" cinéphilique en ce début 2025...
Avec son titre, celui-ci avait une longueur (d'empreinte) d'avance !
La griffe comique de Dubosc (Patrick Chirac dans "Camping") fait rugir ? Ici, rien à voir !
Mieux : le ton décalé dans le noir, l'affreux, l'amoral, fait penser aux premiers O.F.N.I. (Objet Filmé Non Identifié) de... Dupontel ! Eh oui !
Et son intrigue à suspense toute en enchaînements improbables, innommables, surtout inracontables pour ne rien spoiler, Dubosc, devant et derrière la caméra, la gère de façon aussi convaincante que surprenante !
Et comme tous ses interprètes complices en cinéma qui décoiffe, qui dépote, qui envoie du lourd, jouent leurs partitions d'humanité miteuse juste comme il faut, laissant à peine transparaître leur jubilation de sale gosse à peine perceptible, cela donne un film qui fait bien sortir de l'hibernation devant Canal Plus !

Annotation :

Clap de cinéma sur un énième couplet sur... le couple !
Oui, mais celui-là ne mérite pas d'être zappé pas en moins de deux !
Il s'appuie avant tout sur un scénario mariant originalité (de construction) et sincérité/spontanéité (de ton).
Et, surtout, il enfante une réflexion immédiate (durant la projection) et durable (après, bien après) sur ce phénomène humain indéfinissable (tant mieux !) : deux êtres se remarquent, se rapprochent, s'emmêlent au niveau des corps, des fluides sexuels et des sentiments. Pour tout le reste de leurs vies ou une période limitée dans le temps et l'espace.
Pour que ça fonctionne au mieux, il y a la magie d'interprétation (une plus un égale 2 talents manifestement et magnifiquement en phase) qu'offrent Isabelle Carré, toujours aussi lumineuse et fantastique dans le fantasque féminin ; et François Damien, déclinant retenue, hésitations, faille secrète (et pour cause) avec une justesse touchante !
Pas un Grand film, mais un bon film, avec un mémorable couple de cinéma !

Annotation :

Académique. Très. Même un peu trop !
Long. Aussi, un peu trop !
Le cumul des deux donne un faux rythme, au détriment de la puissance du sujet central.
Ces réserves faites, l'essentiel est ce message choc : en Allemagne même, lors de la montée en puissance de l'odieuse idéologie nazie et le "règne" ignominieux d'Adolf Hitler, certains - pas beaucoup, pas assez ! - ont tenté d'arrêter ce délire impérialiste et raciste.
Dietrich Bonhoeffer - trop dans l'oubli jusque là - était de ceux-là.
Le fait qu'il soit pasteur, théologien, peut paraître un peu trop accentué pour certains...
Reste une oeuvre utile, éclairante, qui confirme qu'il ne faut jamais, au grand jamais, oublier l'Histoire, les grandes leçons à en tirer pour que les pires horreurs liées à l'être humain - pas foncièrement bon, pas du tout ! - ne se reproduisent pas.
Ce premier quart de XXIe siècle n'en a pas pris hélas le chemin !
Dieu, si t'entend, il est plus que temps d'envoyer sur terre tes espions et corriger tout ça !

Annotation :

Dire que le parfait inconnu en question s'est mué en l'un des artistes les plus planétaires, avec en prime un Prix Nobel de Littérature ! Rien que ça !
Mais tout l'intérêt - musical et sociétal - de ce film est de faire se focaliser sur la sortie d'anonymat de Robert Zimmerman, les premiers pas scéniques de Bob Dylan dans le désormais légendaire Greenwich Village de New York. Trépidantes séquences d'ambiances. Dès le 1er morceau irradiant l'écran, devant un Woodie Guthrie moribond et un Pete Seeger ébahi, toute la relecture folk guitare-voix-paroles de Dylan s'impose, colonise émotionnellement le cerveau et l'âme !
Bon nombre de ses tubes des années 61-65 ponctuent des rencontres phares, Joan Baez en tête, des interrogations fragilisantes, et un anticonformisme global incontestablement caractériel, associal. Avec en point d'orgue le fameux concert du Festival folk de Newport où Dylan casse la baraque - au propre, pas au figuré ! - avec un son électrique alors qu'il était sensé faire de l'acoustique ! Mais lui est déjà dans sa nouvelle ère musicale...
L'autre performance stupéfiante du film est celle de Timothée Chalamet, faisant même sienne la tessiture de voix si spécifique de son modèle ! Du grand art d'acteur !
Après ça, sûr que bon nombre de réalisateurs, de producteurs vont le solliciter : "I want you" !

Annotation :

Notule à venir...

Annotation :

Longue vie à la vénérable (née en 1943) mais de plus en plus adorable Hélène Vincent ! D'autant que ça malice d'actrice lui fait nous refaire le coup, 13 ans après "Quelques heures de printemps",