Mon gaming 2025 commenté

Annotation :

Je commence à être assez familier avec les jeux de Spiders : Mars War Logs, Technomancer, Greedfall et ce Steelrising. C'est un studio que je continue à apprécier, en partie car c'est l'un des rares studios parisiens, mais également parce que j'ai toujours bien aimé leur soin particulier apporté à la direction artistique. Steelrising est comme d'habitude solide de ce point de vue, avec un univers steampunk charmant inspiré par la révolution française. Chaque niveau offre de jolis panoramas et ça donne envie d'explorer en profondeur (malgré quelques niveaux un peu décevants, comme Montmartre).
Pour quelqu'un qui n'a jamais été un énorme fan de Souls-like comme moi, Steelrising était également un jeu plaisant. Les combats étaient plutôt satisfaisants et suffisamment simples pour que je puisse terminer sans frustration.

Hélas, comme souvent avec les jeux Spiders, on retrouve également les mêmes défauts : le gameplay finit vite par s'essouffler au bout de quelques heures de jeu. L'histoire n'est pas très intéressantes et les personnages sont complètement dénués de charismes. Et globalement, ça donne l'impression de jouer à une version au rabais d'un AAA plus réussi (même si le côté janky fait aussi parti du charme des productions AA).

C'est également assez honteux qu'un studio français qui fait un jeu sur la révolution française décide de ne proposer qu'un doublage anglais pour les dialogues. C'est d'autant plus dommage étant donné les nombreuses personnalités historiques qu'on croise durant l'aventure, telles que Louis XVI, Marie-Antoinette, Robespierre, La Fayette etc..
D'accord, Spiders n'est pas un grand studio et deux doublages différents étaient probablement trop chers. Je comprends également que proposer des voix anglaises est le choix moins risqué d'un point de vue commercial. Mais alors, pourquoi avoir obligé ces acteurs anglophones de glisser plein de mots français inutiles dans les dialogues ? Ca rendait les dialogues particulièrement difficiles à suivre, déjà que l'écriture n'est pas terrible de base.

Annotation :

Je voyais plusieurs youtubers spécialisés dans les FPS encenser Hired Gun et je ne comprends pas. Le jeu est d'une surprenante nullité.

L'aspect positif du jeu est le déplacement du perso principal : wall run, esquive, glissade, grappin.. c'est fluide et agréable à contrôler. Malheureusement le level design ne fait pas un très bon boulot pour mettre en valeur ces mouvements. On se retrouve souvent enfermés dans des arènes bordéliques avec des ennemis qui semblent toujours apparaître de nulle part derrière nous.
Mais surtout, c'est le fait que tuer les ennemis dans ce jeu n'a aucun feeling qui est problématique. C'est hyper mou, les armes à feu ne sont pas satisfaisantes et les exécutions au corps à corps sont répétitives et mal animées (ça donne souvent l'impression de jouer à Doom Eternal version Wish). Les boss en particulier sont affligeants. J'ai d'ailleurs décidé d'abandonner le jeu à mi-chemin quand un des boss avec 100000 PV s'est retrouvé coincé dans le sol et je devais juste lui vider tous mes chargeurs sur son corps immobile pendant plusieurs minutes. Je me suis dit que j'avais des jeux meilleurs qui m'attendaient.

Sur les screenshots, je trouvais que visuellement le jeu pourrait être intéressant. Mais au final c'est globalement laid et très fouillis. Je veux bien que ce soit un monde post-apocalyptique, mais on est loin de l'efficacité d'un Mad Max Fury Road. La direction artistique de Hired Gun, c'est plutôt l'élégance d'un Waterworld ou un Tank Girl.
Et ce n'est pas l'écriture des personnages ou la qualité des "cinématiques" qui sont là pour redonner de l'intérêt. Le perso principal en particulier est très agaçant, à vouloir trop forcer l'aspect badass solitaire.

Annotation :

Même si j'ai joué à quasiment tous les épisodes, je mentirai si je disais que Sniper Elite est une série qui se renouvelle constamment. SE5 était déjà très similaire au 4, mais alors Resistance donne plus l'impression de jouer à un DLC pour le 5 tellement tout est pareil (voire moins bien).
Les niveaux sont peu inspirés et offrent peu de possibilités en terme de gameplay. Même la caméra en ralenti qui filme notre balle atteindre les ennemis finit par complètement perdre son charme.
De plus, avec les épisodes précédents, au moins on avait droit à un changement de pays à chaque fois. Mais Resistance se passe encore en France, et même si j'aime voir mon pays dans un jeu vidéo, quand l'intégralité du jeu est juste fait d'objets recyclés de Sniper Elite 5, c'est difficile de ne pas ressentir cette impression de jouer à un map pack plutôt qu'un nouveau jeu.

C'est aussi truffé de bugs. Objets qui flottent, notre perso qui reste coincé dans les collisions, les ennemis qui nous voient à travers les murs.. Le pire, c'est quand les ennemis apparaissent dans le sol ou dans les murs. Ils arrivent à nous voir et à nous attaquer, mais on ne peut pas.

La seule nouveauté de Resistance est le nouveau personnage principal. Et il est... nul ! En plus d'avoir 0 charisme, il parle constamment pour ne rien dire, en répétant les mêmes lignes en boucle pour la moindre action qu'on fait. Le protagoniste des jeux précédents n'était pas une montagne de charismes non plus, mais au moins il n'était pas chiant..

Ce n'est pas le pire jeu du monde, mais Resistance est oubliable et ça donne plus l'impression d'un épisode bouche trou fait rapidement. Si vous voulez découvrir la série, mieux vaut commencer par le 4 ou 5.

Annotation :

Bright Memory est un FPS chinois réalisé principalement par une personne. Pour un projet solo, c'est sûr que c'est impressionnant. Visuellement le jeu pourrait presque ressembler à une démo technique (pas de 2020 par contre, plutôt 2010-2011, mais ce n'est déjà pas mal).
En revanche, même si c'est vendu 8€, il s'agit clairement d'une démo pour le vrai jeu qui est Bright Memory Infinite. On peut le torcher en 50 minutes, et ça donne plus l'impression de vivre des bouts de gameplay collés les uns derrière les autres, sans que ça crée une expérience cohérente. Un peu de puzzle par-ci, un peu de platforming par-là, 2 boss inintéressants et basta.
L'histoire est incompréhensible, et l'écriture et le doublage anglais sont dignes d'un jeu japonais sorti à l'époque de la PS1, ce qui donne presque un côté nostalgique aux cinématiques, même si c'était sûrement involontaire.

Ca aurait été un excellent projet pour un étudiant, mais en revanche pour un jeu commercial ce n'est pas très intéressant.