Mon Top 1989

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Revu et note inchangée de 9 car c'est du très grand cinéma : des récits particuliers pour illustrer une époque, l'horreur de la guerre, l'inhumanité administrative, une mise en scène jamais démonstrative mais d'une solidité implacable, un casting sans faille... Bref c'est un film qui rappelle à quel point Bertrand Tavernier nous manque. L'homme, magnifique et généreux amoureux-passeur de son art, mais aussi le grand cinéaste.

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Colin tête de chien...

L'un des trucs les plus fracassés de l'histoire du cinéma. J'ai franchement hésité à le revoir, persuadé qu'il aurait pris un méchant coup dans les carreaux. Verdict ? Je dois être encore plus zinzin-givré-Docteur Maboul qu'il y a 28 ans mais depuis hier soir, je ne sais pas pourquoi, je parle avec mon...

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Un OFNI canin...

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J'avais oublié à quel point déjà tout le sadisme lucide de Michael Haneke était présent dans ce "Septième Continent", à quel point ce film était traumatisant et radical, à quel point la filiation avec Bresson était criante et assumée.

Une œuvre pour laquelle le sondage "Les meilleurs films coup de poing" a probablement été créé. Et perso il me laissera des bleus... à l'âme.

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Celui-ci je l'ai revu avec une gourmandise folle, parce qu'il reste définitivement un de mes Carpenter préférés. Pour sa tête de truc bourrin bas du front, pour son aspect frontalement politique, pour son quinzième degré, pour Roddy Piper qui joue comme un cochon, pour les yeux de Meg Foster...

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Ça y est, je l'ai enfin vu (Celui qui me répond "Mon cul", je lui casse les deux jambes), ce polar devenu culte au fil des ans. Ma patience et ma persévérance à le débusquer auront été plus que récompensées. Ce truc qu'on croirait sorti de chez Verhoeven est machiavélique au possible, pervers, tendu comme un string. Et il arrive quand le César d'honneur pour le monstrueux Donnadieu ?

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Dans les années 80 Chantal Akerman a répondu à pas mal de commandes, et c'est cette fois pour l'INA et la série "Opus" de Mildred Clary qu'elle réalisa ces 49 minutes d'apparence arides, de par le dispositif rigide, mais fascinantes pour qui aime ou voudrait comprendre la musique de Schubert. Alfred Brendel interprète ces "Trois dernières sonates" à tous les sens du terme et les notes deviennent progressivement limpides, même pour un non spécialiste comme moi.

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Tout est étrange chez Joao César Monteiro, de son physique et jeu d'acteur à son ton en tant que cinéaste. Il y a quelque chose chez lui qui tend vers le burlesque mais à chaque fois surpassé par le malaisant. L'humour grinçant se mêle donc à la noirceur, au sordide, les références politiques et historiques se greffent régulièrement au parcours chaotique de ce personnage qu'on adore détester. "Souvenirs de la maison jaune" est donc un film délicieusement déstabilisant.

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J'ai adoré ce documentaire qui n'est pas sans rappeler ce que feront plus tard les coquins de "Strip-Tease", mais sans le côté un peu ricaneur qu'on pouvait parfois reprocher aux Belges. Il y a beaucoup de choses abordées au cours de ces 52 minutes : le parcours d'une femme peu commune, le quotidien de quelques ouvriers, la condition et l'état d'esprit de l'Allemagne de l'Est à quelques semaines de la chute du mur. Et même un constat sur le travail d'enseignant et l'évolution des élèves (et donc de leurs familles) qu'on ne voit pas venir mais qu'on croirait sorti de la bouche d'un instituteur ou professeur aujourd'hui en France.

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"War Requiem" se passe de dialogues, la bande-son mélangeant la pièce musicale de Benjamin Britten à la poésie de Wilfred Owen. La fidèle Tilda Swinton est là, Laurence Olivier interprète son dernier rôle dans un film-montage vertigineux, une réflexion sur la guerre qui demande au spectateur de se laisser porter. Si vous y parvenez le voyage sera saisissant, comme souvent avec Derek Jarman.

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Ces "Histoires d'Amérique" sont très à part dans la filmographie de Chantal Akerman, et pourtant elles la racontent merveilleusement : passion / incompréhension vis-à-vis d'un pays, déracinement, perte et judéité. Et derrière l'humour, très présent dans ce concept de saynètes, des torrents de larmes et de douleur.