Mon Top 1984

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Je vous ai parlé il y a peu de mon amour pour "Outsiders", mais je n'avais pas eu le temps de vous en dire plus sur l'autre versant de ce diptyque adolescent qui venait pourtant de me foudroyer.

Alors ce que j'ai fait c'est que je l'ai revu quelques jours plus tard pour vérifier si je n'avais pas été victime d'un mirage et si je pouvais vraiment lui accorder la note suprême qui me démangeait. Et l'expérience fut encore plus forte car elle m'a permis de prendre le recul nécessaire pour admirer la mise en scène diabolique de Coppola.

Ce truc est d'une mélancolie dingue, le coup des poissons explosant tout à coup le noir & blanc est l'une des folies les plus poétiques jamais tentées au cinéma. Rarement un film aura aussi bien épousé les codes d'un genre pour mieux les mettre à terre, et surtout que dire de cet épilogue, qui ne fait pourtant dès le départ que peu de doutes, et qui parvient pourtant à vous tétaniser par la seule force de l'image.

Un conseil à ceux qui auraient envie de prolonger le plaisir, lisez "L’Ombre du frère", passionnant ouvrage d'Adrienne Boutang sur la genèse du film. Il se trouve dans le coffret édité par Wild Side, accompagnant un Blu-ray qui rend merveilleusement justice à la photographie de Stephen H. Burum et un DVD tout plein de compléments que je vais dévorer bientôt.

https://twitter.com/takeshi2922/status/1173960842506883072

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Ça pourrait être un film d'amour, un tract politique ou un mélo. Ce n'est rien de tout ça et tout ça à la fois, c'est juste du Philippe Garrel et même l'un des plus beaux. Et je ne dis pas ça, ou pas que, parce qu'on y voit Emmanuelle Riva, Christine Boisson et... Ouessant.

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« Ma patience a des limites, mais il ne faut pas exagérer ! » (cf critique)

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Fan des années 80, fan jusqu'au bout des seins...

« Amène-toi cauchemar d'Asie ! »

« - Moi l'matin quand j'me rase, j'aime pouvoir me regarder dans la glace.
- Ben, te rase plus ! »

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1984 toujours et bien que commandées par l'émission "Cinéma, cinémas" (Antenne 2) ces neuf minutes viennent compléter "Family Business", Chantal Akerman évoquant dans cette "lettre cinématographique" son métier, et celui d'actrice, en pleine préparation du tournage de sa future comédie musicale "Golden Eighties". Ou l'art de tordre la commande...

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Jusqu'à maintenant je n'avais vu qu'un film de la Hongroise Márta Mészáros, le magnifique "Elles deux", avec la non moins magnifique Marina Vlady. Cette fois je me suis attaqué à la pièce majeure de sa filmographie, son "Journal" autobiographique composé de trois volets et réalisé entre 1984 et 1990.

Cette première époque en noir et blanc (Et quel noir et blanc !) est un récit à la fois historico-politique et intime, celui d'une enfant sans parent, déracinée, qui tente d'appréhender son "nouveau monde" mais aussi de comprendre l'ancien. Márta Mészáros ne s'apitoie pas un instant sur son sort et préfère s'attarder sur la vie que sur la mort. Et c'est très beau.

NB : Ce film, également connu sous le titre "Journal à mes enfants", a reçu le Grand prix au Festival de Cannes 1984

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Segment du film collectif "Paris vu par... 20 ans après", il y a quelque chose des "Illusions perdues" en condensé et à la sauce 80's. María De Medeiros incarne l'une des deux jeunes filles venues à la capitale, des rêves abstraits plein la tête. Rêve de courte durée...

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La même année que "J'ai faim, j'ai froid" Chantal Akerman réalise cet autre court qui, comme souvent chez elle est autobiographique (Elle joue d'ailleurs elle-même cette réalisatrice en quête de financement) et convoque en fait un autre de ses films, ici "Golden Eighties". Un court féminin, pétillant, qui parle du milieu du cinéma sans se prendre au sérieux.

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Injustement resté très confidentiel, "Le Dernier testament" est un drôle d’objet, sorte de mix entre film pour ados typiquement 80’s et œuvre de SF apocalyptique dépressive. Simple dans la forme, mais atypique, très profond et émouvant dans le fond.

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En terme d'immoralité cette adaptation de Jean Vautrin se pose là, un peu comme si Yves Boisset balançait son "Dupont Lajoie" dans une joyeuse communauté où se côtoieraient la bande de "L'Été en pente douce" et les rednecks de "Massacre à la tronçonneuse".

Je ne sais pas comment le film a été reçu en 1984, si les spectateurs de l'époque l'ont pris au premier degré, mais en tout cas perso Lanoux, Carmet, Miou-Miou, Lafont & Co m'ont bien fait marrer. Ah oui il y a aussi Lee Marvin qui court dans les champs de maïs. Kamoulox...

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Dans les années 80 Chantal Akerman a régulièrement travaillé pour la télévision française, dont on peut ainsi mesurer l'ambition à l'époque. Nouvelle illustration avec cet "Homme à la valise", produit par l’INA dans le cadre de sa collection "Télévision de chambre". Racontant un épisode de sa vie la réalisatrice s'amuse d'une situation pourtant anxiogène, et se met en scène pour notre plus grand plaisir.

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C'est con mais c'est bon...

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Être fauché oblige à être imaginatif et le premier long d'Atom Egoyan le prouve. Âgé d'à peine 24 ans le garçon aborde avec intelligence et une surprenante maturité la question de la famille, du bonheur simple. "Proches Parents" est frais et émouvant, et on y retrouve déjà l'Arménie et Madame Egoyan, la formidable Arsinée Khanjian, et ça aussi c'est touchant.

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C'est du Abel Ferrara pur jus, sorte de cousin de son cultissime "Bad Lieutenant". Malsain, plus sombre tu meurs, pas un truc à te redonner foi en l'être humain mais du sacré cinoche en mode 80's.

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Une seule prise, un Raymond Depardon face caméra aussi hésitant que touchant. L'exercice est original, l'autoportrait passionnant.