Metal : les indispensables

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Groupe pionnier de la musique Metal dans leur Brésil natal, le groupe n'a jamais pu, jusqu'à cet album, bénéficier d'un travail de studio digne de ce nom. Enregistré aux USA, où le groupe s'installe, "Arise" démontre au monde entier le potentiel de Sepultura qui désormais semble maîtriser son sujet. Ainsi, avant de se livrer à d'autres expériences musicales sur ses projets suivants, le groupe donne tout ce qu'il a : riffs brutaux et décharnés, batterie bulldozer et vocaux gutturaux, dans des compositions plus travaillées qu'il n'y paraît pour un album parfait de bout en bout...

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Dernier album du quatuor avant que Rob Zombie n'en prenne totalement le contrôle et vogue vers des sonorités plus "industrielles", La Sexorcisto est un album aux atours incertains mais au charme incontestable. Servie par une section rythmique parfois jugée faiblarde, la musique du groupe fortement inspirée de Black Sabbath pour les riffs lourds et hypnotiques, ne fait pas dans la dentelle. Le son crade, les extraits de films d'horreur ou les intros à rallonge rappelant le Thrash le plus classique, donnent une ampleur et une diversité toute particulière au disque. Entre chant dynamique plein d'onomatopées étranges et textes farfelus, tourbillon sonore rappelant le meilleur Stoner Rock et imagerie cheap et colorée, ce disque à l'ambiance générale assez étrange reste unique au sein du genre Metal...

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Difficile de choisir un disque en particulier dans la discographie fournie des californiens mais ce deuxième album des Four Horsemen semble le plus représentatif du style du groupe. Après un premier album à la fougue juvénile encore mal dégrossie et avant le succès planétaire des disques suivants grâce à des titres moins Thrash (et avant le décès du bassiste Cliff Burton), ce "Ride the Lightning" à la pochette mémorable reflète un équilibre parfait entre les deux facettes du groupe. Des titres comme "For Whom the Bell Tolls" ou "Creeping Death" aux riffs destructeurs y côtoient des morceaux plus fins comme "Fade to Black" (pour moi le meilleur titre de la carrière du groupe) pour nous proposer un ensemble cohérent dont on est pas prêts de se lasser plus de 30 ans après sa sortie...

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Premier album de ce trio new-yorkais bien implanté dans la scène Hardcore américaine, il est aussi celui de sa discographie qui est le plus varié. En effet, avant de s'enfoncer dans les méandres d'une musique brutale et monolithique, Pro-Pain livre ici un disque concis où le groupe ne bride pas sa créativité pour coller à un genre précis. Très concerné par les questions politiques (la guerre en Irak notamment) le groupe fait feu de tout bois et ne laisse aucun répit à l'auditeur. Les titres souvent assez courts s'enchaînent sans temps morts, développant des riffs ciselés et des solos assassins pour soutenir un chant passant d'une sorte de rap guttural, à des vocalises toujours plus écorchées. L'ambiance urbaine chère au genre Hardcore est ici contre-balancée par des influences Heavy bien maîtrisées, allant même jusqu'à se permettre d'intégrer des trompettes mariachi dans le titre "Every Good Boys Does Fine", rien que pour cette curiosité l'album mérite le détour...

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Les fans du quatuor californien hésitent souvent lorsqu'il s'agit de choisir leur album favori, "Reign In Blood" tient en général la corde (le sulfureux "Angel of Death" qui ouvre le disque y est surement pour beaucoup) mais ce "Seasons in the Abyss" lui est parfois préféré. Car cet album reprend les ingrédients qui ont fait la renommée du groupe: riffs imparables, rythmiques apocalyptiques et imagerie morbide, mais y ajoute une finesse lugubre dans les arrangements qui envoûte l'auditeur. Une vraie réussite et une référence du genre, toujours aussi percutante aujourd'hui...

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Réussite totale pour ce double album (le deuxième volume "Mesmerize" étant tout aussi excellent) où SOAD réussit l'impossible exploit de concilier toutes ses influences dans un ensemble cohérent. Alors que leurs premières sorties étaient parfois très décousues, le quatuor californien propose un album fait de riffs Metal imparables, de passages complètement hystériques et de moments émotionnellement intenses, agencés de façon parfaite pour ravir l'auditeur. Depuis les textes engagés politiquement ou totalement farfelus, jusqu'aux arrangements passant du rythme le plus Punk à des lignes de chant sublimes, tout dans cet album fonctionne à merveille....
Mention spéciale au guitariste Daron Malakian responsable de ces compositions métalliques rappelant pêle-mêle les racines arméniennes du groupe, l'exubérance d'un Frank Zappa ou la scène Hardcore californienne, aussi bien que des passages chantés les plus émouvants du disque ("Soldier Side").
Ce type est un génie, ni plus ni moins...

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Suicidal Tendencies est un groupe californien mythique pour tous les amateurs de gros son électrifié...interdit pendant longtemps d'exercer en live dans sa ville natale (à cause de son nom notamment ou de ses supposés liens avec des gangs) il développa alors son style "métissé" sur disque...cet album est le premier à bénéficier d'un enregistrement de qualité et rend justice à ce style de Metal si particulier pratiqué par le groupe, mélange de Punk Hardcore et de Heavy très classique, avec un chant mélodieux tout à fait déstabilisant pour qui est habitué aux vocalises plus barbares. Cette volonté de ne pas ériger de barrières entre les styles (cf. le groupe funk-rock parallèle à ST, Infectious Grooves) fait que beaucoup ne comptent pas ST dans la catégorie Thrash. Et pourtant lorsqu'on entend le guitariste Rocky George enchaîner les solos à la vitesse de la lumière après nous avoir pondu des riffs tour à tour larmoyants et furieux (le titre qui donne son nom au disque en est le parfait exemple), l'esprit du Thrash est bel et bien présent, pour le plus grand bonheur de nos oreilles!

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La mode du Neo Metal fut de courte durée, pourtant au milieu des années 90 toute une scène (notamment en Californie) cherche à renouveler la musique électrifiée en y ajoutant bon nombre d'influences qui lui étaient jusqu'alors étrangères. Les médias ont beaucoup glosé sur les innovations du genre en soulignant les influences hip hop des groupes Neo, ce qui ne constituait ni une nouveauté (cf. la scène Fusion du début des 90's) ni une évidence puisque la facette hip hop n'était bien souvent qu'un question de look. Les Deftones eux proposent une musique où se côtoient quelques rares passages rappés (le terrible "7 Words"), des influences New Wave un brin planantes alternant avec des vocaux hystériques proche du Hardcore. Le son énorme façonné par Terry Date (producteur attitré des bouchers de Pantera), la section rythmique sans faille et surtout les riffs dépouillés et hypnotiques qui construisent les morceaux font de cet album l'un des plus marquants de la scène Neo, et du groupe de Sacramento...un des rares à n'avoir pas subi les outrages du temps...

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Au même titre que le guitariste du groupe, Tony Iommi, avec ses riffs de guitare pesants, est le précurseur du style Metal, l'ambiance inquiétante baignée d'occultisme de ce premier album influencera durablement tout le genre. Ce disque marque ainsi le début d'un style aux ramifications multiples tout comme il initie avec talent la carrière discographique d'un des groupes les plus influents des 70's, un classique!

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Après une carrière de Gangsta rappeur déjà bien remplie, Ice-T décide de s'accorder une escapade du côté du Rock le plus sombre. Avec un son très DIY, l'album marie passages Punk aux rythmes effrénés (malgré une batterie parfois poussive) où la verve du rappeur fait merveille et ambiances plus lourdes directement influencées par Black Sabbath. Ce disque possède la spontanéité d'un projet réalisé entre potes et garde une certaine fraîcheur aujourd'hui encore...
(mention spéciale pour le guitariste Ernie C, compositeur principal des excellents riffs de ce disque)

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Un peu comme le "Sound of White Noise" d'Anthrax, le 5e album de Megadeth marque un tournant dans la carrière du groupe. Pourtant pas de changement de personnel ici, Mustaine et Ellefson sont toujours à la barre mais ont eu une approche plus fine de leur musique saturée. Alors que les débuts du groupe collent parfaitement au style Thrash des 80's, "Countdown to Extinction" adopte un ton plus froid et mécanique où les harmonies se veulent moins rentre-dedans, ce qui mécontentera une partie des fans. Après ce disque à l'équilibre miraculeux entre riffs au millimètre et volonté de ralentir le tempo, le groupe produira des albums de moins en moins Thrash avant de revenir à ses anciennes amours dans les années 2000...

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Premier disque du groupe new-yorkais avec John Bush au chant, cet album est une vraie réussite, même si il a un peu déçu les fans de la première heure. Exit donc la voix horripilante et haut perchée de Joey Belladonna pour laisser place à des harmonies plus chaudes. Ce disque fait passer Anthrax d'un style Heavy très daté années 80 à une sorte de Rock survitaminé aux accents pop. Pourtant le Metal est toujours présent grâce à ces riffs dévastateurs dont Scott Ian a le secret et des solos efficaces qui sonnent parfaitement aux oreilles de ceux qui préfèrent la seconde vie d'Anthrax...

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Pour une grande partie de la communauté Metal, Lemmy est un dieu (d'ailleurs Lemmy n'est pas mort : Lemmy EST le rock et le rock est immortel, CQFD) et ce disque sans faute montre ce qui en fait la force : des rythmes effrénés, des solos endiablés, un son énorme, aussi rugueux que la voix d'un Lemmy charismatique à souhait, et une impression d'insolente facilité qui laisse admiratif...

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Sorte de mélange entre Metal et musique Ambient, le style de ce très jeune groupe (dont c'est là l'unique album) penche également parfois vers le rock indé pour un résultat qui fait penser à Gojira ou Faith No More, notamment dans les surprenants changements de type de vocalises. Passant du chant le plus lugubre à des envolées tantôt hurlantes, tantôt tranquilles, le chanteur est soutenu par des rythmiques puissantes et des compositions travaillées pour un résultat atypique qui mérite qu'on s'y intéresse...

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Album le plus "réfléchi" du groupe, il est aussi celui qui semble le plus devoir aux origines de son chanteur (la Nouvelle-Orleans est connue pour sa scène Sludge et son rock lourd). Celui-ci semble avoir ramené la noirceur de ce son si particulier pour bousculer les vieilles recettes Power Metal du groupe texan. Les habituels riffs stridents et les rythmes enlevés côtoient ici des moments plus inquiétants tout aussi puissants pour un disque éprouvant mais à l'ambiance prenante...

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Porté par un guitariste avec un sens du riff évident et un titre d'ouverture inoubliable ("Davidian"), ce disque reste assez inégal mais possède des moments de bravoure qui justifient largement que l'on s'y attarde. L'impression d'urgence qui se dégage des compositions avec ses rythmiques ultra-puissantes et un feeling très urbain où les influences du Hardcore sont palpables, laisse l'auditeur épuisé mais ravi...

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Les influences Hardcore et Indus de Sepultura se sont fait jour sur l'album "Chaos AD", pour se mélanger à leur Thrash plus classique. Un an après la sortie de ce disque, le groupe brésilien (et plus particulièrement son chanteur) s'allie avec Alex Newport des anglais de Fudge Tunnel pour un seul et unique album rempli jusqu'à la gueule de rythmes Thrash hypnotiques. En 10 titres, Nailbomb détruit son auditoire et balance la sauce comme s'il jouait pour la dernière fois. Quand le Punk hardcore rencontre le Thrash à la sauce Industrielle, le mélange ne pouvait qu'être extrême...

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La discographie très fournie de ce groupe américain est tout simplement parfaite et ce 3eme album ne déroge pas à la règle. Le quintet y mélange avec talent le chant aigu du Death et celui plus guttural du Black, le tout habillé d'une musique surpuissante alliant déflagration électrique et solos tout en technique. Un groupe vraiment surprenant, peut-être l'un des meilleurs de ces 10 dernières années...

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Album que j'ai découvert il y a peu, ce disque est en fait une sorte de compilation de vieux titres du groupe, réenregistrés avec les moyens de production modernes. Riche idée de la part des californiens dont les deux premiers albums étaient remplis de riffs assassins et de solos hystériques. Un excellent exemple de ce que la scène Thrash était à ses débuts...

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Ce trio méconnu venu du New Jersey est actif depuis le milieu des 80's et a connu plusieurs vies ainsi que de nombreux changements de personnel. Après avoir débuté par du Thrash un brin caricatural rappelant le Slayer des débuts, le groupe s'est ensuite essayé sans grand succès à du Heavy assez classique pour pratiquer, dans les 90's (après avoir rajouté un guitariste à son line-up), une sorte de Power Metal chassant sur les terres de Testament. Ce "Thrashback" de 98 est alors pour le groupe une sorte de retour aux sources puisque le trio originel revient aux affaires (les trois Tony) et donne tout ce qu'il a dans les tripes (le décès du bassiste en 2002 enterrant l'envie du groupe de perdurer malgré une dernière tentative décevante en 2009). L'album est un parfait condensé de la carrière de Whiplash car il allie à merveille les tempos élevés de ses débuts à des solos de guitare renversants (LE point fort du groupe) et une voix nasillarde rappelant Dave Mustaine, en une sorte de Speed Thrash rentre-dedans et travaillé à l'équilibre miraculeux. Un vrai classique caché du genre qui mérite une écoute attentive...