Mon Top 1975

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Ça y est, elle est là, de dos, assise sur cette barrière, une cigarette à la main. La caméra s'en approche lentement, la délaisse un instant pour mieux la découvrir... Margarita Terekhova / Maroussia nous toise, et dans son regard, tranchant et triste, saisissant et mortellement blessé, se reflète toute la douloureuse histoire d'un pays.

La superbe composition d'Edouard Artemiev, et Bach, Pergolese, Purcell.

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http://www.senscritique.com/liste/Spielberg_mon_histoire_d_amour_haine/75794

http://www.senscritique.com/top/Les_meilleurs_films_de_Steven_Spielberg/435610

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http://youtu.be/sKAlSQeKu_c

http://youtu.be/H2w9n1IEoJ8

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A ne pas confondre avec la sombre bouse d'Antoine Blossier sortie en 2011. Cette traque a plus de 40 ans mais elle est plus subversive que jamais. Jean-Pierre Marielle, Michael Lonsdale, Jean-Luc Bideau, Philippe Léotard & Co représentent la puanteur de l'homme dans toute sa splendeur. Ça démange sévère mais qu'est-ce que c'est grand !

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Revoir ce film aujourd'hui, à l'heure où les cons se "décomplexent", fait froid dans le dos mais surtout interroge. Boisset avait tout posé sur la table il y a plus de quarante ans et force est de constater que la saloperie humaine est plus que jamais à l’œuvre.

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Très intéressant de revoir "Breezy" en 2019, et triste de constater que ce film magnifique ne pourrait plus voir le jour aujourd'hui.

Le politiquement correct, l'auto-censure interdiraient même d'imaginer un tel récit, et personne ne prendrait de toute façon le risque de financer une telle œuvre, au risque de se voir brûler en place publique.

Et pourtant que c'est fort, émouvant, d'une justesse incroyable. William Holden dégage un charisme fou, Kay Lenz est juste parfaite en femme-enfant, et il y a le mariage idéal entre la musique de Michel Legrand et la mise en scène si élégante de Clint Eastwood.

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Ce n'est pas forcément rassurant de le dire mais Bergman est le génie de l'âme humaine, celui qui cerne le mieux sa complexité, son ambivalence, son incapacité au bonheur, sa faculté à ne surtout pas mettre en pratique ses idéaux et ses belles pensées.

Ce film est un tourbillon, un vertige, une descente aux enfers parfois drôlatique au pays des inadaptés de l'amour, des théoriciens du sentiment qui fantasment sa pratique.

"Scènes de la vie conjugale", ou "Cramée contre Cramé"...

(La limite du film m'a semblé résider dans ses ellipses, son chapitrage forcé, d'où une gigantesque envie de voir la série)

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Ou quand Michael Lonsdale se coince la biiiiiiiiiiiiiip dans un piège à ours...

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On reprend exactement les mêmes éléments que "Coffy, la Panthère noire de Harlem", soit blaxploitation, action, femmes plantureuses face à des gros bœufs, dialogues outrés, humour à deux balles, violence gratuite... Et bien entendu Pam Grier.

Probablement est-ce dû à cette redondance mais même si le plaisir est toujours là, j'avoue m'être bien plus régalé avec Miss Coffy qu'avec cette Foxy, malgré la présence notable d'un certain Huggy les bons tuyaux.

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Bertrand Tavernier mêle son formidable sens du rythme à la grivoiserie d'un Joël Séria. Si on ajoute à cela LE trio infernal du cinéma français et un regard sacrément acéré sur la lutte des classes derrière le ton badin, on obtient un pur bonheur de cinéma.

(Entre les seconds rôles et les figurants il y a de quoi faire un blind taste à la sauce Wes Anderson.)

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Bob Fosse n'aura réalisé que six films et réussi l'exploit de s'attaquer à des genres trop souvent balisés et routiniers en les transcendant. "All That Jazz", film musical qui se transforme en descente aux enfers bouleversante, et ici le biopic sublimé par une mise en scène magistrale, des plans à couper le souffle et un noir et blanc renversant qui rappellent la Nouvelle Vague, un Dustin Hoffman en transe et une Valerie Perrine aussi fragile que pulpeuse. Le procès du puritanisme, une grande histoire d'amour, les excès, thème cher à Fosse, tout se mêle et c'est très très beau.

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Nouvelle preuve que Godard était souvent visionnaire avec ce "Numéro deux", où il invente tout simplement la télé-réalité. Mélange de documentaire et de fiction ce film est un choc, une proposition sans concession qui raconte à la fois la société et une nouvelle approche technique du cinéma via la vidéo.

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Les derniers films assez décevants de Costa-Gavras ne doivent pas faire oublier qu'il a réalisé quelques thrillers politico-historiques assez inoubliables. Et ce "Section spéciale" en fait partie, même si son côté thriller se cache derrière un mécanisme théâtral, et même vaudevillesque avec ses portes qui claquent.

Un théâtre de la lâcheté, du zèle, de la soumission. Et nous spectateurs obligés de regarder une page peu glorieuse de notre histoire nationale que certains continuent à nier.

(Le casting est dingue, avec un énorme point fort : aucune superstar mais une galerie d'habituels seconds rôles formidables dont les "gueules" incroyables étaient souvent plus connues que les noms.)

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Ce volet répond largement plus à mon goût personnel, voir le film de genre prendre des chemins de traverse. Ce "Parrain 2" est certes un film de mafia mais son côté fresque épique à la "1900" de Bertolucci m'a bien plus touché que le film initial.

Plus ample et malgré tout plus intimiste, le rôle de la femme devient ici important, même primordial, plus complexe dans sa structure narrative, moins facile d'accès probablement car déstabilisant. En résumé tout ce que j'attends d'une suite.

A souligner la qualité exceptionnelle des seconds rôles.

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Alors ça c'est juste formidable, c'est du polar qui ne débande pas durant 1h40, c'est fun, drôle sans être lourd, ça va à 300 km/h, Walter Matthau est grandiose, et surtout on sent en permanence l'envie de dire m.... au politiquement correct, jusque dans une violence brute qui ne s'excuse jamais.

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Un film typique du Nouvel Hollywood, sans morale, sans filtre, très souvent sans soutien-gorge. Et un Gene Hackman top classe totalement décontracté du gland...

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Du Wiseman donc du grand documentaire politique, humaniste, drôle, rude, éprouvant, du témoignage qui vous saute à la gueule, vous secoue, vous épuise.

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Gérard Pirès n'a pas toujours été un tâcheron-faiseur qui filmait un "Taxi" avec les pieds. En 1975, il préférait les motos folles, les personnages bien bien malsains et pondait cette "Agression" amorale qui ferait scandale aujourd'hui. Avec cerise sur le gâteau une Catherine Deneuve vénéneuse à souhait.

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Il y a une vraie patte Lucio Fulci dans ce western qui débute comme du spaghetti classique avant de devenir extrêmement mélancolique, vaporeux, et même sentimental.

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Étonnant drame policier que ce "Sept morts sur ordonnance", qui ose affronter la violence, aussi bien psychologique que physique, de manière frontale, et presque inimaginable à notre époque. Ça débute comme du Yves Boisset, pour dériver progressivement vers une sauvagerie que ne renierait pas un Haneke.

Piccoli et Depardieu sont monstrueux en animaux blessés qui ne trouveront d'autre fuite que la morsure, Jane Birkin et Marina Vlady sont lumineuses alors qu'elles ne sont quasiment que des ombres, Jacques Rouffio n'a pas toujours la "caméra légère", contrairement à la partition de Philippe Sarde, et c'est peut-être justement ce qui renforce le côté glaçant de sa représentation d'un faits divers qui doit donner de petites érections matinales à Christophe Hondelatte.